A court d'argent, le Sri Lanka demande l'aide des Émirats pour acheter du pétrole

Les gens font la queue pour acheter du kérosène utilisé dans les cuisinières à Colombo le 31 août 2021 à la suite de la déclaration de l'état d'urgence du Sri Lanka face aux pénuries alimentaires, les banques privées étant à court de devises pour financer les importations. (Ishara S.Kodikara/AFP)
Les gens font la queue pour acheter du kérosène utilisé dans les cuisinières à Colombo le 31 août 2021 à la suite de la déclaration de l'état d'urgence du Sri Lanka face aux pénuries alimentaires, les banques privées étant à court de devises pour financer les importations. (Ishara S.Kodikara/AFP)
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Publié le Samedi 25 septembre 2021

A court d'argent, le Sri Lanka demande l'aide des Émirats pour acheter du pétrole

  • Le ministre des Affaires étrangères, Gamini Lakshman Peiris, a approché le ministre de l'Industrie des Émirats, Sultan Al Jaber, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, afin d'obtenir un accord spécial
  • Les banques commerciales du Sri Lanka sont à court de dollars pour financer les importations essentielles, notamment les denrées alimentaires et le carburant, tandis que la crise s'aggrave

COLOMBO, Sri Lanka : Le Sri Lanka, confronté à une importante pénurie de devises étrangères, cherche à obtenir du pétrole bon marché auprès des Émirats arabes unis, a déclaré le gouvernement samedi.

Le ministre des Affaires étrangères, Gamini Lakshman Peiris, a approché le ministre de l'Industrie des Émirats, Sultan Al Jaber, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, afin d'obtenir un accord spécial, indique un communiqué du ministère.

Selon le ministère, M. Peiris «a expliqué les défis que le Sri Lanka rencontre actuellement au niveau de son budget extérieur, en raison de la pandémie de Covid-19».

«Il s'est concentré en particulier sur les besoins du pays en pétrole et a demandé des accords de concession aux Émirats», qui se seraient déclarés «heureux d'apporter leur aide», détaille le communiqué. 

Après une contraction de 3,6 % de son économie l'année dernière, les banques commerciales du Sri Lanka sont à court de dollars pour financer les importations essentielles, notamment les denrées alimentaires et le carburant, tandis que la crise s'aggrave.

Le gouvernement a déclaré l'état d'urgence le 31 août pour faire face au développement du marché noir pour les produits de première nécessité et à l'épuisement des stocks de certains aliments.

Le pays pourrait devoir rationner le carburant d'ici la fin de l'année, à moins de drastiquement réduire la consommation, selon un haut fonctionnaire sri-lankais, P. B. Jayasundera. 

Selon les médias, le Sri Lanka pourrait également chercher à obtenir un prêt de 500 millions de dollars de l'Inde voisine pour financer les importations urgentes de pétrole.

En début de semaine, le gouvernement a sollicité un prêt d'urgence de 100 millions de dollars auprès de la Banque mondiale pour sa campagne de vaccination contre le coronavirus.

Les réserves étrangères du Sri Lanka s'élevaient à 3,55 milliards de dollars à la fin du mois d'août, tandis que le pays doit rembourser environ 2 milliards de dollars de dettes étrangères avant la fin de l'année.

Le gouvernement a relevé mercredi le plafond de sa dette de 400 milliards de roupies sri lankaises (1,7 milliard d'euros) afin de pouvoir faire face à ses dépenses au cours des trois prochains mois.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.