Les suppressions d'emploi, nécessité face à la concurrence américaine, selon le patron d'Arianegroup

Dans le cadre de son plan de maîtrise des coûts, Arianegroup va également transférer son siège social de Paris vers Les Mureaux, où se situent les usines d'assemblage des fusées Ariane. (AFP)
Dans le cadre de son plan de maîtrise des coûts, Arianegroup va également transférer son siège social de Paris vers Les Mureaux, où se situent les usines d'assemblage des fusées Ariane. (AFP)
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Publié le Samedi 25 septembre 2021

Les suppressions d'emploi, nécessité face à la concurrence américaine, selon le patron d'Arianegroup

  • Le constructeur des fusées Ariane a annoncé jeudi aux organisations syndicales son projet de supprimer 600 postes répartis entre la France et l'Allemagne d'ici à la fin 2022
  • «On souhaite réduire les coûts fixes pour pouvoir être plus compétitifs sur les activités d'Ariane 6, qui est parfaitement adaptée en matière de performance», explique le président exécutif d'Arianegroup

PARIS: La suppression de près de 600 postes prévue par Arianegroup vise à donner un "coup de fouet de compétitivité" pour que la fusée Ariane 6 puisse concurrencer les lanceurs américains, explique son président André-Hubert Roussel.


Le constructeur des fusées Ariane a annoncé jeudi aux organisations syndicales son projet de supprimer 600 postes répartis entre la France et l'Allemagne d'ici à la fin 2022. 


Ce plan de départs volontaires, qui ne prévoit aucune fermeture de site, représente un peu moins de 8% des effectifs de l'entreprise.


"On souhaite réduire les coûts fixes pour pouvoir être plus compétitifs sur les activités d'Ariane 6, qui est parfaitement adaptée en matière de performance" mais pas de prix, explique dans un entretien à l'AFP le président exécutif d'Arianegroup.


Lors du lancement du projet en 2014, les perspectives de lancements annuels étaient de 11 tirs par an. Depuis, la concurrence livrée par les lanceurs américains ULA et surtout SpaceX s'est exacerbée et les besoins ont été revus à la baisse, mettant en danger l'équilibre économique de la fusée, dont le tir inaugural doit avoir lieu au deuxième trimestre 2022.


"Le plan de réduction des effectifs vise à redonner un coup de fouet de compétitivité pour casser ce cercle vicieux – on n'est pas compétitif, donc on ne gagne pas de contrats, donc il y a moins d’activité, donc on ne parvient pas à absorber nos coûts et du coup on est obligé d'augmenter les prix", justifie-t-il.


En contrepartie, l'Agence spatiale européenne (ESA) a acté en août un soutien supplémentaire obtenu à la suite d'un accord franco-allemand.


À l'issue des 15 premiers lancements dont le financement est déjà assuré, elle s'engage à un soutien financier de 140 millions d'euros par an pendant trois ans pour permettre qu'Ariane 6 atteigne l'équilibre financier avec sept tirs par an, dont quatre garantis pour les propres besoins institutionnels européens.


"Ces conditions permettent d'être compétitif sur le marché commercial avec des moyens similaires à ce qu'offrent la Nasa et le département de la Défense américain à leurs lanceurs", selon M. Roussel.


"L'ESA nous permet de faire une partie du chemin, il faut qu'on fasse l’autre partie du chemin et éviter d'être trop cher", argue-t-il.

Vinci en Allemagne, Prometheus à Vernon 
Dans le cadre de son plan de maîtrise des coûts, Arianegroup va également transférer son siège social de Paris vers Les Mureaux, où se situent les usines d'assemblage des fusées Ariane.


Le constructeur va par ailleurs transférer la production du Vinci, le moteur réallumable de l'étage supérieur du lanceur, de Vernon (Eure) vers un site d'Arianegroup en Allemagne.


Cette décision s'intègre dans l'accord conclu entre le ministre de l'Économie Bruno Le Maire et son homologue Peter Altmaier et reflète la montée en puissance de l'Allemagne dans l'Europe spatiale.


Ce transfert de production n'a rien à voir avec le plan de réduction des effectifs et prendra "quelques années", assure André-Hubert Roussel. Il vise à "concentrer l’étage supérieur et sa propulsion en Allemagne et l'étage principal et la grosse propulsion qui l'équipe en France".


La production du moteur de l'étage principal, le Vulcain, restera à Vernon.


"Prometheus, développé à Vernon, est un moteur lourd de la classe 100 tonnes de poussée, comme le Vulcain, il a tout à fait vocation à rester à Vernon. Les investissements annoncés par le gouvernement français vont tout à fait dans ce sens", affirme-t-il.


Le président français Emmanuel Macron a annoncé en janvier un financement de 15 millions d'euros dans le cadre du volet spatial du plan de relance afin de "gagner un an" dans la mise au point de ce moteur moins coûteux et réutilisable.


Et le ministre de l'Economie a annoncé vendredi 40 millions d'euros d'investissements supplémentaires pour Prometheus à Vernon destinés à adapter les bancs d'essai au méthane, un carburant envisagé pour alimenter le moteur.


"A horizon 2024-2025, c'est plus d'emplois que nous voulons sur le site de Vernon après le départ du moteur Vinci", a affirmé Bruno Le Maire sur Pubic Sénat, évoquant "un solde positif d'une centaine d'emplois à peu près". 


Tensions diplomatiques: la Chine suspend ses importations de produits de la mer japonais 

Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
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  • La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île
  • La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent

TOKYO: La Chine va suspendre ses importations de produits de la mer japonais, ont rapporté mercredi des médias nippons, une nouvelle mesure punitive alors que les deux pays sont en pleine querelle diplomatique depuis des propos de la Première ministre japonaise sur Taïwan.

La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île.

Ces déclarations sont considérées comme une provocation par la Chine, qui estime que Taïwan fait partie de son territoire.

La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent.

La sortie de deux films japonais a également été reportée en Chine après les propos de Mme Takaichi.

En rapportant la nouvelle suspension des importations de produits de la mer, les médias japonais, y compris la chaîne NHK, ont cité des sources gouvernementales anonymes.

La Chine explique que cette mesure est nécessaire pour surveiller les eaux usées traitées qui sont rejetées de la centrale nucléaire sinistrée de Fukushima, a indiqué la NHK.

Pékin n'a pas immédiatement confirmé cette nouvelle mesure.

La Chine n'avait que très récemment repris l'achat de ces produits après une interdiction imposée lorsque le Japon avait commencé à rejeter des eaux usées de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima en 2023.

En 2023, les cargaisons en direction en Chine continentale comptaient pour 15,6% des exportations de fruits de mer japonais, contre 22,5% en 2022.

Hong Kong représentait 26,1% des exportations de produits de la mer japonais et les Etats-Unis 15,7%.

Contacté par l'AFP, le ministère japonais de l'agriculture, qui supervise l'agence des pêches, et le ministère des Affaires étrangères n'étaient pas immédiatement disponibles pour réagir.


Fin des restrictions dans l'espace aérien américain, retour à la normale attendu lundi

Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
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  • Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend
  • Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas

WASHINGTON: Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens.

"Cela signifie que les opérations normales peuvent reprendre dans l'ensemble de l'espace aérien national" à partir de 6H00 lundi à Washington (10H00 GMT), a écrit la FAA dans un communiqué.

Le 7 novembre, une réduction de 10% des vols domestiques dans 40 des aéroports les plus fréquentés du pays avait été imposée face au manque de personnel dans les tours de contrôle. En pleine paralysie budgétaire, il était demandé à ces fonctionnaires de travailler sans être payé.

Plusieurs milliers de vols avaient été annulés avant que les restrictions ne soient allégées progressivement.

Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend. Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas.

Grâce à la fin de ces limitations, "nous pouvons désormais recentrer nos efforts sur le recrutement massif de contrôleurs et la mise en place du tout nouveau système de contrôle du trafic aérien", a dit le ministre américain des Transports Sean Duffy, cité dans le communiqué.

Le retour à la normale va intervenir juste avant les grands départs pour les festivités de Thanksgiving, rendez-vous familial incontournable des Américains le 27 novembre. Un record de passagers aériens est attendu


Royal Mansour Marrakech propulse le Maroc parmi l’élite mondiale de l’hôtellerie

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  • L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise
  • Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde

DUBAI:  Le Royal Mansour Marrakech confirme son statut d’icône de l’hospitalité de luxe en se hissant à la 13ᵉ place du classement mondial des World’s 50 Best Hotels 2025, dévoilé cette semaine à Londres. L’établissement marocain signe ainsi une progression spectaculaire de 25 places par rapport à 2024 et s’impose comme le meilleur hôtel d’Afrique, tout en décrochant le prestigieux prix de la Plus Forte Progression de l’année.

L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise. Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde.

Une reconnaissance mondiale pour le savoir-faire marocain

Conçu par 1 500 artisans marocains, le Royal Mansour Marrakech incarne la quintessence du raffinement et du patrimoine architectural du royaume. À deux pas de la médina, le palace s’étend à travers des jardins luxuriants et des riads privatifs, offrant à ses hôtes une immersion dans l’art de vivre marocain.

Son spa de 2 500 m², baigné de lumière naturelle, est une référence mondiale du bien-être, tandis que son offre gastronomique — signée par des chefs de renom tels que Hélène Darroze et Massimiliano Alajmo — positionne l’établissement au carrefour de la haute cuisine internationale et des traditions marocaines.

Pour Jean-Claude Messant, Directeur général de la Royal Mansour Collection, cette distinction « consacre la vision d’excellence et d’authenticité du groupe ». Il ajoute :« Être reconnu parmi les 15 meilleurs hôtels du monde est une immense fierté pour nos équipes et pour le Maroc. Ces prix reflètent la passion et la rigueur de nos collaborateurs, qui portent haut les valeurs de l’hospitalité marocaine sur la scène internationale. »

Le Maroc, acteur majeur du tourisme haut de gamme

Ce succès s’inscrit dans la dynamique de montée en gamme du secteur hôtelier marocain, qui attire de plus en plus d’investissements internationaux. Marrakech, déjà reconnue comme l’une des capitales mondiales du tourisme de luxe, renforce ainsi sa position face à des destinations emblématiques comme Paris, Dubaï ou Tokyo.

Selon les organisateurs de The World’s 50 Best Hotels, qui reposent sur les votes de 800 experts internationaux issus de l’industrie du voyage, le classement 2025 « illustre l’évolution des attentes des voyageurs vers des expériences culturelles fortes, authentiques et respectueuses du patrimoine local ».

Pour Emma Sleight, Directrice de contenu du classement,« Chaque hôtel de cette liste incarne une approche unique de l’hospitalité. Le Royal Mansour Marrakech, par sa singularité et son attachement à l’artisanat marocain, symbolise cette quête d’exception. »

Une vitrine du savoir-faire marocain à l’international

Avec cette triple distinction — 13ᵉ mondial, meilleur hôtel d’Afrique et plus forte progression — le Royal Mansour Marrakech s’impose comme un ambassadeur du tourisme de luxe marocain, contribuant à renforcer l’image du royaume sur la scène internationale.

Alors que le Maroc ambitionne de doubler ses recettes touristiques à l’horizon 2030, cette reconnaissance mondiale confirme que l’hôtellerie marocaine, entre tradition et innovation, s’impose comme un moteur stratégique de croissance économique et d’attractivité internationale.