Le Premier ministre koweïtien exhorte l'Iran à renforcer la confiance dans la région

Le Premier ministre koweïtien Cheikh Sabah Khaled al-Sabah. (Dossier/Reuters)
Le Premier ministre koweïtien Cheikh Sabah Khaled al-Sabah. (Dossier/Reuters)
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Publié le Samedi 25 septembre 2021

Le Premier ministre koweïtien exhorte l'Iran à renforcer la confiance dans la région

  • Cheikh Sabah Khaled Al-Hamad Al-Sabah déclare que de telles mesures contribueront à réduire les tensions dans la région et à tisser des liens entre les pays du Golfe.

Al-Sabah appelle à la désintégration des armes de destruction massive de la région et l'Iran à faire de la région une zone dénucléarisée.

WASHINGTON : Le Premier ministre du Koweït appelle l'Iran à prendre des mesures sérieuses pour instaurer la confiance et entamer un dialogue sérieux dans la région du Golfe sur la base du respect de la souveraineté des nations voisines et de la non-ingérence.

Il déclare que les nations de la région doivent chercher à protéger le commerce maritime et la libre circulation des marchandises et des navires dans le golfe arabique.

Lors de la 76e session de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York, Cheikh Sabah Khaled Al-Hamad Al-Sabah a déclaré que de telles mesures contribueraient à réduire les tensions dans la région et à tisser des liens entre les pays du Golfe sur la base de la coopération et du respect mutuel.

« De telles mesures permettront aux habitants de la région de vivre dans des conditions sûres et prospères », dit-il.

Dans une allusion au différend en cours entre l'Iran et la communauté internationale au sujet de son programme nucléaire, Al-Sabah indique que la faiblesse du régime antiprolifération nucléaire représente une « menace existentielle pour la région ».

En 2015, sous la présidence de Barack Obama, l'Iran a signé un accord nucléaire avec les États-Unis, les pays européens, la Russie et la Chine.

L'accord, officiellement connu sous le nom de Plan d'action global commun (JCPOA), impose des restrictions au programme nucléaire iranien en échange d'un allégement des sanctions.

En 2018, le président Donald Trump a retiré les États-Unis de l'accord, affirmant qu’il n'était pas assez strict pour limiter les ambitions nucléaires de l'Iran. L'Iran est actuellement engagé avec les États-Unis dans des pourparlers sur son programme nucléaire.

Al-Sabah appelle à la désintégration des armes de destruction massive de la région et l'Iran à faire de la région une zone dénucléarisée.

Sur la question du Yémen, qui affecte toutes les nations de la région du Golfe, y compris le Koweït, il salue les efforts de l'Arabie saoudite pour mettre fin au conflit, réitérant l'appel du Koweït à toutes les parties à négocier la fin de la guerre civile.

Il déclare qu'une résolution du conflit doit être basée sur l'initiative du Golfe, une conférence de réconciliation entre les groupes yéménites et les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l'ONU.

Il condamne la milice houthie qui prend pour cible les territoires saoudiens en les attaquant à l’aide de drones et de missiles.

« Nous avons condamné toutes les attaques commises contre les territoires de l'Arabie saoudite », souligne-t-il.

Le Yémen est en état de conflit depuis 2014, lorsque le groupe Houthi a pris le contrôle de la majeure partie du nord du Yémen, y compris la capitale, Sanaa.

En 2015, une coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite est intervenue pour rétablir le gouvernement légitime du président Abd-Rabbu Mansour Hadi.

Al-Sabah souligne le soutien du Koweït au peuple palestinien et des Palestiniens dans leur quête de la fin de l'occupation israélienne et de l'établissement d'une Palestine indépendante en Cisjordanie et à Gaza, avec Jérusalem-Est comme capitale.

Il précise que son pays dénonce la construction de colonies illégales, la confiscation des terres et l'assiègement de Gaza.

Il exprime également son soutien aux efforts visant à trouver une résolution pacifique aux conflits en Syrie et en Libye et instaurer la sécurité et la stabilité dans les deux pays.

Évoquant le succès de la campagne de vaccination Covid-19 du Koweït (72% des citoyens et des résidents), Al-Sabah déplore que toutes les nations n’aient pas coopéré pour fabriquer différents types de vaccins et les mettre à la disposition de tous les pays du monde. 

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


La coalition arabe met en garde contre toute action militaire compromettant la désescalade au Yémen

Des membres yéménites des tribus Sabahiha de Lahj lors d'un rassemblement pour manifester leur soutien au Conseil de transition du Sud (STC) dans la ville portuaire côtière d'Aden, le 14 décembre 2025. (AFP)
Des membres yéménites des tribus Sabahiha de Lahj lors d'un rassemblement pour manifester leur soutien au Conseil de transition du Sud (STC) dans la ville portuaire côtière d'Aden, le 14 décembre 2025. (AFP)
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  • Le porte-parole de la coalition, le général de division Turki Al-Maliki, a indiqué que cet avertissement fait suite à une demande du Conseil présidentiel yéménite pour prendre des mesures urgentes

DUBAÏ : La coalition arabe soutenant le gouvernement yéménite internationalement reconnu a averti samedi que tout mouvement militaire compromettant les efforts de désescalade serait traité immédiatement afin de protéger les civils, a rapporté l’Agence de presse saoudienne.

Le porte-parole de la coalition, le général de division Turki Al-Maliki, a déclaré que cet avertissement fait suite à une demande du Conseil présidentiel yéménite visant à prendre des mesures urgentes pour protéger les civils dans le gouvernorat de Hadramout, face à ce qu’il a qualifié de graves violations humanitaires commises par des groupes affiliés au Conseil de transition du Sud (CTS).

Le communiqué précise que ces mesures s’inscrivent dans le cadre des efforts conjoints et continus de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis pour réduire les tensions, faciliter le retrait des forces, remettre les camps militaires et permettre aux autorités locales d’exercer leurs fonctions.

Al-Maliki a réaffirmé le soutien de la coalition au gouvernement yéménite internationalement reconnu et a appelé toutes les parties à faire preuve de retenue et à privilégier des solutions pacifiques, selon l’agence.

Le CTS a chassé ce mois-ci le gouvernement internationalement reconnu de son siège à Aden, tout en revendiquant un contrôle étendu sur le sud du pays.

L’Arabie saoudite a appelé les forces du CTS à se retirer des zones qu’elles ont prises plus tôt en décembre dans les provinces orientales de Hadramout et d’Al-Mahra.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les Émirats arabes unis saluent les efforts de l’Arabie saoudite pour soutenir la stabilité au Yémen

Les Émirats arabes unis ont également réaffirmé leur engagement à soutenir toutes les initiatives visant à renforcer la stabilité et le développement au Yémen. (WAM)
Les Émirats arabes unis ont également réaffirmé leur engagement à soutenir toutes les initiatives visant à renforcer la stabilité et le développement au Yémen. (WAM)
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  • Les Émirats arabes unis ont salué le rôle constructif du Royaume dans la promotion des intérêts du peuple yéménite

DUBAÏ : Les Émirats arabes unis ont salué vendredi les efforts de l’Arabie saoudite pour soutenir la sécurité et la stabilité au Yémen, a rapporté l’agence de presse officielle WAM.

Dans un communiqué, les Émirats ont loué le rôle constructif du Royaume dans la promotion des intérêts du peuple yéménite et dans le soutien de leurs aspirations légitimes à la stabilité et à la prospérité.

Les Émirats ont également réaffirmé leur engagement à soutenir toutes les initiatives visant à renforcer la stabilité et le développement au Yémen, en soulignant leur appui aux efforts contribuant à la sécurité et à la prospérité régionales.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban adopte le projet de loi sur le gap financier malgré l’opposition du Hezbollah et des Forces libanaises

Le Premier ministre libanais Nawaf Salam s'exprimant lors d'une conférence de presse après une réunion du Conseil des ministres à Beyrouth, le 26 décembre 2025. (AFP)
Le Premier ministre libanais Nawaf Salam s'exprimant lors d'une conférence de presse après une réunion du Conseil des ministres à Beyrouth, le 26 décembre 2025. (AFP)
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  • Le texte vise à trancher le sort de milliards de dollars de dépôts bloqués et devenus inaccessibles pour les citoyens libanais depuis l’effondrement financier du pays

BEYROUTH : Le Conseil des ministres libanais a approuvé vendredi un projet de loi controversé visant à encadrer la relance financière et à restituer les dépôts bancaires gelés aux citoyens. Cette décision est perçue comme une étape clé dans les réformes économiques longtemps retardées et exigées par le Fonds monétaire international (FMI).

Le texte a été adopté par 13 voix pour et neuf contre, à l’issue de discussions marathon autour du projet de loi dit du « gap financier » ou de récupération des dépôts, bloqué depuis des années après l’éclatement de la crise bancaire en 2019. Les ministres de la Culture et des Affaires étrangères étaient absents de la séance.

La législation vise à déterminer le sort de milliards de dollars de dépôts devenus inaccessibles pour les Libanais durant l’effondrement financier du pays.

Le projet a été rejeté par trois ministres des Forces libanaises, trois ministres du Hezbollah et du mouvement Amal, ainsi que par la ministre de la Jeunesse et des Sports, Nora Bayrakdarian, le ministre des Télécommunications, Charles Al-Hajj, et le ministre de la Justice, Adel Nassar.

Le ministre des Finances, Yassin Jaber, a rompu avec ses alliés du Hezbollah et d’Amal en votant en faveur du texte. Il a justifié sa position par « l’intérêt financier suprême du Liban et ses engagements envers le FMI et la communauté internationale ».

Le projet de loi a suscité une vive colère parmi les déposants, qui rejettent toute tentative de leur faire porter la responsabilité de l’effondrement financier. Il a également provoqué de fortes critiques de l’Association des banques et de plusieurs blocs parlementaires, alimentant les craintes d’une bataille politique intense au Parlement, à l’approche des élections prévues dans six mois.

Le Premier ministre Nawaf Salam a confirmé que le Conseil des ministres avait approuvé le texte et l’avait transmis au Parlement pour débat et amendements avant son adoption définitive. Cherchant à apaiser les inquiétudes de l’opinion publique, il a souligné que la loi prévoit des audits judiciaires et des mécanismes de reddition des comptes.

« Les déposants dont les comptes sont inférieurs à 100 000 dollars seront intégralement remboursés, avec intérêts et sans aucune décote », a déclaré Salam. « Les grands déposants percevront également leurs premiers 100 000 dollars en totalité, le reste étant converti en obligations négociables garanties par les actifs de la Banque centrale, estimés à environ 50 milliards de dollars. »

Il a ajouté que les détenteurs d’obligations recevront un premier versement de 2 % après l’achèvement de la première tranche de remboursements.

La loi comprend également une clause de responsabilité pénale. « Toute personne ayant transféré illégalement des fonds à l’étranger ou bénéficié de profits injustifiés sera sanctionnée par une amende de 30 % », a indiqué Salam.

Il a insisté sur le fait que les réserves d’or du Liban resteront intactes. « Une disposition claire réaffirme la loi de 1986 interdisant la vente ou la mise en gage de l’or sans l’approbation du Parlement », a-t-il déclaré, balayant les spéculations sur une utilisation de ces réserves pour couvrir les pertes financières.

Reconnaissant que la loi n’est pas parfaite, Salam l’a néanmoins qualifiée de « pas équitable vers la restitution des droits ».

« La crédibilité du secteur bancaire a été gravement entamée. Cette loi vise à la restaurer en valorisant les actifs, en recapitalisant les banques et en mettant fin à la dépendance dangereuse du Liban à l’économie du cash », a-t-il expliqué. « Chaque jour de retard érode davantage les droits des citoyens. »

Si l’Association des banques n’a pas publié de réaction immédiate après le vote, elle avait auparavant affirmé, lors des discussions, que la loi détruirait les dépôts restants. Les représentants du secteur estiment que les banques auraient du mal à réunir plus de 20 milliards de dollars pour financer la première tranche de remboursements, accusant l’État de se dédouaner de ses responsabilités tout en accordant de facto une amnistie à des décennies de mauvaise gestion financière et de corruption.

Le sort du texte repose désormais sur le Parlement, où les rivalités politiques à l’approche des élections de 2025 pourraient compliquer ou retarder son adoption.

Le secteur bancaire libanais est au cœur de l’effondrement économique du pays, avec des contrôles informels des capitaux privant les déposants de leurs économies et une confiance en chute libre dans les institutions de l’État. Les donateurs internationaux, dont le FMI, conditionnent toute aide financière à des réformes profondes du secteur. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com