Sur un terrain poussiéreux de Kaboul, des lutteurs en quête de gloire

Cette photo prise le 24 septembre 2021 montre des combattants de tout l'Afghanistan exerçant leurs talents de judo et de lutte lors d'un rassemblement dans le parc Chaman-e-Huzuri, au centre-ville de Kaboul. (Hoshang Hashimi/AFP)
Cette photo prise le 24 septembre 2021 montre des combattants de tout l'Afghanistan exerçant leurs talents de judo et de lutte lors d'un rassemblement dans le parc Chaman-e-Huzuri, au centre-ville de Kaboul. (Hoshang Hashimi/AFP)
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Publié le Dimanche 26 septembre 2021

Sur un terrain poussiéreux de Kaboul, des lutteurs en quête de gloire

  • Les villages et régions forment des champions de lutte et de judo qui s'illustrent dans des concours régionaux et bénéficient parfois d'une gloire nationale
  • Les combats sont généralement rapides - un combat dure rarement plus d'une minute ou deux - et les adversaires se donnent une accolade sportive, quel que soit le résultat

KABOUL, Afghanistan : Chaque fin de semaine, des lutteurs venus des quatre coins de l'Afghanistan se réunissent sur un terrain public de la capitale Kaboul pour se mesurer les uns aux autres dans un sport entre le judo et la lutte. 

Ces rassemblements informels attirent de grandes foules de supporters venus encourager leurs favoris, généralement des lutteurs originaires de leur région, et raillent ceux qu'ils veulent voir perdre. 

"Cela fait 17 ans que je me bats", a déclaré Mohammad Atef, un musculeux trentenaire originaire de la province de Samangan, dans le nord de l'Afghanistan, après avoir éliminé son adversaire d'un coup expert.

Le judo et la lutte sont particulièrement populaires dans le nord du pays. Les villages et régions y forment des champions locaux qui s'illustrent dans des concours régionaux et bénéficient parfois d'une gloire nationale.  

La discipline que les Afghans pratiquent sur ce terrain poussiéreux du parc de Chaman-e-Huzuri est un mélange des deux, avec des arbitres s'assurant qu'un ensemble de règles complexes est respecté pour déclarer un vainqueur. 

Les combats sont généralement rapides - un combat dure rarement plus d'une minute ou deux - et les adversaires se donnent une accolade sportive, quel que soit le résultat. 

Ce sport "est populaire (dans les provinces septentrionales de) Samangan, Kunduz ou Baghlan", explique Mohammad Atef. "Et il y a de nombreux lutteurs réputés aussi à Chéberghân", la capitale de la province de Djôzdjân dans le nord du pays.

"Aujourd'hui, mon adversaire était originaire de Kunduz", une province proche de la frontière avec le Tadjikistan, poursuit le jeune lutteur. "J'ai utilisé une technique en spirale et j'ai fini par le vaincre". 

Les matchs sont organisés par des promoteurs qui choisissent les adversaires en fonction de leur poids et de leur palmarès. 

Le vainqueur remporte une petite bourse et, bien que les jeux d'argent soient officiellement interdits par les Talibans, il est évident que des paris circulent sur l'issue des combats. 

Après chaque round, l'argent glisse furtivement entre les mains de vieux spectateurs roublards. D'autres, attentifs, préfèrent filmer les combats sur leurs téléphones. 

Hekmat, un jeune homme de 21 ans également originaire de Samangan, commence tout juste sa carrière. Il rayonne de bonheur après sa première victoire. 

"Cela fait environ 10 ans que je fais de la lutte. Depuis l'enfance", a-t-il déclaré à l'AFP. 

"Je ne suis venu à Kaboul que ces derniers mois après avoir lutté dans d'autres provinces et districts", a-t-il ajouté. 

Il n'y avait aucun signe de présence des talibans dans la foule rassemblée à Kaboul -- selon les personnes rassemblées dans le public, le groupe préfère éviter les compétitions sportives. 

"Nous organisons cela nous-mêmes", a déclaré un arbitre. "Ce n'est pas pour les talibans".


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.