Les projets cruciaux au menu de la semaine du Congrès américain

Le Capitole américain, le 22 septembre 2021 à Washington. (Photo, AFP)
Le Capitole américain, le 22 septembre 2021 à Washington. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 28 septembre 2021

Les projets cruciaux au menu de la semaine du Congrès américain

  • La paralysie des services fédéraux, surnommée «shutdown», bouleverse régulièrement la vie politique américaine. Cette fois, les deux partis veulent l'éviter
  • Accès renforcé à l'éducation, la santé, les soins et les gardes d'enfants, mais aussi investissements massifs dans la lutte contre le changement climatique: baptisé «Build Back Better» c'est la pièce maîtresse du programme de Biden

WASHINGTON : L'avenir des projets d'investissements au cœur du mandat de Joe Biden, la menace d'une paralysie des services fédéraux et le spectre d'une catastrophe financière mondiale si les parlementaires ne suspendent pas la limite de la dette des Etats-Unis: tour d'horizon des sujets cruciaux dont l'avenir se retrouve lié cette semaine au Congrès américain. 

Paralysie du gouvernement

Le Congrès a jusqu'à jeudi soir, minuit, pour approuver un nouveau budget du gouvernement fédéral s'il veut éviter que ses fonds ne soient soudainement coupés.

La paralysie des services fédéraux, surnommée "shutdown", bouleverse régulièrement la vie politique américaine. Cette fois, les deux partis veulent l'éviter. 

Mais une première proposition budgétaire des démocrates a été rejetée au Sénat lundi soir, car elle prévoyait aussi de suspendre le plafond de la dette des Etats-Unis, une mesure à laquelle s'opposent catégoriquement les républicains. 

Plafond de la dette

Si rien n'est fait pour relever ou suspendre la limite d'endettement des Etats-Unis d'ici un mois, Washington ne pourra plus emprunter ni payer ses factures. Une perspective inédite, catastrophique, qui provoquerait un séisme financier mondial. 

Les républicains refusent d'approuver une suspension du plafond de la dette, car cela reviendrait, disent-ils, à donner carte blanche à Joe Biden pour ses plans "irresponsables". 

Ils exhortent les démocrates à l'approuver avec leurs seuls votes puisqu'ils contrôlent le Congrès. 

Mais ces derniers s'y refusent --pour l'instant-- en criant à l'hypocrisie puisqu'eux ont approuvé plusieurs fois de telles mesures sous Donald Trump.

Infrastructures

Routes, ponts, écoles, transports, mais aussi internet à haut débit, le projet Biden d'investir 1 200 milliards de dollars --dont 550 milliards de dollars de nouvelles dépenses-- dans les infrastructures chancelantes des Etats-Unis a été approuvé début août par le Sénat.

Un tiers des sénateurs républicains s'étaient alors ralliés à tous les démocrates pour voter oui. 

Le vote final est prévu jeudi à la Chambre des représentants, où les démocrates disposent d'une très courte majorité. 

Or la fronde gronde dans l'aile gauche où une cinquantaine d'élus menacent de voter contre s'ils n'ont pas obtenu d'ici jeudi l'engagement ferme que les centristes soutiendront le deuxième volet des grands projets Biden: un plan colossal d'investissements dans les réformes sociales. 

Réformes sociales

Accès renforcé à l'éducation, la santé, les soins et les gardes d'enfants, mais aussi investissements massifs dans la lutte contre le changement climatique: baptisé "Build Back Better" ("Reconstruire en mieux"), c'est la pièce maîtresse du programme de Joe Biden, qui promet qu'elle transformera l'Amérique.  

Les républicains sont catégoriquement opposés à ce projet titanesque, d'un montant historique de 3 500 milliards de dollars. 

Les démocrates ont donc opté pour une voie parlementaire qui pourra leur permettre de l'adopter avec leurs seules voix. 

Mais leurs majorités sont si fragiles dans les deux chambres qu'ils ne peuvent se permettre pratiquement aucune défection. 

Or à ce stade, des différends majeurs existent entre l'aile gauche et les centristes. Et les parlementaires pourraient encore mettre des semaines à s'accorder sur un projet de loi définitif. 


Le Royaume-Uni, la France et l'Arabie saoudite discutent de la création d'un État palestinien

Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
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  • David Lammy, ministre des affaires étrangères : des discussions sont en cours avant la conférence de l'ONU en juin
  • "Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, ait vécu sans État pendant plus longtemps que je n'ai vécu"

LONDRES : Le gouvernement britannique est en pourparlers avec ses homologues français et saoudien au sujet de la reconnaissance officielle d'un État palestinien, a révélé le ministre britannique des affaires étrangères, David Lammy.

Les discussions devraient avoir lieu lors d'une conférence aux Nations unies en juin, a rapporté The Guardian.

Jusqu'à présent, 160 pays reconnaissent la Palestine, dont récemment l'Espagne, la Norvège et l'Irlande. Si un accord peut être conclu, cela signifierait l'ajout de deux membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies - et alliés clés d'Israël - à cette liste.

M. Lammy a déclaré à la commission des relations internationales de la Chambre des Lords que la reconnaissance de la Palestine par les pays de l'UE n'avait fait que peu ou pas de différence dans la progression vers la création d'un État, et que le Royaume-Uni souhaitait faire plus qu'un geste symbolique.

"Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, vive sans État depuis plus longtemps que moi", a-t-il déclaré à la commission.

"Nous avons toujours dit que la reconnaissance n'était pas une fin en soi et que nous préférerions qu'elle fasse partie d'un processus menant à deux États.

"Le président (français) Emmanuel Macron a eu beaucoup à dire à ce sujet, tout récemment, aux côtés des Saoudiens, et nous sommes bien sûr en discussion avec eux en ce moment".

M. Lammy a déclaré qu'un État viable ne pouvait pas inclure le maintien du Hamas au pouvoir à Gaza, et qu'un processus de démilitarisation complète de l'enclave devrait être entrepris.

Il a ajouté que l'expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie constituait une menace pour une solution à deux États et que la violence des colons contre les Palestiniens était "choquante".

Il s'en est également pris à Israël qui continue d'empêcher l'aide d'entrer dans la bande de Gaza : "Le blocus de l'aide nécessaire à Gaza est épouvantable, les souffrances sont terribles, les besoins sont immenses, les pertes en vies humaines sont extrêmes.

Le 9 avril, M. Macron a déclaré que la France reconnaîtrait probablement un État palestinien lors de la conférence de juin, à la suite d'une visite officielle en Égypte.

Il a ensuite déclaré que cette décision, qui serait le premier acte de reconnaissance d'un État du G7, visait à "déclencher une série d'autres reconnaissances [...], y compris la reconnaissance d'Israël par des États qui ne le font pas actuellement".

Michel Duclos, conseiller spécial à l'Institut Montaigne, un groupe de réflexion basé à Paris, a déclaré au Guardian que le résultat de la conférence de juin "pourrait n'être rien de plus qu'une feuille de route ou un ensemble de propositions".

Il a ajouté : "Le dilemme pour la France pourrait bientôt devenir plus difficile : peut-elle continuer à reporter sa reconnaissance de la Palestine en attendant une véritable dynamique de deux États ? Ou bien un nouveau report nuirait-il à sa crédibilité ?".

L'Arabie saoudite a clairement indiqué que la normalisation des liens avec Israël était subordonnée à la recherche d'une solution à deux États.


Le président russe Vladimir Poutine reçoit le ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis 

Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis. (WAM)
Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis. (WAM)
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  • Les deux parties discutent d'initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police
  • Elles ont également examiné des initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police

DUBAI : Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'Intérieur des Émirats arabes unis, lors d'une réunion officielle, a rapporté jeudi l'Agence de presse des Émirats.

Les deux parties ont discuté des relations bilatérales, soulignant leur engagement commun à promouvoir la paix et la coopération mondiale.

Elles ont également examiné des initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police, notamment les progrès réalisés dans le cadre du dialogue stratégique entre les services de police, les programmes de formation en matière de protection de l'enfance et d'autres efforts de collaboration.

Mohammed Ahmed Al-Jaber, ambassadeur des Émirats arabes unis auprès de la Fédération de Russie.


Ukraine: 7 morts après une frappe ukrainienne sur une ville occupée par Moscou

 Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local. (AFP)
Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local. (AFP)
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  • La ville d'Olechky, qui comptait environ 20.000 habitants avant l'offensive russe à grande échelle en Ukraine lancée en 2022, se trouve sur la rive orientale du fleuve Dnipro, qui est occupée dans ce secteur par Moscou
  • Elle est située à quelques kilomètres à l'est de Kherson, la capitale régionale, qui avait été également conquise par Moscou avant d'être reprise à l'automne 2022 par l'armée ukrainienne

MOSCOU: Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local.

"Vers 09H30, à Olechky, dans la zone du marché central, des soldats ukrainiens ont mené une frappe massive de drones (...) sur des civils. Beaucoup de gens se trouvaient au marché au moment de l'attaque", a affirmé sur Telegram Vladimir Saldo, le dirigeant régional nommé par Moscou.

"Selon des données préléminaires, il y a au moins sept morts et plus de 20 blessés", a-t-il ajouté.

Dans un message distinct, toujours sur Telegram, il a accusé l'armée ukrainienne d'avoir envoyé de nouveaux drones après la première vague de l'attaque pour "achever les survivants" sur place.

Il a publié une vidéo présumée des lieux de l'attaque, filmée depuis les airs et non authentifiée, montrant des volutes de fumée s'échappant de petits batîments.

La ville d'Olechky, qui comptait environ 20.000 habitants avant l'offensive russe à grande échelle en Ukraine lancée en 2022, se trouve sur la rive orientale du fleuve Dnipro, qui est occupée dans ce secteur par Moscou.

Elle est située à quelques kilomètres à l'est de Kherson, la capitale régionale, qui avait été également conquise par Moscou avant d'être reprise à l'automne 2022 par l'armée ukrainienne.

Le fleuve Dnipro marque dans cette zone la ligne de front et les attaques de drones, de part et d'autre, sont constantes et font très régulièrement des victimes civiles.