Tunisie: crainte de violences après le coup de force de Saied

Ghazi Chaouachi, président du Courant démocrate (Photo, AFP)
Ghazi Chaouachi, président du Courant démocrate (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 29 septembre 2021

Tunisie: crainte de violences après le coup de force de Saied

Ghazi Chaouachi, président du Courant démocrate (Photo, AFP)
  • Quatre formations de gauche ont vivement critiqué, lors d'une conférence de presse à Tunis, les mesures prises depuis le 25 juillet par le président Kais Saied
  • Si le président, qui cherche à «satisfaire ses désirs», ne revient pas sur ses mesures, le pays «risque de glisser vers la violence» voire «une guerre civile»

TUNIS: Des partis politiques tunisiens ont dénoncé mardi le « pouvoir absolu » que s'est arrogé, selon eux, le président Kais Saied, avertissant que ses décisions controversées pourraient faire sombrer le pays dans la violence.  

Quatre formations de gauche ont vivement critiqué, lors d'une conférence de presse à Tunis, les mesures prises depuis le 25 juillet par M. Saied, notamment le limogeage du gouvernement, ainsi que la suspension du Parlement et de chapitres clés de la Constitution, estimant qu'elles débouchaient sur un « pouvoir absolu » concentré aux mains d'un seul homme.  

« Le président a choisi la fuite en avant (...). D'un trait de plume, il a établi un pouvoir absolu », a déploré Ghazi Chaouachi, président du Courant démocrate (Attayar, ndlr), parti qui a 21 sièges au Parlement suspendu.  

Selon lui, « nous vivons dans une période d'illégitimité » puisque le président Saied a « violé la Constitution et s'est retourné contre la légitimité constitutionnelle ».  

Si le président, qui cherche à « satisfaire ses désirs », ne revient pas sur ses mesures, le pays « risque de glisser vers la violence » voire « une guerre civile », a-t-il averti.   

« Nous allons recourir à tous les moyens de pression et de lutte légale et pacifique pour défendre la démocratie et les acquis de la révolution » de 2011 ayant écarté le président Zine el Abidine Ben Ali après 23 règne sans partage.  

Craignant un scénario libanais en Tunisie avec une paralysie prolongée des institutions de l'Etat, le président du parti Afek Tounes (deux sièges au Parlement), Fadhel Abdelkefi, a souligné la gravité de la crise actuelle et ses répercussions sur l'économie tunisienne.  

« La priorité doit être accordée au sauvetage » du secteur économique qui pâtit des tiraillements et de l'instabilité politique, a estimé cet économiste et ancien ministre du Développement et de l'Investissement  

Des ONG nationales et internationales ont fustigé samedi « l'accaparement du pouvoir » par le président Saied, qu'elles ont qualifié de  « dérive sans précédent ». 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.