Adrien Lacroix suit les traces de son grand-père en Arabie saoudite

Selon Adrien, la Belgique n’avait pas d’ambassade en Arabie saoudite à l’époque où son grand-père était en poste. Mais la chose est devenue indispensable avec l’expansion rapide du Royaume. (Capture d'écran)
Selon Adrien, la Belgique n’avait pas d’ambassade en Arabie saoudite à l’époque où son grand-père était en poste. Mais la chose est devenue indispensable avec l’expansion rapide du Royaume. (Capture d'écran)
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Publié le Mercredi 29 septembre 2021

Adrien Lacroix suit les traces de son grand-père en Arabie saoudite

  • Ce n’est que lorsqu’il s’installe à Riyad l’année dernière qu’Adrien apprend que son grand-père a séjourné en Arabie saoudite
  • «L’Arabie saoudite, qui a longtemps fermé ses portes à la civilisation occidentale, nous accorde enfin notre chance. C’est à nous de la saisir»

RIYAD: Quelle est la probabilité pour qu’un petit-fils exerce le même métier que son grand-père dans un pays étranger soixante-dix ans plus tard? Telle est l’histoire d’Adrien Lacroix, conseiller en commerce et en placements pour la Wallonie en Belgique, et de son grand-père, Roger Lacroix, qui a rempli la même mission entre 1950 et 1957 en tant que conseiller auprès de l’Office belge du commerce extérieur.

Roger partait souvent en mission à l’étranger pour participer à des foires commerciales internationales, mener des études de marché et organiser des visites de délégation. Adrien a suivi ses traces à l’ambassade en Arabie saoudite.

«Je travaille pour l’Agence wallonne à l’exportation et aux investissements étrangers (Awex). Mes missions en Arabie saoudite, en Oman et au Yémen se déclinent en deux volets: je suis là pour soutenir les entreprises belges, plus particulièrement les sociétés wallonnes (partie francophone de la Belgique), afin qu’elles développent en Arabie saoudite, et pour trouver des partenaires commerciaux. Je les accompagne dans leurs missions et dans leurs délégations et, par ailleurs, je les aide à attirer l’attention des investisseurs locaux sur le potentiel de l’économie wallonne. En d’autres termes, mon travail consiste à améliorer les relations commerciales entre les deux pays et à les renforcer», déclare Adrien à Arab News.

Ce n’est que lorsqu’il s’installe à Riyad l’année dernière – dans le cadre de sa première affectation à l’étranger – qu’il apprend que son grand-père a séjourné en Arabie saoudite. Un membre de sa famille lui a révélé que Roger avait vécu au Moyen-Orient pendant un certain temps.

Roger est mort il y a longtemps, à l’âge de quarante-neuf ans, alors que le père d’Adrien n’en avait que neuf. Adrien ne l’a donc pas connu.

«On ne m’a jamais rien dit sur son ancien poste, si ce n’est qu’il voyageait beaucoup, qu’il s’impliquait dans ses activités et qu’il travaillait dans la fonction publique», explique-t-il.

En fouillant dans les archives de sa grand-mère, Adrien a retrouvé le passeport original de son grand-père.

L’été dernier, Adrien a consulté les archives diplomatiques du ministère des Affaires étrangères de Belgique et a découvert que Roger était chargé de mener des études de marché dans neuf pays du Moyen-Orient.

Adrien est notamment tombé sur une étude menée par son grand-père: Le point de vue de l’Occident: l’Arabie saoudite des années 1950. Il nous confie que ce travail «revêt une importance particulière, parce que le pays était très peu connu à l’époque».

Le texte propose de plonger dans l’ancienne Arabie saoudite. Il évoque la situation géographique, économique et sociale du pays du point de vue d’un émissaire du gouvernement belge qui avait l’intention d’améliorer les activités commerciales avec le Royaume. Le pays était en plein essor sous le règne du roi Abdelaziz, environ cinquante ans après la découverte du pétrole.

L’étude décrit les grands projets entrepris au Royaume à l’époque. Ils sont, pour la plupart, financés par les redevances qui proviennent de l’exploitation pétrolière. La construction d’un oléoduc menant à la Méditerranée et de jetées dans les ports de Djeddah et de Damman, ainsi que la planification d’un grand réseau routier qui relie l’Arabie saoudite à tous les centres de la péninsule Arabique constituent des exemples des énormes progrès rendus possibles dans le temps grâce à ces nouveaux revenus.

L’étude révèle l’histoire d’une révolution technologique similaire, d’une certaine façon, à celle de l’ère Meiji au Japon, au XIXe siècle. À cette époque, la plupart des bénéfices de l’Arabie saoudite venaient des visites des pèlerins (150 000 d’entre eux visitaient La Mecque chaque année) avant la découverte des réservoirs de pétrole. Le Royaume est alors devenu un terrain d’investissement fertile et un partenaire commercial particulièrement convoité par l’Occident.

Au moment où l’étude de Roger est publiée, Riyad compte 50 000 habitants et la population bédouine domine le pays. Les Saoudiens s’intéressent beaucoup aux produits alimentaires comme le beurre ou les fruits et légumes en conserve. Djeddah vient tout juste d’abattre ses murs pour mettre en place de nouveaux hangars, des entrepôts et des résidences privées – symboles de la nouvelle ouverture du pays.

Comme Roger l’affirme avec éloquence dans son étude: «L’Arabie saoudite, qui a longtemps fermé ses portes à la civilisation occidentale, nous accorde enfin notre chance. C’est à nous de la saisir.»

«Il faut tenter d’imaginer l’environnement dans lequel Roger a vécu, les conditions de déplacement en 1950 et ce qu’était alors le réseau routier: la route principale, ou encore celle qui relie Djeddah à La Mecque, la seule qui était asphaltée. Pour moi, le travail qu’il a réalisé en rassemblant toutes ces informations, en prenant des photos et en se rendant dans tous ces pays est assez impressionnant», poursuit Adrien.

Selon Adrien, la Belgique n’avait pas d’ambassade en Arabie saoudite à l’époque où son grand-père était en poste. Mais la chose est devenue indispensable avec l’expansion rapide du Royaume.

La première ambassade de Belgique a ouvert ses portes en 1955 à Djeddah. Grâce à la contribution de Roger, l’État belge décide qu’il est extrêmement important d’être physiquement présent en Arabie saoudite afin d’aider les entreprises à soumettre des appels d’offres pour des projets, à maintenir des liens plus solides avec les partenaires commerciaux et à faire connaître les compétences, l’économie et les produits belges qui pourraient convenir à l’économie saoudienne», indique-t-il.

Adrien affirme que certaines observations formulées par son grand-père dans son étude datant de 1950 sont toujours pertinentes de nos jours.

Roger mentionne que les produits belges sont parfaitement adaptés au développement de l’économie saoudienne.

«Dans le temps, nous exportions surtout des produits en ciment, en fer et en acier utilisés dans le secteur de la construction et du matériel ferroviaire. L’Arabie saoudite connaissait un essor rapide grâce à la croissance de l’industrie pétrolière et gazière. Le pays avait besoin de ces éléments de construction et de cet équipement de transport.»

Aujourd’hui, la Belgique exporte des produits chimiques et pharmaceutiques tels que les vaccins, vers le Royaume.

Dans son étude, Roger soutient que les entrepreneurs belges devaient être très présents dans le Royaume, puisque les Saoudiens et les hommes d’affaires tenaient à les voir en personne.

«On ne pouvait pas se contenter d’envoyer une offre par e-mail, et c’est toujours le cas aujourd’hui. Les partenaires commerciaux saoudiens ont besoin de vous voir, de vous parler et de maintenir les liens avec leurs homologues belges parce que, culturellement, les relations interpersonnelles sont très importantes en Arabie saoudite», souligne Adrien.

Ce dernier aurait souhaité que son grand-père soit vivant pour partager ses expériences et ses impressions sur l’Arabie saoudite. «J’aurais voulu pouvoir lui dire à quel point le pays a changé. Je pense que cela semblait presque impossible de son temps. C’est assez incroyable et tellement passionnant de faire partie de ce changement. J’aurais aimé aussi qu’il évalue mon travail, car j’ai pour mon grand-père une grande estime.»

Adrien conseille aux investisseurs saoudiens d’envisager la collaboration avec d’autres fournisseurs s’ils sont à la recherche de solutions innovantes en provenance de l’étranger.

«Bien que souvent inconnue du grand public, la Belgique est un champion de niveau mondial dans des secteurs qui s’accordent avec l’initiative Vision 2030: la santé, l’hydrogène, le divertissement, l’ingénierie mécanique, l’alimentation et les boissons, ou encore la logistique.»

Il termine en invitant la communauté des gens d’affaires à entrer en contact avec l’ambassade. «Je serais ravi de vous mettre en contact avec les bonnes personnes pour que, ensemble, nous réalisions des merveilles. [Ce n’est] pas une coïncidence si le célèbre proverbe arabe “L’unité est le pouvoir” ressemble à la devise belge “L'union fait la force”».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Des milliers de pèlerins poursuivent leur voyage spirituel à Médine

Vue de la mosquée du prophète à Médine. (SPA)
Vue de la mosquée du prophète à Médine. (SPA)
De nombreux pèlerins du Hajj sont partis pour Médine après avoir accompli le Hajj. (SPA)
De nombreux pèlerins du Hajj sont partis pour Médine après avoir accompli le Hajj. (SPA)
De nombreux pèlerins du Hajj sont partis pour Médine après avoir accompli le Hajj. (SPA)
De nombreux pèlerins du Hajj sont partis pour Médine après avoir accompli le Hajj. (SPA)
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  • Les autorités se préparent à accueillir les fidèles avec des plans de sécurité et de services complets
  • Le plan de terrain se concentre sur la régulation des mouvements des pèlerins, la facilitation des entrées et sorties de Médine, le maintien de la fluidité du trafic et la réduction des embouteillages.

MEDINE : Alors que les pèlerins ont fait leurs adieux à La Mecque lundi après avoir accompli le Hadj - le cinquième pilier de l'islam - beaucoup sont partis pour Médine avec des souvenirs chers.

Les autorités du Hadj à Médine ont commencé à mettre en œuvre leurs plans opérationnels pour la deuxième saison, attendant des milliers de pèlerins dans les jours à venir.

Les forces spéciales chargées de la sécurité du Hadj et de la Omra ont achevé les préparatifs pour accueillir les pèlerins, dans le cadre d'un plan global visant à garantir leur arrivée en toute sécurité et sans heurts, selon l'agence de presse saoudienne.

Le plan de terrain se concentre sur la régulation des mouvements des pèlerins, la facilitation des entrées et sorties de Médine, le maintien de la fluidité du trafic et la réduction des embouteillages.

Les préparatifs comprennent une présence accrue de la sécurité sur les principaux itinéraires, la fourniture d'une assistance et de conseils, et la mise en place d'équipes d'urgence prêtes à intervenir en cas de problèmes de santé ou d'autres situations.

Le gouvernement et les organismes bénévoles ont relevé les niveaux de préparation pour soutenir les centres d'accueil, les points d'entrée et les sites historiques, tout en renforçant les efforts en matière de transport, d'orientation, d'hospitalité et de soins de santé grâce à un système intégré fonctionnant 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.

Ces efforts reflètent l'engagement des dirigeants à servir les pèlerins et à assurer leur sécurité durant leur voyage entre les lieux saints et Médine, a rapporté l'APS.

Parallèlement, 2 443 pèlerins de 100 pays, accueillis dans le cadre du programme des invités du Gardien des deux saintes mosquées pour le Hadj et la Omra, se sont également rendus à Médine après avoir accompli le Hadj.

Pendant leur séjour, ils prieront dans la mosquée du prophète, visiteront la mosquée de Quba et découvriront d'importants sites historiques.

Les pèlerins ont exprimé leur gratitude pour les services fournis par le ministère des affaires islamiques, de la Dawah et de l'orientation, qui ont répondu à leurs besoins et facilité leurs déplacements entre les sites.

Ils ont partagé leur joie d'avoir accompli les rituels du Hajj, notamment de s'être tenus sur le mont Arafat, d'avoir séjourné à Muzdalifah, d'avoir passé les jours de Tashreeq à Mina, d'avoir lapidé le Jamarat et d'avoir conclu par le Tawaf d'adieu.

Un programme coordonné est en place pour transférer les pèlerins de leur lieu d'hébergement à l'aéroport de Médine, sous la supervision du comité du Hadj et des visites et des autorités compétentes, afin d'assurer le départ des vols en temps voulu.

L'aéroport international Prince Mohammad bin Abdulaziz a enregistré une phase pré-Hajj réussie, accueillant les pèlerins de manière fluide et efficace. Au cours de la période d'arrivée, l'aéroport a accueilli 719 400 pèlerins - 49 % de tous les pèlerins arrivant par voie aérienne cette saison du Hadj - via 1 910 vols en provenance de 196 villes de 53 pays.

La Direction générale des passeports a confirmé qu'elle était prête à finaliser les procédures de départ dans les ports aériens, terrestres et maritimes internationaux du Royaume, grâce à des systèmes de sécurité modernes et à un personnel qualifié.

Le ministre des transports et des services logistiques, Saleh Al-Jasser, a également inspecté l'aéroport international du roi Abdulaziz à Jeddah afin d'évaluer son état de préparation pour les départs des pèlerins.

Il a passé en revue les procédures d'accueil et d'expédition des pèlerins, y compris les opérations dans les salles de départ, la performance des services et l'efficacité globale, dans le but d'assurer une expérience de voyage sans heurts qui réponde aux normes internationales. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Les pèlerins du Hajj se réjouissent du deuxième jour de Tashreeq et temoignent d'une expérience «fantastique»

De nombreux pèlerins se préparent à rentrer chez eux, le cœur rempli de gratitude et de paix après avoir accompli leur pèlerinage. (AN Photo/Abdulrahman Shalhoub)
De nombreux pèlerins se préparent à rentrer chez eux, le cœur rempli de gratitude et de paix après avoir accompli leur pèlerinage. (AN Photo/Abdulrahman Shalhoub)
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  • Le 8 juin, qui correspond au 12 de Dhul Hijjah du calendrier islamique et marque le deuxième des trois jours de Tashreeq, a vu un flot continu de pèlerins accomplir le rituel de lapidation au complexe de Jamarat à Mina
  • Sous la coordination des autorités saoudiennes, le mouvement s'est déroulé sans heurts, soutenu par des services complets de sécurité, de santé et de logistique

MINA : La plupart des plus de 1,6 million de pèlerins participant au Hajj de cette année ont achevé le deuxième jour du Tashreeq - une étape spirituellement importante marquée par la lapidation symbolique du diable à Mina dimanche.

Alors que leur voyage sacré touche à sa fin, beaucoup se préparent à rentrer chez eux, le cœur rempli de gratitude et de paix après avoir accompli leur pèlerinage.

Le 8 juin, qui correspond au 12 de Dhul Hijjah du calendrier islamique et marque le deuxième des trois jours de Tashreeq, a vu un flot continu de pèlerins accomplir le rituel de lapidation au complexe de Jamarat à Mina.

Sous la coordination des autorités saoudiennes, le mouvement s'est déroulé sans heurts, soutenu par des services complets de sécurité, de santé et de logistique.

Après le rituel de lapidation, de nombreux pèlerins se sont rendus à la Grande Mosquée de La Mecque pour effectuer le Tawaf Al-Wadaa, ou circumambulation d'adieu - le rite final du Hajj. Cet acte marque la fin du pèlerinage, après quoi les pèlerins reprennent le chemin de leur pays d'origine.

Dans la jurisprudence islamique, les pèlerins qui accomplissent les rites du Hajj avant le deuxième jour du Tashreeq sont considérés comme ayant accompli le Ta'ajul, ou Hajj accéléré. Cette option, autorisée par la charia islamique, permet aux pèlerins de quitter Mina après avoir accompli le rituel de la lapidation le 12 de Dhul Hijjah.

Ceux qui restent à Mina jusqu'au coucher du soleil sont obligés de rester un troisième jour et d'accomplir une nouvelle fois le rituel de la lapidation le 13, marquant ainsi l'achèvement complet des rites du pèlerinage.

La température enregistrée à Mina à 11 heures était de 41 degrés Celsius, et l'on s'attend à ce qu'elle atteigne 45 degrés Celsius avant de retomber à 31 degrés Celsius plus tard dans la journée, selon le Centre national de météorologie.

S'adressant à Arab News, Sayed Taqi, un pèlerin afghan qui effectuait son premier pèlerinage, a déclaré avoir eu une "très bonne" expérience du Hajj.

"Les agents de sécurité ont été serviables et, honnêtement, je suis très heureux. Je terminerai mes rituels aujourd'hui à midi, car j'ai un vol demain", a déclaré M. Taqi.

Mohsin Rasul, un pèlerin de Bangalore, en Inde, qui achevait ses rituels, a déclaré : "Il n'y a pas eu de précipitation dans l'organisation par les autorités, et il n'y a eu aucun problème nulle part, que ce soit à la Grande Mosquée, à Médine, à Mina ou à Arafat.

Il a ajouté : "Partout, l'organisation était fantastique, en fait".

Maqsari Hasni, de Sidi Bel Abbes, en Algérie, a déclaré qu'il ne pouvait décrire ce qu'il ressentait lorsqu'il se trouvait sur les lieux saints pour accomplir le Hadj.

Il a également parlé d'une voix pleine de gratitude et de reconnaissance : "Je remercie beaucoup le gouvernement saoudien. Il a parfaitement accompli son devoir et nous sommes vraiment fiers de vous. Qu'Allah vous bénisse et vous protège.

Azhar Al-Wishah, un pèlerin irakien qui vit au Canada, a déclaré que lui et son groupe avaient effectué un hajj sans heurts et confortable.

Décrivant les services fournis au groupe, il a déclaré : "Nous avons vraiment trouvé un excellent service de la part des responsables de la sécurité et de tous ceux qui travaillent ici. Ils ont fourni tous les services. Nous tenons à remercier le gouvernement et la population pour leur bon accueil et leur généreuse hospitalité".

Il espère que la paix et la sécurité se maintiendront en Arabie saoudite et pour son peuple, "qui nous a humiliés par sa générosité et qui a rivalisé d'ardeur pour servir les pèlerins".

M. Al-Wishah a ajouté : "Que Dieu veille sur ce pays et le garde en sécurité jusqu'au jour du jugement dernier".

Fatima, une pèlerine iranienne de 28 ans, a déclaré à Arab News qu'elle avait pris part à une expérience unique, celle de voir des gens du monde entier se rassembler pour accomplir les mêmes rituels, tout comme le prophète Ibrahim l'avait fait il y a des milliers d'années. Elle a ajouté qu'il était remarquable de voir des personnes d'âges, de couleurs et de nationalités différents réunies en un même lieu.

Décrivant la gestion des foules pendant le Hadj, elle a déclaré : "Je pense qu'il est très difficile de gérer les foules pendant le Hadj : "Je pense que c'est très difficile à gérer, mais dans l'ensemble, c'était très bien organisé.

Selon le ministère de la santé, plus de 147 000 services médicaux avaient été fournis au 7 juin.

Dans un message publié sur son compte X, le ministère a indiqué qu'au cours du Hadj de cette année, 18 opérations à cœur ouvert ont été réalisées, tandis que 248 procédures de cathétérisme cardiaque ont été effectuées.

Le ministère a ajouté que 2 626 pèlerins ont été dirigés vers ses unités de soins intensifs, et que les cliniques ambulatoires ont traité plus de 7 540 pèlerins. En outre, 5 619 pèlerins ont été admis dans des hôpitaux, tandis que 35 176 patients ont reçu des soins dans les salles d'urgence de La Mecque.

Le poste ajoute que 80 603 pèlerins ont reçu une assistance médicale dans les différents centres médicaux du ministère.


Le bateau pour Gaza intercepté par Israël, ses passagers sommés de retourner chez eux

Le voilier avec à son bord 12 militants français, allemand, brésilien, turc, suédois, espagnol et néerlandais, était parti d'Italie le 1er juin pour "briser le blocus israélien" à Gaza, en proie à une situation humanitaire désastreuse après plus d'un an et demi de guerre. (AFP)
Le voilier avec à son bord 12 militants français, allemand, brésilien, turc, suédois, espagnol et néerlandais, était parti d'Italie le 1er juin pour "briser le blocus israélien" à Gaza, en proie à une situation humanitaire désastreuse après plus d'un an et demi de guerre. (AFP)
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  • Après une escale en Egypte, il s'était approché de Gaza en dépit des mises en garde d'Israël, qui avait donné l'ordre à son armée de l'en empêcher
  • Au cours de la nuit, l'organisation Freedom Flotilla Coalition, qui avait affrété le bateau, a annoncé que l'armée israélienne avait arraisonné celui-ci

JERUSALEM: Le bateau humanitaire Madleen qui tentait de rallier Gaza avec à son bord notamment l'activiste suédoise Greta Thunberg a été dérouté dans la nuit de dimanche à lundi par les autorités israéliennes, qui ont sommé ses passagers à "retourner dans leurs pays".

Le voilier "fait route en toute sécurité vers les côtes d'Israël. Il est prévu que les passagers retournent dans leurs pays", a indiqué le ministère des Affaires étrangères israélien dans un communiqué.

Ce ministère a publié des images montrant une distribution de sandwiches et d'eau aux passagers du bateau, équipés de gilets de sauvetage.

Le voilier avec à son bord 12 militants français, allemand, brésilien, turc, suédois, espagnol et néerlandais, était parti d'Italie le 1er juin pour "briser le blocus israélien" à Gaza, en proie à une situation humanitaire désastreuse après plus d'un an et demi de guerre.

Après une escale en Egypte, il s'était approché de Gaza en dépit des mises en garde d'Israël, qui avait donné l'ordre à son armée de l'en empêcher.

Au cours de la nuit, l'organisation Freedom Flotilla Coalition, qui avait affrété le bateau, a annoncé que l'armée israélienne avait arraisonné celui-ci.

"La liaison a été perdue avec le Madleen. L'armée israélienne a arraisonné le bateau", avait-elle indiqué sur Telegram, affirmant que l'équipage avait été "kidnappé par les forces israéliennes".

Outre Greta Thunberg, le voilier transportait aussi l'eurodéputée franco-palestinienne de gauche Rima Hassan. L'AFP n'a pu contacter aucune des personnes à bord.

Le leader du parti LFI de Mme Hassan, Jean-Luc Mélenchon, a dénoncé dans un communiqué l'"arrestation illégale" des 12 passagers du Madleen.

L'organisation Freedom Flotilla Coalition a également dénoncé une "violation manifeste des lois internationales", assurant que l'arraisonnement s'est déroulé dans les eaux internationales. "Israël n'a pas d'autorité légale pour détenir les volontaires internationaux à bord du Madleen", a déclaré sa responsable, Huwaida Arraf.

"Provocation médiatique" 

Sur X, les militants avaient affirmé attendre une "interception et une attaque d'Israël à tout moment", et appelé leurs gouvernements à les protéger.

L'arraisonnement s'est produit à 03H02 (01H00 GMT), selon l'ONG. Les passagers doivent être débarqués dans le port israélien d'Ashdod, a indiqué le ministère de la Défense.

Le gouvernement israélien a accusé lundi "Greta Thunberg et les autres (d'avoir) essayé de mettre en scène une provocation médiatique dans le seul but de se faire de la publicité".

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, avait annoncé dimanche avoir donné pour instruction à l'armée "d'empêcher le navire Madleen d'atteindre Gaza".

"L'Etat d'Israël ne permettra à personne de briser le blocus maritime de Gaza, dont l'objectif principal est d'empêcher le transfert d'armes au Hamas, une organisation terroriste meurtrière qui détient nos otages et commet des crimes de guerre", avait ajouté M. Katz.

Israël fait face à une forte pression internationale pour mettre fin à la guerre à Gaza où la population est quotidiennement bombardée et est menacée de famine du fait des restrictions imposées par Israël sur l'aide, selon l'ONU.

Plusieurs drames sont survenus récemment à proximité d'un centre d'aide géré par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël, avec laquelle l'ONU refuse de travailler en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Flotille en 2010 

Dans un communiqué publié samedi, l'Organisation mondiale de la Sante (OMS) a mis en garde contre "l'effondrement du système de santé de la bande de Gaza", où "il n'y a déjà plus aucun hôpital en service dans le nord" du territoire.

Israël est en guerre contre le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza depuis l'attaque sanglante perpétrée par celui-ci en Israël le 7 octobre 2023.

Cette attaque a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur des données officielles.

Sur les 251 personnes alors enlevées, 55 restent retenues dans la bande de Gaza, dont au moins 31 mortes, selon les autorités israéliennes.

Plus de 54.772 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

En 2010, une flottille internationale de huit cargos transportant près de 700 passagers, partie de Turquie pour tenter de forcer le blocus de la bande de Gaza, avait été stoppée par une opération militaire israélienne qui avait fait dix morts parmi les militants.