TikTok voit une lueur d'espoir aux Etats-Unis avec Oracle

TikTok, qui dit avoir 100 millions d'utilisateurs américains et environ 700 millions dans le monde, est connu pour ses vidéos amusantes et loufoques de danse, de synchronisation labiale, de farces et de blagues. (AFP)
TikTok, qui dit avoir 100 millions d'utilisateurs américains et environ 700 millions dans le monde, est connu pour ses vidéos amusantes et loufoques de danse, de synchronisation labiale, de farces et de blagues. (AFP)
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Publié le Lundi 14 septembre 2020

TikTok voit une lueur d'espoir aux Etats-Unis avec Oracle

  • « Nous avons reçu une proposition au cours du week-end qui inclut Oracle comme partenaire technologique de confiance, avec de nombreuses recommandations en matière de sécurité nationale »
  • La proposition d'Oracle sera examinée « cette semaine au comité Cfius », qui passe en revue les investissements étrangers aux Etats-Unis, a précisé Steven Mnuchin

WASHINGTON: Le gouvernement américain va étudier cette semaine une proposition transmise par le groupe chinois ByteDance, incluant la société américaine Oracle, pour tenter de résoudre le différend sur la plateforme à succès TikTok dont les activités américaines sont sous la menace d'une fermeture imminente.

« Nous avons reçu une proposition au cours du week-end qui inclut Oracle comme partenaire technologique de confiance, avec de nombreuses recommandations en matière de sécurité nationale », a annoncé lundi sur la chaîne CNBC le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin.

Le ministre de Donald Trump n'a pas précisé sous quelle forme le partenariat pourrait se faire entre le groupe chinois et le californien Oracle, spécialisé dans les logiciels et services à destination des entreprises.

Un accord semble néanmoins se dessiner, puisqu'Oracle a confirmé de son côté dans un communiqué, que sa proposition faisait partie de celle « soumise par ByteDance au département du Trésor au cours du week-end ».

Une source proche du dossier a indiqué au Wall Street Journal que l'accord ne sera « probablement pas structuré comme une vente pure et simple » tandis que certains médias, citant des sources chinoises, évoquaient lundi un « partenariat technologique privilégié » et non pas une vente des activités américaines de TikTok.

CNBC a aussi évoqué la possibilité qu'Oracle prenne une participation minoritaire au capital de TikTok.

Donald Trump avait exigé par décret une vente des opérations, reste donc à savoir si un partenariat pourrait satisfaire l'hôte de la Maison Blanche.

Le temps presse puisque la date butoir a été fixée au 20 septembre, soit dimanche, a précisé Steven Mnuchin.

Le président américain, qui accuse TikTok d'espionnage pour le compte du gouvernement chinois, avait, lui, évoqué mardi comme échéance. TikTok conteste la mesure américaine et a porté plainte contre le gouvernement américain.

« Sécurité nationale »

La proposition d'Oracle sera examinée « cette semaine au comité Cfius », qui passe en revue les investissements étrangers aux Etats-Unis, a précisé Steven Mnuchin.

« Puis nous ferons une recommandation au président et l'examinerons avec lui », a-t-il ajouté. Steven Mnuchin s'est refusé à « entrer dans les détails de la négociation », martelant que la condition sine qua non était la préservation de la sécurité nationale.

L'administration Trump va s'assurer « que la technologie sur les téléphones américains est sûre », a-t-il poursuivi, évoquant « une grande confiance en Microsoft et Oracle ».

Pour Carl Tobias, professeur de droit à l'université de Richmond, « il est difficile de savoir ce qu'Oracle veut dire en affirmant vouloir servir de fournisseur technologique de confiance de Tiktok. »

« Cette notion est cruciale car l'une des raisons principales des décrets de Trump venait des inquiétudes au sujet de la menace que fait peser TikTok sur la sécurité nationale », ajoute M. Tobias, qui se demande si l'accord sera suffisant pour empêcher l'interdiction de la plateforme aux Etats-Unis.

Microsoft hors course

A Wall Street, le titre d'Oracle grimpait de près de 5% à la mi-séance. Sa cotation avait été suspendue peu après l'ouverture.

Microsoft avait fait part dès début août de son intérêt pour le rachat des opérations américaines de TikTok. Le groupe de supermarchés Walmart s'était allié avec lui dans ces négociations avant que l'opération ne soit rejetée dimanche par ByteDance, la maison-mère du réseau social.

« Nous pensons que Microsoft voulait acheter TikTok uniquement AVEC son algorithme principal, une concession sur laquelle le gouvernement chinois et ByteDance ne voulaient absolument pas céder », avait décrypté dimanche dans une note Daniel Ives, analyste pour la société d'investissement Wedbush Securities.

De son côté, le ministère chinois du Commerce avait allumé un contre-feu en amendant -- pour la première fois depuis 2008 -- sa liste des technologies soumises à des restrictions ou interdictions d'exportation. Celle-ci comprend désormais, entre autres, des technologies d'intelligence artificielle (traitement des données, recommandation de contenus, etc.) qui ont fait le succès de l'application TikTok, où les vidéos s'affichent sur l'écran des utilisateurs principalement en fonction de leurs goûts, et beaucoup moins de leurs contacts.

ByteDance avait dans la foulée fait savoir qu'il « respecterait strictement » les nouvelles règles de Pékin, c'est-à-dire l'obtention d'une licence d'exportation auprès des autorités. En plus d'être un enjeu diplomatique, le sort de TikTok aux Etats-Unis pose des questions de taille au niveau économique et sociétal. En août, l'application, plébiscitée par les adolescents, a dépassé les 2 milliards de téléchargements dans le monde et revendique une présence dans plus de 200 pays.


Fin des restrictions dans l'espace aérien américain, retour à la normale attendu lundi

Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
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  • Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend
  • Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas

WASHINGTON: Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens.

"Cela signifie que les opérations normales peuvent reprendre dans l'ensemble de l'espace aérien national" à partir de 6H00 lundi à Washington (10H00 GMT), a écrit la FAA dans un communiqué.

Le 7 novembre, une réduction de 10% des vols domestiques dans 40 des aéroports les plus fréquentés du pays avait été imposée face au manque de personnel dans les tours de contrôle. En pleine paralysie budgétaire, il était demandé à ces fonctionnaires de travailler sans être payé.

Plusieurs milliers de vols avaient été annulés avant que les restrictions ne soient allégées progressivement.

Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend. Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas.

Grâce à la fin de ces limitations, "nous pouvons désormais recentrer nos efforts sur le recrutement massif de contrôleurs et la mise en place du tout nouveau système de contrôle du trafic aérien", a dit le ministre américain des Transports Sean Duffy, cité dans le communiqué.

Le retour à la normale va intervenir juste avant les grands départs pour les festivités de Thanksgiving, rendez-vous familial incontournable des Américains le 27 novembre. Un record de passagers aériens est attendu


Royal Mansour Marrakech propulse le Maroc parmi l’élite mondiale de l’hôtellerie

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  • L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise
  • Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde

DUBAI:  Le Royal Mansour Marrakech confirme son statut d’icône de l’hospitalité de luxe en se hissant à la 13ᵉ place du classement mondial des World’s 50 Best Hotels 2025, dévoilé cette semaine à Londres. L’établissement marocain signe ainsi une progression spectaculaire de 25 places par rapport à 2024 et s’impose comme le meilleur hôtel d’Afrique, tout en décrochant le prestigieux prix de la Plus Forte Progression de l’année.

L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise. Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde.

Une reconnaissance mondiale pour le savoir-faire marocain

Conçu par 1 500 artisans marocains, le Royal Mansour Marrakech incarne la quintessence du raffinement et du patrimoine architectural du royaume. À deux pas de la médina, le palace s’étend à travers des jardins luxuriants et des riads privatifs, offrant à ses hôtes une immersion dans l’art de vivre marocain.

Son spa de 2 500 m², baigné de lumière naturelle, est une référence mondiale du bien-être, tandis que son offre gastronomique — signée par des chefs de renom tels que Hélène Darroze et Massimiliano Alajmo — positionne l’établissement au carrefour de la haute cuisine internationale et des traditions marocaines.

Pour Jean-Claude Messant, Directeur général de la Royal Mansour Collection, cette distinction « consacre la vision d’excellence et d’authenticité du groupe ». Il ajoute :« Être reconnu parmi les 15 meilleurs hôtels du monde est une immense fierté pour nos équipes et pour le Maroc. Ces prix reflètent la passion et la rigueur de nos collaborateurs, qui portent haut les valeurs de l’hospitalité marocaine sur la scène internationale. »

Le Maroc, acteur majeur du tourisme haut de gamme

Ce succès s’inscrit dans la dynamique de montée en gamme du secteur hôtelier marocain, qui attire de plus en plus d’investissements internationaux. Marrakech, déjà reconnue comme l’une des capitales mondiales du tourisme de luxe, renforce ainsi sa position face à des destinations emblématiques comme Paris, Dubaï ou Tokyo.

Selon les organisateurs de The World’s 50 Best Hotels, qui reposent sur les votes de 800 experts internationaux issus de l’industrie du voyage, le classement 2025 « illustre l’évolution des attentes des voyageurs vers des expériences culturelles fortes, authentiques et respectueuses du patrimoine local ».

Pour Emma Sleight, Directrice de contenu du classement,« Chaque hôtel de cette liste incarne une approche unique de l’hospitalité. Le Royal Mansour Marrakech, par sa singularité et son attachement à l’artisanat marocain, symbolise cette quête d’exception. »

Une vitrine du savoir-faire marocain à l’international

Avec cette triple distinction — 13ᵉ mondial, meilleur hôtel d’Afrique et plus forte progression — le Royal Mansour Marrakech s’impose comme un ambassadeur du tourisme de luxe marocain, contribuant à renforcer l’image du royaume sur la scène internationale.

Alors que le Maroc ambitionne de doubler ses recettes touristiques à l’horizon 2030, cette reconnaissance mondiale confirme que l’hôtellerie marocaine, entre tradition et innovation, s’impose comme un moteur stratégique de croissance économique et d’attractivité internationale.


France: la famille Saadé étend son empire, devient 2e actionnaire de Carrefour

 Après les médias et le cinéma, la grande distribution: Rodolphe Saadé, le PDG de l'armateur français CMA CGM, et sa famille se sont invités au capital de Carrefour, devenant le deuxième actionnaire du géant français de la distribution. (AFP)
Après les médias et le cinéma, la grande distribution: Rodolphe Saadé, le PDG de l'armateur français CMA CGM, et sa famille se sont invités au capital de Carrefour, devenant le deuxième actionnaire du géant français de la distribution. (AFP)
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  • Rodolphe Saadé remplacera Eduardo Rossi, qui représentait l'actionnaire Peninsula, holding de la famille du milliardaire brésilien Abilio Diniz décédé en février 2024
  • Devenue première actionnaire de Carrefour en mars 2024, Peninsula était récemment repassée en deuxième position avec une participation de 8,5%, qu'elle a finalement cédée

PARIS: Après les médias et le cinéma, la grande distribution: Rodolphe Saadé, le PDG de l'armateur français CMA CGM, et sa famille se sont invités au capital de Carrefour, devenant le deuxième actionnaire du géant français de la distribution.

Carrefour a annoncé mercredi que la famille Saadé avait pris une participation de 4% - un investissement de quelque 400 millions d'euros - de son capital et que Rodolphe Saadé entrerait à son conseil d'administration dès le 1er décembre.

Il y remplacera Eduardo Rossi, qui représentait l'actionnaire Peninsula, holding de la famille du milliardaire brésilien Abilio Diniz décédé en février 2024.

Devenue première actionnaire de Carrefour en mars 2024, Peninsula était récemment repassée en deuxième position avec une participation de 8,5%, qu'elle a finalement cédée.

La société Galfa, détenue par la famille Moulin-Houzé - propriétaire des grands magasins Galeries Lafayette -, reste le premier actionnaire de Carrefour, à hauteur d'environ 9,5%.

"En intégrant son conseil d'administration, je souhaite (...) accompagner le développement du groupe dans la durée", a assuré le dirigeant franco-libanais, enrichi par l'explosion des profits du transport maritime pendant la crise sanitaire.

"L'engagement, la vision et l'expérience de Rodolphe Saadé apporteront une contribution majeure à notre gouvernance, au développement de notre groupe et à sa création de valeur", a commenté le PDG de Carrefour, Alexandre Bompard.

Il s'agit de la première incursion de la famille Saadé dans la grande distribution. En mai, elle avait fait son entrée au capital du groupe de cinéma Pathé, avec pour ambition d'accélérer à l'international dans la production de films et de séries.

Rassurer les marchés 

Rodolphe Saadé a également racheté en 2022 le journal régional La Provence - basé à Marseille dans le sud de la France, où CMA CGM a son siège -, posant ainsi la première pierre d'un groupe de médias français qui compte depuis les journaux La Tribune et La Tribune Dimanche, mais aussi BFMTV, RMC et Brut.

Avec ce nouvel investissement patrimonial dans une multinationale française, qu'elle n'exclut pas de renforcer à l'avenir, la famille Saadé s'associe aussi à un groupe fort au Brésil, l'un des principaux marchés de Carrefour avec la France et l'Espagne.

En septembre 2024, CMA CGM avait annoncé l'acquisition du plus gros opérateur portuaire du pays, Santos Brasil.

"C'est un pays à très fort potentiel où la croissance est au rendez-vous", avait assuré Rodolphe Saadé pour justifier cet investissement, réalisé sur fonds propres.

De son côté, Carrefour va pouvoir rassurer les marchés quant à la stabilité de son actionnariat en compensant partiellement le départ de Peninsula, qui était attendu, quatre ans après celui du milliardaire français Bernard Arnault après 14 années de présence au capital.

En octobre, Carrefour a publié un chiffre d'affaires de 22,6 milliards d'euros pour le troisième trimestre, en recul de 1,5% car pénalisé par l'évolution des changes en Amérique latine. Mais les ventes du distributeur ont résisté à données comparables, notamment en France en dépit des "incertitudes politiques".

Dirigé depuis 2017 par Alexandre Bompard - dont le mandat a été renouvelé cet été pour trois ans après 2026 -, Carrefour a entamé une "revue de portefeuille" en début d'année pour dégager davantage de rentabilité, et requinquer un cours de Bourse mis sous pression l'an dernier.

Dévoilée cet été, la cession de Carrefour Italie doit être effective d'ici à la fin de l'année.

Carrefour fait également évoluer son modèle pour exploiter de plus en plus largement des magasins en franchise et en location-gérance, une variante de la franchise où le distributeur reste propriétaire du fonds de commerce.