Liban: création d'une délégation chargée de négocier avec le FMI

Le Premier ministre libanais Najib Mikati assiste à une conférence de presse conjointe après sa rencontre avec son homologue jordanien au Grand Sérail à Beyrouth, le 30 septembre 2021 (Photo, AFP)
Le Premier ministre libanais Najib Mikati assiste à une conférence de presse conjointe après sa rencontre avec son homologue jordanien au Grand Sérail à Beyrouth, le 30 septembre 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 30 septembre 2021

Liban: création d'une délégation chargée de négocier avec le FMI

Le Premier ministre libanais Najib Mikati assiste à une conférence de presse conjointe après sa rencontre avec son homologue jordanien au Grand Sérail à Beyrouth, le 30 septembre 2021 (Photo, AFP)
  • Formé il y a moins de trois semaines, le nouveau cabinet libanais s'est engagé dans son plan d'action à relancer dans les plus brefs délais les négociations avec le FMI
  • Depuis le début de la crise à l'automne 2019, la monnaie locale a perdu environ 90% de sa valeur face au billet vert, provoquant une inflation à trois chiffres

BEYROUTH: Le Liban a annoncé jeudi la formation d'une nouvelle délégation officielle en vue d'une reprise des négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) sur un plan de sauvetage visant à freiner l'effondrement économique que connait le pays depuis deux ans. 

« Etant donné que le Liban doit reprendre les pourparlers avec le FMI, parallèlement à l'élaboration et l'exécution d'un plan de relance », une délégation a été chargée de « négocier avec le FMI », a indiqué un communiqué du bureau du Premier ministre Najib Mikati.  

La délégation inclut le vice-Premier ministre Saadé Chami, le ministre des Finances Youssef el-Khalil, le ministre de l'Economie Amine Salam, le gouverneur de la Banque centrale Riad Salamé et fera appel « à des experts en fonction des sujets et des dossiers examinés durant le processus de négociations ». 

Formé il y a moins de trois semaines, le nouveau cabinet libanais s'est engagé dans son plan d'action à relancer dans les plus brefs délais les négociations avec le FMI, après 13 mois de vide politique ayant aggravé une crise qualifiée par la Banque mondiale d'une des pires dans le monde depuis 1850. 

Lourdement endetté, le pays a annoncé en mars 2020 son premier défaut de paiement dans l'histoire, avant d'approuver un plan de réformes et de lancer des pourparlers avec le FMI, restés toutefois lettre morte.  

Entamés en mai 2020, ces négociations ont fini par dérailler deux mois plus tard sur fond de divisions --côté libanais-- sur la répartition des pertes à assumer entre l'Etat et ses principaux créanciers, la Banque centrale et des banques commerciales notamment.  

Depuis le début de la crise à l'automne 2019, la monnaie locale a perdu environ 90% de sa valeur face au billet vert, provoquant une inflation à trois chiffres.  

Et 78% des Libanais vivent sous le seuil de pauvreté, contre moins de 30% avant la crise, selon l'ONU.  

Jeudi, le chef de l'Etat, Michel Aoun, a rencontré une délégation du cabinet de conseil français Lazard --qui avait largement contribué au plan de réformes adopté par le gouvernement précédent--, lui demandant une « révision » de la feuille de route à la lumière des évolutions économiques et financières depuis plus d'un an.  

La communauté internationale, Paris en tête, a maintes fois appelé à la formation d'un gouvernement réformateur, conditionnant l'octroi d'aides substantielles à des réformes structurelles qui se font attendre depuis des années.   


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.