Désenchantés, de plus en plus de journalistes quittent la profession

Une photo prise le 09 avril 2020 à Paris, montre un client achetant un magazine dans un kiosque à journaux, le 24e jour d'un confinement visant à freiner la propagation du COVID-19 (nouveau coronavirus) en France. (Bertrand Guay / AFP)
Une photo prise le 09 avril 2020 à Paris, montre un client achetant un magazine dans un kiosque à journaux, le 24e jour d'un confinement visant à freiner la propagation du COVID-19 (nouveau coronavirus) en France. (Bertrand Guay / AFP)
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Publié le Vendredi 01 octobre 2021

Désenchantés, de plus en plus de journalistes quittent la profession

  • Le nombre de journalistes titulaires de la carte de presse était de 34.132 en 2020, contre 37.392 en 2009, année la plus faste, soit un recul de 9,55%
  • Beaucoup de ceux qui sont partis se disent désenchantés: ils se rêvaient grand reporters et se sont retrouvés "éditeur web"

TOURS, France : Quinze ans, c'est la durée moyenne d'une carrière journalistique en France. Ils sont de plus en plus nombreux à abandonner le métier qui les a fait rêver pour fuir la précarité et les cadences infernales à l'ère du numérique.

Dans un livre intitulé "Hier, journalistes. Ils ont quitté la profession", le sociologue des médias, Jean-Marie Charon, chercheur au CNRS et à l'IHESS et Adénora Pigeolat, chercheuse à l'université Le Havre-Normandie, tentent d'analyser le phénomène.

Les chiffres parlent d'eux-mêmes: le nombre de journalistes titulaires de la carte de presse était de 34.132 en 2020, contre 37.392 en 2009, année la plus faste, soit un recul de 9,55%, selon le baromètre social présenté par M. Charon à l'occasion des Assises du journalisme qui se tiennent à Tours jusqu'à vendredi.

Et 2020, période du grand confinement dû à la crise sanitaire qui a entraîné plusieurs plans sociaux, dépôts de bilan et gels des embauches, a été marqué par une nette baisse: 389 cartes de presse en moins, soit le plus fort recul depuis 2015-16.

Pour tenter de comprendre ce phénomène du désenchantement, M. Charon et Mme Pigeolat ont interrogé une cinquantaine d'anciens journalistes ou de journalistes en cours de reconversion, dans toutes les régions françaises, Antilles et Réunion comprises.

Ce qui frappe tout d'abord, c'est la proportion assez importante de jeunes (35 ans ou moins). "Ces départs interpellent d'autant plus que la profession a plutôt vieilli ces dernières décennies (moyenne 44,7 ans)", notent les auteurs. "Légèrement plus nombreux, les quadragénaires (...) et un petit nombre de personnes ont dépassé les cinquante ans", ajoutent-ils.

En majorité, ce sont les femmes qui tournent le dos à la profession: "Elles représentent deux personnes sur trois du panel interviewé".

Parmi ceux qui sont partis, beaucoup ont connu des périodes de précarité (piges, CDD, chômage, statuts non reconnus, tels que l'autoentrepreneuriat).

Selon les chiffres de la commission paritaire chargée de délivrer la carte de presse, la CCIJP, la part des journalistes précaires (pigistes, chômeurs) ne cesse d'augmenter dans la profession: 27,6% (plus d'un journaliste sur quatre) et touche davantage les femmes (30%).

Beaucoup de ceux qui sont partis se disent désenchantés: ils se rêvaient grand reporters et se sont retrouvés "éditeur web". D'autres soulignent les horaires à rallonge, avec les permanences du week-end et les astreintes du soir.

- Burn-out -

Avec l'avènement du numérique, depuis le milieu des années 1990, la presse écrite a vu s'effondrer ses revenus. Et parallèlement les conditions de travail se sont sensiblement dégradées. "Les journalistes Shiva qui composent notre rédaction n'en peuvent plus", selon un des témoins cités dans le livre. Au total, "85% estiment qu'on leur demande de travailler plus vite qu'avant", est-il encore écrit.

Et l'activité s'appauvrit: le Web, pour beaucoup, se réduit à un "copier-coller de dépêches". En télévision, cela peut se résumer à "filmer des conférences de presse".

Beaucoup font état de burn-out - un phénomène qui touche davantage les femmes que les hommes -. Certaines font état de discrimination et de sexisme. "Les niveaux hiérarchiques les plus élevés sont occupés en majorité, voire exclusivement, par des hommes", notent les auteurs, évoquant le fameux "plafond de verre".

Il y a en tout cas une vie professionnelle après le journalisme. Parmi les reconvertis, "deux groupes dominent par le nombre: l'enseignement et la communication".

A l'image de quelques grands noms de la presse qui ont rejoint par le passé les services du Premier ministre, voire du Président de la République, les sondés se sont lancés dans la communication institutionnelle de communes, départements ou régions. D'autres, déjà spécialisés dans un domaine (culture, automobile, ...) "finissent par accepter une offre provenant de leurs anciennes sources".


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.