En Sibérie, une mine de cuivre géante pour nourrir la transition énergétique

Après de nombreux travaux sur la ligne, Udokan Copper espère bientôt envoyer ses cathodes et ses condensats de cuivre en train jusqu'à la frontière chinoise et aux ports russes sur la mer du Japon. (AFP)
Après de nombreux travaux sur la ligne, Udokan Copper espère bientôt envoyer ses cathodes et ses condensats de cuivre en train jusqu'à la frontière chinoise et aux ports russes sur la mer du Japon. (AFP)
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Publié le Dimanche 03 octobre 2021

En Sibérie, une mine de cuivre géante pour nourrir la transition énergétique

  • «Dans les 15 prochaines années, la demande de cuivre va croître de 30%», à mesure que «l'économie verte» montera en puissance, prévoit une analyste chez Fitch
  • Le cuivre joue un rôle clé dans les énergies renouvelables et les technologies vertes en raison de ses propriétés de conductivité thermique et électrique

OUDOKAN: Au plus profond de la Sibérie, dans la taïga sauvage de Transbaïkalie, l'expédition soviétique menée par la géologue Elizaveta Bourova cherchait de l'uranium pour alimenter l'arsenal nucléaire national quand, en 1949, elle est tombée sur un gigantesque gisement de cuivre.

Plus de 70 ans plus tard, d'importants défis logistiques ont été surmontés et un complexe minier est en train de naître, entre le lac Baïkal et l'océan Pacifique, en plein boom du cuivre, un métal clé pour la transition énergétique.

"C'est un évènement pour l'Extrême-Orient et toute l'industrie minière russe et mondiale", affirme Valéri Kazikaïev, 66 ans, président du conseil d'administration de la société Udokan Copper, qui développe le site dans le massif de l'Oudokan.

M. Kazikaïev fait le long trajet depuis Moscou jusqu'à la mine deux fois par mois. Cette fois, il a invité une équipe de l'AFP à l'accompagner.

Fin septembre, la taïga d'automne, rouge et jaune, s'étend à perte de vue. Mais à 2 000 mètres d'altitude, où se trouve le site, il neige dru.

"L'Union soviétique n'a pas pu développer ce gisement", explique Valéri Kazikaïev devant l'usine, dont la construction a commencé en 2019 et doit s'achever courant 2022.

Conditions extrêmes 
"En raison de conditions naturelles difficiles, construire ici est très coûteux. C'est une zone sismique, il y a beaucoup de permafrost, il fait jusqu'à -60°C degrés l'hiver. Il n'y avait aucune technologie" adaptée, détaille M. Kazikaïev.

Dans les carrières, le travail de récolte du minerai contenant le cuivre a déjà commencé en faisant sauter à l'explosif le permafrost, ce sol gelé toute l'année.

Refermant plus de 26 millions de tonnes de cuivre, Udokan Copper se présente comme le plus grand gisement inexploité de Russie, et le troisième au monde.

Pour développer le projet, le groupe, qui fait partie de la holding USM du milliardaire Alicher Ousmanov, a levé près de 3 milliards de dollars auprès de banques russes, profitant aussi des conditions préférentielles accordées pour développer l'Extrême-Orient.

Cerise sur le gâteau : le cuivre, rebaptisé "nouvel or noir", a atteint des prix historiques en 2021.

"Dans les quinze prochaines années, la demande de cuivre va croître de 30%", à mesure que "l'économie verte" montera en puissance, prévoit Ioulia Bouchkina, analyste chez Fitch à Moscou.

"Le cuivre joue un rôle clé dans les énergies renouvelables et les technologies vertes en raison de ses propriétés de conductivité thermique et électrique", ajoute-t-elle, citant la production croissante de véhicules électriques, très gourmands en cuivre.

En ligne de mire, le marché asiatique très demandeur, notamment la Chine, la Corée du Sud et le Japon.

Pour cela, Udokan Copper compte utiliser sa proximité avec la voie ferrée Magistrale Baïkal-Amour (BAM), située à 30 kms du site et construite sur ce tracé au début des années 1980 avec l'espoir, longtemps déçu, du développement des gisements de la région.

Désert de glace 
La BAM, projet grandiose et gouffre financier au temps de l'URSS, traverse la Sibérie sur plus de 4 000 kms jusqu'au Pacifique.

Après de nombreux travaux sur la ligne, Udokan Copper espère bientôt envoyer ses cathodes et ses condensats de cuivre en train jusqu'à la frontière chinoise et aux ports russes sur la mer du Japon. 

"Nous sommes 2 000 kilomètres plus près de Tokyo que de Moscou", note M. Kazikaïev.

Mais les difficultés logistiques se multiplient dans ce désert de glace. 

Une centrale électrique a été construite pour fournir l'énergie nécessaire aux travaux puis à l'usine.

Une route a également été bâtie pour relier le minuscule aérodrome de Novaïa Chara au gisement. Un projet est à l'étude pour agrandir cet aéroport.

Dans cette zone à la population éparse, où vivent encore quelques centaines de membres du peuple autochtone éleveur de rennes Evenk, il a fallu faire venir pour la construction 4 000 travailleurs de Sibérie et des ex-républiques soviétiques.

Sur le chantier, Alexeï Iachtchouk, 44 ans, directeur général adjoint et chef de l'exploitation, avance dans la neige et le brouillard, expliquant avoir l'habitude de travailler au milieu des tempêtes et des fortes chutes de neige.

"Le principal défi est de maintenir les routes en bon état. Les niveleuses et les bulldozers travaillent constamment", dit-il, laconique, précisant que le travail ne s'arrête que par 50 mètres de visibilité et moins de -35°C degrés. 


Scandale des «vols fantômes»: amende de 66 millions de dollars pour Qantas

Un pêcheur conduit son bateau sur Botany Bay alors qu'un Boeing 737-838 de Qantas Airways décolle de l'aéroport international Kingsford Smith de Sydney, le 3 novembre 2023 (Photo, AFP).
Un pêcheur conduit son bateau sur Botany Bay alors qu'un Boeing 737-838 de Qantas Airways décolle de l'aéroport international Kingsford Smith de Sydney, le 3 novembre 2023 (Photo, AFP).
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  • Le montant de l'amende doit encore être validé par la justice
  • Qantas devrait verser 13 millions de dollars d'indemnisation à 86.000 voyageurs touchés par les annulations ou les reprogrammations bâclées

SYDNEY: La compagnie aérienne australienne Qantas devrait payer une amende de 66 millions de dollars et 13 millions de dollars d'indemnisation à des passagers victimes du scandale des "vols fantômes", annulés ou mal reprogrammés, a affirmé lundi l'organisme de surveillance de la concurrence australien.

Le montant de l'amende doit encore être validé par la justice.

La compagnie "a admis avoir trompé les consommateurs" en annonçant des sièges sur des dizaines de milliers de vols alors qu'ils avaient été annulés, selon la Commission australienne de la concurrence et de la consommation.

Qantas devrait verser 13 millions de dollars d'indemnisation à 86.000 voyageurs touchés par les annulations ou les reprogrammations bâclées, selon cette source.

"La conduite de Qantas était inacceptable", a déclaré la présidente de cette commission, Gina Cass-Gottlieb.

"De nombreux consommateurs auront fait des projets de vacances, d'affaires et de voyage après avoir réservé un vol fantôme qui avait été annulé", a-t-elle déploré.

Qantas a admis que, dans certains cas, les clients avaient réservé des vols qui avaient été annulés "deux jours ou plus" auparavant.

La nouvelle directrice générale de Qantas, Vanessa Hudson, a reconnu que la compagnie aérienne "avait laissé tomber les clients et n'avait pas respecté ses propres règles".

"Nous savons que beaucoup de nos clients ont été affectés par notre incapacité à fournir des notifications d'annulation en temps voulu et nous en sommes sincèrement désolés", a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Longtemps surnommée "l'esprit de l'Australie", la compagnie aérienne nationale Qantas, vieille de 103 ans, s'est donné pour mission de redorer son blason après avoir été confrontée à une réaction violente des consommateurs après cette affaire, la flambée des prix des billets et le licenciement de 1.700 membres du personnel au sol pendant la pandémie de Covid-19.

L'ex-PDG de la compagnie aérienne Qantas, Alan Joyce, avait annoncé en septembre sa retraite anticipée.

Le bénéfice net de Qantas a chuté de 13,2% en glissement annuel pour atteindre 869 millions de dollars australiens (526 millions d'euros) au deuxième semestre de 2023, la compagnie affirmant toutefois que la satisfaction des clients s'était améliorée sous l'impulsion de Vanessa Hudson.


Signature d’un partenariat stratégique entre FAMCO KSA et Ashok Leyland

Siège de FAMVO Riyad (Fournie)
Siège de FAMVO Riyad (Fournie)
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  • La taille du marché de la logistique en chaîne en Arabie saoudite est estimée à 1,51 milliard USD en 2024 et devrait atteindre 2,60 milliards USD d’ici 2029, avec une croissance de 11,39 % au cours de la période de prévision (2024-2029
  • L'engagement de FAMCO KSA en faveur de la qualité et de l'innovation l'incite à introduire une nouvelle gamme de solutions, y compris des camions et des autobus.

RIYAD : FAMCO Arabie saoudite a conclu un partenariat stratégique avec Ashok Leyland, un géant mondial et quatrième plus grand fabricant d'autobus au monde. Cette collaboration marque une étape importante dans la feuille de route de FAMCO pour une expansion commerciale rapide dans la région.

Le transport et la logistique sont un objectif majeur des programmes de la Vision 2030 du Royaume et un facteur vital pour les secteurs économiques vers un développement durable.

Fondée en 2011, Al-Futtaim Auto & Machinery (FAMCO) KSA est l'un des principaux fournisseurs de produits et de services au Royaume d'Arabie saoudite, spécialisé dans les secteurs de la construction et de l'énergie. En tant que distributeur exclusif de poids lourds de l'industrie tels que Volvo, Everdigm, CompAir, AGG et SDLG, FAMCO KSA offre des solutions de premier ordre à ses clients.

Stimulée par la Vision 2030, l'Arabie saoudite progresse rapidement vers une transformation et une croissance économique sans précédent. Les analystes du secteur s'attendent à ce que le marché des véhicules utilitaires du pays double presque, passant de 16,76 milliards de dollars US en 2022 à 30,93 milliards de dollars US en 2030.

La taille du marché de la logistique en chaîne en Arabie saoudite est estimée à 1,51 milliard USD en 2024 et devrait atteindre 2,60 milliards USD d’ici 2029, avec une croissance de 11,39 % au cours de la période de prévision (2024-2029).

La stratégie prévoit le développement des infrastructures, le lancement d'un grand nombre de plates-formes et de zones logistiques dans le Royaume, la mise en œuvre de modèles et de systèmes d'exploitation avancés, et l’établissement et l'amélioration de partenariats efficaces entre les secteurs public et privé.

Récemment, Al-Futtaim Auto & Machinery (FAMCO) KSA s'est développé dans l'industrie du transport grâce à un partenariat stratégique avec Ashok Leyland à Riyad. L'engagement de FAMCO KSA en faveur de la qualité et de l'innovation l'incite à introduire une nouvelle gamme de solutions, y compris des camions et des autobus.

Ashok Leyland est une marque établie et redoutable qui détient une part de marché importante dans le segment des bus et des camions. Le constructeur est présent dans plus de 50 pays et propose une large gamme de véhicules commerciaux, notamment des camions, des autobus et des véhicules spéciaux, destinés à des secteurs économiques essentiels tels que la logistique, la construction et les transports publics.

Par ailleurs, le plan comprend des objectifs environnementaux, notamment une durabilité accrue, une réduction de la consommation du carburant de 25 % et la fourniture de solutions intelligentes aux défis du transport grâce à l'adoption de technologies mondiales innovantes de pointe.

Dans le paysage dynamique de l'Arabie saoudite, FAMCO KSA et Ashok Leyland sont deux entités bien placées pour devenir des acteurs à part entière.


Évolution du financement des banques saoudiennes face à la hausse de la demande de prêts hypothécaires, selon S&P Global

Le financement hypothécaire représentait 23,5 % du total des crédits alloués par les banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019. (AFP)
Le financement hypothécaire représentait 23,5 % du total des crédits alloués par les banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019. (AFP)
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  • l'agence de notation a déclaré que les profils de financement des institutions financières du Royaume devraient subir des changements, principalement en raison d'une initiative soutenue par l'État pour stimuler l'accession à la propriété
  • Les besoins de financement continus de l'initiative économique Vision 2030 et la croissance relativement faible des dépôts, sont susceptibles d'inciter les banques à rechercher d'autres sources de financement

RIYAD : Les banques saoudiennes devraient poursuivre des stratégies alternatives de financement pour faire face à l'expansion rapide des prêts, alimentée par la demande de nouveaux prêts hypothécaires, selon S&P Global.

Dans son dernier rapport, l'agence de notation a déclaré que les profils de financement des institutions financières du Royaume devraient subir des changements, principalement en raison d'une initiative soutenue par l'État pour stimuler l'accession à la propriété.

Selon l'analyse, le financement hypothécaire représentera 23,5 % de l'allocation totale de crédit des banques saoudiennes à la fin de 2023, contre 12,8 % en 2019.

« Les besoins de financement continus de l'initiative économique Vision 2030 et la croissance relativement faible des dépôts, sont susceptibles d'inciter les banques à rechercher d'autres sources de financement, y compris l’externe », a déclaré S&P Global. 

Le rapport prévoit également que cette recherche de financement externe pourrait potentiellement avoir un impact sur la qualité de crédit du secteur bancaire saoudien.

Selon l'agence de notation basée aux États-Unis, la croissance des prêts parmi les banques saoudiennes a dépassé celle des dépôts, avec un ratio prêts/dépôts supérieur à 100 % en 2022, contre 86 % à la fin de 2019.

S&P Global s'attend à ce que cette tendance persiste, en particulier avec les prêts aux entreprises jouant un rôle plus important dans la croissance au cours des prochaines années. « Nous considérons que les banques saoudiennes se tourneront probablement vers des stratégies de financement alternatives pour soutenir cette expansion », indique le rapport.