Boris Johnson veut «reconstruire en mieux» après la pandémie

M. Johnson, 57 ans, doit à présent convaincre les Britanniques des bienfaits de la sortie de l'Union européenne qu'il a tant vantés. (AFP)
M. Johnson, 57 ans, doit à présent convaincre les Britanniques des bienfaits de la sortie de l'Union européenne qu'il a tant vantés. (AFP)
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Publié le Dimanche 03 octobre 2021

Boris Johnson veut «reconstruire en mieux» après la pandémie

  • Johnson a assuré vouloir prendre des "décisions audacieuses" pour répondre aux priorités des Britanniques, comme l'emploi, la sécurité et le changement climatique
  • Quelque 59% des sondés estiment toutefois que le Brexit se passe mal et 69% pensent que le gouvernement a mal géré la crise des chauffeurs routiers

MANCHESTER: Le Premier ministre britannique Boris Johnson a dit samedi sa détermination à "reconstruire en mieux" après la pandémie, malgré une crise des approvisionnements au Royaume-Uni exacerbée par la sortie du pays de l'Union européenne.


"Nous n'avons pas enduré le Covid pour revenir à la situation qui prévalait avant", a déclaré le dirigeant avant le début, dimanche, de la conférence annuelle de son Parti conservateur à Manchester (Nord-Ouest de l'Angleterre).


Soulignant que son gouvernement avait tenu sa promesse de campagne en réalisant le Brexit et qu'il avait vacciné massivement contre le Covid-19, il a assuré vouloir prendre des "décisions audacieuses" pour répondre aux priorités des Britanniques, comme l'emploi, la sécurité et le changement climatique. 

"Tout ceci montre que nous tenons parole, et il est maintenant temps d'aller plus loin, non seulement pour se remettre mais aussi reconstruire en mieux", a-t-il ajouté. 

Prévue de dimanche à mercredi, la grande conférence annuelle des tories, la première en présentiel depuis deux ans en raison du coronavirus, représente une occasion pour le dirigeant conservateur de s'exprimer devant ses troupes. Son discours est prévu mercredi. 

Arrivé au pouvoir en juillet 2019, vainqueur des élections générales organisées quelques mois plus tard sur la promesse de "réaliser le Brexit", M. Johnson, 57 ans, doit à présent convaincre les Britanniques des bienfaits de la sortie de l'Union européenne qu'il a tant vantés.

Car pour l'heure, ses effets ne semblent qu'aggraver certaines conséquences de la pandémie, notamment quant à la difficulté à trouver des chauffeurs routiers - jusqu'à 100 000 manquent au Royaume-Uni - pour approvisionner rayonnages des supermarchés et cuves de stations-service.

«Economie très productive»
Le gouvernement n'a de cesse de répéter que cette situation est liée à la reprise sur les chapeaux de roue de l'économie mondiale après la pandémie et à une demande exceptionnelle causée par des achats de panique dans les stations d'essence.

Pour tenter de remédier au manque de chauffeurs routiers et de personnel dans les élevages de volailles, et face à la menace de rayons vides à Noël, il a assoupli temporairement sa politique d'immigration pour accorder jusqu'à 10 500 visas de travail provisoires. 

Dès lundi, environ 200 militaires seront aussi déployés pour approvisionner les stations-service, devant lesquelles de longues files d'attente se forment depuis deux semaines. 

En marge de la visite d'un hôpital à Manchester samedi, Boris Johnson n'a pas exclu de délivrer davantage de visas de travail temporaires, tout en prévenant le secteur du transport routier qu'il ne pouvait plus se reposer principalement sur des chauffeurs immigrés "à bas salaire". 

"Les gens ne veulent pas ça. Ils veulent que nous soyons une économie très productive avec du travail bien rémunéré et qualifié", a-t-il dit. 

Un responsable de la Petrol Retailers Association (PRA), Brian Madderson, avait indiqué samedi sur la BBC que les pénuries de carburants restaient "vraiment très problématiques" à Londres et dans le Sud-Est de l'Angleterre.  

Malgré ces difficultés, les conservateurs (39%) continuent de devancer les travaillistes (35%) dans les intentions de vote, selon un sondage Opinium Poll publié samedi soir. 

Quelque 59% des sondés estiment toutefois que le Brexit se passe mal et 69% pensent que le gouvernement a mal géré la crise des chauffeurs routiers. 


Le Royaume-Uni, la France et l'Arabie saoudite discutent de la création d'un État palestinien

Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
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  • David Lammy, ministre des affaires étrangères : des discussions sont en cours avant la conférence de l'ONU en juin
  • "Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, ait vécu sans État pendant plus longtemps que je n'ai vécu"

LONDRES : Le gouvernement britannique est en pourparlers avec ses homologues français et saoudien au sujet de la reconnaissance officielle d'un État palestinien, a révélé le ministre britannique des affaires étrangères, David Lammy.

Les discussions devraient avoir lieu lors d'une conférence aux Nations unies en juin, a rapporté The Guardian.

Jusqu'à présent, 160 pays reconnaissent la Palestine, dont récemment l'Espagne, la Norvège et l'Irlande. Si un accord peut être conclu, cela signifierait l'ajout de deux membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies - et alliés clés d'Israël - à cette liste.

M. Lammy a déclaré à la commission des relations internationales de la Chambre des Lords que la reconnaissance de la Palestine par les pays de l'UE n'avait fait que peu ou pas de différence dans la progression vers la création d'un État, et que le Royaume-Uni souhaitait faire plus qu'un geste symbolique.

"Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, vive sans État depuis plus longtemps que moi", a-t-il déclaré à la commission.

"Nous avons toujours dit que la reconnaissance n'était pas une fin en soi et que nous préférerions qu'elle fasse partie d'un processus menant à deux États.

"Le président (français) Emmanuel Macron a eu beaucoup à dire à ce sujet, tout récemment, aux côtés des Saoudiens, et nous sommes bien sûr en discussion avec eux en ce moment".

M. Lammy a déclaré qu'un État viable ne pouvait pas inclure le maintien du Hamas au pouvoir à Gaza, et qu'un processus de démilitarisation complète de l'enclave devrait être entrepris.

Il a ajouté que l'expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie constituait une menace pour une solution à deux États et que la violence des colons contre les Palestiniens était "choquante".

Il s'en est également pris à Israël qui continue d'empêcher l'aide d'entrer dans la bande de Gaza : "Le blocus de l'aide nécessaire à Gaza est épouvantable, les souffrances sont terribles, les besoins sont immenses, les pertes en vies humaines sont extrêmes.

Le 9 avril, M. Macron a déclaré que la France reconnaîtrait probablement un État palestinien lors de la conférence de juin, à la suite d'une visite officielle en Égypte.

Il a ensuite déclaré que cette décision, qui serait le premier acte de reconnaissance d'un État du G7, visait à "déclencher une série d'autres reconnaissances [...], y compris la reconnaissance d'Israël par des États qui ne le font pas actuellement".

Michel Duclos, conseiller spécial à l'Institut Montaigne, un groupe de réflexion basé à Paris, a déclaré au Guardian que le résultat de la conférence de juin "pourrait n'être rien de plus qu'une feuille de route ou un ensemble de propositions".

Il a ajouté : "Le dilemme pour la France pourrait bientôt devenir plus difficile : peut-elle continuer à reporter sa reconnaissance de la Palestine en attendant une véritable dynamique de deux États ? Ou bien un nouveau report nuirait-il à sa crédibilité ?".

L'Arabie saoudite a clairement indiqué que la normalisation des liens avec Israël était subordonnée à la recherche d'une solution à deux États.


Le président russe Vladimir Poutine reçoit le ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis 

Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis. (WAM)
Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis. (WAM)
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  • Les deux parties discutent d'initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police
  • Elles ont également examiné des initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police

DUBAI : Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'Intérieur des Émirats arabes unis, lors d'une réunion officielle, a rapporté jeudi l'Agence de presse des Émirats.

Les deux parties ont discuté des relations bilatérales, soulignant leur engagement commun à promouvoir la paix et la coopération mondiale.

Elles ont également examiné des initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police, notamment les progrès réalisés dans le cadre du dialogue stratégique entre les services de police, les programmes de formation en matière de protection de l'enfance et d'autres efforts de collaboration.

Mohammed Ahmed Al-Jaber, ambassadeur des Émirats arabes unis auprès de la Fédération de Russie.


Ukraine: 7 morts après une frappe ukrainienne sur une ville occupée par Moscou

 Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local. (AFP)
Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local. (AFP)
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  • La ville d'Olechky, qui comptait environ 20.000 habitants avant l'offensive russe à grande échelle en Ukraine lancée en 2022, se trouve sur la rive orientale du fleuve Dnipro, qui est occupée dans ce secteur par Moscou
  • Elle est située à quelques kilomètres à l'est de Kherson, la capitale régionale, qui avait été également conquise par Moscou avant d'être reprise à l'automne 2022 par l'armée ukrainienne

MOSCOU: Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local.

"Vers 09H30, à Olechky, dans la zone du marché central, des soldats ukrainiens ont mené une frappe massive de drones (...) sur des civils. Beaucoup de gens se trouvaient au marché au moment de l'attaque", a affirmé sur Telegram Vladimir Saldo, le dirigeant régional nommé par Moscou.

"Selon des données préléminaires, il y a au moins sept morts et plus de 20 blessés", a-t-il ajouté.

Dans un message distinct, toujours sur Telegram, il a accusé l'armée ukrainienne d'avoir envoyé de nouveaux drones après la première vague de l'attaque pour "achever les survivants" sur place.

Il a publié une vidéo présumée des lieux de l'attaque, filmée depuis les airs et non authentifiée, montrant des volutes de fumée s'échappant de petits batîments.

La ville d'Olechky, qui comptait environ 20.000 habitants avant l'offensive russe à grande échelle en Ukraine lancée en 2022, se trouve sur la rive orientale du fleuve Dnipro, qui est occupée dans ce secteur par Moscou.

Elle est située à quelques kilomètres à l'est de Kherson, la capitale régionale, qui avait été également conquise par Moscou avant d'être reprise à l'automne 2022 par l'armée ukrainienne.

Le fleuve Dnipro marque dans cette zone la ligne de front et les attaques de drones, de part et d'autre, sont constantes et font très régulièrement des victimes civiles.