«The Rescue», images inédites des enfants piégés dans une grotte thaïlandaise

Un groupe de plongeurs étrangers se préparant à fouiller la section inondée de la grotte de Tham Luang, le 2 juillet 2018 (Photo, AFP)
Un groupe de plongeurs étrangers se préparant à fouiller la section inondée de la grotte de Tham Luang, le 2 juillet 2018 (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mardi 05 octobre 2021

«The Rescue», images inédites des enfants piégés dans une grotte thaïlandaise

Un groupe de plongeurs étrangers se préparant à fouiller la section inondée de la grotte de Tham Luang, le 2 juillet 2018 (Photo, AFP)
  • Les réalisateurs ont passé au crible 87 heures d'images inédites, fournies par les forces spéciales thaïlandaises après deux années de négociations
  • Ces images témoignent de l'explosion de joie qui accompagne le retour des deux plongeurs britanniques à l'extérieur de la grotte lorsqu'ils annoncent avoir localisé les enfants

LOS ANGELES: Couronnés d'un Oscar pour « Free Solo », documentaire consacré à un as de l'escalade à mains nues, les réalisateurs Elizabeth Chai Vasarhelyi et Jimmy Chin ont déniché une histoire encore plus sensationnelle pour leur prochain film: le sauvetage de douze jeunes footballeurs prisonniers d'une grotte thaïlandaise en 2018. 

1
Les réalisateurs Elizabeth Chai Vasarhelyi et Jimmy Chin (Photo, AFP)

Comme des millions de spectateurs dans le monde, les époux réalisateurs avaient suivi avec angoisse les opérations menées par des spéléologues amateurs, des nageurs de combat et des centaines de bénévoles pour tenter d'extraire les adolescents et leur entraîneur de tunnels inondés par la mer. 

C'est ce sauvetage haletant et presque miraculeux que les documentaristes, de nouveau alliés à la chaîne National Geographic, mettent au cœur de leur nouveau film « The Rescue », qui sort le 8 octobre aux Etats-Unis. 

« Cela nous a émus en tant qu'être humains, en tant que parents asiatiques, et en tant que conteurs. Je pense que c'est l'une des grandes histoires de ces dix dernières années », dit Mme Vasarhelyi. 

Les réalisateurs ont passé au crible 87 heures d'images inédites, fournies par les forces spéciales thaïlandaises après deux années de négociations durant lesquelles les responsables militaires « ont dit ‘non’ de toutes les façons imaginables », se souvient Jimmy Chin. 

« Pour moi, c'était injuste. Si ces images existaient, le monde devait pouvoir les voir », enchaîne son épouse. 

Ces images témoignent de l'explosion de joie qui accompagne le retour des deux plongeurs britanniques à l'extérieur de la grotte lorsqu'ils annoncent avoir localisé les enfants. On y voit aussi le dispositif de fortune, tout en poulies et cordes, utilisé pour extraire un par un les adolescents de la grotte inondée. 

Mais le documentaire s'attache surtout à la personnalité et au parcours des héros qui ont contribué à ce sauvetage improbable. 

Car ce sont bien leurs compétences uniques et leur équipement bricolé qui ont permis à ces spéléologues amateurs, plus tout jeunes, d'atteindre des sections de la grotte qui tenaient en échec des plongeurs de combat surentraînés. 

Attachés et endormis 

« Ce sont des guerriers du dimanche. L'un d'eux est un pompier à la retraite, un autre est météorologue, encore un autre consultant internet, un électricien », énumère Elizabeth Chai Vasarhelyi. 

« Ils sont un peu à la marge, ils ne se sont pas à leur place, ils ont trouvé une vocation dans cette sous-culture très étrange que constitue la plongée spéléologique amateure, ce qui leur a permis de devenir les meilleurs du monde » dans leur domaine, dit-elle. 

« The Rescue » ne se contente pas d'interviewer ces sauveteurs, il reconstitue des moments-clés de l'opération. 

« La seule façon de vraiment comprendre ce que signifie d'attacher les bras d'un gamin dans son dos et de lui mettre la tête sous l'eau, c'est d'y assister », souligne la réalisatrice. 

Les interviews mettent en lumière des détails glaçants, comme la façon dont on a injecté aux enfants des sédatifs. 

A un moment donné, un plongeur transportant un adolescent avait perdu la ligne lui servant de guide et s'est mis à nager dans le mauvais sens en suivant un câble électrique. 

Pour Vasarhelyi, l'un des aspects les plus saisissants de cette opération résidait dans les risques personnels encourus par ces bénévoles. Leurs ambassades les avaient avertis qu'ils pouvaient finir dans une prison thaïlandaise si un des enfants mourait, et on leur avait même remis des instructions pour s'enfuir au cas où les choses tournent mal. 

« Si vous êtes la seule personne au monde qui puisse sauver ces enfants, allez-vous tout risquer pour tenter le coup? Avec quelles conséquences? », relève la réalisatrice. 

« Et, je pense qu'on ne le rappellera jamais assez, ils estimaient vraiment que sauver un seul des enfants serait déjà une victoire », dit-elle. 

Patron de Tesla et de SpaceX, le milliardaire Elon Musk est l'un des grands absents du documentaire. Lors de cette opération très médiatisée, il avait envoyé en Thaïlande un mini sous-marin et des ingénieurs pour aider à extraire les enfants. Mais l'engin, jugé inadapté à la configuration de la grotte, n'avait jamais été utilisé. 

« Cela n'a eu aucun impact sur le sauvetage lui-même (...) Donc nous avons pensé que si ça n'avait pas eu d'importance pour le sauvetage, cela ne devait pas en avoir non plus dans notre film », tranche Elizabeth Chai Vasarhelyi. 

 


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Short Url
  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.


Art Basel Qatar dévoile les détails de sa première édition prévue en 2026

M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
Short Url
  • Art Basel Qatar lancera sa première édition en février 2026 à Doha, avec 87 galeries, 84 artistes et neuf commandes monumentales dans l’espace public
  • L’événement mettra fortement l’accent sur la région MENASA, autour du thème « Becoming », explorant transformation, identité et enjeux contemporains

DUBAÏ : Art Basel Qatar a révélé les premiers détails de sa toute première édition, qui se tiendra en février 2026, offrant un aperçu du secteur Galleries et de son programme Special Projects, déployé dans le quartier de Msheireb Downtown Doha.

Aux côtés des présentations de 87 galeries exposant les œuvres de 84 artistes, Art Basel Qatar proposera neuf commandes monumentales et in situ investissant les espaces publics et les lieux culturels de Msheireb. Conçus par le directeur artistique Wael Shawky, en collaboration avec le directeur artistique en chef d’Art Basel Vincenzo de Bellis, ces projets répondent au thème central de la foire : « Becoming » (« Devenir »).

Couvrant la sculpture, l’installation, la performance, le film et l’architecture, ces projets interrogent les notions de transformation — matérielle, sociale et politique — en abordant le changement environnemental, la migration, la mémoire et l’identité. Parmi les artistes participants figurent Abraham Cruzvillegas, Bruce Nauman, Hassan Khan, Khalil Rabah, Nalini Malani, Nour Jaouda, Rayyane Tabet, Sumayya Vally, ainsi que Sweat Variant (Okwui Okpokwasili et Peter Born). Parmi les temps forts annoncés : l’installation vidéo immersive en 3D de Bruce Nauman à M7, la projection monumentale en plein air de Nalini Malani sur la façade de M7, et le majlis évolutif imaginé par Sumayya Vally, conçu comme un espace vivant de rencontre et de dialogue.

Le secteur Galleries réunira des exposants issus de 31 pays et territoires, dont 16 galeries participant pour la première fois à Art Basel. Plus de la moitié des artistes présentés sont originaires de la région MENASA, confirmant l’ancrage régional de la foire. Les présentations iront de figures majeures telles que Etel Adnan, Hassan Sharif et MARWAN à des voix contemporaines comme Ali Cherri, Ahmed Mater, Sophia Al-Maria et Shirin Neshat.

Des galeries de l’ensemble de la région seront représentées, y compris celles disposant d’antennes dans les États du Golfe, notamment au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

Le Moyen-Orient élargi et l’Asie seront également présents, avec des galeries venues du Liban, de Turquie, d’Égypte, du Maroc, de Tunisie et d’Inde.

Art Basel Qatar se tiendra du 5 au 7 février 2026, à M7, dans le Doha Design District et dans plusieurs autres lieux de Msheireb Downtown Doha.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une nouvelle initiative cinématographique à AlUla vise à stimuler le talent créatif saoudien

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Short Url
  • Les efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume
  • Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives

ALULA : Villa Hegra, en collaboration avec Film AlUla, a lancé un programme spécialisé dans la réalisation de films pour développer les compétences cinématographiques et soutenir les talents créatifs, a rapporté lundi l'Agence de presse saoudienne.

Cette initiative reflète l'engagement de Villa Hegra à renforcer l'activité culturelle et cinématographique tout en favorisant un environnement inspirant pour les créateurs de contenu et les cinéphiles.

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production.

Ces efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume, a ajouté la SPA.

Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives.

Ces programmes comprennent des ateliers qui simplifient les concepts scientifiques et les intègrent aux pratiques artistiques modernes, créant ainsi un environnement d'apprentissage qui encourage la découverte et l'innovation.

Ils ont suscité une forte participation des élèves dans tout le gouvernorat en raison de leur approche pratique et interactive, qui renforce la réflexion et la créativité des enfants.

Les initiatives sont mises en œuvre en collaboration avec des institutions françaises et saoudiennes, reflétant ainsi la diversité culturelle et les partenariats internationaux tout en améliorant la qualité du contenu éducatif pour les jeunes générations.

Villa Hegra est la première fondation culturelle franco-saoudienne basée à AlUla. Lancée en octobre, elle soutient la scène culturelle de la région en proposant des plateformes éducatives qui développent les compétences des enfants et des jeunes saoudiens, tout en renforçant la présence d'AlUla sur la scène culturelle internationale.