L’UE dévoile une stratégie pour lutter contre l’antisémitisme croissant en Europe

Mardi, l’Union européenne a dévoilé une nouvelle stratégie pour lutter contre l’antisémitisme croissant en Europe, qui prévoit de mieux combattre les discours haineux, de sensibiliser à la vie juive, de protéger les lieux de culte et de veiller à ce que l’Holocauste ne soit pas oublié (AP)
Mardi, l’Union européenne a dévoilé une nouvelle stratégie pour lutter contre l’antisémitisme croissant en Europe, qui prévoit de mieux combattre les discours haineux, de sensibiliser à la vie juive, de protéger les lieux de culte et de veiller à ce que l’Holocauste ne soit pas oublié (AP)
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Publié le Mardi 05 octobre 2021

L’UE dévoile une stratégie pour lutter contre l’antisémitisme croissant en Europe

Mardi, l’Union européenne a dévoilé une nouvelle stratégie pour lutter contre l’antisémitisme croissant en Europe, qui prévoit de mieux combattre les discours haineux, de sensibiliser à la vie juive, de protéger les lieux de culte et de veiller à ce que l’Holocauste ne soit pas oublié (AP)
  • Selon l’Agence des droits fondamentaux de l’UE, neuf juifs sur dix considèrent que l’antisémitisme a augmenté dans leur pays
  • «La stratégie que nous présentons aujourd’hui constitue un changement radical dans notre approche face à l’antisémitisme», a expliqué la présidente de la Commission européenne

BRUXELLES: Mardi, l’Union européenne (UE) a dévoilé une nouvelle stratégie pour lutter contre l’antisémitisme croissant en Europe. Elle prévoit de mieux combattre les discours haineux, de sensibiliser à la vie juive, de protéger les lieux de culte et de veiller à ce que l’Holocauste ne soit pas oublié. 

Selon l’Agence des droits fondamentaux de l’UE, neuf juifs sur dix considèrent que l’antisémitisme a augmenté dans leur pays et constitue un problème grave. Plus d’une personne sur trois envisage d’émigrer pour échapper aux mauvais traitements. La Commission européenne, l’organe exécutif de l’UE, a indiqué qu’elle présentait la première stratégie de ce type face à «la persistance et l’augmentation considérable des incidents antisémites» dans les 27 pays de l’Union. 

«La stratégie que nous présentons aujourd’hui constitue un changement radical dans notre approche face à l’antisémitisme. L’Europe ne peut prospérer que si ses communautés juives se sentent en sécurité», a expliqué la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. 

Dans le cadre de ce plan, qui sera mis en œuvre au cours de la décennie 2020-2030, la Commission utilisera les fonds de l’UE pour aider les États membres à élaborer leurs propres stratégies nationales et à compléter leurs actions. 

L’objectif est de mettre en place un réseau européen de «signaleurs de confiance», en collaboration avec des organisations juives, afin d’éradiquer les discours haineux illégaux en ligne. Bruxelles travaillera également avec l’industrie et les entreprises informatiques pour empêcher l’exposition et la vente illégales en ligne de symboles, d’objets et de littérature liés au nazisme. 

Des fonds seront alloués pour mieux protéger les espaces publics et les lieux de culte afin d’aider les personnes juives à se sentir plus en sécurité, avec 24 millions d’euros disponibles dès l’année prochaine. D’autres mesures seront prises pour sauvegarder le patrimoine juif et sensibiliser à la culture, à la vie et aux traditions juives. 

Un Européen sur vingt n’a jamais entendu parler de l’Holocauste. C’est pourquoi la Commission veut aussi essayer de perpétuer la mémoire du génocide en créant un réseau de sites mémoriels «où a eu lieu la Shoah», en coopération avec les communautés locales. 

Environ 6 millions de juifs européens et des millions d’autres personnes ont été tués par les nazis et leurs collaborateurs au cours de la Seconde Guerre mondiale. Le plan de l’UE vise également à s’assurer que l’aide et les fonds de développement de l’Union destinés à l’étranger ne puissent pas être utilisés pour des activités pouvant inciter à la haine et à la violence contre le peuple juif. 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Vatican: la cheminée sur la chapelle Sixtine installée en vue du conclave

Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
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  • Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans
  • À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle

CITE DU VATICAN: Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai, a constaté une journaliste de l'AFP.

À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle. La cheminée, visible depuis la place Saint-Pierre, émet alors une fumée noire si aucun pape n'a été élu, ou une fumée blanche en cas d'élection, par ajout de produits chimiques.

Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans.

Les 133 "Princes de l'Eglise" âgés de moins de 80 ans et donc habilités à élire son successeur - il y en a 135 mais deux se sont fait porter pâle - se réuniront à partir du 7 mai pour commencer à voter en secret, au cours d'un processus qui devrait durer plusieurs jours.

Le premier jour, ils voteront une fois, puis deux fois le matin et deux fois l'après-midi.

Pour qu'un cardinal soit élu, il doit obtenir la majorité des deux tiers requise, soit au moins 89 voix.

Si aucun candidat n'obtient suffisamment de voix lors du premier vote du matin, les cardinaux procéderont à un second vote, et ce n'est qu'à ce moment-là qu'il y aura de la fumée.

Il en va de même pour la session de l'après-midi : si un pape est élu lors du premier vote, il y aura de la fumée blanche, mais si ce n'est pas le cas, les cardinaux procéderont à un second vote sans brûler les bulletins.

Après trois journées sans résultat, le scrutin est interrompu pour une journée de prières. Puis d'autres séries de scrutins sont organisées jusqu'à l'élection définitive.


Washington condamne les violences contre les Druzes en Syrie

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
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  • Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, de Bachar al-Assadr
  • Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont condamné jeudi les violences contre la communauté druze en Syrie, parlant d'actes "répréhensibles et inacceptables".

"Les violences récentes et la rhétorique incendiaire visant les membres de la communauté druze en Syrie sont répréhensibles et inacceptables", a déclaré Tammy Bruce, porte-parole du département d'Etat, dans un communiqué.

"Les autorités intérimaires doivent faire cesser les combats, tenir les auteurs de violences et de dommages aux civils responsables de leurs actes et assurer la sécurité de tous les Syriens", a-t-elle ajouté.

Le plus influent chef religieux druze en Syrie s'en est pris au pouvoir du président Ahmad al-Chareh jeudi, dénonçant une "campagne génocidaire" contre sa communauté, après que des affrontements confessionnels ont fait plus de 100 morts en début de semaine selon une ONG.

Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence.

Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, du dirigeant de longue date Bachar al-Assad.

La porte-parole du département d'Etat a confirmé que des représentants américains avaient rencontré la délégation syrienne à New York mardi.

Elle a indiqué que les Etats-Unis ont exhorté les autorités post-Assad à "choisir des politiques qui renforcent la stabilité", sans fournir d'évaluation sur les progrès accomplis.

 


Le Royaume-Uni, la France et l'Arabie saoudite discutent de la création d'un État palestinien

Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
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  • David Lammy, ministre des affaires étrangères : des discussions sont en cours avant la conférence de l'ONU en juin
  • "Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, ait vécu sans État pendant plus longtemps que je n'ai vécu"

LONDRES : Le gouvernement britannique est en pourparlers avec ses homologues français et saoudien au sujet de la reconnaissance officielle d'un État palestinien, a révélé le ministre britannique des affaires étrangères, David Lammy.

Les discussions devraient avoir lieu lors d'une conférence aux Nations unies en juin, a rapporté The Guardian.

Jusqu'à présent, 160 pays reconnaissent la Palestine, dont récemment l'Espagne, la Norvège et l'Irlande. Si un accord peut être conclu, cela signifierait l'ajout de deux membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies - et alliés clés d'Israël - à cette liste.

M. Lammy a déclaré à la commission des relations internationales de la Chambre des Lords que la reconnaissance de la Palestine par les pays de l'UE n'avait fait que peu ou pas de différence dans la progression vers la création d'un État, et que le Royaume-Uni souhaitait faire plus qu'un geste symbolique.

"Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, vive sans État depuis plus longtemps que moi", a-t-il déclaré à la commission.

"Nous avons toujours dit que la reconnaissance n'était pas une fin en soi et que nous préférerions qu'elle fasse partie d'un processus menant à deux États.

"Le président (français) Emmanuel Macron a eu beaucoup à dire à ce sujet, tout récemment, aux côtés des Saoudiens, et nous sommes bien sûr en discussion avec eux en ce moment".

M. Lammy a déclaré qu'un État viable ne pouvait pas inclure le maintien du Hamas au pouvoir à Gaza, et qu'un processus de démilitarisation complète de l'enclave devrait être entrepris.

Il a ajouté que l'expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie constituait une menace pour une solution à deux États et que la violence des colons contre les Palestiniens était "choquante".

Il s'en est également pris à Israël qui continue d'empêcher l'aide d'entrer dans la bande de Gaza : "Le blocus de l'aide nécessaire à Gaza est épouvantable, les souffrances sont terribles, les besoins sont immenses, les pertes en vies humaines sont extrêmes.

Le 9 avril, M. Macron a déclaré que la France reconnaîtrait probablement un État palestinien lors de la conférence de juin, à la suite d'une visite officielle en Égypte.

Il a ensuite déclaré que cette décision, qui serait le premier acte de reconnaissance d'un État du G7, visait à "déclencher une série d'autres reconnaissances [...], y compris la reconnaissance d'Israël par des États qui ne le font pas actuellement".

Michel Duclos, conseiller spécial à l'Institut Montaigne, un groupe de réflexion basé à Paris, a déclaré au Guardian que le résultat de la conférence de juin "pourrait n'être rien de plus qu'une feuille de route ou un ensemble de propositions".

Il a ajouté : "Le dilemme pour la France pourrait bientôt devenir plus difficile : peut-elle continuer à reporter sa reconnaissance de la Palestine en attendant une véritable dynamique de deux États ? Ou bien un nouveau report nuirait-il à sa crédibilité ?".

L'Arabie saoudite a clairement indiqué que la normalisation des liens avec Israël était subordonnée à la recherche d'une solution à deux États.