L'Afghanistan recommence à délivrer des passeports, un espoir pour ceux qui veulent fuir

Un travailleur vérifie les documents des personnes après que les talibans ont annoncé la réouverture des demandes de passeport, devant le bureau des passeports de Kaboul, le 6 octobre 2021 (Photo, AFP)
Un travailleur vérifie les documents des personnes après que les talibans ont annoncé la réouverture des demandes de passeport, devant le bureau des passeports de Kaboul, le 6 octobre 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 06 octobre 2021

L'Afghanistan recommence à délivrer des passeports, un espoir pour ceux qui veulent fuir

Un travailleur vérifie les documents des personnes après que les talibans ont annoncé la réouverture des demandes de passeport, devant le bureau des passeports de Kaboul, le 6 octobre 2021 (Photo, AFP)
  • Cette réouverture constitue un test de la bonne volonté des talibans, qui se sont engagés auprès de la communauté internationale à laisser partir leurs compatriotes disposant de visas valides qui le souhaiteraient
  • «J'essaie de m'enfuir», reconnait Mohammad Hanif, 32 ans, qui dit avoir travaillé comme interprète pour les forces spéciales américaines

KABOUL: Avec la réouverture mercredi du service des passeports à Kaboul, certains Afghans se sentant menacés reprennent espoir de pouvoir quitter prochainement leur pays et fuir le nouveau régime taliban. 

Ils étaient des centaines à s'être précipités vers les bureaux où sont délivrés les passeports, fermés depuis la prise du pouvoir par les talibans à la mi-août, pour déposer une demande.  

Cette réouverture constitue un test de la bonne volonté des talibans, qui se sont engagés auprès de la communauté internationale à laisser partir leurs compatriotes disposant de visas valides qui le souhaiteraient. 

« J'essaie de m'enfuir », reconnait Mohammad Hanif, 32 ans, qui dit avoir travaillé comme interprète pour les forces spéciales américaines dans la province méridionale du Helmand entre 2009 et 2013. 

Mohammad craint que les talibans ne cherchent à se venger, comme de nombreux Afghans ayant collaboré avec les troupes étrangères après l'intervention en 2001 d'une coalition internationale menée par les États-Unis qui avait permis de chasser les islamistes du pouvoir. 

« Je suis stressé », ajoute-t-il en anglais. « C'est aussi parce que je vis dans la province du Helmand, qui est très dangereuse (...) Je reste à Kaboul car les gens ne me connaissent pas ici. C'est pour ça que je suis là. » 

Mohammad avait commencé les démarches pour obtenir un passeport il y a quatre mois, mais il a dû attendre mercredi pour déposer sa demande complète, et il espère maintenant obtenir le précieux document dans quelques jours. 

Il dit être détenteur d'un visa d'immigration spécial (SIV) pour les États-Unis et entend aller vivre là-bas avec sa femme et ses deux enfants. 

Comme des milliers d'autres Afghans, il avait tenté de fuir via l'aéroport de Kaboul dans les jours qui ont suivi l'arrivée des talibans au pouvoir le 15 août. 

Mais dans la cohue généralisée de ces journées-là, il n'avait pas réussi à accéder à l'aéroport. « Il y avait énormément de monde. Je n'ai pas réussi » à entrer dans l'aéroport, raconte-t-il. 

Un gigantesque pont aérien a permis d'évacuer plus de 120.000 étrangers et Afghans désireux de fuir le nouveau régime lors des deux dernières semaines d'août, avant le départ des derniers soldats américains du pays le 30. 

Les talibans tentent de relancer la machine administrative, alors que les fonctionnaires n'ont pour la plupart pas été payés depuis des mois. 

Le chef du service des passeports, Alam Gul Haqqani, a assuré que ses employés avaient reçu leurs salaires. 

« Les employés hommes et femmes sont de retour au travail », a-t-il affirmé. Selon lui, son service est en mesure de délivrer 6 000 passeports par jour et de faire face à la demande. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.