La Transdniestrie et ses poissons aux oeufs d'or

La société Aquatir produit déjà une multitude de caviars noirs portés par ses 450 tonnes d'esturgeons russes, Sterlets et autres sibériens. (AFP)
La société Aquatir produit déjà une multitude de caviars noirs portés par ses 450 tonnes d'esturgeons russes, Sterlets et autres sibériens. (AFP)
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Publié le Jeudi 07 octobre 2021

La Transdniestrie et ses poissons aux oeufs d'or

  • Il faut attendre une quinzaine d'années pour que ces poissons atteignent leur maturité et donnent du caviar. La première récolte est attendue pour 2022
  • Le luxueux caviar sera emballé dans des écrins en or massif et vendu aux enchères afin de satisfaire les papilles des riches de ce monde. Le prix devrait tourner autour de 17 000 euros le kilo

TIRASPOL: Des esturgeons bélugas albinos nagent dans les bassins d'une ferme piscicole. Dans cette exploitation de Transdniestrie, région séparatiste de Moldavie, tous attendent que ces esturgeons soient prêts à donner leur caviar doré, un mets extrêmement rare.


L'entreprise Aquatir de Tiraspol, capitale de ce territoire pro-russe ayant fait sécession après une guerre au début des années 1990, a tout prévu pour l'heureux évènement qui doit intervenir l'année prochaine.


Le luxueux caviar sera emballé dans des écrins en or massif et vendu aux enchères afin de satisfaire les papilles des riches de ce monde. Le prix devrait tourner autour de 17 000 euros le kilo. 


"Nous avons eu beaucoup de chance", se réjouit Viorica Grimakovskaïa, une responsable commerciale de l'exploitation. 


Aquatir, explique-t-elle, est tombée par hasard sur 20 bébés bélugas albinos, l'esturgeon le plus rare au monde, alors que l'entreprise achetait son premier cheptel lors de sa fondation en 2006. 


"Si nous avions attendu un tout petit peu, nous n'aurions pas pu les acheter", indique Mme Grimakovskaïa à l'AFP lors d'une visite du site. "Ils venaient de naître et on les a amenés ici tout de suite." 


Après quoi, il a fallu les élever, car il faut attendre une quinzaine d'années pour que ces poissons atteignent leur maturité et donnent du caviar. La première récolte est attendue pour 2022.


La société Aquatir produit déjà une multitude de caviars noirs portés par ses 450 tonnes d'esturgeons russes, Sterlets et autres sibériens. Elle écoule sept tonnes par an de ces oeufs de poissons, qui se vendent, selon la sorte, entre 20 et 80 euros les 50 grammes. Et bien plus ensuite au détail.


Le béluga, qu'il ne faut pas confondre avec son homonyme cétacé, peut atteindre six mètres de long et peser une tonne, ce qui en fait l'espèce d'esturgeons la plus grosse et la plus prisée. Et seul le très rare albinos la supplante.

Récolter sans tuer  
Les poissons ne sont pas tués pour la récolte. Des employés en tabliers montrent la manipulation sur une femelle pleine : on compresse le ventre de la bête, puis on introduit un ustensile dans l'orifice de ponte et les oeufs jaillissent par milliers.


Et on peut recommencer à la saison de reproduction suivante.


Disposant d'un bureau en Allemagne, Aquatir exporte aux quatre coins du monde, de l'Espagne à l'Indonésie, d'Israël aux Etats-Unis, en passant par la Suisse et le Japon. 


Un beau succès pour la Transdniestrie, trou noir juridique au milieu de l'Europe, longtemps un carrefour de nombreux trafics et qui, depuis près de 30 ans, est de facto sous contrôle d'un obscur conglomérat, baptisé Sheriff.


Aquatir est d'ailleurs l'une de ses propriétés.


Egalement propriétaire de l'équipe de foot de Tiraspol, qui vient de vaincre le Real Madrid en Ligue des champions - un exploit -, Sheriff contrôle aussi bien la fabrication d'acier que le parti au pouvoir. Et, donc, la production de caviar d'esturgeon.


La ferme piscicole de 12 hectares est d'ailleurs située à quelques centaines de mètres seulement du stade du FC Sheriff.


Elle surfe sur la popularité croissante des caviars d'élevage qui a gagné en vigueur en raison d'un moratoire, décidé au début des années 2000, sur la pêche du béluga dans la région de la mer Caspienne, l'espèce étant menacée après des décennies de surpêche.


Dans la république séparatiste de Transdniestrie, où le salaire moyen tourne autour de 250 dollars par mois, rares sont ceux à pouvoir se payer la production pourtant locale de ce mets haut de gamme.


"Ce n'est pas facile de vendre du caviar aux habitants de Transdniestrie", euphémise Viorica Grimakovskaïa.


Pour ses clients étrangers, le filon ne va pas se tarir et, surtout, le précieux caviar doré des esturgeons albinos devrait s'imposer comme une manne précieuse. L'espérance de vie des esturgeons bélugas peut dépasser les 100 ans.


«Fever Dream» avec Fatima Al-Banawi débarque sur Netflix

Le film est sorti sur Netflix cette semaine. (Instagram)
Le film est sorti sur Netflix cette semaine. (Instagram)
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  • Soutenu par le Fonds de la mer Rouge, le film, qui explore les thèmes de la manipulation des médias, de l'identité numérique et du coût de la célébrité à l'ère de l'influence en ligne, a été présenté au Festival international du film de la mer Rouge 2023
  • Il raconte l'histoire de Samado, une star du football à la retraite qui, accablé par la surveillance des médias et la notoriété publique, trouve une chance de reprendre le contrôle

DUBAI : Le dernier long métrage du cinéaste saoudien Faris Godus, "Fever Dream", est désormais disponible en streaming sur Netflix, réunissant un casting local étoilé comprenant Fatima Al-Banawi, Sohayb Godus, Najm, Hakeem Jomah et Nour Al-Khadra.

Soutenu par le Fonds de la mer Rouge, le film, qui explore les thèmes de la manipulation des médias, de l'identité numérique et du coût de la célébrité à l'ère de l'influence en ligne, a été présenté en première mondiale au Festival international du film de la mer Rouge 2023.

Il raconte l'histoire de Samado, une star du football à la retraite qui, accablé par la surveillance des médias et la notoriété publique, trouve une chance de reprendre le contrôle. Avec sa fille, il entreprend de se venger d'un puissant portail de médias sociaux. Mais à mesure qu'ils s'enfoncent dans leur quête de célébrité et de rédemption numérique, la frontière entre l'ambition et l'obsession commence à s'estomper.


Najm joue le rôle d'Ahlam, la fille de Samado, tandis que Jomah apparaît dans le rôle de Hakeem, un agent de relations publiques engagé pour aider à restaurer l'image publique de Samado. Al-Banawi joue le rôle d'Alaa, un autre agent de relations publiques qui travaille aux côtés de Hakeem.

Godus est célèbre pour son œuvre "Shams Alma'arif" (Le livre du soleil), également diffusée sur Netflix, et "Predicament in Sight".

Il a précédemment déclaré dans une interview accordée à Arab News : "(En Arabie saoudite), nous disposons d'un sol riche pour créer du contenu et nous avons tant d'histoires à raconter. Je pense qu'aujourd'hui, le soutien apporté par notre pays est tout simplement formidable. Les gens ont tellement de chances de créer des films aujourd'hui".

Mme Al-Banawi est connue pour ses rôles dans "Barakah Meets Barakah" et dans le thriller saoudien "Route 10".

Elle a fait ses débuts de réalisatrice avec "Basma", dans lequel elle joue également le rôle-titre - une jeune femme saoudienne qui revient dans sa ville natale de Jeddah après avoir étudié aux États-Unis. De retour chez elle, elle est confrontée à la maladie mentale de son père, à des liens familiaux tendus et au défi de renouer avec une vie passée qui ne lui semble plus familière.

"Je me suis vraiment lancée dans le cinéma - en 2015 avec mon premier long métrage en tant qu'actrice - avec une intention : combler le fossé entre les arts, l'impact social et la psychologie", avait-elle déclaré à Arab News. "Et j'ai pu me rapprocher de cette union lorsque je me suis positionnée en tant qu'auteur-réalisateur, plus qu'en tant qu'acteur."


Nintendo écoule 3,5 millions de consoles Switch 2 en 4 jours, un record

Cette photo d'archive prise le 5 juin 2025 montre un client (à droite) achetant une Nintendo Switch 2 dans un magasin d'électronique à Tokyo.(Photo de Kazuhiro NOGI / AFP)
Cette photo d'archive prise le 5 juin 2025 montre un client (à droite) achetant une Nintendo Switch 2 dans un magasin d'électronique à Tokyo.(Photo de Kazuhiro NOGI / AFP)
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  • « Il s'agit d'un record pour une console Nintendo sur les quatre premiers jours » de sa commercialisation, a indiqué le groupe dans un communiqué.
  • L'enjeu est énorme pour Nintendo : même s'il se diversifie dans les parcs à thème et les films à succès, environ 90 % de ses revenus proviennent de l'activité liée à sa console vedette.

TOKYO : Le géant japonais du jeu vidéo Nintendo a affirmé mercredi avoir vendu 3,5 millions d'unités de sa nouvelle console hybride Switch 2 à travers le monde en l'espace de quatre jours, établissant un nouveau record dans l'industrie.

« Il s'agit d'un record pour une console Nintendo sur les quatre premiers jours » de sa commercialisation, a indiqué le groupe dans un communiqué.

Selon plusieurs analystes, elle a également battu des records de ventes pour une console de salon, devançant la première Switch et la PlayStation 5 de Sony, respectivement vendues à 2,7 et 3,4 millions d'unités au cours de leur premier mois de commercialisation.

La Playstation 2, la console la plus vendue de tous les temps, n'avait franchi la barre des 2 millions de ventes qu'après deux semaines.

La Switch 2 avait fait l'objet d'une importante vague de précommandes, avec 2,2 millions de demandes sur la boutique en ligne Nintendo pour le seul Japon avant son lancement. 

Le géant japonais du jeu vidéo Nintendo a affirmé mercredi avoir vendu 3,5 millions d'unités de sa nouvelle console hybride Switch 2 à travers le monde en l'espace de quatre jours, établissant un nouveau record dans l'industrie.

« Il s'agit d'un record pour une console Nintendo sur les quatre premiers jours » de sa commercialisation, a-t-il indiqué dans un communiqué.

Selon plusieurs analystes, elle a également battu des records de ventes pour une console de salon, devançant la première Switch et la PlayStation 5 de Sony, respectivement vendues à 2,7 et 3,4 millions d'unités au cours de leur premier mois de commercialisation.

La Playstation 2, la console la plus vendue de tous les temps, n'avait franchi la barre des 2 millions de ventes qu'après deux semaines.

La Switch 2 avait fait l'objet d'une importante vague de précommandes, avec 2,2 millions de demandes sur la boutique en ligne Nintendo pour le seul Japon avant son lancement. 

« Le coffret Mario Kart World pour Switch 2 comprend une console Switch 2 en japonais (disponible au Japon uniquement) et une version numérique de Mario Kart World sortie le même jour. Il s'agit d'une offre à prix abordable », s'est défendu Nintendo mercredi.

Le géant japonais du jeu vidéo espère égaler le succès fulgurant de la Switch : sortie en mars 2017, elle s'est écoulée à plus de 154 millions d'exemplaires depuis, ce qui en fait la troisième console la plus vendue de tous les temps derrière la PlayStation 2 de Sony et la Nintendo DS.

Mais après huit ans, les ventes s'étaient essoufflées (elles ont plongé de 22 % en 2024-2025), laissant place à la lassitude des consommateurs qui attendaient la sortie d'une nouvelle version.

L'enjeu est énorme pour Nintendo : même s'il se diversifie dans les parcs à thème et les films à succès, environ 90 % de ses revenus proviennent de l'activité liée à sa console vedette.

Comme la Switch originale, la nouvelle version est une console hybride qui peut être utilisée en déplacement ou connectée à un téléviseur, mais elle dispose d'un écran plus grand, d'une mémoire huit fois supérieure et d'un micro intégré. 

De nouvelles fonctionnalités permettent aux utilisateurs de discuter en ligne et de partager temporairement une partie avec des amis, atout jugé crucial pour séduire des consommateurs habitués à regarder des jeux en streaming.


Le mystère de Cléopâtre: l’IMA dépoussière la légende et lui rend justice

L’exposition de l’IMA ne se contente pas de montrer, elle invite à déconstruire les clichés, à explorer les strates d’un récit façonné par les vainqueurs, à redécouvrir une Cléopâtre plus proche de la cheffe d’État que de la courtisane.  (photo Arlette Khouri)
L’exposition de l’IMA ne se contente pas de montrer, elle invite à déconstruire les clichés, à explorer les strates d’un récit façonné par les vainqueurs, à redécouvrir une Cléopâtre plus proche de la cheffe d’État que de la courtisane.  (photo Arlette Khouri)
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  • À une époque sans journaux ni télévision, la monnaie était le principal vecteur de communication politique, Cléopâtre s’en est servi pour véhiculer son image
  • Sur ces pièces qui allaient de mains en mains, Cléopâtre apparaît fière, solennelle, entourée de symboles de pouvoir et de fertilité, une véritable déesse protectrice de son peuple

PARIS: Depuis plus de deux millénaires, Cléopâtre ne cesse de fasciner. 

Reine d’Égypte, amante des puissants, femme politique ou simple séductrice, sa légende s’est forgée au croisement de la réalité historique, de la propagande romaine et de l’imaginaire collectif, mais qui était-elle réellement ? 

À Paris, l’Institut du Monde Arabe (IMA) propose une ambitieuse exposition qui entend déconstruire les stéréotypes misogynes et orientalistes pour révéler la figure complexe d’une souveraine érudite et stratège. 

Cette exposition constitue un voyage immersif à travers l’histoire, la légende, le mythe et l’icône, dont le but est de réhabiliter une figure brouillée par les siècles.

Depuis l’Antiquité, Cléopâtre est un objet de fantasmes et de caricatures, les auteurs romains, presque exclusivement masculins et hostiles à la figure féminine du pouvoir, l’ont peinte comme une menace pour l’ordre patriarcal. 

Les femmes n’avaient pas de rôle politique à Rome, pas de droit de vote, pas de sénatrices, pas de magistrates. 

Dans ce contexte misogyne, la souveraine égyptienne ne pouvait être que perverse, manipulatrice ou nymphomane, Horace entre autres la décrit comme une créature aussi séductrice que dangereuse.

Cette vision déformée n’a cessé d’alimenter une légende noire, reprise dans la littérature, les arts et jusqu’au cinéma. 

De la séductrice à la reine frivole, Cléopâtre a été réduite à ses liaisons avec César et Marc Antoine, l’exposition de l’IMA entend inverser cette perspective, en redonnant à Cléopâtre son statut de cheffe d’État et en montrant à quel point les représentations qui la définissent relèvent d’une construction idéologique.

La première section de l’exposition s’emploie à reconstituer l’image historique de Cléopâtre VII Philopator, dernière souveraine de la dynastie des Ptolémées. Grâce à des sources rares mais précieuses, notamment les monnaies qu’elle fit frapper à son effigie.

Les visiteurs découvrent une reine active, soucieuse de son image et de la prospérité de son royaume. 

À une époque sans journaux ni télévision, la monnaie était le principal vecteur de communication politique, Cléopâtre s’en est servi pour véhiculer son image.

Sur ces pièces qui allaient de mains en mains, Cléopâtre apparaît fière, solennelle, entourée de symboles de pouvoir et de fertilité, une véritable déesse protectrice de son peuple.

Contrairement à ce que laissent entendre les chroniqueurs romains, elle ne se contentait pas d’être l’amante de puissants, mais elle gouvernait, réformait, et négociait. 

Sous son règne, l’Égypte connaît une relative stabilité et une politique économique dynamique, le royaume, sous protectorat romain mais encore indépendant, reste une puissance intellectuelle et commerciale majeure, avec Alexandrie pour capitale culturelle du monde hellénistique.

L’exposition souligne également l’écart considérable entre les sources occidentales et les représentations orientales de Cléopâtre. 

Dans la littérature arabe du Moyen Âge jusqu’à nos jours, la souveraine est célébrée pour son intelligence, sa sagesse, son rôle de mère nourricière et de protectrice. 

Elle est parfois décrite comme une femme savante, auteure d’ouvrages et même alchimiste, aucune mention sulfureuse sur sa vie intime, mais un profond respect pour son autorité et ses compétences politiques.

Ce contraste éclaire la manière dont les civilisations se sont réapproprié l’image de Cléopâtre selon leurs propres codes culturels, leurs valeurs ou de leurs fantasmes, et là où l’Occident voyait une menace féminine, l’Orient voyait un modèle de leadership.

Répartie sur deux niveaux, l’exposition propose une traversée visuelle et sensorielle de cette transformation. 

Tableaux classiques, sculptures, objets archéologiques, manuscrits, projections, costumes et bijoux jalonnent le parcours. 

On y croise les Cléopâtre incarnée par des comédiennes légendaires, telles que Sarah Bernhardt, Liz Taylor, Sophia Loren ou Monica Bellucci, autant d’incarnations qui illustrent l’évolution d’une figure devenue icône de la sensualité hollywoodienne.

Un dispositif marquant ouvre cette partie : une drachme argentée, reproduite en 3D, flotte en apesanteur, tournant sur elle-même comme un astre, pour rappeler la souveraineté et l’héritage politique de la reine. 

Non loin, un empilement de téléviseurs diffuse plus de 40 publicités françaises et internationales exploitant l’image de Cléopâtre, preuve de sa récupération commerciale.

L’œuvre contemporaine de la créatrice Shourouk Rhaiem, « Kiosk » rassemble des dizaines de produits de consommation décorés à l’effigie de la reine, surchargés de cristaux Swarovski, illustrant l’invasion par l’icône de l’espace marchand.

Plus qu’un personnage historique, Cléopâtre est devenue une figure polyvalente, oscillant entre star hollywoodienne et symbole féministe. 

Dès la fin du XIXe siècle, elle est récupérée par différents mouvements : en Égypte, comme symbole anticolonial, aux États-Unis, par la communauté afro-américaine qui revendique en elle une reine africaine puissante, et plus largement, par les féministes qui y voient l’image d’une femme libre, souveraine jusqu’à la mort.

Ce destin posthume interroge, pourquoi Cléopâtre, dont aucune biographie antique ne subsiste, continue-t-elle à nourrir autant d’imaginaires ? 

Peut-être parce qu’elle cristallise les contradictions du rapport au pouvoir féminin, à l’Orient, au corps, à la beauté et à la mémoire.

L’exposition de l’IMA ne se contente pas de montrer, elle invite à déconstruire les clichés, à explorer les strates d’un récit façonné par les vainqueurs, à redécouvrir une Cléopâtre plus proche de la cheffe d’État que de la courtisane. 

En mettant face à face l’histoire et les images, l’analyse et les mythes, cette exposition ambitieuse réhabilite une figure injustement discréditée, et constitue une invitation à repenser l’histoire.

L’exposition qui vient d’ouvrir ses portes se prolonge jusqu’au 21 janvier prochain.