La Turquie accuse Macron de «populisme» après des propos sur l'Algérie

Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu tient une conférence de presse conjointe avec le ministre néerlandais des Affaires étrangères après leur rencontre à Ankara, le 2 septembre 2021 (Photo, AFP)
Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu tient une conférence de presse conjointe avec le ministre néerlandais des Affaires étrangères après leur rencontre à Ankara, le 2 septembre 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 07 octobre 2021

La Turquie accuse Macron de «populisme» après des propos sur l'Algérie

Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu tient une conférence de presse conjointe avec le ministre néerlandais des Affaires étrangères après leur rencontre à Ankara, le 2 septembre 2021 (Photo, AFP)
  • Ces déclarations «populistes» sont «mauvaises au plus haut point», a estimé le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu
  • Emmanuel Macron a estimé lors de cette rencontre que l'Algérie s'était construite sur «une rente mémorielle»

KIEV: La Turquie a taxé jeudi Emmanuel Macron de « populisme » après la publication de propos attribués au président français qualifiant le règne ottoman sur l'Algérie de colonisation et qui ont déclenché des remous diplomatiques.  

Ces déclarations « populistes » sont « mauvaises au plus haut point », a estimé le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu lors d'une conférence de presse à Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine, où il était en déplacement.  

« S'il a des choses à nous dire, qu'il nous les dise en face et pas dans notre dos », a-t-il ajouté.  

L'affaire a commencé avec la publication, la semaine dernière, d'un article du quotidien français Le Monde rapportant un échange entre M. Macron et un groupe de jeunes descendants de protagonistes de la guerre d'indépendance de l'Algérie (1954-1962).  

Selon Le Monde, M. Macron a estimé lors de cette rencontre que l'Algérie s'était construite sur « une rente mémorielle », suscitant la colère de l'Algérie qui a annoncé le rappel de son ambassadeur à Paris.  

« Est-ce qu'il y avait une nation algérienne avant la colonisation française ? Ça, c'est la question. Il y avait de précédentes colonisations. Moi, je suis fasciné de voir la capacité qu'a la Turquie à faire totalement oublier le rôle qu'elle a joué en Algérie et la domination qu'elle a exercée », a ajouté M. Macron, selon Le Monde.   

Ces propos ont suscité la colère du gouvernement turc, pour qui les questions mémorielles sont très sensibles. La Turquie, héritière de l'Empire ottoman qui a contrôlé l'actuelle Algérie pendant trois siècles, répète ainsi à l'envi n'avoir « aucune tâche comme la colonisation ou le génocide » dans son histoire.   

La Turquie ne se prive pas, en revanche, de critiquer régulièrement le passé colonial de la France.   

Cette bataille mémorielle s'inscrit dans un contexte plus large de tensions entre la Turquie et la France, deux pays membres de l'Otan que plusieurs différends opposent.  

Leurs rapports se sont fortement tendus l'an dernier, notamment à propos de la Libye, de la Syrie, mais aussi de la Méditerranée orientale et sur la question de Chypre. Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait été jusqu'à s'interroger sur la « santé mentale » de M. Macron, l'accusant de mener une « campagne de haine » contre l'islam, parce qu'il avait défendu le droit de caricaturer le prophète Mahomet et appelant ses concitoyens à boycotter les produits français.  

Les deux pays ont néanmoins multiplié ces derniers mois les gestes d'apaisement, avec par exemple le renvoi l'été dernier à Paris d'un ressortissant français condamné par la Turquie pour détention de stupéfiants. 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.