L'Otan tiendra son prochain sommet les 29 et 30 juin 2022 à Madrid

Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, tient une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre espagnol après leur rencontre au palais de la Moncloa à Madrid, le 8 octobre 2021. (Photo, AFP)
Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, tient une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre espagnol après leur rencontre au palais de la Moncloa à Madrid, le 8 octobre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 08 octobre 2021

L'Otan tiendra son prochain sommet les 29 et 30 juin 2022 à Madrid

  • Le sommet de Madrid aura pour but principal de réviser le concept stratégique de l'Alliance
  • «Nous devons continuer à nous adapter pour l'avenir et c'est exactement ce que nous allons faire lors du sommet de Madrid», a déclaré Stoltenberg

 MADRID: Le prochain sommet de l'Otan aura lieu à Madrid les 29 et 30 juin 2022, a annoncé vendredi le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez après un entretien avec le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Jens Stoltenberg.      

"Nous sommes face à un moment historique" pour l'Alliance, dont "la priorité" doit être "de garantir et de renforcer l'unité et la cohésion des différents alliés au sein de l'Otan", a souligné M. Sánchez, dans le contexte de la récente annonce d'un partenariat entre les Etats-Unis, l'Australie et le Royaume-Uni, baptisé AUKUS, qui a suscité la colère de la France.

Le sommet de Madrid aura pour but principal de réviser le concept stratégique de l'Alliance, adopté en 2010, afin de la préparer aux "défis que nous avons face à nous" en matière de sécurité, a ajouté le chef du gouvernement espagnol au cours d'une conférence de presse commune avec le secrétaire général de l'Otan.

"Nous devons continuer à nous adapter pour l'avenir et c'est exactement ce que nous allons faire lors du sommet de Madrid", a, pour sa part, déclaré M. Stoltenberg.

"Nous voyons la concurrence stratégique augmenter, la Russie avoir un comportement plus agressif et la Chine montrer ses muscles sur le plan économique et militaire afin d'intimider", a dit le secrétaire général de l'Alliance, avant d'évoquer "l'instabilité et les menaces au Moyen-Orient, en Afrique du Nord, au Sahel".

Au dernier sommet de l'Otan, qui a eu lieu à Bruxelles en juin, les dirigeants de l'Alliance avaient signifié leurs "lignes rouges" au président russe Vladimir Poutine et décidé de faire front commun face à l'entrisme de la Chine en Europe.

«Meilleur équilibre» au sein de l'Otan

L'annonce de la date du prochain sommet de l'Otan intervient dans un contexte troublé par la conclusion en septembre du partenariat AUKUS, qui a déclenché une crise avec Paris, car elle a torpillé un mégacontrat avec l'Australie pour l'achat de sous-marins français.

M. Stoltenberg avait appelé jeudi à ne pas "provoquer de fractures" au sein de l'Alliance en raison de ce différend franco-américain. 

"En tant qu'alliés, nous ne sommes pas toujours d'accord sur tout, tout le temps, mais nous ne perdons jamais de vue la situation dans son ensemble", a-t-il insisté.

Evoquant une "crise grave", les autorités françaises avaient alors fait savoir que ce différend pourrait peser sur la définition du nouveau concept stratégique de l'Otan pendant le sommet de Madrid. 

La "révision du concept stratégique de l'Alliance" à Madrid "nous permettra de le clarifier et de le faire en cohérence avec la boussole stratégique européenne pour renforcer l'Europe de la défense", avait déclaré fin septembre la ministre française des Armées, Florence Parly. 

"Etre allié, ce n'est pas être otage des intérêts de l'autre", avait-elle insisté.

Intervenant dans la matinée lors d'un forum à Madrid, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a, pour sa part, appelé à "un meilleur équilibre politique au sein de l'OTAN", en mettant en avant "ce qu'il s'est passé (lors du retrait américain) en Afghanistan et dans l'Indo-pacifique (avec AUKUS)".

"Un pilier européen au sein de l'Otan n'affaiblit pas l'Otan et la relation transatlantique. Elle renforce les deux choses", a-t-il ajouté.       


Nucléaire: Paris, Berlin et Londres exhortent Téhéran à négocier «au plus vite, sans préconditions»

 Le président du Conseil européen António Costa, le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba, le Premier ministre italien Giorgia Meloni, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre canadien Mark Carney arrivent pour une photo de famille lors du sommet du Groupe des Sept (G7) au Kananaskis Country Golf Course à Kananaskis, Alberta, Canada, le 16 juin 2025. (AFP)
Le président du Conseil européen António Costa, le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba, le Premier ministre italien Giorgia Meloni, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre canadien Mark Carney arrivent pour une photo de famille lors du sommet du Groupe des Sept (G7) au Kananaskis Country Golf Course à Kananaskis, Alberta, Canada, le 16 juin 2025. (AFP)
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  • Dans la nuit de lundi à mardi, le ministère iranien des Affaires étrangères avait fait état de l'appel entre le chef de la diplomatie iranienne et chef négociateur pour le nucléaire avec ses homologues français, britannique et allemand
  • Jean-Noël Barrot, David Lammy et Johann Wadephul, qui se sont entretenus lundi soir avec la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne Kaja Kallas, ont "appelé l'Iran à éviter toute fuite en avant contre les intérêts occidentaux"

PARIS: Les chefs de la diplomatie française, britannique et allemand ont "incité l'Iran à revenir au plus vite, sans préconditions, à la table des négociations" sur le programme nucléaire iranien, selon une source diplomatique française.

Jean-Noël Barrot, David Lammy et Johann Wadephul, qui se sont entretenus lundi soir avec la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne Kaja Kallas, ont en outre "appelé l'Iran à éviter toute fuite en avant contre les intérêts occidentaux, toute extension régionale et toute escalade nucléaire" comme la non-coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), la sortie du Traité sur la non-prolifération (TNP) ou le franchissement de seuils d'enrichissement, selon la même source.

Dans la nuit de lundi à mardi, le ministère iranien des Affaires étrangères avait fait état de l'appel entre le chef de la diplomatie iranienne et chef négociateur pour le nucléaire avec ses homologues français, britannique et allemand ainsi que Kaja Kallas.

Abbas Araghchi a estimé que les frappes israéliennes contre son pays "portent un coup" à la diplomatie.

"L'agression israélienne contre l'Iran en pleine négociation (sur le nucléaire avec les Etats-Unis, NDLR) porte un coup à la diplomatie", a-t-il déclaré.

La France, l'Allemagne et le Royaume Uni et l'UE sont membres avec la Chine et la Russie d'un accord sur le nucléaire conclu en 2015 et dont les Etats-Unis s'étaient unilatéralement retirés.

Paris, Berlin et Londres, qui forment le groupe E3, avaient entrepris des discussions avec Téhéran l'an passé pour tenter de trouver un nouvel accord sur le nucléaire.

Parallèlement, les Etats-Unis avaient entamé des négociations indirectes en début d'année qui butaient sur la question de l'enrichissement d'uranium iranien.

Un nouveau cycle de négociations devait avoir lieu la semaine dernière avant qu'Israël ne frappe l'Iran.

Les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux, ainsi qu'Israël, considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, accusent depuis longtemps la République islamique d'Iran de chercher à se doter de l'arme atomique, ce qu'elle a toujours nié.

Par ailleurs, des messages ont été passés par les ministres français, britannique et allemand à Israël "sur la nécessité de ne pas cibler les autorités, infrastructures et populations civiles", selon la source diplomatique française.

 


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."