L'Otan étudie des «options» pour aider la Force antijihadiste G5 Sahel, selon l'ONU

Des membres de délégations attendent à l'extérieur lors d'une réunion des dirigeants du G5 Sahel dans le cadre des funérailles nationales du président tchadien Idriss Deby à N'Djamena, le 23 avril 2021. CHRISTOPHE PETIT TESSON / POOL / AFP
Des membres de délégations attendent à l'extérieur lors d'une réunion des dirigeants du G5 Sahel dans le cadre des funérailles nationales du président tchadien Idriss Deby à N'Djamena, le 23 avril 2021. CHRISTOPHE PETIT TESSON / POOL / AFP
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Publié le Vendredi 08 octobre 2021

L'Otan étudie des «options» pour aider la Force antijihadiste G5 Sahel, selon l'ONU

  • L'Otan examine «actuellement des options pour un soutien accru au G5 Sahel», une force antijihadiste multinationale
  • Le Conseil de sécurité, sous présidence du Kenya, a prévu une visite au Sahel (Mali et Niger) en fin de mois afin d'étudier les paramètres sécuritaires dans cette région et peut-être trouver une unité

NATIONS UNIES, ETATS-UNIS : L'Otan examine "actuellement des options pour un soutien accru au G5 Sahel", une force antijihadiste multinationale, indique dans une lettre récente au Conseil de sécurité le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

Ce soutien de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord pourrait s'exprimer "par le biais de son Agence de soutien et d'approvisionnement. L'Otan prévoit de mener sa propre évaluation, qui éclairera sur son futur engagement dans la région du Sahel", précise sans autre détail le chef des Nations unies dans cette missive vue jeudi par l'AFP.

Il y affirme rester "convaincu" de la nécessité de créer un bureau de soutien de l'ONU à la force G5 Sahel (environ 5.000 militaires du Mali, de Mauritanie, du Niger, du Tchad et du Burkina Faso) qui serait financé sur des contributions obligatoires des Nations unies.

"C'est la meilleure approche pour fournir un soutien durable et prévisible à la Force conjointe", estime Antonio Guterres alors que les Etats-Unis, premier contributeur financier à l'ONU, refusent jusqu'à présent cette option prisée de la France et de pays africains.

A la mi-juin, lors d'une réunion du Conseil de sécurité, l'administration de Joe Biden avait, comme la précédente de Donald Trump, rejeté une telle perspective. "Il est important de maintenir une ligne claire entre la lutte contre le terrorisme et le maintien de la paix afin de protéger l'impartialité et le personnel de l'ONU", avait alors fait valoir l'ambassadeur américain adjoint Jeffrey DeLaurentis.

Depuis plusieurs années, les Etats-Unis affirment vouloir privilégier l'aide bilatérale aux cinq pays membres du G5 Sahel plutôt qu'une implication accrue de l'ONU.

"La création de la Force conjointe du G5 Sahel, malgré les défis persistants, est une manifestation forte de la volonté politique des cinq Etats du Sahel qui mérite le soutien de la communauté internationale", insiste cependant M. Guterres.

"Alors que tous les interlocuteurs soulignent leur ferme soutien à la Force conjointe du G5 Sahel vue comme une initiative exceptionnelle qui mérite un soutien international, il n'y a pas de convergence de vues au sein de la communauté internationale sur la meilleure façon de la soutenir", reconnaît le chef de l'ONU.

Le Conseil de sécurité, sous présidence du Kenya, a prévu une visite au Sahel (Mali et Niger) en fin de mois afin d'étudier les paramètres sécuritaires dans cette région et peut-être trouver une unité.

Si "l'Union africaine a exprimé sa volonté et son intérêt pour un rôle accru", cette institution estime dans le même temps avoir besoin pour tout soutien logistique "de l'appui financier d'un autre donateur pour le concrétiser", précise Antonio Guterres.

A ce jour, via sa mission de paix Minusma au Mali, l'ONU contribue au ravitaillement en carburant, en eau et en rations alimentaires des bataillons du G5 Sahel, à qui elle apporte aussi un soutien médical, en vertu d'un accord bilatéral conclu il y a quelques années. 


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.