Les Bleus raflent la Ligue des nations sur la route du Mondial

Les Bleus auraient pu être sonnés, mais Benzema leur a redonnés le sourire d'une frappe enroulée sublime sur un service de Mbappé. (Photo, AFP)
Les Bleus auraient pu être sonnés, mais Benzema leur a redonnés le sourire d'une frappe enroulée sublime sur un service de Mbappé. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 11 octobre 2021

Les Bleus raflent la Ligue des nations sur la route du Mondial

  • En première période, le choc tant attendu a débouché sur un sommet... d'ennui, sans occasion de but, ni même de véritable action susceptible d'emballer les 31 500 spectateurs recensés à San Siro
  • Comme face aux Diables rouges, le deuxième but a été signé Mbappé ! L'attaquant du Paris SG a bénéficié d'une passe de Theo Hernandez pour tromper Unai Simon d'un crochet avant de faire trembler les filets

MILAN : Encore renversante, l'équipe de France s'est offert la Ligue des nations grâce à Kylian Mbappé, passeur et buteur dimanche à Milan contre la fraîche et emballante Espagne (2-1), de quoi chasser un peu plus les fantômes de l'Euro sur la route du Mondial.

"On a toujours soif de trophées, on est jamais rassasié", a apprécié Paul Pogba sur M6. "Je vais profiter de ce trophée, et petit à petit on va se qualifier pour la Coupe du monde et aller la chercher!", a savouré Karim Benzema, élu homme du match, avant de fêter le titre sous une nuée de confettis.

A treize mois de la Coupe du monde au Qatar (21 novembre-18 décembre 2022), pour laquelle ils sont presque qualifiés, les champions du monde en titre ont garni un peu plus leur armoire à trophées en prenant la succession du Portugal de Cristiano Ronaldo, sacré en 2019.

Surtout, ils ont dompté une "Roja" tombeuse des champions d'Europe italiens, mercredi en demi-finale, en affichant une force de caractère à toute épreuve, à défaut d'une maîtrise totale. Après la renversante victoire 3-2 jeudi contre la Belgique, première nation au classement Fifa, les Bleus ont posé des briques pour l'avenir, malgré les ruines encore fumantes de l'Euro raté cet été.

La Ligue des nations n'a pas le prestige d'un grand tournoi, mais le plateau relevé de la phase finale confère au titre de dimanche une saveur enivrante pour les Bleus face à une des équipes les plus enthousiasmantes du moment, demi-finaliste du dernier Euro, au jeu léché comme celui de ses glorieux aînés, et sérieusement rajeunie sous l'impulsion de Luis Enrique.

De l'ennui au spectacle

En première période, le choc tant attendu a débouché sur un sommet... d'ennui, sans occasion de but, ni même de véritable action susceptible d'emballer les 31 500 spectateurs recensés à San Siro, dont les plus bruyants et démonstratifs étaient ceux venus acclamer la "Roja".

Les "Olé, olé" tombés des gradins espagnols ont accompagné le jeu de passes de leurs favoris, mais Hugo Lloris a peu tremblé. Les seuls frissons dans le camp français sont venus d'un coude utilisé dans sa surface par Jules Koundé (31e), mais le recours à l'assistance vidéo n'a pas entraîné de sanction.

Malgré cela, la défense tricolore ne transpirait pas la sérénité.

Ferran Torres, auteur d'un doublé mercredi, a donné le tournis à l'arrière-garde des Français et en premier lieu à Theo Hernandez, "piston" gauche souvent mal placé, dépassé à la course et parfois obligé de faire parler son physique pour déjouer les attaques adverses.

"Contraints et forcés de défendre", comme l'a expliqué Didier Deschamps sur M6 à la pause, les Bleus ont eu le malheur de perdre avant la pause leur roc défensif Raphaël Varane, blessé à la cuisse droite et contraint de céder sa place à Dayot Upamecano, plus vu depuis un an.

 

Benzema salue "la force de caractère" des Bleus

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Karim Benzema, attaquant de l'équipe de France, buteur lors de la victoire 2-1 contre l'Espagne en finale de Ligue des Nations dimanche (au micro ce M6:

"Sur un plan collectif et sur un plan personnel, j'avais vraiment envie de gagner un trophée avec l'équipe de France, aujourd'hui c'est fait. C'était un match difficile contre une très bonne équipe. On a montré une force de caractère, parce que cette équipe est très très forte, elle ne lâche jamais rien et aujourd'hui on l'a encore prouvé. C'est le signe des grandes équipes, ne pas paniquer, patienter et attendre le bon moment. On n'a pas baissé les bras jusqu'à la fin du match, et on a réussi à mettre ces deux buts. Je vais profiter de ce trophée, et petit à petit on va se qualifier pour la Coupe du monde et aller la chercher !"

Paul Pogba, milieu de terrain de l’équipe de France: "On a mal commencé avec une première mi-temps où on se fait dominer. On a dû réagir et on a marqué deux minutes après. C’est vrai qu’on doit faire mieux, on le sait mais le résultat, c’est la victoire à la fin. Si c’est comme ça qu'on doit gagner pourquoi pas. (Concernant la saveur du titre) Quand on va gagner un trophée, c’est toujours bon. On n'est jamais rassasié et on a joué une demi-finale contre une grosse équipe de Belgique et une finale contre une équipe d’Espagne avec des joueurs de qualité. On a su remonter la pente."

Lloris décisif 

Privés de ballons, les attaquants français ont eux longtemps regardé les débats se dérouler sans eux, jusqu'à ce que la rencontre s'emballe subitement après l'heure de jeu.

Aurélien Tchouaméni, titularisé en l'absence d'Adrien Rabiot (positif au covid-19), a amorcé une offensive depuis le camp français en s'appuyant sur Pogba, Kylian Mbappé et Karim Benzema ont combiné jusqu'à Theo Hernandez dont la reprise a fait vibrer la barre transversale espagnole (64e).

Dans la foulée, la "Roja" s'est ruée sur le but de Lloris. Le capitaine Sergio Busquets a envoyé en profondeur Mikel Oyarzabal qui, au duel, s'est joué d'Upamecano (64e, 0-1).

Les Bleus auraient pu être sonnés, mais Benzema leur a redonnés le sourire d'une frappe enroulée sublime sur un service de Mbappé (66e, 1-1). Comme contre la Belgique, où les Français étaient menés 2-0 à la mi-temps, la révolte et la réduction du score sont venus du Madrilène, désormais crédité de six buts depuis son retour surprise en juin.

Et comme face aux Diables rouges, le deuxième but a été signé Mbappé ! L'attaquant du Paris SG a bénéficié d'une passe de Theo Hernandez pour tromper Unai Simon d'un crochet avant de faire trembler les filets (80e, 2-1).

Son but a été accordé par la VAR mais "le hors-jeu est clair, (...) c'est difficile à comprendre pour moi", a pesté César Azpilicueta, à l'unisson des autres joueurs espagnols.

Les Français ont ensuite tremblé sur leurs bases, mais Lloris s'est transformé en mur infranchissable avec deux arrêts déterminants (88e, 90e+4). Comme un champion du monde !

 

"Mbappé était hors-jeu" peste Busquets

Sergio Busquets, capitaine de l'Espagne après la défaite 2-1 contre la France dimanche en finale de Ligue des Nations à la télévision espagnole : 

"Il nous reste une étape à franchir pour gagner des titres et c'est notre objectif. C'est dommage, je pense que nous n'avons pas mérité de perdre. Le deuxième but semblait hors-jeu. Mbappé était hors-jeu, mais l'arbitre a dit qu'Eric (Garcia, NDLR) avait essayé de jouer le ballon, ce qui a annulé hors-jeu. L'action doit être intentionnelle et Eric veut juste couper la trajectoire, il ne rate pas son contrôle. (Concernant le jeu) Lorsque nous étions à notre meilleur niveau, ils ont retourné le match très rapidement.

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Par Arab News en français -
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Par AFP -

Budget, rentrée politique: Bayrou tiendra une conférence de presse lundi

Le Premier ministre français, François Bayrou, visite un poste de commandement de terrain à Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, dans le sud de la France, où un incendie de forêt a ravagé une vaste zone, le 6 août 2025. (AFP)
Le Premier ministre français, François Bayrou, visite un poste de commandement de terrain à Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, dans le sud de la France, où un incendie de forêt a ravagé une vaste zone, le 6 août 2025. (AFP)
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  • Le Premier ministre François Bayrou fait face à une rentrée politique tendue : un budget 2026 très critiqué et une opposition menaçant de renverser son gouvernement via une motion de censure
  • Malgré les tensions, Emmanuel Macron lui réaffirme son soutien, tandis que le gouvernement entame une série de concertations sociales et politiques pour tenter d’apaiser la situation

PARIS: Le premier ministre François Bayrou tiendra une conférence de presse lundi à 16H00, a annoncé samedi Matignon, alors que le chef du gouvernement aborde une rentrée politique très délicate, marquée par la préparation du budget 2026 et les appels à bloquer le pays le 10 septembre.

François Bayrou est notamment menacé d'une motion de censure depuis la présentation à la mi-juillet d'orientations budgétaires prévoyant près de 44 milliards d'euros d'économies l'an prochain.

"A la rentrée, il y aura forcément une confrontation entre le réel et les idéologies", a-t-il déclaré cette semaine à l'AFP après avoir passé un été studieux à Paris.

Le Premier ministre a préparé cette rentrée politique lors d'un dîner avec Emmanuel Macron, jeudi dernier dans la résidence présidentielle de vacances du fort de Brégançon.

Le chef de l'Etat lui a publiquement exprimé son soutien, dans une interview publiée par Paris Match.

François Bayrou "est mon ami... mon compagnon de route. Il a les capacités pour tenir ce gouvernement qui n'est pas habituel", a-t-il expliqué, jugeant son plan d'économies budgétaires "lucide et courageux".

Mais la France insoumise (LFI) a fait savoir qu'elle déposerait une motion de censure dès le 23 septembre, à reprise des débats à l'Asemblée nationale. Les autres partis de gauche, en particulier les socialistes, semblent prêt à la voter si les propositions de François Bayrou n'évoluent pas, et le Rassemblement national en fait aussi planer la menace.

Le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon a appelé vendredi à transformer en "grève générale" les appels à bloquer le pays le 10 septembre, lancés au départ sur les réseaux sociaux.

"Il nous faut la grève générale le 10 septembre parce que le 23 septembre, nous déposerons la motion de censure pour faire tomber le gouvernement de M.Bayrou", a-t-il lancé.

Le gouvernement de son côté va relancer les concertations lundi avec les partenaires sociaux, dans un premier temps, puis avec les forces politiques représentées au Parlement.

La ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet recevra à partir de lundi les organisations syndicales et patronales avant l'ouverture d'une négociation sur la "modernisation du marché du travail" et la "qualité du travail", selon son ministère.

Cette négociation est la troisième à laquelle François Bayrou veut inviter les partenaires sociaux, après celle sur une nouvelle réforme de l'assurance chômage et une autre sur la suppression de deux jours fériés, l'une de ses propositions budgétaires les plus contestées.

Par ailleurs, plusieurs ministres reprendront les discussions avec les groupes parlementaires de la coalition soutenant le gouvernement et ceux de l'opposition "au cours des deux semaines qui viennent", a indiqué à l’AFP le ministre des Relations avec le Parlement Patrick Mignola.


La rentrée de Radio France lundi menacée par une grève illimitée

Vue du siège de Radio France à Paris, le 8 juillet 2025. (AFP)
Vue du siège de Radio France à Paris, le 8 juillet 2025. (AFP)
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  • Les syndicats de Radio France ont déposé un préavis de grève illimitée à partir de lundi, protestant contre plusieurs réformes
  • Malgré des négociations, aucune concession majeure n’a été faite, mais la direction et les syndicats souhaitent trouver un accord rapidement pour préserver les programmes

PARIS: A Radio France, la rentrée s'annonce agitée: vent debout contre des projets de réorganisation, les syndicats appellent à une grève illimitée à partir de lundi, qui pourrait perturber les antennes du groupe public, dont la matinale de France Inter, la première du pays.

A la radio, les grilles de rentrée reprennent dès lundi, après la parenthèse estivale et avant celles des télévisions. La matinale d'Inter doit accueillir ce jour-là les premiers pas de sa recrue vedette, Benjamin Duhamel.

Le transfuge de BFMTV rejoint la voix principale de la matinale, Nicolas Demorand, après le départ de Léa Salamé pour le 20h00 de France 2.

Le préavis de grève illimitée a été déposé le 11 juillet par les syndicats CFDT, CGT, FO, SNJ, SUD et UNSA.

Ils rejettent plusieurs réformes voulues par la patronne du groupe, Sibyle Veil. Parmi elles, l'arrêt de la radio Mouv' sur la FM, des changements éditoriaux au sein d'Ici (ex-France Bleu, le réseau des radios locales publiques) et l'arrêt d'émissions d'investigation et de reportage.

"Madame la présidente (...), pour la première fois de notre histoire récente, la rentrée radiophonique pourrait ne pas avoir lieu", ont menacé les syndicats dans un communiqué commun jeudi.

Des discussions menées vendredi avec la direction n'ont pas abouti à la levée du préavis.

"Pour l'heure, la direction refuse la moindre concession ou de revenir sur les projets les plus néfastes pour les équipes et les antennes", ont déploré les syndicats dans un communiqué vendredi soir.

La direction du groupe a de son côté assuré samedi avoir "fait des propositions sur les différents sujets en cours de discussion, dans l'objectif d'une levée du préavis".

"Ceci n'ayant pas abouti ce jour, la direction se tient prête à la poursuite des négociations au plus vite: rendez-vous a été conjointement fixé lundi. Il y a, des deux côtés, une volonté de sortir de la situation au plus vite, dans l'intérêt des auditeurs", a-t-elle poursuivi.

Une première grève, très suivie, avait eu lieu du 26 au 29 juin.

Elle avait immédiatement été suivie d'une deuxième, mais pour un motif différent. Il s'agissait de protester contre le projet de réforme de l'audiovisuel public porté par la ministre de la Culture, Rachida Dati. Il prévoit de créer une holding, France Médias, qui chapeauterait France Télévisions, Radio France et l'INA (Institut national de l'audiovisuel).

Après un parcours parlementaire heurté, ce texte devrait revenir à l'Assemblée nationale à l'automne. Il a été adopté en juillet par le Sénat, où les débats ont été écourtés par le choix de la ministre d'employer l'arme constitutionnelle du vote bloqué.

Selon les dernières mesures d'audience de Médiamétrie, publiées début juillet, Radio France a enregistré une saison 2024-2025 record sur plusieurs antennes et France Inter a augmenté son avance comme première radio du pays.


Paris convoque l'ambassadrice d'Italie après des propos "inacceptables" de Matteo Salvini

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  • La France a convoqué l’ambassadrice d’Italie, Emanuela D’Alessandro, pour dénoncer les propos du vice-Premier ministre italien Matteo Salvini, jugés contraires au climat de confiance entre les deux pays
  • Salvini avait suggéré qu’Emmanuel Macron "y aille lui-même" en Ukraine, casque et fusil, provoquant un tollé diplomatique

PARIS: La France a convoqué l'ambassadrice d'Italie en France, Emanuela D'Alessandro, "à la suite des propos inacceptables" tenus par le vice-Premier ministre italien Matteo Salvini à l'encontre du président Emmanuel Macron pour son soutien à l'envoi de troupes en Ukraine, a-t-on appris vendredi de source diplomatique.

"Il a été rappelé à l’ambassadrice [convoquée jeudi, NDLR] que ces propos allaient à l’encontre du climat de confiance et de la relation historique entre nos deux pays mais aussi des récents développements bilatéraux, qui ont mis en évidence des convergences fortes entre les deux pays, notamment s’agissant du soutien sans faille à l’Ukraine", a-t-on précisé de source diplomatique, confirmant une information de la radio France Inter.

Interrogé lors d'un déplacement à Milan sur un éventuel déploiement de soldats italiens en Ukraine après un arrêt des hostilités, comme la France et le Royaume-Uni envisagent de le faire, Matteo Salvini avait suggéré qu'Emmanuel Macron "y aille lui-même" en mettant un casque et prenant un fusil.

Le chef du parti antimigrants Lega, proche de la cheffe de l'extrême droite française Marine Le Pen, avait déjà qualifié en mars le président français de "fou", l'accusant de pousser l'Europe à la guerre avec la Russie.

La France et le Royaume-Uni, qui ont pris la tête d'une "coalition des volontaires", envisagent de déployer des contingents en Ukraine comme garantie de sécurité pour prévenir une reprise des hostilités une fois qu'un cessez-le-feu ou un accord de paix aura été conclu entre Kiev et Moscou.

La Première ministre italienne Giorgia Meloni de son côté s'y refuse.