Moqtada al-Sadr remporte les élections en Irak, talonné par Al-Maliki

Des sympathisants du Mouvement Imtidad fêtent l’annonce des résultats préliminaires des élections parlementaires irakiennes sur la place Al-Haboubi à Nassiriya, en Irak, le 11 octobre 2021. (Photo, Reuters)
Des sympathisants du Mouvement Imtidad fêtent l’annonce des résultats préliminaires des élections parlementaires irakiennes sur la place Al-Haboubi à Nassiriya, en Irak, le 11 octobre 2021. (Photo, Reuters)
Short Url
Publié le Mardi 12 octobre 2021

Moqtada al-Sadr remporte les élections en Irak, talonné par Al-Maliki

  • Les groupes chiites ont dominé la politique et les formations gouvernementales depuis l’invasion américaine en 2003
  • Sadr prononce un discours en direct à la télé, criant victoire et promettant un gouvernement nationaliste exempt de toute intervention étrangère  

BAGDAD : Le parti du religieux chiite Moqtada Al-Sadr a remporté le plus grand nombre de voix lors des élections irakiennes de lundi, augmentant ainsi le nombre de sièges qu’il détient au Parlement, selon les premiers résultats, les responsables et un porte-parole du Mouvement sadriste.

L’ancien Premier ministre Nouri Al-Maliki semblait en passe d’obtenir la deuxième plus grande place parmi les partis chiites, indiquent les résultats préliminaires.

Les groupes irakiens chiites dominent le pouvoir politique et la formation des gouvernements depuis l’invasion américaine de 2003 qui a abouti au renversement du  dictateur sunnite Saddam Hussein et qui a mis le pouvoir entre les mains de la majorité chiite et des Kurdes.  

Les élections de dimanche ont été organisées plusieurs mois à l’avance, en réponse aux manifestations de masse de 2019 qui ont permis de renverser le gouvernement et qui ont montré une colère généralisée contre les dirigeants politiques qui, selon de nombreux Irakiens, se sont enrichis au détriment du peuple.

Cependant, la faible participation électorale laisse supposer que le vote, considéré comme une chance d’arracher le contrôle à l’élite dirigeante, ne contribuerait guère à déloger les partis religieux sectaires au pouvoir depuis 2003.

Un décompte basé sur les premiers résultats de plusieurs provinces et de la capitale Bagdad, vérifié par des responsables gouvernementaux locaux, suggère que Moqtada Al-Sadr a remporté plus de 70 sièges, ce qui, si confirmé, pourrait lui donner un rôle majeur dans la formation du gouvernement.

Le parti de Sadr n’est toutefois que l’un des nombreux partis qui devront entamer des négociations pour former une coalition capable de dominer le Parlement et de former un gouvernement, ce qui pourrait durer des semaines, voire plus.

Dans un discours diffusé en direct à la télévision publique, Sadr a revendiqué sa victoire et promis un gouvernement nationaliste exempt de toute intervention étrangère.

«Nous accueillons toutes les ambassades qui n’interviennent pas dans les affaires intérieures de l’Irak», a-t-il souligné, ajoutant que les célébrations auraient lieu dans les rues, «sans armes».

Sadr a renforcé son pouvoir au sein de l’État irakien depuis qu’il a remporté les élections de 2018, où sa coalition a obtenu 54 sièges.

L’imprévisible religieux populiste est une figure dominante et souvent un faiseur de rois dans la politique irakienne depuis l’invasion américaine.

Il s’oppose à toute ingérence étrangère en Irak, que ce soit par les États-Unis, contre lesquels il a mené une insurrection après 2003, ou par son voisin iranien, qu’il a critiqué pour son implication étroite dans la politique irakienne.

Pourtant, Sadr se rend régulièrement en Iran, selon des responsables de son entourage, et a demandé le retrait des troupes américaines d’Irak, où Washington dispose d’une force d’environ 2 500 hommes dans le cadre d’une opération de lutte continue contre l’État islamique.

Les premiers résultats ont également montré que les candidats partisans de la réforme issus des manifestations de 2019 ont obtenu plusieurs sièges au sein du Parlement constitué de 329 membres.

Les partis soutenus par l’Iran et liés à des milices accusées d’avoir contribué à la mort des quelque 600 personnes qui ont péri lors des manifestations ont pris un coup, remportant moins de sièges que lors des dernières élections en 2018, selon les premiers résultats et les responsables locaux.

Les résultats révèlent que les partis kurdes ont remporté 61 sièges, dont 32 pour le Parti démocratique du Kurdistan, qui domine le gouvernement de la région autonome kurde d’Irak, et 15 pour son rival, le parti de l’Union patriotique du Kurdistan.

La coalition Taqaddum de Mohammed Al-Halbousi, président sunnite du Parlement, a remporté 38 sièges, selon l’agence de presse irakienne, ce qui en fait la deuxième plus grande coalition du Parlement. La coalition de l’État de droit de Nouri Al-Maliki est arrivée en troisième position avec 37 sièges.

Nouvelle loi, mais les partis sont les mêmes

Depuis 2003, les élections en Irak sont suivies par des négociations prolongées qui peuvent durer des mois et qui servent à répartir les postes gouvernementaux entre les partis dominants.

On ne s’attend pas à ce que les résultats du lundi bouleversent totalement  l’équilibre du pouvoir en Irak ou dans l’ensemble de la région.

Le scrutin de dimanche s’est déroulé en vertu d’une nouvelle loi présentée par le Premier ministre Moustafa Al-Kazimi afin de desserrer l’emprise des partis politiques établis et d’ouvrir la voie à des candidats indépendants et favorables à la réforme. Les circonscriptions électorales ont été réduites et la pratique consistant à attribuer les sièges aux listes de candidats parrainés par les partis a été abandonnée.

Cependant, de nombreux Irakiens ne pensent pas que le système puisse changer radicalement et ont, par conséquent, choisi de ne pas voter.

Le taux de participation officiel s’élevant à 41% seulement laisse entendre que le vote n’a pas réussi à séduire le public, notamment les jeunes Irakiens qui avaient manifesté en masse il y a deux ans.

«Je n’ai pas voté. Ça ne vaut pas la peine», a déclaré à Reuters Hussein Sabah, 20 ans, dans le port de Basra, au sud de l’Irak. «Il n’y a rien qui puisse être bénéfique pour moi ou pour les autres. Je vois des jeunes qui ont des diplômes mais pas d’emploi. Avant les élections, les politiciens sont tous venus les voir. Après les élections, qui sait ce qu’il en sera ?»

Le prédécesseur d’Al-Kazimi, Adel Abdel Mahdi, a présenté sa démission après que les forces de sécurité et des hommes armés ont tué des centaines de personnes en 2019 lors d’une répression des manifestations. Le nouveau Premier ministre a donc appelé à la tenue du vote plusieurs mois avant la date prévue afin de prouver que le gouvernement répond aux exigences de responsabilité.

Concrètement, les partis puissants se sont avérés être les plus capables dans la mobilisation efficace de leurs partisans et leurs candidats, même en vertu des nouvelles lois.

L’Irak a organisé cinq élections législatives depuis la chute de Saddam. La violence sectaire endémique déclenchée pendant l’occupation américaine s’est calmée, et les combattants de l’État islamique qui se sont emparés d’un tiers du pays en 2014 ont été vaincus en 2017.

Pourtant, de nombreux Irakiens affirment que leur vie ne s’est pas encore améliorée. Les infrastructures sont délabrées et les soins de santé, l’éducation et l’électricité sont déficients.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Nouveaux bombardements israéliens au Liban malgré des discussions «positives»

Israël a de nouveau bombardé jeudi le sud du Liban, disant viser des sites du Hezbollah pro-iranien qu'elle accuse de se réarmer, au lendemain des premières discussions directes depuis plusieurs décennies entre des représentants des deux pays. (AFP)
Israël a de nouveau bombardé jeudi le sud du Liban, disant viser des sites du Hezbollah pro-iranien qu'elle accuse de se réarmer, au lendemain des premières discussions directes depuis plusieurs décennies entre des représentants des deux pays. (AFP)
Short Url
  • Le président libanais Joseph Aoun, saluant les réactions "positives" à la réunion de mercredi, a annoncé que les discussions reprendraient le 19 décembre afin d'éloigner "le spectre d'une deuxième guerre" au Liban
  • "Il n'y a pas d'autre option que la négociation", a-t-il ajouté

JBAA: Israël a de nouveau bombardé jeudi le sud du Liban, disant viser des sites du Hezbollah pro-iranien qu'elle accuse de se réarmer, au lendemain des premières discussions directes depuis plusieurs décennies entre des représentants des deux pays.

L'armée israélienne, qui a multiplié ses frappes ces dernières semaines, a encore frappé jeudi le sud du Liban après avoir appelé des habitants de plusieurs villages à évacuer.

Les bombardements ont touché quatre localités, où des photographes de l'AFP ont vu de la fumée et des maisons en ruines.

Dans le village de Jbaa, Yassir Madir, responsable local, a assuré qu'il n'y avait "que des civils" dans la zone. "Quant aux dégâts, il n'y a plus une fenêtre à 300 mètres à la ronde. Tout le monde est sous le choc", a-t-il ajouté. 


« La Syrie n’est pas condamnée » : les leçons d’un an de transition, selon Hakim Khaldi

Short Url
  • Parmi les scènes les plus marquantes, Khaldi se souvient d’une vieille dame de Homs qui, voyant les portraits d’Assad retirés des bâtiments officiels, murmure : « On peut respirer ? Est-ce que c’est vrai ? »
  • Mais ce soulagement intense laisse rapidement place à une inquiétude plus sourde : celle du vide

PARIS: La Syrie post-Assad, carnets de bord, de Hakim Khaldi, humanitaire chez Médecins sans frontières, publié chez L’Harmattan, n’est pas seulement un récit de témoins, mais une immersion dans la réalité d’un pays brisé mais pas vaincu, où la chute d’un pouvoir omnipotent n’a pas suffi à étouffer l’exigence de dignité.
Ce qu’il raconte, c’est l’envers des discours diplomatiques, la géographie vécue d’une société projetée brutalement hors d’un demi-siècle d’autoritarisme dans un vide politique, économique et moral.

Les premiers jours après la chute du régime de Bachar Al-Assad ressemblent, selon Khaldi, à un moment de bascule irréel.

Dans ses carnets, comme dans ses réponses à Arab News en français, revient une même conviction : la chute d’un régime ne signifie pas la naissance immédiate d’un pays. La Syrie, aujourd’hui, est entre les deux, « en état de transformation ».

Les premiers jours après la chute du régime de Bachar Al-Assad ressemblent, selon Khaldi, à un moment de bascule irréel : « On ne savait pas si c’était la fin d’une époque ou le début d’une autre tragédie », confie-t-il.
Dans les villes « libérées », les scènes oscillent entre euphorie et sidération ; la population découvre, sans y croire encore, la possibilité de parler librement, de respirer autrement.

Il raconte ces familles qui, pendant quarante ans, n’avaient jamais osé prononcer le mot « moukhabarat » (services secrets en arabe), ne serait-ce qu’à voix basse chez elles.
Et brusquement, les voilà qui se mettent à raconter : les disparitions, les tortures, les humiliations, et la peur devenue routine.
Des parents ressortent des photos d’adolescents morts sous la torture, des certificats de décès maquillés, des lettres écrites depuis la prison mais jamais envoyées.

Parmi les scènes les plus marquantes, Khaldi se souvient d’une vieille dame de Homs qui, voyant les portraits d’Assad retirés des bâtiments officiels, murmure : « On peut respirer ? Est-ce que c’est vrai ? »
Ce qui l’a le plus frappé, c’est « ce sentiment presque physique d’un poids qui tombe. C’est ce que j’ai le plus entendu », affirme-t-il.

Mais ce soulagement intense laisse rapidement place à une inquiétude plus sourde : celle du vide. En quelques jours, l’État s’est évaporé : plus de police, plus d’électricité, plus d’école, plus de justice.
Les anciens bourreaux disparaissent dans la nature, mais les réseaux de corruption se reconstituent, et les premières milices locales émergent, prêtes à occuper le terrain déserté par les institutions.

Pourtant, au fil de ses déplacements, Khaldi est frappé par la force de résilience et d’auto-organisation de la population : « Les Syriens n’ont jamais cessé d’exister comme société, même quand l’État les avait réduits au silence », assure-t-il.
Dans les villages, des comités improvisés se forment et organisent la distribution alimentaire, la remise en marche d’une station d’eau, la sécurité ou la scolarisation d’urgence.

Un an après la chute du régime (le 8 décembre 2024), la Syrie tente de se relever lentement, mais elle demeure une mosaïque de composants hybrides.

Cette responsabilité populaire est, pour Khaldi, l’un des rares points lumineux du paysage syrien, la preuve qu’une société peut exister en dehors de l’appareil répressif qui prétendait être l’État.

Un an après la chute du régime (le 8 décembre 2024), la Syrie tente de se relever lentement, mais elle demeure une mosaïque de composants hybrides, de milices rivales, de zones d’influence et d’ingérences étrangères. « Une mosaïque qui ne ressemble plus au pays d’avant », estime Khaldi.
Le territoire est éclaté entre forces locales, groupes armés (notamment les milices druzes à Soueida, au nord-est du pays), gouvernances provisoires ou structures étrangères. Les routes sont coupées, les administrations doublées ou contradictoires.

Avec des infrastructures détruites, une monnaie en chute libre et un secteur productif quasi paralysé, la survie quotidienne est devenue un exercice d’équilibriste.
Les Syriens ne nourrissent plus d’illusions sur l’arrivée immédiate d’un modèle démocratique idéal : il s’agit d’abord de survivre, de reconstruire, de retrouver un minimum de continuité.

Le traumatisme est profond, à cause des disparitions massives, de l’exil et des destructions psychologiques. Pourtant, affirme Khaldi, « jamais je n’ai entendu un Syrien regretter que la dictature soit tombée ».

De ses observations et des témoignages qu’il a collectés en arpentant le pays, Khaldi tire les priorités pour éviter que la Syrie ne devienne ni un conflit gelé ni un espace livré aux milices.
De son point de vue, la reconstruction politique ne peut se réduire à remplacer un gouvernement par un autre : il faut rebâtir les fondations, à savoir une justice indépendante, une police professionnelle et des administrations locales.

Des dizaines de groupes armés contrôlent aujourd’hui une partie du territoire, et une transition politique sérieuse est impensable sans un processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration, soutenu par une autorité légitime et par un cadre international solide.
Au-delà des aides internationales, la Syrie a besoin d’un cadre empêchant la capture des fonds par les anciens réseaux de corruption ou les factions armées.
Elle doit donner la priorité à la relance de l’agriculture, au rétablissement de l’électricité, des réseaux routiers et des petites industries, les seules capables à court terme de soutenir la vie quotidienne.

Le pays porte une blessure immense : celle des prisons secrètes, des fosses communes, des disparitions et des exactions documentées. « Sans justice, il n’y aura pas de paix durable », affirme Khaldi.
Il ne s’agit ni de vengeance ni de tribunaux-spectacle, mais de vérité et de reconnaissance, conditions indispensables à une réconciliation nationale.

De cet entretien se dégage une idée forte : malgré la faim, la peur, les ruines, malgré la fragmentation politique et l’ingérence étrangère, les Syriens n’ont pas renoncé à eux-mêmes.
Ils ouvrent des écoles improvisées, réparent des routes avec des moyens dérisoires, organisent l’entraide, résistent au chaos. « La Syrie n’est plus la Syrie d’avant, mais elle n’est pas condamnée pour autant », affirme Khaldi.
Son témoignage rappelle qu’un pays ne meurt pas quand un régime tombe ; il meurt lorsque plus personne ne croit possible de le reconstruire. Et les Syriens, eux, y croient encore.


Liban: Israël annonce des frappes dans le sud, appelle à des évacuations

L'armée israélienne a annoncé jeudi après-midi des frappes imminentes dans le sud du Liban contre ce qu'elle présente comme des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah, et a appelé à des évacuations dans deux villages de cette région. (AFP)
L'armée israélienne a annoncé jeudi après-midi des frappes imminentes dans le sud du Liban contre ce qu'elle présente comme des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah, et a appelé à des évacuations dans deux villages de cette région. (AFP)
Short Url
  • Les forces israéliennes vont "bientôt attaquer des infrastructures terroristes du Hezbollah à travers le sud du Liban afin de contrer ses tentatives illégales de rétablir ses activités dans la région"
  • Dans un "message urgent" en arabe, le colonel Adraee signale, cartes à l'appui, deux bâtiments dans les villages de Jbaa et Mahrouna, dont il appelle les riverains dans un rayon d'au moins 300 mètres à s'écarter

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé jeudi après-midi des frappes imminentes dans le sud du Liban contre ce qu'elle présente comme des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah, et a appelé à des évacuations dans deux villages de cette région.

Cette annonce survient au lendemain d'une rencontre entre responsables civils libanais et israélien, lors d'une réunion de l'organisme de surveillance du cessez-le-feu entré en vigueur il y a un an, présentée comme de premières discussions directes depuis plus de 40 ans entre les deux pays toujours techniquement en état de guerre.

Les forces israéliennes vont "bientôt attaquer des infrastructures terroristes du Hezbollah à travers le sud du Liban afin de contrer ses tentatives illégales de rétablir ses activités dans la région", a annoncé le colonel Avichay Adraee, porte-parole de l'armée israélienne pour le public arabophone.

Dans un "message urgent" en arabe, le colonel Adraee signale, cartes à l'appui, deux bâtiments dans les villages de Jbaa et Mahrouna, dont il appelle les riverains dans un rayon d'au moins 300 mètres à s'écarter.

Accusant le Hezbollah de se réarmer dans le sud du pays et de violer ainsi les termes de la trêve entrée en vigueur fin novembre 2024, l'armée israélienne a multiplié depuis plusieurs semaines les frappes aériennes dans le sud du Liban mais a marqué une pause dans ses attaques pendant la visite du pape Léon XIV cette semaine.

Israël a même frappé jusque dans la banlieue de Beyrouth le 23 novembre pour y éliminer le chef militaire du Hezbollah, Haitham Ali Tabatabai.

Le Liban dénonce ces attaques comme des violations patentes du cessez-le-feu.

Mais Israël, qui peut compter sur l'aval tacite des Etats-Unis pour ces frappes, affirme qu'il ne fait qu'appliquer la trêve en empêchant le Hezbollah, allié de la République islamique d'Iran, ennemie d'Israël, "de se reconstruire et de se réarmer".

Tout en déclarant que les discussions directes de mercredi avec le Liban s'étaient déroulées dans "une atmosphère positive", le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rappelé mercredi soir que le désarmement du Hezbollah restait une exigence "incontournable" pour son pays.