Dans un Liban en crise, les sites sportifs abandonnés et en pleine désuétude

Une vue partielle montre la détérioration du stade Camille Chamoun Sports City, qui a accueilli les Jeux panarabes de 1997, la Coupe d'Asie de la Confédération asiatique de football (AFC) de 2000 et les Jeux de la Francophonie de 2009, à Beyrouth, la capitale du Liban, le 8 octobre 2021. (Photo, AFP)
Une vue partielle montre la détérioration du stade Camille Chamoun Sports City, qui a accueilli les Jeux panarabes de 1997, la Coupe d'Asie de la Confédération asiatique de football (AFC) de 2000 et les Jeux de la Francophonie de 2009, à Beyrouth, la capitale du Liban, le 8 octobre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 12 octobre 2021

Dans un Liban en crise, les sites sportifs abandonnés et en pleine désuétude

  • Les terrains sont si mal en point que l'équipe nationale a été contrainte de se rendre à l'étranger pour les qualifications de la Coupe du monde 2022
  • La solution passera par l'injection de fonds privés, difficiles toutefois à trouver dans les circonstances actuelles de crash économique et de pandémie

BEYROUTH : Autrefois terrain de renom accueillant certains des meilleurs sportifs de la planète, le plus grand stade de football au Liban est aujourd'hui un site négligé et désuet, utilisé parfois pour entreposer des denrées alimentaires dans ce pays en plein effondrement.

Des chiens errent autour du stade tandis qu'à l'intérieur, des plafonds sont effondrés et des murs fissurés par des dégâts d'eau, selon un journaliste de l'AFP. 

Réaménagé après la fin de la guerre civile (1975-1990) avant d'être endommagé par l'explosion gigantesque l'an dernier au port de Beyrouth, le stade n'est qu'un des nombreux sites tombés en désuétude dans un Liban en proie à une crise économique historique causée par des décennies de mauvaise gestion et de corruption. 

Les terrains sont si mal en point que l'équipe nationale a été contrainte de se rendre à l'étranger pour les qualifications de la Coupe du monde 2022. 

Le Liban jouera ainsi mardi contre la Syrie sur un terrain dans la capitale jordanienne. 

Construite en 1957 et nommée d'après le deuxième président du Liban, la Cité sportive Camille Chamoun à Beyrouth a connu une brève période de gloire avant d'être détruite par les forces israéliennes durant la guerre. 

Après sa réhabilitation, le site a accueilli les Jeux panarabes de 1997, la Coupe d'Asie de football de 2000 et les Jeux de la francophonie en 2009. 

En 2017, le joueur brésilien Ronaldinho faisait partie de plusieurs stars internationales à fouler sa pelouse dans un match opposant les équipes légendaires du Real Madrid et de Barcelone. 

L'été dernier, le stade a été endommagé par l'explosion du port, largement imputée à la négligence de la classe dirigeante. 

«Honte»

L'explosion avait ravagé des quartiers entiers de la capitale, tuant plus de 214 personnes, en blessant des milliers, et détruisant les grands silos à blé du port.

Dans la foulée, les aides ont afflué, dont des sacs de blé et de farine stockés à la Cité sportive. 

"Le terrain sportif a été endommagé dans l'explosion (...) Nous devions trouver un terrain alternatif", affirme le président de la Fédération libanaise de football, Hachem Haidar. 

Le choix est tombé sur la ville de Saida, à quelques 40 kilomètres au sud de Beyrouth, dont le terrain nécessitait toutefois des travaux de réhabilitation. 

Le Liban devrait y affronter l'Iran le 11 novembre, puis les Emirats arabes unis dans un match retour le 16 novembre.

En attendant que les travaux soient achevés, "nous sommes parvenus à un accord avec les fédérations des équipes adverses pour disputer les matches aller sur leur sol". 

Situé en bord de mer, le stade de Saida est l'un des trois terrains à avoir accueilli la finale de la Coupe d'Asie de football en 2000. 

Comme d'autres terrains du pays peu ou pas entretenus par l'Etat, il s'est progressivement détérioré au fil des ans. 

En visite au Liban en 2018, l'entraîneur de l'équipe de Corée du Sud de football de l'époque, l'allemand Uli Stielike, avait été choqué. 

"Vous appelez ça un terrain de football ?" aurait-il ironisé. 

L'entraîneur monténégrin de l'équipe du Liban de 2015 à 2019, Miodrag Radulovic, a aussi déploré un jour l'état du stade municipal de Beyrouth, proche de la Cité sportive. 

"C'est une honte de jouer sur de tels terrains", aurait-il lancé. 

Quant au stade de Bourj Hammoud, également à Beyrouth, il ne convient même plus aux amateurs. 

«Budget infime»

Pour éviter le coût d'entretien élevé des pelouses naturelles, les responsables des terrains de football libanais y ont installé du gazon artificiel.  

Mais cela affecte la santé et la performance des joueurs, selon le capitaine de l'équipe nationale Hassan Maatouk, et "raccourcit la carrière d'un joueur". 

"Cette saison seulement, cinq (joueurs) ont subi une rupture des ligaments croisés dans les différents clubs", déplore ce footballeur de 34 ans membre de l'équipe locale Ansar.  

Il accuse les gouvernements successifs d'avoir délaissé le secteur sportif. 

Pour Riyad al-Cheikha, directeur de l'établissement public des sites sportifs, de jeunesse et de scoutisme, les terrains du pays ne sont pas convenablement entretenus depuis des années. 

"Les priorités du gouvernement sont ailleurs, dans d'autres secteurs", dit-il à l'AFP. 

"Le budget que nous obtenons est infime, il ne suffit même pas à couvrir le strict minimum", ajoute-t-il.

La solution passe, selon lui, par l'injection de fonds privés, difficiles toutefois à trouver dans les circonstances actuelles de "crash économique et de pandémie". 

L'abandon des sites sportifs du pays découle enfin et surtout d'une corruption et d'un gaspillage endémique ayant gangrené tous les secteurs de l'Etat, de l'aveu même des membres de partis politiques au pouvoir. 


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com