Pour le Patriarche des maronites, « les politiciens libanais devraient avoir honte »

 Un Liban neutre, pluriconfessionnel, ouvert à toutes les cultures, solide partenaire de la communauté internationale et fort de ses institutions et de son armée. C’est à cela qu’appelle le patriarche maronite Béchara Raï. (Photo Arab News en français).
Un Liban neutre, pluriconfessionnel, ouvert à toutes les cultures, solide partenaire de la communauté internationale et fort de ses institutions et de son armée. C’est à cela qu’appelle le patriarche maronite Béchara Raï. (Photo Arab News en français).
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Publié le Jeudi 17 septembre 2020

Pour le Patriarche des maronites, « les politiciens libanais devraient avoir honte »

  • Dans un entretien exclusif accordé à Arab News en français, le cardinal Béchara Raï estime que « le Hezbollah a ses propres intérêts qui ne sont pas ceux du Liban»
  • « Macron s’est rendu au Liban au lendemain même de la double explosion alors qu’aucun homme politique libanais n’a osé se rendre au chevet du peuple ; comme Ponce Pilate, ils se lavent les mains de leurs responsabilités »

BEYROUTH: Un Liban neutre, pluriconfessionnel, ouvert à toutes les cultures, solide partenaire de la communauté internationale et fort de ses institutions et de son armée. C’est à cela qu’appelle le cardinal  Béchara Raï patriarche d'Antioche et de tout l'Orient, alors que le Liban, qui vient de célébrer son premier centenaire, fait face à la crise économique et politique la plus importante de son histoire. Dans un entretien exclusif avec Arab News en français, le cardinal Raï s’est penché sur la crise libanaise, le Hezbollah et la question de la paix avec Israël.

QUESTION: Vous prônez une neutralité active au Liban et insistez pour l’inclure dans la déclaration ministérielle du gouvernement, pourquoi des factions politiques libanaises s’opposent-elles à votre projet ?

REPONSE: Cela m’étonne que des factions libanaises s’opposent à mon projet parce que ce n’est pas un projet personnel, ni un projet du patriarcat. La question de la neutralité active est inhérente à l’identité libanaise. Le Liban, du fait de sa nature, de sa composition pluriculturelle et pluriconfessionnelle est un pays démocratique ouvert à tous les pays de l’Orient et de l’Occident. Le Liban a depuis longtemps toujours été neutre. Au cours des cinquante années qui ont suivi la création du Grand Liban, de 1920 à 1969, le pays est resté neutre. Ensuite, la question palestinienne s’est invitée au Liban, avec l’accord du Caire, qui a permis aux Palestiniens d’effectuer des opérations militaires contre Israël depuis le territoire libanais. Une guerre civile s’en est ensuivie, avec l’apparition de différentes milices. Depuis 1975, nous ne faisons que dégringoler et nous avons perdu notre neutralité. La neutralité active n’est pas un projet, c’est un retour à notre essence, à notre identité. Il n’y a pas de factions qui s’y opposent mais probablement quelques-unes qui tirent profit de la situation actuelle et ne se prononcent pas.

Q: Le Hezbollah ne s’y oppose pas ?

R: C’est le seul qui ne s’est pas exprimé sur la question. Toutes les autres factions ne s’opposent pas à la neutralité.

Q: Que se passerait-il, si le Hezbollah déclarait qu’il s’opposait à la neutralité ?

R: Le Hezbollah nous demande si en adoptant la neutralité, nous permettrons à Israël de nous bombarder et resterons les bras croisés face à leurs agressions. Mais ce n’est pas le cas. La neutralité est composée de trois éléments inséparables et complémentaires. Le premier élément est que le Liban  n’a aucun intérêt à faire partie des conflits et des guerres de la région. C’est un petit pays, ce n’est pas un pays guerrier. Le second élément est lié à la mission même du Liban, qui est un pays de coexistence entre toutes les religions, un pays du dialogue et de l’ouverture. C’est un pays où tous les pays arabes et non arabes peuvent se retrouver et s’entendre.  Enfin  la neutralité réside dans la construction d’un Etat fort avec son armée et ses institutions, qui puisse exercer sa souveraineté à l’intérieur de son territoire, sans être fragmenté en  plusieurs républiques. Ce Liban, État fort, devrait grâce à son armée, être capable se répliquer à toute agression venant d’Israël ou d’autres pays.

Q: Cette vision correspond bien au Liban rêvé par la majorité des Libanais mais où en sommes-nous concrètement ? Quelle sera la situation si cette neutralité n’est pas adoptée ?

R: Le Liban est plus grand et plus vieux que le Hezbollah. Le Hezbollah est né dans les années 80, alors que le Grand Liban avait déjà 60 ans. L’identité libanaise est antérieure à la création du Hezbollah. Le Hezbollah a ses propres intérêts qui ne sont pas les intérêts du Liban, c’est la raison pour laquelle nous en sommes arrivés là aujourd’hui. Le Liban n’est pas un pays de guerre. Nous ne pouvons pas nous permettre une guerre. A cause de cela, nous sommes un pays à genoux, qui est aujourd’hui miné par la pauvreté. Je me souviens du Liban des années 50 et 60, quand le Liban était pleinement neutre. Le pays était prospère, personne n’était au chômage, la livre était une monnaie forte. Il est temps que nous revenions à nous-mêmes, à ce que nous sommes initialement. Aujourd’hui, nous sommes en train de nous suicider ; nous ne pouvons pas sacrifier le Liban pour le bon plaisir de quelqu’un ou d’un parti, que ce soit le Hezbollah ou d’autres. Mais, je vous le répète, le Hezbollah ne s’est pas encore prononcé sur le projet de neutralité active ni en public ni en privé.

Q: Quand le Liban sera un pays neutre, quelles seront les relations qu’il devrait entretenir avec ses voisins proches, comme Israël et la Syrie, et d’autres pays moins proches comme l’Iran?

R: Par le passé, le Liban était en bons termes avec tous les États, à commencer par l’Iran, il existait une grande amitié libano-iranienne. Le Liban n’avait pas d’ennemis. Et le pays n’a aucun intérêt à rompre ses relations avec un quelconque État. Car le Liban est un petit pays qui mise sur les liens culturels, commerciaux et humains. Il n’a aucun intérêt à ne pas avoir des amis partout.

Concernant Israël, le Liban respecte l’accord d’armistice de 1949. Nous sommes malheureusement des États ennemis. Nous n’avons pas commis d’agressions contre Israël mais c’est Israël qui a occupé le Liban et qui ne respecte pas les résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU, refusant le retour des Palestiniens des pays voisins et la création d’un État palestinien.

Malheureusement, c’est le Liban qui en subit toutes les conséquences.

Q: Pour le moment, un rapprochement s’est opéré entre Israël et les pays du Golfe.  L’accord de normalisation entre Israël, les Emirats Arabes Unis et le Bahreïn vient d’être signé. Est-ce que cela influencera plus tard les relations entre le Liban et Israël ?

R: Il faut insister sur deux points très importants. En 2002, lors du sommet de la Ligue arabe qui s’est tenu au Liban, une importante initiative pour la paix a vu le jour. Elle envisageait des relations normalisées avec Israël et définissait les différentes responsabilités des États arabes et d’Israël pour parvenir à la paix. A Beyrouth, nous parlions enfin de paix, et plus de guerre. Les pays arabes ont chacun leurs propres intérêts, ils n’agissent pas en fonction d’idéaux utopiques. Ils n’ont pas de Palestiniens chez eux. Nous en avons, c’est différent. Ils font la paix avec Israël en se fondant sur cette initiative de paix, mais le dossier palestinien n’a pas les mêmes répercussions pour eux.

Je ne dis pas que nous devons normaliser les relations avec Israël aujourd’hui mais j’observe la manière dont cette normalisation se fait dans les pays arabes en train de mettre en œuvre l’initiative de paix de Beyrouth. Malheureusement, le Liban s’est retrouvé placé devant un fait accompli : il a du subir toutes les conséquences du dossier palestinien, et s’est retrouvé à combattre au nom de tous les Arabes, Ce n’est pas le Liban qui a choisi ce destin.

Pour ce qui concerne le Liban, il est nécessaire que la communauté internationale applique les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, que les troupes israéliennes qui se trouvent encore dans une partie du Liban-Sud se retirent, que la question de ce territoire disputé à la frontière soit tranchée, afin de savoir s’il est libanais ou syrien. Nous disons qu’il est libanais. Il faut également que la question des réfugiés palestiniens soit réglée. C’est leur droit de rentrer chez eux. Mais en attendant, le Liban paie tout seul le coût de la question palestinienne.

Q: Vous avez rendu visite en novembre 2018 à l’Arabie saoudite, comment cette visite s’était déroulée ? Et comment voyez-vous la politique de changement et d’ouverture?

R: J’ai été invité officiellement par le Roi à effectuer cette visite de 24 h. Je ne pouvais pas rester plus longtemps car je devais ensuite me rendre au Vatican. Je suis reconnaissant pour cette invitation car, lors de mon séjour, j’ai pu rencontrer le Roi et le Prince héritier. Nous avons évoqué la communauté libanaise en Arabie saoudite. A ce moment-là, les Libanais avaient peur d’être licenciés, mais le Roi m’avait rassuré, m’expliquant que l’Arabie saoudite tenait aux Libanais. J’ai également pu parler au Roi et au Prince héritier de l’ancien Premier ministre Saad Hariri, qui venait de présenter sa démission depuis l’Arabie saoudite. Je leur ai expliqué qu’il était urgent qu’il puisse retourner au Liban, et il est rentré deux jours plus tard. J’ai pu également m’entretenir avec Saad Hariri.

Nous saluons et nous respectons beaucoup les réformes qui sont actuellement entreprises par l’Arabie saoudite. Le Prince héritier est ouvert à la modernisation de son pays.

Q: Comment jugez-vous l’initiative du président français Emmanuel Macron au Liban ? Y a-t-il des garanties de la France pour que le Liban soit un pays paisible et viable ?

R: Le Liban fait partie de la communauté arabe et internationale. Peut-on rester les bras croisés face un pays qui sombre aux yeux de tous, alors qu’il fait partie de la communauté internationale ? Il est évident que non, vous devez l’aider à se remettre sur pied. De nombreux pays ont tendu la main au Liban et pas seulement la France. Mais la France a toujours soutenu le Liban et cela depuis l’arrivée de Saint Louis au Liban en 1100. Il est très important de savoir que la France nous soutient politiquement sans se mêler des questions internes. La France ne peut pas nommer les ministres ou le gouvernement, par exemple.

Je voudrais aussi profiter de cette occasion pour remercier tous les États arabes et non arabes qui se sont précipités pour aider les Libanais dans leur détresse après la double explosion du 4 août dernier. C’est une preuve de la solidarité internationale et arabe envers le Liban. Cela veut dire que le petit pays qu’est le Liban est aimé. La communauté internationale est consciente que le Liban représente une valeur ajoutée dans la région et sur le plan international. Il faut que le Liban aussi soit à la hauteur de cette estime que la communauté internationale et arabe lui porte. Il faut qu’il forme un gouvernement, que ses hommes politiques ne se soucient plus de leurs intérêts et fassent passer en premier ceux du Liban.

L’initiative du président français entre dans ce cadre et est la bienvenue. Il s’est rendu au Liban deux fois en moins d’un mois pour pousser les politiciens libanais à former un gouvernement et à être unis. Ils devraient en avoir honte. C’est comme s’il incombait à la France ou à un autre État de venir en aide au Liban pour parer à la négligence de ses responsables politiques. M. Macron s’est rendu au Liban au lendemain même de la double explosion, visitant le port et le quartier de Gemmayzé, alors qu’aucun homme politique libanais n’a osé se rendre au chevet du peuple. Comme Ponce Pilate, ils se lavent les mains de leurs responsabilités.

Q: Dans cette double explosion, c’est la partie chrétienne de Beyrouth qui a été ravagée, et depuis 1990, l’année qui marque la fin de la guerre civile au Liban, les chrétiens du Liban quittent le pays. Comment faire pour les encourager à rester. Comment faire pour le Liban ne perde pas ses chrétiens comme en Irak et en Syrie ?

R: J’encourage toujours les Libanais, chrétiens et musulmans à rester dans ce pays, car ce qui m’intéresse, c’est une société libanaise islamo-chrétienne. Les mots ne suffisent pas pour les encourager. Nous utilisons les paroles, les principes, les constantes nationales, le patriotisme mais cela ne suffit pas, ils ont besoin de manger, de travailler, de pouvoir se réaliser et réaliser leurs rêves. Cette responsabilité relève des hommes politiques qui devraient assumer leurs responsabilités et cesser de jouer avec l’avenir du peuple libanais, en particulier des jeunes.

 Nous soutenons aussi tous les Libanais pour tout ce qui concerne les aides humanitaires. Avant la double explosion, l’Église avait mis en place des structures d’aide, bien avant la double explosion de Beyrouth et le confinement lié au coronavirus, cela dès le mois de janvier dernier. Nous sommes présents sur tout le territoire libanais pour aider les familles dans le besoin, pour qu’aucune famille ne meure de faim. Mais cela n’est pas suffisant. Les gens ne peuvent pas vivre comme des mendiants, ils veulent vivre dans la dignité. Cette situation ne peut pas durer plus longtemps. Mais que pouvez-vous dire à vos enfants s’ils veulent réaliser leurs rêves en partant à l’étranger où cela est possible ? Encore une fois, il faut que les responsables politiques assument leurs responsabilités. Or, ils ne forment pas de gouvernement, ne résolvent pas les problèmes économiques, n’offrent pas des possibilités d’emploi aux Libanais.

Q: Concrètement que faut-il faire pour que les Libanais ne quittent pas le pays ?

R: Il faut améliorer les conditions économiques dans le pays. Il faut que les Libanais puissent vivre dignement et trouver un travail. Il faut aussi leur assurer la sécurité. Il n’est pas possible que des armes soient dispersées un peu partout. Au Liban, pour n’importe quelle raison, on tire et on tue. La vie a une valeur. Il faut donc un État neutre, un État fort avec sa propre armée, ses institutions qui garantissent sa souveraineté dans tout le pays,  qui assure la sécurité de tous ses citoyens, qui leur permette d’avoir une vie normale au plan économique et social. C’est cela l’État neutre que nous prônons, l’État tel qu’il était pendant les 50 premières années avant qu’il ne dégringole.

Q: Le Liban, « pays message » de Jean-Paul II, est-ce toujours de mise ?

R: Bien sûr, cela fait partie de la nature même du Liban. Notre pays est pluriculturel, multiconfessionnel, il  est unique dans tout le Moyen-Orient. Dans les pays arabes, la culture est différente de celle du Liban. Dans le monde arabe, il y a une seule religion, un seul parti, une seule opinion. C’est l’unicité ailleurs, mais chez nous c’est la multiplicité. Le Liban reconnait toutes les libertés civiles et en premier lieu la liberté de culte et de croyance. Il est prévu dans la Constitution que vous pouvez changer de religion. Nous avons la démocratie. Toutes les cultures et les religions se rencontrent dans ce pays. C’est un lieu de dialogue. Tout les pays de la région ont besoin du Liban, car ici leurs ressortissants respirent la liberté. Tout le monde aime le Liban mais il faut aussi que le Liban s’aime lui-même.

Q: Comment le Vatican aide-t-il le Liban à rester un « pays message » ?  

R: Le Vatican est un État avec une valeur morale, il a ses nonces et ses nonciatures apostoliques dans 165 pays. Il peut soutenir et défendre la question libanaise dans les rapports qu’il entretient avec les États. Il défend la question libanaise et la démocratie dans le pays. Il défend le Liban pluriculturel, pays de rencontre et de dialogue. Le Vatican, tout comme la communauté internationale, attend que le Liban défende sa propre cause.


L'objectif d'Israël pourrait être un changement de régime en Iran selon les experts

Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
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  • Selon le chercheur principal au Middle East Institute, le leadership de Ran définira la victoire comme étant sa « survie ».
  • Ancien commandant de la marine américaine : « Il y a peu de chances qu'ils se présentent à la table des négociations dans un avenir proche. »

CHICAGO : Selon un groupe d'experts réuni par le Middle East Institute, l'offensive militaire israélienne contre l'Iran pourrait se poursuivre pendant plusieurs semaines, avec pour objectif possible un changement de régime.

Parmi les participants figuraient le général à la retraite Joseph L. Votel, ancien commandant du Commandement central américain, le vice-amiral à la retraite Kevin Donegan, ancien commandant de la cinquième flotte de la marine américaine, ainsi qu'Alex Vatanka, chercheur senior au MEI et spécialiste de l'Iran, qui enseigne également à la base aérienne Wright-Patterson dans l'Ohio.

M. Vatanka a déclaré qu'il était trop tôt pour déterminer si l'objectif principal d'Israël, outre la destruction du programme nucléaire iranien, était un changement de régime, mais « nous pourrions nous diriger dans cette direction ».

Il a ajouté : « C'est certainement ce que pensent la majorité des responsables iraniens, à savoir que c'est ce que veut Israël. La grande inconnue dans tout cela est de savoir si les Israéliens peuvent d'une manière ou d'une autre convaincre le président américain Donald Trump d'adhérer à ce projet, comme il l'a fait pour l'attaque initiale contre l'Iran. » 

Israël a lancé des attaques contre plusieurs cibles iraniennes, notamment des dirigeants militaires et des installations liées au programme nucléaire du pays. Téhéran a riposté en tirant des missiles et des drones sur Israël.

Les participants au débat étaient d'accord pour dire que le conflit ne s'étendrait pas à d'autres pays.

Selon M. Vatanka, les dirigeants iraniens définiront la victoire comme étant leur « survie ». Il a ajouté que si Israël bénéficie du soutien des États-Unis et de « la plupart des pays européens », Téhéran « ne reçoit l'aide de qui que ce soit ».

Il a déclaré : « Je ne pense pas qu'ils reçoivent l'aide de ce qu'il reste de l'axe de la résistance... Je me demande ce que les membres de cet axe peuvent réellement faire à ce stade. »

Parmi ses membres figurent le Hamas et le Hezbollah, gravement affaiblis par l'armée israélienne, ainsi que les Houthis au Yémen. La Syrie en faisait partie jusqu'à la chute du président Bachar el-Assad en décembre. 

Donegan a déclaré : « Je pense que la question est la suivante : l'Iran estime-t-il avoir suffisamment riposté pour pouvoir tendre la main et relancer les négociations ? Pour être honnête, je pense qu'il y a peu de chances qu'il revienne à la table des négociations dans un avenir proche. »

L'Iran pourrait fermer le détroit d'Ormuz, mais « le problème avec la fermeture d'Ormuz, c'est qu'il ne bénéficierait alors plus des avantages économiques liés à l'exportation de son pétrole », a-t-il ajouté.

Selon les participants, l'issue finale dépendra de la volonté d'Israël de poursuivre sa guerre.

« Les Américains jouent ici le rôle du bon flic. Le président Trump a laissé la porte ouverte à la diplomatie », a déclaré M. Vatanka.

« Les Israéliens jouent le rôle du méchant flic en disant : “Si vous ne donnez pas à Trump ce qu'il veut, nous nous en prendrons à vous”.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Renaissance de l'acacia : la réserve royale saoudienne veille à la couverture végétale

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
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  • Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité.
  • L'autorité chargée du développement de la réserve se concentre sur la sensibilisation de la communauté, le soutien à la protection de la biodiversité et la promotion d'un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

RIYAD : nichée au nord-est de la ville, la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed est un joyau environnemental qui offre un aperçu des plus beaux atouts de la nature et une variété de paysages impressionnants.

Outre le fait d'être un refuge pour des formations géologiques uniques, elle abrite également des plantes et des animaux rares figurant sur la Liste rouge des espèces menacées.

La réserve déploie actuellement d'importants efforts de restauration en plantant des centaines de milliers d'arbres, en particulier des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 km². 

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

Cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'Initiative verte saoudienne, qui vise à revitaliser la végétation de la réserve et à rétablir l'équilibre écologique, comme l'indique un rapport de l'agence de presse saoudienne.

Les acacias jouent un rôle crucial dans cet effort en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique. Ils fournissent de l'ombre et de la nourriture aux animaux sauvages, stabilisent le sol et offrent une source vitale de nectar pour la production de miel de haute qualité.

Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité, renforçant ainsi l'engagement de l'Arabie saoudite en faveur d'une durabilité environnementale.

Faits marquants

Les acacias jouent un rôle crucial dans cette initiative, notamment en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique.

Ce havre écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume.

L'autorité chargée du développement de la réserve s'attache à sensibiliser la population, à soutenir la protection de la biodiversité et à favoriser un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

L'autorité propose également des visites guidées et des excursions animées par des guides touristiques spécialisés dans l'environnement. Ce lieu est ainsi incontournable pour les amateurs d'écotourisme intéressés par la randonnée, l'escalade et d'autres activités écologiques.

Ce paradis écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume. Il abrite une faune et une flore très diversifiées, ce qui en fait un lieu idéal pour la randonnée, les aventures en pleine nature, le camping et la chasse durable.

Sa couverture végétale offre un refuge à diverses espèces d'oiseaux qui contribuent au maintien de l'équilibre de l'écosystème en contrôlant les insectes, les petits rongeurs et les charognes.

La réserve se distingue par ses cours d'eau et ses vallées, où l'eau de pluie et les crues s'écoulent du plateau d'Al-Urumah vers les vallées de la réserve, telles que la vallée d'Al-Thumama et la vallée de Ghilana, pour rejoindre des cours d'eau et des parcs tels que Rawdat Khuraim.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le prince héritier saoudien déclare à M. Pezeshkian que les attaques israéliennes contre l'Iran violent le droit international

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
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  • Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales
  • Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

RIYAD : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a exprimé la condamnation par le Royaume des attaques israéliennes contre l'Iran lors d'un appel téléphonique avec le président Masoud Pezeshkian samedi.

Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales, a rapporté l'agence de presse saoudienne, selon laquelle le prince héritier a déclaré.

Le prince héritier a déclaré que les attaques israéliennes ont perturbé le dialogue en cours pour résoudre la crise autour du programme nucléaire iranien et ont entravé les efforts de désescalade et de recherche de solutions diplomatiques.

Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

Vendredi, Israël a lancé une attaque sans précédent contre l'Iran, tuant de hauts commandants de l'armée, des scientifiques nucléaires et d'autres hauts responsables, dans un tir de missiles qui, selon Téhéran, a fait 78 victimes. Les deux pays ont échangé des coups samedi.

Le prince héritier a exprimé ses condoléances et sa sympathie à M. Pezeshkian, au peuple iranien et aux familles des victimes des attaques. Il a prié pour que les blessés se rétablissent rapidement.

M. Pezeshkian a remercié le roi Salman d'avoir répondu aux besoins des pèlerins iraniens et de leur avoir facilité l'accès aux services jusqu'à leur retour dans leur pays.

Auparavant, le prince Mohammed a discuté des répercussions des opérations militaires israéliennes contre l'Iran avec le Premier ministre britannique Keir Starmer lors d'un appel téléphonique.

Le prince Mohammed et M. Starmer ont discuté des derniers développements dans la région et de l'importance de déployer tous les efforts pour désamorcer et résoudre les différends par des moyens diplomatiques, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le prince Mohammed s'est également entretenu avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. Les deux dirigeants ont passé en revue les développements dans la région à la suite des frappes israéliennes sur l'Iran, a indiqué l'agence de presse saoudienne. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com