Gargash: Les relations EAU-Israël aideront, à condition que les Palestiniens s’engagent

Anwar Gargash (Photo, AP).
Anwar Gargash (Photo, AP).
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Publié le Jeudi 17 septembre 2020

Gargash: Les relations EAU-Israël aideront, à condition que les Palestiniens s’engagent

  • Le ministre d’État des Affaires étrangères des EAU promet des relations économiques et politiques forts entre Israël et les Émirats
  • Il prévient que l'annexion de la Cisjordanie pourrait reprendre si les Palestiniens ne reviennent pas à la table de négociation

DUBAÏ: Le Ministre d’État des Affaires étrangères des Émirats arabes unis a promis que les relations de son pays avec Israël seraient totales et profondes et qu’elles aideraient en fin de compte la cause palestinienne.

Dans un briefing en ligne auquel a participé Arab News mercredi, Anwar Gargash a discuté de l’engagement de son pays en faveur de vastes échanges diplomatiques, économiques et culturels avec Israël, rendus possibles par les accords d’Abraham signés mardi. Les Accords d'Abraham normaliseront les relations entre les Émirats arabes unis et Israël et ont été largement salués comme un « moment mémorable » dans l'histoire du Moyen-Orient moderne.

À propos des relations futures, Gargash a déclaré: « Ce sera une paix très, très chaleureuse. Il y aura des relations diplomatiques normales - nos diplomates du monde entier ont déjà été inondés de demandes pour rencontrer des diplomates israéliens. Nous avons autorisé bon nombre de ces réunions. » Cette vaste ouverture diplomatique, a-t-il dit, « se fera en quelques jours plutôt qu'en quelques mois ».

Dans une discussion de grande envergure organisée par la « Emirates Society » au Royaume-Uni, Gargash a également déclaré que les EAU « sont déterminés à ce qu'il s'agisse d'une relation bilatérale très importante à tous les niveaux » y compris, « le tourisme, les banques, le commerce, l'investissement, la santé et la technologie ».

Il a déclaré que cela « briserait le tabou d'un État du Golfe ayant des relations avec Israël ».

Gargash s'est également rallié contre les différences tribales qui entravent la paix et la prospérité dans la région.

Le plus important c’est de « briser la barrière psychologique » de la coexistence musulmane et juive qui  reste fondamentale pour surmonter cela, a-t-il dit. Une fois cette barrière franchie, « d'autres tâches seront surement difficiles, mais elles seront plus faciles à gérer. »

Selon lui, la question palestinienne est l'un de ces problèmes.

Les Émirats arabes unis restent attachés à une solution à deux États au conflit israélo-palestinien, mais Gargash a déclaré qu'il était « difficile d'avoir une influence sur l’une ou l’autre parties sans communication. « De notre point de vue… à moyen terme, les Palestiniens découvriront que les EAU, grâce à ses nouveaux liens forgés dans cette relation, seront mieux à même de les aider. » Cependant, Gargash a clairement indiqué qu'il était « extrêmement important que les Palestiniens s'engagent dans ce processus ». D’après lui, leur « approche de la chaise vide » n'a pas été efficace jusqu'à présent, et ne le sera pas à l'avenir. Il a également mis en garde sur le fait que l'annexion israélienne de jusqu'à 30% de la Cisjordanie, une initiative suspendue à la suite des accords d'Abraham, pourrait reprendre dans les cinq ans si les Palestiniens ne se réengagent pas diplomatiquement.

« En vérité, ce sont les Israéliens et les Palestiniens qui doivent résoudre ce problème », a dit Gargash, tout en soulignant que les principaux acteurs de la communauté internationale peuvent contribuer au dénouement, notamment avec une potentielle reconnaissance britannique et américaine d'un État palestinien qui « serait à la fois admirable et importante », a-t-il déclaré.

Gargash espère que cette coopération mènera à la coexistence pacifique entre les deux États, israélien et palestinien. « Je pense que nous sommes tous en faveur d’une solution à deux États, et je crois que nous devrions tous travailler dans ce sens », a conclu le ministre.


Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
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  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
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  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
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  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.