JO de Pékin: la flamme olympique de nouveau allumée sans spectateurs

Deniss Vasiljevs de Lettonie se produit lors du gala d'exposition au Trophée ouvert de patinage artistique en Asie 2021, dans le cadre d'un événement test des Jeux Olympiques d'hiver de Pékin 2022, au stade couvert Capital de Pékin le 16 octobre 2021. (Wang Zhao / AFP)
Deniss Vasiljevs de Lettonie se produit lors du gala d'exposition au Trophée ouvert de patinage artistique en Asie 2021, dans le cadre d'un événement test des Jeux Olympiques d'hiver de Pékin 2022, au stade couvert Capital de Pékin le 16 octobre 2021. (Wang Zhao / AFP)
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Publié le Dimanche 17 octobre 2021

JO de Pékin: la flamme olympique de nouveau allumée sans spectateurs

  • Pour la seconde fois consécutive en trois décennies, la cérémonie traditionnelle dans le berceau de l'olympisme se tiendra en l'absence de spectateurs
  • La flamme doit être allumée lundi à 11H30 (08H30 GMT) sur le stade antique d'Olympie et remise aux organisateurs chinois mardi au stade Panathénaïque à Athènes à 12H00 (09H00 GMT) après une nuit à l'ombre de l'Acropole

ATHÈNES : La flamme olympique sera allumée dans un stade antique d'Olympie désespérément vide lundi pour les Jeux d'hiver de Pékin (4-20 février 2022), comme pour ceux de Tokyo, en raison de la pandémie de coronavirus.

Pour la seconde fois consécutive en trois décennies, la cérémonie traditionnelle dans le berceau de l'olympisme se tiendra en l'absence de spectateurs, a annoncé le Comité olympique hellénique.

"À cause de la situation liée à la pandémie de Covid-19, la cérémonie d'allumage se tiendra dans un respect strict du protocole sanitaire local", a prévenu le Comité, qui reconduit ainsi les mesures drastiques prises en mars 2020 en vue des JO de Tokyo.

Dans l'histoire des Jeux de l'ère moderne, la flamme n'avait été allumée à huis clos qu'en 1984, quand les organisateurs grecs avaient voulu protester contre le caractère commercial des Jeux olympiques de Los Angeles.

La cérémonie se tiendra devant un parterre limité aux membres du Comité international olympique (CIO) et des comités grec et chinois, en présence de la présidente de la République hellénique Katerina Sakellaropoulou et du président du CIO Thomas Bach.

Conformément aux mesures drastiques prises à Pékin, sans spectateurs étrangers, le Comité grec a encore renforcé les précautions sanitaires pour ces seconds Jeux sous coronavirus après Tokyo, en décidant que le relais de la flamme serait "plus court que dans un passé récent".

- Un relais express -

La flamme des Jeux olympiques et paralympiques d'hiver sera amenée en un temps record jusqu'à Athènes, avant de s'envoler vers Pékin.

Elle doit être allumée lundi à 11H30 (08H30 GMT) sur le stade antique d'Olympie, sur la péninsule du Péloponnèse, et remise aux organisateurs chinois dès le lendemain au stade Panathénaïque à Athènes à 12H00 (09H00 GMT) après une nuit à l'ombre de l'Acropole.

Traditionnellement, la flamme parcourt des centaines de kilomètres en plusieurs jours, traverse une cinquantaine de villes et sites archéologiques de Grèce, relayée par des artistes et des sportifs du monde entier.

Mais en mars 2020, avec les premiers cas de coronavirus en Grèce, les spectateurs autorisés à assister au relais de la flamme avaient afflué sans précaution, pour acclamer des acteurs d'Hollywood, forçant les organisateurs à arrêter la course.

Le parcours avait été interrompu à Sparte, où la foule s'était massée pour acclamer l'acteur gréco-américain Billy Zane, qui a notamment joué dans Titanic, et le comédien britannique Gerard Butler, qui incarna le roi Léonidas de Sparte dans "300".

Cette fois, fait sans précédent dans le passé récent, la flamme olympique ne sera portée que par deux relayeurs - un Chinois et un Grec - en moins de 24 heures jusqu'au stade Panathénaïque, où elle sera remise au comité d'organisation Pékin-2022, également en l'absence de public.

- Allumée par les rayons du soleil -

Comme traditionnellement, la flamme doit être allumée lundi par les rayons du soleil sur les ruines du temple d'Hera à Olympie, siège des Jeux de l'Antiquité en Grèce.

Comme un soleil radieux est annoncé, par un ciel clair et une température de 20 degrés, sur le temple antique d'Olympie, les rayons du soleil devraient traverser sans encombre le miroir parabolique et enflammer la torche brandie par la prêtresse Xanthi Georgiou, avant d'être emportée par le premier relayeur, le skieur grec Giannis Antoniou.

Dimanche, jour de répétition générale, coïncide avec le centième anniversaire de la création du bureau exécutif du Comité international olympique.

Une cérémonie doit se tenir devant le monument Pierre de Coubertin sur le site antique d'Olympie, suivie de l'inauguration de nouveaux bâtiments de l'Académie internationale olympique.


La flottille pour Gaza quitte la Tunisie, direction le territoire palestinien

Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire. (AFP)
Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire. (AFP)
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  • Une vingtaine de bateaux venus de Barcelone (Espagne) ont quitté Bizerte, les derniers étant partis à l'aube lundi, selon un photographe de l'AFP sur place
  • Yasemin Acar, du comité de coordination de la partie maghrébine de la flottille, a posté sur Instagram des images de bateaux tunisiens prenant aussi la mer ces dernières heures, avec le message "le blocus de Gaza doit cesser"

BIZERTE: Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire.

"Nous essayons d'envoyer un message à la population de Gaza, (de lui dire) que le monde ne l'a pas oubliée", a dit à l'AFP la militante écologiste suédoise Greta Thunberg avant d'embarquer dans le port de Bizerte, dans le nord de la Tunisie.

"Lorsque nos gouvernements ne prennent pas leurs responsabilités, nous n'avons pas d'autre choix que de prendre les choses en main", a-t-elle ajouté.

Une vingtaine de bateaux venus de Barcelone (Espagne) ont quitté Bizerte, les derniers étant partis à l'aube lundi, selon un photographe de l'AFP sur place.

Yasemin Acar, du comité de coordination de la partie maghrébine de la flottille, a posté sur Instagram des images de bateaux tunisiens prenant aussi la mer ces dernières heures, avec le message "le blocus de Gaza doit cesser", "nous partons par solidarité, dignité et pour la justice".

Les embarcations arrivées d'Espagne s'étaient transférées à Bizerte après un séjour mouvementé à Sidi Bou Saïd, près de Tunis.

La "Global Sumud Flotilla", accueillie par des rassemblements de soutien, a indiqué que deux de ses bateaux avaient été visés par des attaques de drones deux nuits de suite la semaine passée, publiant des vidéos à l'appui. Après la deuxième annonce, les autorités tunisiennes ont dénoncé "une agression préméditée" et dit mener une enquête.

L'eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan qui, comme Greta Thunberg, avait été détenue à bord du "Madleen" lors d'une précédente traversée vers Gaza, a dit à l'AFP redouter "bien entendu" de nouvelles attaques, ajoutant: "on se prépare aux différents scénarios".

Selon elle, les personnalités les plus en vue - dont l'actrice française Adèle Haenel - ont été réparties entre les deux plus gros bateaux de coordination "de manière à équilibrer et (ne) pas concentrer toutes les personnalités visibles dans un seul et même bateau".

Le départ de Tunisie a été repoussé à plusieurs reprises en raison de motifs de sécurité, de retard dans les préparatifs pour certains bateaux et de la météo.

La Global Sumud Flotilla ("sumud" signifie "résilience" en arabe), qui comprend aussi des embarcations parties ces derniers jours de Corse (France), Sicile (Italie) et Grèce, avait initialement prévu d'atteindre le territoire palestinien à la mi-septembre, après deux tentatives bloquées par Israël en juin et juillet.

 


Les ministres du Groupe E3 condamnent les frappes israéliennes à Doha

Cette photo satellite obtenue le 10 septembre auprès de Planet Labs PBC et datée du 24 janvier 2025 montre le complexe qui abritait les membres du bureau politique du groupe militant palestinien Hamas et qui a été pris pour cible par une frappe israélienne le 9 septembre, dans la capitale du Qatar, Doha. (AFP)
Cette photo satellite obtenue le 10 septembre auprès de Planet Labs PBC et datée du 24 janvier 2025 montre le complexe qui abritait les membres du bureau politique du groupe militant palestinien Hamas et qui a été pris pour cible par une frappe israélienne le 9 septembre, dans la capitale du Qatar, Doha. (AFP)
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  • Selon eux, cette action militaire compromet également les négociations en cours visant à la libération des otages encore détenus et à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu à Gaza
  • Les trois pays européens ont exprimé leur solidarité avec le Qatar, soulignant son rôle clé dans la médiation menée avec l’Égypte et les États-Unis entre Israël et le Hamas

PARIS: Les ministres des Affaires étrangères de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni ont condamné, dans une déclaration conjointe, les frappes israéliennes ayant visé Doha le 9 septembre. Ils estiment que ces attaques constituent une violation de la souveraineté du Qatar et représentent un risque d’escalade supplémentaire dans la région.

Selon eux, cette action militaire compromet également les négociations en cours visant à la libération des otages encore détenus et à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu à Gaza. « Nous appelons toutes les parties à intensifier leurs efforts pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat », ont-ils insisté.

Les trois pays européens ont exprimé leur solidarité avec le Qatar, soulignant son rôle clé dans la médiation menée avec l’Égypte et les États-Unis entre Israël et le Hamas. Ils appellent les parties à « faire preuve de retenue » et à saisir l’opportunité de rétablir la paix.

Les ministres ont réaffirmé que la priorité devait rester la mise en place d’un cessez-le-feu permanent, la libération des otages et l’acheminement massif d’aide humanitaire à Gaza pour enrayer la famine. Ils demandent l’arrêt immédiat des opérations militaires israéliennes dans la ville de Gaza, dénonçant les déplacements massifs de civils, les pertes humaines et la destruction d’infrastructures vitales.

Ils exhortent par ailleurs à garantir aux Nations unies et aux ONG humanitaires un accès sûr et sans entrave à l’ensemble de la bande de Gaza, y compris dans le Nord.

Enfin, le Groupe E3 a rappelé sa condamnation « sans équivoque » des crimes commis par le Hamas, qualifié de mouvement terroriste, qui doit, selon eux, « libérer immédiatement et sans condition les otages, être désarmé et écarté définitivement de la gouvernance de la bande de Gaza ».


L’ONU adopte une résolution franco-saoudienne pour la paix israélo-palestinienne sans le Hamas

L'ancienne ministre allemande des Affaires étrangères et présidente de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, Annalena Baerbock, s'exprime lors d'une réunion de l'Assemblée générale pour voter sur la solution de deux États à la question palestinienne au siège des Nations Unies (ONU), le 12 septembre 2025 à New York. (AFP)
L'ancienne ministre allemande des Affaires étrangères et présidente de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, Annalena Baerbock, s'exprime lors d'une réunion de l'Assemblée générale pour voter sur la solution de deux États à la question palestinienne au siège des Nations Unies (ONU), le 12 septembre 2025 à New York. (AFP)
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  • Résolution adoptée par 142 voix pour, 10 contre — dont Israël et les États-Unis
  • Le vote précède un sommet de haut niveau co-présidé par Riyad et Paris le 22 septembre

​​​​​​NEW YORK : L’Assemblée générale des Nations unies a voté massivement vendredi en faveur de l’adoption de la « Déclaration de New York », une résolution visant à relancer la solution à deux États entre Israël et la Palestine, sans impliquer le Hamas.

Le texte a été approuvé par 142 pays, contre 10 votes négatifs — dont Israël et les États-Unis — et 12 abstentions. Il condamne fermement les attaques du Hamas du 7 octobre 2023, exige le désarmement du groupe, la libération de tous les otages, et appelle à une action internationale collective pour mettre fin à la guerre à Gaza.

Intitulée officiellement « Déclaration de New York sur le règlement pacifique de la question de Palestine et la mise en œuvre de la solution à deux États », la résolution a été présentée conjointement par l’Arabie saoudite et la France, avec le soutien préalable de la Ligue arabe et de 17 États membres de l’ONU.

Le texte souligne la nécessité de mettre fin à l’autorité du Hamas à Gaza, avec un transfert des armes à l’Autorité palestinienne, sous supervision internationale, dans le cadre d’une feuille de route vers une paix durable. Celle-ci inclut un cessez-le-feu, la création d’un État palestinien, le désarmement du Hamas, et une normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

L’ambassadeur de France, Jérôme Bonnafont, qui a présenté la résolution, l’a qualifiée de « feuille de route unique pour concrétiser la solution à deux États », soulignant l’engagement de l’Autorité palestinienne et des pays arabes en faveur de la paix et de la sécurité. Il a aussi insisté sur l’urgence d’un cessez-le-feu immédiat et de la libération des otages.

Ce vote intervient à quelques jours d’un sommet de haut niveau de l’ONU, co-présidé par Riyad et Paris le 22 septembre, où le président Emmanuel Macron s’est engagé à reconnaître officiellement un État palestinien.

La représentante américaine, Morgan Ortagus, s’est vivement opposée à la résolution, la qualifiant de « coup de communication malvenu et malavisé » qui récompenserait le Hamas et nuirait aux efforts diplomatiques authentiques.

Elle a dénoncé la mention du « droit au retour » dans le texte, estimant qu’il menace le caractère juif de l’État d’Israël.

« Cette résolution est un cadeau au Hamas,» a déclaré Mme Ortagus, ajoutant que le désarmement du Hamas et la libération des otages étaient la clé de la fin de la guerre. Elle a exhorté les autres nations à se joindre aux États-Unis pour s'opposer à la déclaration.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com