«Aux portes de l’Orient»… à Monaco!

L'exposition «Aux portes de l’Orient» se tient à la Maison de France, à Monaco (Photo fournie).
L'exposition «Aux portes de l’Orient» se tient à la Maison de France, à Monaco (Photo fournie).
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Publié le Mercredi 20 octobre 2021

«Aux portes de l’Orient»… à Monaco!

  • Camille Tarazi et Virginie Broquet remontent le temps et reviennent sur le passé commun de leurs deux familles qu’a réunies le projet de la Résidence des Pins
  • «La Maison de France a découvert cette belle histoire et nous a proposés d’en faire une exposition en réunissant nos deux familles à travers leurs œuvres et leurs archives»

C’est l’histoire d’une rencontre entre la famille Tarazi, dynastie d’artisans décorateurs libanais depuis plus de cent ans, et celle de Virginie Broquet, une artiste française qui a parcouru les ambassades de France dans le monde pour les représenter à la pointe de son pinceau. Cette collaboration a donné lieu à une exposition intitulée «Aux portes de l’Orient» qui se tient à la Maison de France, à Monaco, du 13 octobre au 5 novembre 2021.

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Virginie Broquet, l'ambassadeur de France à Monaco Laurent Stefanini et Camille Tarazi. (Photo fournie)

Pour Arab News en français, Camille Tarazi et Virginie Broquet remontent le temps et reviennent sur le passé commun de leurs deux familles qu’a réunies le projet de la Résidence des Pins, siège de l’ambassade de France au Liban.

Comment ce projet a-t-il vu le jour?

Camille Tarazi: En 2018, Virginie Broquet exposait à la Maison de France, à Monaco, ses aquarelles et ses dessins consacrés aux ambassades de France qu’elle a visitées à travers le monde. Mon père, Michel Tarazi, a découvert son travail et, comme il a remarqué que l’ambassade de France à Beyrouth ne figurait pas parmi les œuvres de Virginie Broquet, il lui a proposé de visiter la Résidence des Pins, dans laquelle se trouvent des boiseries réalisées en 1916 puis restaurées entre 1996 et 1998 par Maison Tarazi.

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Virginie est arrivée à Beyrouth en juin 2019 et a commencé à dessiner la Résidence des Pins, ainsi que la ville de Beyrouth. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle a découvert dans un salon du rez-de-chaussée, accroché au mur depuis vingt ans – à côté du salon ottoman réalisé par Michel Tarazi en 1998 – un tableau peint par son arrière-grand-père!

Racontez-nous l’histoire du tableau…

Virginie Broquet: J’ignorais totalement son existence et ce fut l’occasion d’une nouvelle aventure. Il s’agit d’un tableau à l’huile réalisé par Léon Espérance Broquet, mon arrière-grand-père, qui fut l’élève de Claude Monnet puis, en 1914, s’engagea dans la Grande Guerre alors qu’il avait 45 ans et trois enfants! C’est en «croquant» les tranchées qu’il est devenu peintre des armées. Ses œuvres appartiennent ainsi à l’État ainsi qu’au musée des Invalides, qui en possède un bon nombre, de tous formats, dans leurs archives.

Par ailleurs, plusieurs musées dans le monde possèdent des œuvres de style impressionniste de mon aïeul.

Quelle a été l’étape suivante?

Virginie: La Maison de France a découvert cette belle histoire et nous a proposés d’en faire une exposition en réunissant nos deux familles à travers leurs œuvres et leurs archives.

Pourquoi avoir choisi Monaco?

Virginie: Tout simplement parce que c’est le lieu qui a rendu possible la genèse de cette belle histoire, plus précisément la Maison de France: c’est là que tout a commencé pour moi, avec la rencontre de Michel Tarazi, artiste ébéniste du Liban.

 

Les divers savoir-faire sont présentés aux visiteurs (Photo fournie).

Quels sont les objets et les créations artisanales qui ont été sélectionnés pour cette exposition?

Camille: Il s’agit à la fois de pièces anciennes (objets en cuivre incrustés d’argent, pièces de cuivre émaillé, meubles de bois gravé avec moucharabieh, nacre, peinture, gravure, etc.) et contemporaines nées du savoir-faire de Maison Tarazi. Ce sont des objets et des meubles similaires à ce que l’on pouvait trouver dans leurs boutiques de Beyrouth, de Damas, de Jérusalem, du Caire et de Rabat. Des dessins qui représentent la Résidence des Pins jalonnent les divers espaces concernés: la porte monumentale, l’escalier monumental, le salon ottoman… On découvre en outre leur évolution chronologique depuis 1919, assistant à leur dévastation et à leur résurrection grâce à des images et des spécimens. Par ailleurs, des sacs en jute de Maison Tarazi ont été revisités par les mains créatives de Virginie Broquet.

Les toiles sont inspirées d’objets orientaux ou de cartes postales éditées par Dimitri Tarazi & fils ou par André Terzis & fils entre 1902 et 1920. Elles font partie de la collection que j’ai constituée depuis 1996.

Les toiles sont inspirées d’objets orientaux ou de cartes postales (Photo fournie).

Vous retrouverez le mobilier de Maison Tarazi tout au long de l’exposition. Il contribue à recréer l’ambiance d’une boutique d’antiquités et d’artisanat. Les divers savoir-faire sont présentés aux visiteurs, accompagnés d'un documentaire filmé. Cela leur permet de voyager dans le temps, alors qu’ils découvrent des extraits d’illustres voyageurs orientalistes comme Lamartine, Nerval, Volney, entre autres, et d’apprécier les réinterprétations artistiques de Virginie Broquet.

Quels sont les objets phares de cette exposition?

Camille: Des parties anciennes des boiseries de la Résidence des Pins qui furent sauvées de la destruction (panneau en bois gravé, vitrail, etc.), ainsi que des documents anciens issues de la famille Tarazi (anciennes factures, catalogues de meubles, cartes postales réunies par Camille…). Ces pièces sont exposées pour la première fois au public.


La réalisatrice marocaine Asmae El-Moudir rejoint le jury Un Certain Regard à Cannes

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
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  • Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement
  • Un Certain Regard met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents

DUBAÏ: Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que la réalisatrice, scénariste et productrice marocaine Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement, qui se tiendra du 14 au 25 mai.

Elle sera accompagnée de la scénariste et réalisatrice sénégalaise Maïmouna Doucouré, de l'actrice luxembourgeoise Vicky Krieps et du critique de cinéma, réalisateur et écrivain américain Todd McCarthy.

Xavier Dolan sera le président du jury Un Certain Regard.

L'équipe supervisera l'attribution des prix de la section Un Certain Regard, qui met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents, à partir d'une sélection de 18 œuvres, dont huit premiers films.

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges », acclamé par la critique.

Le film a remporté les honneurs de la section Un Certain Regard, ainsi que le prestigieux prix L'œil d'Or du meilleur documentaire au festival de 2023. Le film explore le parcours personnel de la réalisatrice, élucidant les mystères de l'histoire de sa famille avec pour toile de fond les émeutes du pain de 1981 à Casablanca.

Asmae El-Moudir n'est pas la seule Arabe à rejoindre l'équipe de Cannes. 

L'actrice maroco-belge Lubna Azabal a été nommée cette semaine présidente du jury des courts-métrages et de La Cinef lors du festival. Les prix La Cinef sont la sélection du festival dédiée aux écoles de cinéma.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
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  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Istituto Marangoni de Milan va ouvrir un campus à Riyad

Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
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  • La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi
  • L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami

RIYAD: L’Istituto Marangoni, basé à Milan, en collaboration avec la Commission saoudienne de la mode, ouvrira à Riyad un institut de formation supérieure proposant des cours spécialisés dans la mode et le luxe, avec l’intention de l’inaugurer en 2025. 

Selon un communiqué, la mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. 

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Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. (Photo fournie) 

«Nous sommes très heureux d’établir un partenariat avec l’Istituto Marangoni. Il s’agit de l’un des principaux établissements d’enseignement mondiaux axés sur la mode et le design. Il possède de nombreux campus à travers le monde, mais c’est la première fois qu’il en ouvre un en Arabie saoudite. Il s’agit également du premier établissement d’enseignement au Royaume en tant que destination d’investissement direct étranger, ce qui montre son engagement vis-à-vis du potentiel du marché saoudien, en particulier pour les créateurs et les entreprises. Grâce à ce partenariat, nous serons en mesure de former tous les créateurs locaux en Arabie saoudite et de leur proposer des emplois», déclare à Arab News Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode du ministère de la Culture d’Arabie saoudite. 

Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. Les étudiants pourront choisir de suivre leurs études à Riyad, avec la possibilité d’intégrer le marché de la mode grâce à un stage de six mois au cours de la dernière année d’études, ou de poursuivre leurs études de licence dans n’importe quel campus international de l’Istituto Marangoni. 

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La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. (Photo fournie) 

L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami. 

Dans un communiqué, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, déclare: «Nous avons établi cet important partenariat avec la Commission saoudienne de la mode parce que nous sommes convaincus qu’elle élaborera un programme solide en vue de créer un système de luxe et de mode en Arabie saoudite.» 

«Nous voulons mettre nos connaissances et nos compétences à la disposition de la nouvelle génération. Les jeunes générations – notamment les femmes – veulent pouvoir suivre des études en Arabie saoudite et non pas seulement à l’étranger», ajoute-t-elle. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com