Tunis en discussion avec Riyad et Abou Dhabi pour renflouer ses caisses

Le président Kais Saied préside la première réunion du nouveau cabinet à Tunis. (Photo, AFP)
Le président Kais Saied préside la première réunion du nouveau cabinet à Tunis. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 19 octobre 2021

Tunis en discussion avec Riyad et Abou Dhabi pour renflouer ses caisses

  • Lassoued n'a pas précisé le montant de l'aide financière sur laquelle portent les discussions, ni sous quelle forme elle serait attribuée
  • Saied a reçu le soutien des deux pays du Golfe, en première ligne de la lutte contre l'islam politique dont Ennahdha est l'émanation

TUNIS : La Tunisie est en discussion avec les Emirats arabes unis et l'Arabie saoudite pour renflouer les caisses de l'Etat qui se tarissent sous l'impact d'une double crise économique et politique, selon un responsable de la Banque centrale, cité par des médias locaux.

Dans des propos rapportés récemment par deux radios privées, Mosaïque FM et Shems FM --et confirmés lundi à l'AFP par un responsable de la Banque centrale de Tunisie sous couvert de l'anonymat--, Abdelkarim Lassoued, chargé des financements et paiements extérieurs au sein de cette institution, a fait état de "discussions avancées avec l'Arabie saoudite et les Emirats pour renflouer les ressources de l'Etat".

M. Lassoued n'a pas précisé le montant de l'aide financière sur laquelle portent les discussions, ni sous quelle forme elle serait attribuée. 

La crise économique tunisienne, caractérisée par une croissance en berne depuis 10 ans --de 0,6% par an en moyenne-- et une forte inflation de 6% par an, a été frappée de plein fouet par la pandémie de coronavirus qui a mis le pays à l'arrêt et l'a privé de cruciales recettes touristiques.

La crise a été aggravée par le coup de force du président Kais Saied qui, invoquant un "péril imminent" menaçant le pays en raison d'une impasse politique, s'est arrogé les pleins pouvoirs le 25 juillet en limogeant le gouvernement et en suspendant le Parlement dominé par le parti d'inspiration islamiste Ennahdha.

Ces mesures ont été dénoncées par l'opposition et des ONG comme une dérive autoritaire et suscitent des inquiétudes au sein de la communauté internationale pour la pérennité de la démocratie en Tunisie, berceau du Printemps arabe en 2011.

M. Saied a reçu le soutien des Emirats et de l'Arabie saoudite, deux pays en première ligne de la lutte contre l'islam politique dont Ennahdha est l'émanation en Tunisie.

Le Conseil d'administration de la Banque Centrale de Tunisie a exprimé sa préoccupation début octobre concernant "le tarissement aigu des ressources financières extérieures, face aux besoins importants pour boucler le Budget de l'Etat pour l'année 2021".

A la mi-octobre, l'agence de notation Moody's a dégradé d'un cran la note souveraine du pays, qui est passée de B3 à Caa1, signifiant que la confiance accordée aux finances tunisiennes diminue.

"Si d'importants financements ne sont pas sécurisés (...) il existe un risque de défaut de paiement" du pays, a par ailleurs prévenu Moody's.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.