Amnesty dénonce des entraves «sans précédent» de la liberté d'expression durant la pandémie

Outre les gouvernements, l'organisation de défense des droits humains basée à Londres a critiqué les plateformes numérique, qui n'en font pas assez selon elle pour lutter contre la désinformation. (Photo, AFP)
Outre les gouvernements, l'organisation de défense des droits humains basée à Londres a critiqué les plateformes numérique, qui n'en font pas assez selon elle pour lutter contre la désinformation. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 19 octobre 2021

Amnesty dénonce des entraves «sans précédent» de la liberté d'expression durant la pandémie

  • Vague de désinformations et mesures répressives ont souvent empêché les populations d'avoir accès à des informations exactes sur le virus
  • Ce manque d'informations a constitué un «facteur» aggravant le bilan de la pandémie, qui approche les cinq millions de morts

LONDRES : De nombreux gouvernements à travers le monde ont profité de la pandémie de coronavirus pour mettre en place des entraves "sans précédent" à la liberté d'expression et faire taire les critiques, a dénoncé Amnesty International dans un rapport publié mardi.

Combinées à une vague de désinformations, ces mesures répressives ont souvent empêché les populations d'avoir accès à des informations exactes sur le virus, pourtant indispensables pour leur permettre d'y faire face dès l'émergence de la pandémie début 2020, a souligné l'organisation de défense des droits humains.

"Tout au long de la pandémie, des gouvernements ont lancé une attaque sans précédent sur la liberté d'expression", a déclaré un responsable d'Amnesty, Rajat Khosla, dans un communiqué.

"Des canaux de communication ont été pris pour cibles, des réseaux sociaux censurés et des organes de presse fermés", a-t-il ajouté, et "des journalistes et des professionnels de santé ont été réduits au silence et emprisonnés".

Pour Amnesty, le manque d'informations résultant a constitué un "facteur" aggravant le bilan de la pandémie, qui approche les cinq millions de morts.

Amnesty International cite notamment le cas de la Chine, où plus de 5.000 enquêtes pénales avaient été ouvertes à février 2020 contre des personnes accusées de "fabriquer et volontairement répandre des informations fausses et préjudiciables" sur la nature et l'étendue de l'épidémie.

En Tanzanie, le gouvernement de l'ancien président John Magufuli, qui n'a cessé de minimiser l'impact du coronavirus et refusé de prendre des mesures pour endiguer la pandémie, a eu recours à des lois interdisant et punissant les "fausses informations" pour restreindre notamment l'activité des médias.

Au Nicaragua, les autorités ont adopté une législation visant à lutter contre la cybercriminalité, qui leur permet en fait de "punir ceux qui critiquent les politiques du gouvernement" et de "réprimer la liberté d'expression".

En Russie, une loi sanctionnant sévèrement la diffusion de fausses informations relatives au coronavirus risque fort de rester en place une fois la pandémie terminée, a prévenu Amnesty International.

Outre les gouvernements, l'ONG basée à Londres a critiqué les plateformes numérique, qui n'en font pas assez selon elle pour lutter contre la désinformation.

Tout cela "rend de plus en plus difficile pour des personnes de se faire une opinion totalement informée et de faire des choix en connaissance de cause sur leur santé", a-t-elle souligné. Une information exacte est pourtant "cruciale", selon elle, pour "réduire combattre l'hésitation vaccinale.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.