Pour la soprano star Natalie Dessay, une deuxième vie sur scène

La chanteuse française Nathalie Dessay pose sur le tapis rouge le 13 juin 2015 lors du Festival du film romantique de Cabourg à Cabourg, dans le nord-ouest de la France. AFP photo/Charly Triballeau)
La chanteuse française Nathalie Dessay pose sur le tapis rouge le 13 juin 2015 lors du Festival du film romantique de Cabourg à Cabourg, dans le nord-ouest de la France. AFP photo/Charly Triballeau)
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Publié le Samedi 23 octobre 2021

Pour la soprano star Natalie Dessay, une deuxième vie sur scène

  • La chanteuse de 56 ans campe dans la pièce «Hilda» une bourgeoise qui réduit à l'esclavage une femme de ménage à coups d'argent et de manipulation psychologique
  • Pour cette artiste plus habituée à être dans «une attitude athlétique» sur scène, apprendre un texte «très long et très difficile» pendant six mois est libérateur

PARIS : Acclamée sur les plus grandes scènes lyriques, elle s'était convertie à la chanson avec le musicien Michel Legrand et depuis quelques années, la soprano star française Natalie Dessay se réinvente au théâtre où elle se sent plus «créative» qu'à l'opéra.

Loin des personnages qu'elle a interprétés dans le lyrique -des femmes malmenées par le destin et les hommes-, la chanteuse de 56 ans campe dans la pièce «Hilda» une bourgeoise qui réduit à l'esclavage une femme de ménage à coups d'argent et de manipulation psychologique.

Le texte écrit par la Française Marie NDiaye en 1999 et mis en scène par Elisabeth Chailloux jusqu'à la fin octobre aux Plateaux Sauvages, une salle de spectacle à Paris, est magistralement interprété par la chanteuse qui a toujours été saluée pour son talent de comédienne. En 2007, le quotidien britannique The Guardian la décrivait comme une «bête de scène remarquable» après une interprétation mémorable de «La Fille du régiment» en 2007.

Si elle est une actrice née, elle n'en continue pas moins d'apprendre à apprivoiser la scène autrement.

- «Porter la voix» -

«Je sais ce que c'est d'appréhender son corps sur scène, mais je m'aperçois que je ne respire pas de manière ample au théâtre», affirme-t-elle.

«Le geste est certes moins spectaculaire que lorsqu'on chante, mais il faut continuer à porter la voix et ne pas se contenter de parler», ajoute Natalie Dessay qui joue pour la quatrième fois au théâtre.

Pour cette artiste plus habituée à être dans «une attitude athlétique» sur scène, apprendre un texte «très long et très difficile» pendant six mois est libérateur.

«A l'opéra, c'est la musique qui décide. Et on chante au premier jour de répétition un peu comme on chanterait à la première. Au théâtre, on est beaucoup plus créateur car (le rôle) se construit graduellement», estime-t-elle.

Le rôle est celui de Mme Lemarchand, une femme dominatrice qui est dans un tel abîme de solitude qu'elle embauche Hilda comme femme de corvée et révèle ce qu'il y a «de monstrueux dans chacun d'entre nous».

Pendant une heure et demie, face au mari d'Hilda (qui, elle, n'apparaît jamais sur scène) Dessay excelle dans les nuances, tantôt autoritaire, tantôt manipulatrice ou obséquieuse.

La soprano, qui avait fait ses adieux à l'opéra en 2013, a fait ses débuts deux ans plus tard au théâtre avec un texte tout aussi complexe, «Und», de l'Anglais Howard Barker. Elle confie avoir deux projets de théâtre jusqu'en 2023.

Elle avait collaboré avec Michel Legrand, jusqu'à sa mort en 2019, avec des enregistrements de chansons et incarnant le rôle de Mme Emery dans la version scénique des «Parapluies de Cherbourg» au théâtre parisien du Châtelet.

- «Comme au sport»-

Elle qui n'a jamais cessé de donner des récitals, avec son complice le pianiste Philippe Cassard, éprouve-t-elle une certaine nostalgie pour sa carrière dans le lyrique?

«Pas du tout, je ne regrette rien, j'avais fait le tour de la question. Je me répétais mais en moins bien», assure la chanteuse qui a subi des interventions chirurgicales sur ses cordes vocales.

Étant soprano lyrique léger (voix claire et cristalline), elle chantait surtout des rôles de jeunes filles, ce qui a fini par la frustrer. «La voix n'était plus fraîche comme à 25 ans et je ne voulais pas jouer les jeunes premières vieillissantes, c'est comme au sport».

Durant les confinements, son mari, le baryton-basse Laurent Naouri l'a aidée à retravailler sa voix pour «rééquilibrer les bas-médiums et les graves qui (lui)échappaient».

«J'ai reconstruit ma voix», assure la chanteuse dont l'intégralité de ses enregistrements d'opéra (33 CD et 19 DVD) est sortie en janvier 2021 chez Erato.

Elle trouve la nouvelle génération de chanteurs «hyper courageuse et très bien préparée» mais s'inquiète de l'incertitude liée aux conséquences de la pandémie.

«Je pense que j'appartiens à la dernière génération qui croyait que demain sera mieux que ce qui est derrière. Le temps de l’insouciance est terminée», dit-elle.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com