Mali: arrivée d'une délégation de l'ONU, appelée à faire pression sur la junte

Des véhicules des Forces de défense maliennes à Tombouctou le 9 septembre 2021. (Photo, AFP)
Des véhicules des Forces de défense maliennes à Tombouctou le 9 septembre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 24 octobre 2021

Mali: arrivée d'une délégation de l'ONU, appelée à faire pression sur la junte

  • «Les autorités maliennes devraient enquêter sur une série d'allégations d'exécutions sommaires, de disparitions forcées et de détentions au secret par les forces de sécurité gouvernementales», affirme HRW
  • «Le gouvernement de transition au Mali ne devrait pas rester les bras croisés pendant que ses soldats sont impliqués dans une série d'exactions», insiste l'ONG

BAMAKO : Une délégation du Conseil de sécurité est arrivée samedi à Bamako pour pousser le Mali à revenir à un pouvoir civil après deux putschs en neuf mois dans ce pays, théâtre de violences jihadistes et communautaires, a constaté un journaliste de l'AFP.


La délégation, accueillie par le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, est co-dirigée par l'ambassadeur du Niger auprès des Nations Unies, Abdou Abarry, et son homologue français Nicolas de Rivière, et comprend notamment l'ambassadrice américaine à l'ONU Linda Thomas-Greenfield.


Elle doit rencontrer samedi et dimanche les autorités maliennes, des représentants de la société civile et des groupes armés signataires de l'accord de paix de 2015, selon le programme officiel.


Parallèlement, une délégation de la junte malienne dirigée par le ministre de la Réconciliation nationale, le colonel Ismaël Wagué, a rencontré vendredi et samedi à Alger des chefs de ces groupes armés, indique la médiation algérienne dans un communiqué, sans précision sur ces groupes.


La rencontre "était extrêmement importante dans la mesure où elle intervient à un moment où les tensions étaient palpables entre les différentes parties signataires de l'accord" de paix, a dit, sans autres détails, le colonel Wagué, cité samedi par l'agence officielle algérienne.


La visite du Conseil de sécurité au Mali a lieu au moment où les autorités de la transition affichent ouvertement leur volonté de reporter l'élection présidentielle prévue le 27 février - une date imposée par la Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) - pour un retour à un pouvoir civil.


Le Conseil de sécurité de l'ONU veut un respect des délais électoraux, après les deux putschs d'août 2020 et de mai 2021.


La délégation onusienne est arrivée à Bamako quelques heures après l'appel de l'ONG Human Rights Watch (HRW) à faire pression sur les autorités maliennes pour que soient ouvertes des enquêtes sur des exécutions et des disparitions imputées aux forces de sécurité.


"Les autorités maliennes devraient enquêter sur une série d'allégations d'exécutions sommaires, de disparitions forcées et de détentions au secret par les forces de sécurité gouvernementales", affirme HRW dans un communiqué publié vendredi soir.


"Le Conseil de sécurité de l'ONU devrait profiter de sa visite pour s'assurer que le gouvernement honore ses obligations de respect des droits humains, qu'il enquête sur les abus commis par toutes les parties et engage des poursuites appropriées", ajoute l'ONG.


"Depuis septembre, au moins 14 hommes, vus pour la dernière fois alors qu'ils étaient détenus par des forces de sécurité ont +disparu+ ou restent détenus au secret" et "les corps de trois hommes qui auraient été exécutés après leur arrestation par des soldats début octobre ont été retrouvés près du camp de l'armée dans la ville de Sofara" (centre), poursuit HRW.


A la suite de la diffusion sur les réseaux sociaux d'images de tortures et de cadavres, l'armée malienne a affirmé dans un communiqué le 13 octobre "qu'en ce qui concerne les scènes de tortures les faits ont été renseignés et les auteurs formellement identifiés", puis sanctionnés et "mis à la disposition de la gendarmerie".


En revanche, l'armée s'inscrit "en faux contre les allégations visant à (l')incriminer dans les exécutions sommaires dont les images ont inondé la Toile".


Après le Mali, la délégation du Conseil de sécurité se rendra dimanche au Niger voisin


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.