«Nocturne»: une rencontre insolite autour de l’Antillais David Walters

Sa créativité, sa personnalité, attirent désormais vers lui Ibrahim Maalouf, Seun Kuti, qui figurent sur "Soleil Kréyol", un disque ivre de bonheur, autant Afrique que Caraïbe, paru début 2020. (AFP)
Sa créativité, sa personnalité, attirent désormais vers lui Ibrahim Maalouf, Seun Kuti, qui figurent sur "Soleil Kréyol", un disque ivre de bonheur, autant Afrique que Caraïbe, paru début 2020. (AFP)
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Publié le Dimanche 24 octobre 2021

«Nocturne»: une rencontre insolite autour de l’Antillais David Walters

  • L'idée d'un tel disque, à contrecourant de ses productions précédentes, vient à Walters pendant le premier confinement
  • «Lorsqu'on écoute l'album, on a des clés caribéennes, des clés du Mali, la tenue de la musique classique et le lyrisme de Vincent Segal», confirme l'auteur. «Mais c’est surtout une rencontre d’être humains»

PARIS: Le chanteur-guitariste d'origine caribéenne David Walters convie le public de La Cigale, mardi à Paris, à une soirée entre amis, entouré de ses complices musiciens pour revivre les instants magiques de "Nocturne", un album insolite paru en février.


L'idée d'un tel disque, à contrecourant de ses productions précédentes, vient à Walters pendant le premier confinement: "On faisait des live sur internet avec Vincent Segal (violoncelle), raconte à l'AFP le chanteur-guitariste. Je lui ai dit: +ça serait génial qu’à la fin du confinement on fasse une séance studio un peu comme les vieilles sessions de jazz, quelque chose qui soit complètement live et libre+". 


L'idée séduit Segal, qui diffuse depuis trente ans les notes majestueuses de son violoncelle dans de nombreux projets world et électro, avec qui Walters a tissé un lien pudique mais solide depuis une première rencontre en 2005. 


Le violoncelliste convainc à son tour son complice malien Ballaké Sissoko (kora) et le maître-percussionniste guadeloupéen Roger Raspail de se joindre à l'aventure. 


Entre le projet d'avril 2020 et l'entrée en studio en juillet, Walters aura à peine trois mois pour composer le matériau d'un disque qui va à l'encontre de toute stratégie commerciale.

Expérience humaine 
"C’est un album complètement acoustique, parce qu'à ce moment là du confinement on a tous peur, et moi mon réflexe, ça a été de revenir à l'essentiel et de faire des compositions", raconte David Walters. 


Deux mois avant le début du confinement, il avait publié "Soleil Kréyol", un disque éclatant aux sonorités urbaines et africaines, sous influence funk, acid jazz et hip hop, aux antipodes du feutré "Nocturne".


Qu'est-il sorti de ces trois journées "unplugged" ? Une musique intimiste, envoûtante, que l'on dirait jouée autour d'un feu dans une nuit caraïbe, tournée vers l'intime. 


Le cœur de la poésie créole de David Walters y bat au rythme des tambours de Roger Raspail, portée par les arpèges de la kora et du violoncelle, pour un voyage hanté passant par le Cameroun, le Mali, Haïti, la Guadeloupe, le Cap-Vert, la Réunion...


"Lorsqu'on écoute l'album, on a des clés caribéennes, des clés du Mali, la tenue de la musique classique et le lyrisme de Vincent Segal", confirme l'auteur. "Mais c’est surtout une rencontre d’être humains".

«Un instant musical»
"A la Cigale, on écoutera un instant musical. Ca sera un concert libre, il y aura de la place pour l’expression", promet-il à propos d'un rendez-vous repoussé deux fois et qui aura enfin lieu.


Né à Paris, fruit d'une liaison entre une Martiniquaise née à Londres et un homme venu de Saint-Kitts-et-Nevis (Caraïbes), David Walters a eu plusieurs vies: une enfance en familles d'accueil après que sa mère se soit vu soustraire sa garde; une vie d'athlète de haut niveau de 12 à 21 ans près de Bordeaux (2,10 m en hauteur et 10 sec 8/10 sont ses records personnels). 


Une troisième vie de musicien depuis, avec une parenthèse de 2010 à 2015 comme animateur de l'émission "Les nouveaux explorateurs" sur Canal+.


"Il n’y a qu’une chose qui m’intéresse vraiment, la musique, la passion de la musique et l’émotion qu'elle vous procure. Pour moi ça va loin", lâche David Walters, qui s'est, adulte, plongé dans la musique comme on s'engage dans la Légion.


Tout au long de cette carrière musicale, il n'aura de cesse d'apprendre, de peaufiner son art, d'interroger, de s'interroger. Il est aussi allé apprendre le créole antillais "comme on apprend l'anglais ou l'espagnol, en travaillant avec des auteurs, en Martinique et en Guadeloupe".


Sa créativité, sa personnalité, attirent désormais vers lui Ibrahim Maalouf, Seun Kuti, qui figurent sur "Soleil Kréyol", un disque ivre de bonheur, autant Afrique que Caraïbe, paru début 2020.


"A travers la musique, je vis des rêves de gosse", se réjouit David Walters, qui vit sa passion depuis Marseille, une ville qu'il a choisie depuis bientôt vingt ans.

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La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.