Soudan: les militaires aux abois refusent un pouvoir civil quasi-inédit

Lundi encore, des milliers de Soudanais ont réaffirmé leur souhait d'un gouvernement démocratique en défilant dans la rue pour conspuer l'armée. Trois manifestants ont été tués et plus de 80 ont été blessés à Khartoum, selon des médecins. (AFP).
Lundi encore, des milliers de Soudanais ont réaffirmé leur souhait d'un gouvernement démocratique en défilant dans la rue pour conspuer l'armée. Trois manifestants ont été tués et plus de 80 ont été blessés à Khartoum, selon des médecins. (AFP).
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Publié le Mardi 26 octobre 2021

Soudan: les militaires aux abois refusent un pouvoir civil quasi-inédit

  • Si en 2019, l'armée faisait tomber Omar el-Béchir conformément au souhait de centaines de milliers de manifestants pro-démocratie, aujourd'hui, la lune de miel entre militaires et civils est terminée
  • Et la fracture est même désormais actée au sein du camp civil. De quoi offrir une brèche à l'armée et au général Abdel Fattah al-Burhane, qui a dissous lundi les autorités de transition qu'il dirigeait

KHARTOUM: En écartant les civils par la force, estiment des experts, les militaires cherchent à garder la mainmise au Soudan, où des manifestations massives rappellent pourtant que la rue veut en finir avec la férule de l'armée, au pouvoir quasiment sans discontinuer depuis l'indépendance.


"C'est une tentative des forces de sécurité de garder le contrôle de leurs intérêts économiques et politiques", affirme le chercheur Jonas Horner, d'International Crisis Group.


L'arrestation de la quasi-totalité des dirigeants civils de la transition par l'armée lundi "n'est pas une surprise", renchérit Magdi al-Gizouli, chercheur au Rift Valley Institute.


Car si en 2019, l'armée faisait tomber Omar el-Béchir conformément au souhait de centaines de milliers de manifestants pro-démocratie, aujourd'hui, la lune de miel entre militaires et civils est terminée.


Et la fracture est même désormais actée au sein du camp civil. De quoi offrir une brèche à l'armée et au général Abdel Fattah al-Burhane, qui a dissous lundi les autorités de transition qu'il dirigeait.

Blocs remaniés 

"Avant, il y avait d'un côté l'armée et les paramilitaires, de l'autre les Forces de la liberté et du changement (FLC)", bloc né de la révolte anti-Béchir, et enfin des "groupes rebelles", rappelle M. Gizouli.


Mais ces rebelles ont finalement signé la paix avec Khartoum fin 2020 et les FLC se sont divisées. Aujourd'hui, les militaires, les rebelles et une faction séditieuse des FLC sont alignés.


C'est d'ailleurs un ministre, Jibril Ibrahim, en charge des Finances, qui a lancé les hostilités avec un sit-in entamé le 16 octobre pour réclamer un "gouvernement militaire".


Aujourd'hui, la plupart de ses collègues sont détenus.


"Ce coup d'Etat vient du coeur même du gouvernement", affirme M. Gizouli.


Après avoir laissé filer une période de transition déjà allongée depuis l'accord de paix avec les rebelles, les militaires ont décidé de mettre tout leur poids dans la balance pour "refuser de passer à un pouvoir civil", comme ils s'y étaient engagés en 2019, assure M. Horner. 


Une transition qui était pourtant "le noyau essentiel de la transition prévue vers une démocratie multipartite", rappelle-t-il.


Lundi encore, des milliers de Soudanais ont réaffirmé leur souhait d'un gouvernement démocratique en défilant dans la rue pour conspuer l'armée. Trois manifestants ont été tués et plus de 80 ont été blessés à Khartoum, selon des médecins. 


C'est en leur nom que des émissaires britannique, américain et onusien se sont pressés auprès des civils et des militaires --qui tous ont donné des gages aujourd'hui caducs-- ces derniers jours à Khartoum.

 

En Afrique, une décennie de coups d'Etat

La prise de pouvoir lundi par des militaires au Soudan est la dernier en date d'une longue série de coups d'Etat et de coups de force lors de la décennie écoulée en Afrique.

2012

MALI: le 22 mars, des militaires renversent le régime d'Amadou Toumani Touré, qu'ils accusent "d'incompétence" dans la lutte contre les rebelles touareg dans le nord du pays. Un "Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l'Etat", dirigé par le capitaine Amadou Haya Sanogo, dissout les institutions.

GUINEE-BISSAU: le 12 avril, un coup d'Etat militaire interrompt le processus électoral, à deux semaines du second tour de la présidentielle. Les putschistes, dirigés par le général Antonio Indjai, déposent le président Pereira et le Premier ministre Gomes Junior.

2013

CENTRAFRIQUE: en mars, les rebelles de la Séléka, essentiellement musulmans, prennent la capitale Bangui, chassant François Bozizé, au pouvoir depuis dix ans. Leur chef, Michel Djotodia, s'autoproclame président. Le pays sombre dans une crise sécuritaire et politique opposant milices principalement chrétiennes et animistes, les anti-balaka, aux Séléka.

EGYPTE: le 3 juillet, après des manifestations monstres réclamant le départ de Mohamed Morsi, élu en 2012, l'armée le destitue et l'arrête.

2015 - BURKINA FASO: le 17 septembre, moins d'un an après la chute de Blaise Compaoré, chassé par un soulèvement populaire, le président Michel Kafando est renversé par un coup d'Etat mené par une unité d'élite de l'armée. Il est rétabli dans ses fonctions une semaine plus tard après un accord entre soldats loyalistes et putschistes.

2017 - ZIMBABWE: le 21 novembre, le président Robert Mugabe, plus vieux dirigeant de la planète à 93 ans, démissionne, poussé vers la sortie par l'armée, son parti et la rue, au terme d'une semaine de crise et alors que l'Assemblée nationale débattait de sa destitution.

2019 - SOUDAN: le 11 avril, Omar el-Béchir, au pouvoir depuis 30 ans, est destitué par l'armée après quatre mois d'un mouvement de protestation populaire. Un conseil de transition est mis en place en août, un Premier ministre civil installé en septembre.

2020- MALI: le 18 août, le président Ibrahim Boubacar Keïta est renversé après plusieurs mois de crise politique. Le putsch militaire entraîne des sanctions internationales, levées après la formation le 5 octobre d'un gouvernement de transition, censé rendre le pouvoir aux civils dans les 18 mois.

2021

TCHAD: le 20 avril, au lendemain du décès du président Idriss Déby Itno, un conseil militaire de transition présidé par le fils du président défunt, Mahamat Idriss Déby, jusqu'alors chef de la puissante Garde présidentielle, dissout gouvernement et Assemblée nationale. Il promet de nouvelles institutions après des élections "libres et démocratiques" dans un an et demi.
Le général Déby n'a pas exclu récemment de prolonger la transition de 18 mois si "certaines conditions" n'étaient pas remplies.

MALI: le 24 mai, les militaires arrêtent le président et le Premier ministre après la nomination d'un nouveau gouvernement de transition qui les a mécontentés. Le colonel Assimi Goïta est investi en juin comme président de transition. 

Les colonels maliens assurent d'abord qu'ils rendront le pouvoir aux civils début 2022, mais affichent désormais leur volonté de reporter les élections prévues le 27 février. La Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) exige leur tenue à la date fixée, tandis que l'ONU s'inquiète du retard dans l'organisation du scrutin.

GUINEE: le 5 septembre, le président Alpha Condé, réélu en octobre 2020 pour un troisième mandat controversé, est renversé par un coup d'Etat militaire. Les putschistes, emmenés par le colonel Mamady Doumbouya, promettent une "concertation" nationale en vue d'une transition politique confiée à un "gouvernement d'union nationale".

Pressions internationales 

Il faut absolument que la communauté internationale "fasse pression pour un retour à la transition vers un pouvoir civil", estime Mohamed Osman, en charge du Soudan au sein de l'ONG Human Rights Watch (HRW).


Mais les militaires semblent avoir décidé de faire fi de ces nombreux appels du pied --alors même que le nombre de leurs opposants était sans commune mesure avec celui des pro-armée en sit-in.


Le coup d'Etat de lundi "montre avec clarté la peur des militaires d'un pouvoir civil dans un pays ayant passé 52 de ses 65 années d'indépendance sous le contrôle de l'armée", martèle M. Horner.


Prêts à tout et faisant face à "une résistance civile surtout dans les zones urbaines", leur seul moyen d'en venir à bout est une répression par la force", renchérit M. Gizouli.


Mais alors que les condamnations se multiplient à l'international, une autre option se profile: un partage du pouvoir en trompe-l'oeil.


"Il pourrait y avoir la formation d'un nouveau gouvernement qui déclarerait que le général Burhane reste au pouvoir le temps de la transition", affirme le chercheur, alors que le haut-gradé a déjà promis un nouveau cabinet de "personnes compétentes". 


Ce cabinet pourrait rassembler d'ex-rebelles ayant signé la paix et des leaders civils ayant échappé au coup de filet de lundi, prédit-il.


"Par exemple, il semblerait que la ministre des Affaires étrangères Mariam al-Sadeq al-Mahdi n'ait pas été arrêtée", souligne M. Gizouli. Elle et d'autres "pourraient faire partie de ce plan", suggère-t-il.

Cinq choses à savoir sur le Soudan 

Le Soudan, où des militaires ont pris le pouvoir lundi après la dissolution des autorités de transition, en place depuis la destitution de l'autocrate Omar el-Béchir en 2019, est un pays situé entre le Moyen-Orient et l'Afrique subsaharienne, confronté à une grave crise économique.

Entre Moyen-Orient et Afrique subsaharienne 

Entre l'Afrique subsaharienne et le Moyen-Orient, le Soudan partage ses frontières avec le Soudan du Sud, la Centrafrique, le Tchad, la Libye, l'Egypte, l'Erythrée et l'Ethiopie, et dispose d'une façade maritime sur la mer Rouge.


Avant la sécession du Sud en 2011, c'était le plus grand pays d'Afrique. Sa superficie atteint désormais près de 1,88 million de km2, partiellement désertique.

Sa population de 43,8 millions d'habitants (Banque mondiale 2020), majoritairement musulmane, se caractérise par une forte diversité ethnique. L'arabe est la langue officielle. La charia (loi islamique) instaurée en 1983 puis gelée, a de nouveau été appliquée sous le régime de Béchir.

Gouvernement de transition 

En 1989, Omar el-Béchir prend la direction de cet ancien condominium anglo-égyptien, indépendant depuis 1956, après un coup d'Etat militaire soutenu par les islamistes. Il est élu président en 2010 puis en 2015 lors de scrutins boycottés par l'opposition.


Il est destitué par l'armée le 11 avril 2019, après quatre mois d'une contestation populaire déclenchée par le triplement du prix du pain. En juillet, militaires et contestataires signent un accord de transition de trois ans.


Le président déchu a depuis été condamné pour corruption. Il est également jugé à Khartoum pour le putsch qui l'a amené au pouvoir.


Lundi, après des semaines de tensions entre militaires et civils qui se partagent le pouvoir depuis 2019, l'armée a arrêté la quasi-totalité des dirigeants civils, notamment le Premier ministre parce qu'il refusait de soutenir un "coup d'Etat", selon le ministère de l'Information.


Le général Abdel Fattah al-Burhane, à la tête des autorités de transition, a annoncé la dissolution du gouvernement et du Conseil de souveraineté et décrété l'état d'urgence dans l'ensemble du pays. 

Guerres civiles et rébellions

Après une première guerre civile (1955-1972), un second conflit entre Nord et Sud fait deux millions de morts entre 1983 et 2005.


Un accord de paix est signé en 2005 et le Soudan du Sud proclame son indépendance le 9 juillet 2011.


Au printemps 2012, les relations Nord-Sud s'enveniment dans des zones frontalières riches en pétrole. Des combats opposent les deux armées.


A partir de 2003, la région du Darfour (ouest) est secouée par un conflit opposant les forces soudanaises à des rebelles de minorités ethniques, provoquant plus de 300.000 morts et 2,5 millions de déplacés essentiellement les premières années, selon l'ONU.


En août, le Soudan a annoncé son intention de remettre Omar el-Béchir à la Cour pénale internationale (CPI), réclamé depuis plus de dix ans pour "génocide" et crimes contre l'humanité lors du conflit au Darfour.

- Crise économique -Le Soudan, qui compte de nombreuses mines d'or illégales, est l'un des pays les plus pauvres du monde, classé 170e sur 189 pour son Indice de développement humain (Pnud 2020).


La sécession du Sud a plombé l'économie soudanaise, privée des trois quarts de ses réserves de pétrole et de l'essentiel des revenus de l'or noir.


Le Soudan a également pâti de vingt ans d'embargo américain en raison de violations des droits humains et de liens avec le "terrorisme", jusqu'en 2017, et de son inscription sur la liste noire américaine des pays soutenant le "terrorisme", jusqu'en décembre 2020, freinant les investisseurs étrangers. 


Le pays pratique une politique d'austérité en échange de l'effacement de sa dette par le Fonds monétaire international (FMI), avec une suppression de subventions, notamment sur les carburants. L'inflation avoisine les 400%. La crise est encore aggravée par des blocages de manifestants. 


Le pays connaît par ailleurs des inondations dévastatrices.

Trésors archéologiques inexplorés

Les civilisations anciennes du Soudan ont érigé davantage de pyramides que celles d'Egypte mais restent largement méconnues.


Le site archéologique de l'île de Méroé (220 km au nord de Khartoum), classé au patrimoine mondial de l'humanité, a fait l'objet d'une exposition au Louvre en 2010.


Cette civilisation (du IIIe siècle avant J.-C. au IVe siècle après J.-C.) avait emprunté des traits culturels à l'Egypte pharaonique, à la Grèce puis à Rome, s'ajoutant à un substrat africain.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com