En Arabie saoudite, un engouement de plus en plus prononcé pour les podcasts

Les podcasts transforment les rituels quotidiens des Saoudiens, faisant des activités banales comme conduire, faire du sport et cuisiner des «expériences auditives». (Photo fournie)
Les podcasts transforment les rituels quotidiens des Saoudiens, faisant des activités banales comme conduire, faire du sport et cuisiner des «expériences auditives». (Photo fournie)
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Publié le Mardi 26 octobre 2021

En Arabie saoudite, un engouement de plus en plus prononcé pour les podcasts

Les podcasts transforment les rituels quotidiens des Saoudiens, faisant des activités banales comme conduire, faire du sport et cuisiner des «expériences auditives». (Photo fournie)
  • Faciles d’accès et proposant un choix infini de programmes et de sujets, les podcasts transforment les rituels quotidiens des Saoudiens
  • «Contrairement aux émissions de télévision, vous n’avez pas à attendre qu’un podcast soit diffusé – vous pouvez l’écouter à tout moment»

DJEDDAH: Alors que l’audio numérique et les podcasts font partie intégrante du quotidien en Arabie saoudite, des millions d’auditeurs réguliers se tournent vers l’avenir, dans ce qu’un initié qualifie d’«engouement pour les podcasts». 

Faciles d’accès et proposant un choix infini de programmes et de sujets, les podcasts transforment les rituels quotidiens des Saoudiens. Les activités banales comme conduire, faire du sport et cuisiner deviennent des «expériences auditives». 

Nombreux sont ceux qui ne se contentent pas uniquement d’écouter, mais créent également leurs propres blogs audio, devenant eux-mêmes podcasteurs. 

«C’est un espace libre; tout le monde peut y participer», déclare un podcasteur à Arab News. «Vous avez besoin d’un contenu, d’un microphone et d’un appareil mobile pour l’enregistrement et la diffusion. C’est tout.» 

Les podcasts font leur apparition au Royaume en 2015, ravivant progressivement l’amour des Saoudiens pour les émissions de radio. 

Selon une enquête menée en 2020, 15 % des personnes interrogées dans la région occidentale du Royaume écoutent régulièrement des podcasts, tandis que plus de 5,1 millions de personnes se sont déjà connectées aux podcasts à l’échelle du pays. 

Les chiffres continuent d’augmenter conformément aux tendances mondiales. Des enquêtes nationales dans des pays comme les États-Unis et la Corée du Sud montrent que jusqu’à 50 % des personnes interrogées écoutent des podcasts au cours d’un mois donné. 

Un podcast est un fichier audio numérique disponible sur Internet. Il peut être téléchargé sur un ordinateur ou un appareil mobile. En règle générale, les podcasts sont organisés en séries, avec de nouveaux épisodes que les abonnés peuvent recevoir automatiquement. 

Selon Ammar Sabban, directeur créatif et fondateur de l’émission de podcast Mstdfr, c’est la facilité d’accès qui rend les podcasts particulièrement attrayants. 

EN BREF

Les podcasts, anciennement connus sous le nom de «blogs audio», remontent aux années 1980. Grâce à l’accès Internet haut débit et aux appareils portables de lecture audio numérique comme l’iPod, le podcasting commence à s’imposer en 2004. Le terme «podcast» est un amalgame de «broadcast» («diffusion») et de «pod» pour «iPod». 

«Contrairement aux émissions de télévision, vous n’avez pas à attendre qu’un podcast soit diffusé – vous pouvez l’écouter à tout moment», précise Ammar Sabban. 

«En moyenne, une personne écoute jusqu’à quinze minutes, mais celles qui s’y intéressent vraiment peuvent écouter jusqu’à deux heures – plus il y en a, mieux c’est. Certaines personnes sont obsédées par les émissions de podcast. Une autre raison est que les animateurs sont spontanés et décontractés. Les gens apprécient cela», ajoute M. Sabban. 

À mesure que la tendance gagne du terrain, de plus en plus de personnes proposent leurs propres concepts pour les émissions de podcast. «N’importe qui peut le faire s’il a du talent», poursuit-il. 

«Nous pouvons rencontrer n’importe qui, enregistrer l’émission et la télécharger n’importe où, car nous ne sommes pas obligés d’être au même endroit pour interviewer des personnes. Les coûts de production sont faibles, nous pouvons donc interviewer des gens peu connus, mais intéressants à écouter. C’est exactement ce que nos auditeurs recherchent – quelqu’un à qui ils peuvent s’identifier.» 

Selon M. Sabban, les podcasts vont indéniablement connaître un essor. «Il y a désormais un engouement pour les podcasts. Beaucoup de gens en font et nous en avons des milliers. L’Arabie saoudite est l’un des plus grands pays arabes et la production de podcasts y est importante – désormais, les entreprises en sont conscientes et veulent rejoindre le phénomène.» 

Les entreprises qui cherchent à commercialiser leurs produits de manière créative se tournent également vers les podcasts qui sont l'équivalent des publicités radio des temps modernes. 

«Les publicités, le parrainage et les contrats d’entreprise sont les principaux moyens de générer des revenus pour les podcasts. Nous disposons d’un studio que nous louons aux créateurs de contenu. Les entreprises nous contactent avec une idée de podcast, et nous le créons pour elles», explique M. Sabban. 

Il affirme également que les podcasts génèrent aussi de nombreux accords commerciaux. «Nous ne nous attendions pas à ce que des émissions comme Mstdfr et Cartoon rassemblent les gens. Certains d’entre eux ont créé des entreprises parce qu'ils ont trouvé de futurs collaborateurs grâce aux podcasts.» 

Avec plus de cinq ans d’expérience dans le domaine, Ammar Sabban et ses collègues font en sorte que leurs émissions soient toujours actualisées. 

Leur dernier podcast, intitulé «Parlons de Saoudiens», met en vedette des Saoudiens que les gens à l’étranger aimeraient connaître. 

«Nous avons reçu de nombreux messages de la part d’étudiants saoudiens à l’étranger. Ils nous ont dit que cette émission les a particulièrement touchés et qu’ils se sentent plus proches de chez eux lorsqu’ils l’écoutent», souligne-t-il. «C'est comme un refuge pour ceux qui sont loin de chez eux.» 

Abdelaziz al-Qattan est un autre podcasteur saoudien qui anime l’émission Tanafs Breath. Il décrit le podcast comme un «compagnon audio qui murmure à ceux qui sont curieux de ce qui les entoure». 

«Le podcast guide ceux qui sont en quête de sens et de réponses, notamment lorsqu’il s’agit de mieux se comprendre», précise-t-il.  

M. Al-Qattan déclare qu’il y a une révolution au niveau des podcasts et des médias audio dans le monde arabe. «L’avenir du podcasting est très vaste, mais il existe peu d’organisations et de sponsors pour soutenir les créateurs de contenu et les motiver à continuer de proposer du contenu», soutient-il. 

L’intérêt du podcasteur pour les médias audio est né de son amour pour la voix off. «Avec mon ami Mohammed Ishak, qui est passionné d’écriture, nous avons discuté de l’idée d’une émission de podcast. Nous en avons alors diffusé les premiers épisodes. Le succès du podcast était inattendu, dépassant le demi-million d’auditeurs. Nous avons ensuite invité Ibtihal al-Misfer à rejoindre l’équipe en tant qu’écrivaine également.» 

«L’aventure a commencé en octobre 2020. Les débuts étaient modestes. Nous avons dû apprendre à nous présenter à un public, à préparer un contenu réaliste.» 

Les podcasts sont appréciés car ils constituent un moyen efficace de profiter du contenu, poursuit-il. 

«Contrairement au contenu visuel, qui peut vous obliger à vous concentrer sur certains détails, les podcasts, eux, vous permettent d’accéder à un article scientifique ou à une histoire pendant que vous conduisez ou faites du sport. En d’autres termes, vous évitez les bruits extérieurs et profitez d’un voyage audio faisant appel à votre imagination.» 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Kehlani réagit à l'annulation de son concert en raison de sentiments «anti-Israël»

Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
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  • La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël"
  • "Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert

DUBAI : La chanteuse américaine Kehlani s'est exprimée sur les médias sociaux après l'annulation de sa participation au concert annuel de l'université de Cornell en raison de sa position pro-palestinienne.

La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël".

"Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert.

"Pour cette raison, j'annule l'invitation de Kehlani et je m'attends à ce qu'une nouvelle programmation pour un grand Slope Day 2025 soit annoncée sous peu".

Il poursuit : "Dans les jours qui ont suivi l'annonce de Kehlani, j'ai entendu de graves préoccupations de la part de notre communauté : beaucoup sont en colère, blessés et confus que le Slope Day présente un artiste qui a épousé des sentiments antisémites et anti-israéliens dans ses spectacles, ses vidéos et sur les médias sociaux. Dans notre pays, tout artiste a le droit d'exprimer des opinions haineuses, mais le Slope Day a pour but d'unir notre communauté, et non de la diviser.

Dans une nouvelle vidéo Instagram réagissant à l'annulation, Kehlani a déclaré : "On me demande et on m'appelle à clarifier et à faire une déclaration encore une fois pour la millionième fois, que je ne suis pas antisémite ni antijuive. Je suis contre le génocide, je suis contre les actions du gouvernement israélien, je suis contre l'extermination d'un peuple entier, je suis contre le bombardement d'enfants innocents, d'hommes, de femmes... c'est ce que je suis contre".

Le jeune homme de 30 ans, qui collabore fréquemment avec le groupe Jewish Voice for Peace, a ajouté une légende : "Je sais que vous avez vu que l'université Cornell a annulé mon spectacle, et maintenant il y a des tentatives d'autres annulations qui s'ajoutent à celles que j'ai déjà subies au cours de l'année écoulée. Si vous voulez me priver d'une opportunité, dites-vous que c'est à cause de votre sionisme. n'en faites pas une question antijuive. c'est un jeu joué. tout cela parce que nous voulons que les gens arrêtent de mourir. J'espère que cela vous aidera.


Comment Netflix fait voyager l'humour français d'Astérix et d'Alain Chabat

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
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  • Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme
  • Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga

PARIS: "C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René.

Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme.

Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga, a assuré à l'AFP Céleste Surugue, le directeur général des Editions Albert René, qui détiennent les droits des albums.

Le géant du streaming, qui n'a pas répondu à l'AFP à ce sujet, s'est notamment appuyé sur les traductions existantes de l’œuvre originale, qui ne manquent pas: avec 120 langues et dialectes au compteur, "Astérix" est la bande dessinée la plus traduite au monde.

"On a travaillé main dans la main, que ce soit sur les noms des personnages (...) certaines phrases célèbres", l'éditeur ayant fait "relire et valider" les scripts avec une société spécialisée partenaire et donné accès à ses traducteurs "quand il y avait des interrogations, des difficultés", selon Céleste Surugue.

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver.

Fastanfurious 

De même, en anglais, Idéfix s'appelle toujours Dogmatix, comme l'a baptisé la traductrice britannique historique d'Astérix Anthea Bell, tout comme Abraracourcix conserve le nom Vitalstatistix.

Quid des ajouts d'Alain Chabat, connu pour son humour ultra-référencé? Sur "un certain nombre d'endroits", le réalisateur et scénariste "est très fidèle, voire très proche dans les dialogues à ce qu'on a dans l'album" sorti en 1966, souligne Céleste Surugue.

Pour les nouveaux personnages, "des noms fonctionnant dans plein de pays" ont souvent été choisis, comme Metadata, Potus (abréviation de "President of the United States") ou encore Fastanfurious (en référence à la franchise centrée sur les voitures).

Quant aux "références culturelles locales", les traducteurs "ont pris soin d'essayer de trouver des équivalents à chaque fois".

Pour autant, certaines blagues semblent impossibles à transposer, comme une allusion au duo français Omar et Fred (Omar Sy et Fred Testot) impliquant... homard et fraises.

Une "problématique" commune aux albums, relève Céleste Surugue, citant l'exemple des Romains "déplaçant des bornes" dans "Astérix et la Transitalique".

Connu dans le monde entier, avec plus de 400 millions d'exemplaires vendus, Astérix "est particulièrement fort en Europe continentale", et est, en langue anglaise, surtout prisé dans "les pays du Commonwealth" comme l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Inde, selon M. Surugue.

Son adaptation sur Netflix devrait permettre de le faire découvrir à un public plus large que les films dédiés au cinéma, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre, où ses aventures sont généralement cantonnées aux salles d'art et essai, en version originale, d'après M. Surugue.

Succès public en France en 2023 avec 4,6 millions d'entrées, le long-métrage de l'acteur et metteur en scène français Guillaume Canet, "L'empire du milieu", doublé dans "une petite trentaine de langues", avait bénéficié d'une sortie dans plus de 50 pays.


Le prince héritier jordanien célèbre le 31e anniversaire de la princesse Rajwa

Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
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  • La famille royale partage un nouveau portrait officiel de la princesse.
  • La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière

DUBAI : Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi sur les réseaux sociaux ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire.

"Joyeux anniversaire Rajwa ! Reconnaissant pour l'amour, la gentillesse et la chaleur que tu apportes dans la vie d'Iman et la mienne", a-t-il écrit, faisant référence à leur petite fille, la Princesse Iman.

La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière.

rajwa
La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire (Instagram).

La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire. On la voit porter un ensemble composé d'un haut à col bénitier et d'un pantalon à jambe large de la marque Simkhai, basée à Los Angeles. Elle a accessoirisé son look avec le collier lariat two letters de Joy Jewels, qui reprend les premières lettres arabes des noms du prince héritier et de la princesse Rajwa.