Concerts: Les musiques modernes en difficulté face à la pandémie

A Paris, l'Olympia a rouvert ses portes récemment avec Brigitte Fontaine, après 200 jours de fermeture (Photo, Stéphane DE SAKUTIN/AFP).
A Paris, l'Olympia a rouvert ses portes récemment avec Brigitte Fontaine, après 200 jours de fermeture (Photo, Stéphane DE SAKUTIN/AFP).
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Publié le Samedi 19 septembre 2020

Concerts: Les musiques modernes en difficulté face à la pandémie

  • Jusqu'à fin octobre, le public debout est toujours banni, le port du masque obligatoire et la distanciation s'impose pour les spectateurs assis dans les zones rouges
  • « Il y a une typologie d'artistes qui ne peut pas se permettre de jouer devant un public assis » : le rap, le rock ou l'électro sont concernés

BOURGES: Face à la crise sanitaire, la filière des musiques actuelles est en plein questionnement : à court terme pour les concerts face à un public réduit, et à long terme sur le devenir des festivals rassemblant des dizaines de milliers de personnes.

Artistes et spectateurs commencent petit à petit à retrouver le chemin des salles. A Paris, l'Olympia a rouvert ses portes récemment avec Brigitte Fontaine, après 200 jours de fermeture. 

Mais les contraintes sont drastiques : les rassemblements de plus de 5.000 personnes sont interdits --sauf dérogation-- jusqu'à fin octobre, le public debout est toujours banni, le port du masque obligatoire et la distanciation s'impose pour les spectateurs assis dans les zones rouges. 

« Tout ou presque se fait au jour le jour, se décide au dernier moment pour les concerts, en fonction des départements, rouges ou verts, des dérogations accordées ou non par les préfets », commente Melissa Phulpin, professionnelle aux multiples casquettes, d'attachée de presse à manageuse, rencontrée aux Printemps Inouïs, la version modèle réduit du Printemps de Bourges dédié aux artistes émergents. 

« Pour la reprise de la tournée de Jeanne Added, c'était complet, mais les gens viennent au dernier moment, ils veulent être sûrs que ça va avoir lieu, quelles seront les conditions sanitaires. Tu marches sur des œufs », renchérit Joran Le Corre, le tourneur de l'artiste.

« Stratégies à déconstruire »

Pour limiter le temps de présence des spectateurs en salle et leurs déplacements, les premières parties n'existent plus. C'est un coup dur pour des jeunes talents.  

« Clara Ysé devait faire la première partie de Pomme, et c'est annulé pour elle, cite en exemple Melissa Phulpin. C'est un manque d'exposition, car la première partie ouvre à un public énorme qui découvre les nouveaux talents, c'est comme ça qu'Angèle a commencé ». 

« Pour les artistes en développement, on avait des stratégies autour du live, qu'il faut déconstruire : il faut revenir à un travail autour d'un mini-album, un album, imaginer d'autres choses pour rester visibles », poursuit-elle.

Autre problème, comme elle le résume : « il y a une typologie d'artistes qui ne peut pas se permettre de jouer devant un public assis ». Le rap, le rock ou l'électro sont concernés.

« Pour des artistes qui font de la techno hardcore, l'avenir est sombre : un projet ambitieux n'est pas possible actuellement avec un public assis et une jauge amputée », souligne Joran Le Corre. « Il faut essayer de se réinventer, travailler sur des formes plus petites, dans des salles modestes avec un spectacle moins cher, une billetterie adaptée ».

« Crise devant nous »

Il mentionne Arnaud Rebotini, figure de la scène électro, qui planche sur un live allant « de l'ambient (rythme lent, contemplatif) à la techno avec une caméra derrière lui, qui le filmera en train de bidouiller quinze claviers : ce sera visuel et adapté à un public assis ».

Un groupe dont il s'occupe, Salut C'est Cool (électro énervée), va entrer en « résidence artistique en novembre pour penser un spectacle dédié au public assis, entre performance, conférence et concert ».

Même en cas d'éradication de la pandémie, le monde de demain interpelle ou inquiète toujours la filière des musiques actuelles. « Le public a peur d'aller aux concerts et on a une société qui montre du doigt les gens qui s'amusent. On a une jeune génération qui s'habitue aux fêtes en appartements. Vont-ils revenir aux concerts ? Je l'espère, mais je pense que la crise est devant nous pas derrière », martèle Joran Le Corre. 

« On a une jeune génération qui change la donne : pour ma génération, consommer c'était réussir. Eux ont pris conscience qu'on allait trop loin. Il faut réfléchir à l'évolution des comportements », prolonge Gérard Pont, patron des Francofolies. 

Qui conclut : « Difficile de savoir si le public aura radicalement changé à l'avenir et ne voudra plus de rassemblements de 50.000 personnes en festival. Ou si après une frustration terrible, il voudra des festivals encore plus gros de 100.000 personnes... »


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.