Enquêtes judiciaires: l'Arabie saoudite tente de calmer le jeu au Liban

L'ambassadeur d'Arabie saoudite au Liban, Walid Boukhari. (Photo, Reuters/Archives)
L'ambassadeur d'Arabie saoudite au Liban, Walid Boukhari. (Photo, Reuters/Archives)
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Publié le Mercredi 27 octobre 2021

Enquêtes judiciaires: l'Arabie saoudite tente de calmer le jeu au Liban

  • Des politiciens dénoncent la décision du bureau des renseignements de convoquer Geagea dans le cadre des violences d'octobre
  • Le Grand Mufti du Liban remercie Riyad pour son message de solidarité alors que les factions continuent de se disputer et de proférer des menaces

BEYROUTH: L'ambassadeur d'Arabie saoudite au Liban, Walid Boukhari, a informé mardi des personnalités religieuses libanaises que le Royaume «se soucie de la sécurité, de la stabilité, des institutions et de la coexistence entre chrétiens et musulmans au Liban».

Le bureau des médias de l'ambassade saoudienne à Beyrouth a déclaré: «Il n'y a aucune légitimité pour le discours de conflit, ni pour celui qui va à l'encontre de l'identité arabe du Liban».

Il s'agit de la première déclaration saoudienne depuis les affrontements sanglants de Tayouneh le 14 octobre.

Au moins sept personnes ont été tuées dans les violences à Beyrouth au milieu d'une manifestation organisée par le Hezbollah et ses alliés contre le juge principal chargé de l’enquête sur l'explosion de l'année dernière dans le port de la capitale.

Les manifestants, rassemblés par le Hezbollah et le mouvement Amal, ont exigé le retrait du juge Tarek Bitar de l'enquête.

Selon le communiqué de l'ambassade saoudienne, le Grand Mufti du Liban, Cheikh Abdel Latif Deriane, «a exprimé sa reconnaissance au Royaume, dirigé par le roi Salmane et le prince héritier, Mohammed ben Salmane, pour n'avoir jamais abandonné le Liban et son peuple, malgré les prises de position injustes contre le Royaume de la part de certains partis libanais qui ne représentent qu'eux-mêmes».

Le Cheikh Deriane a ajouté que «les relations saoudo-libanaises ont toujours été et resteront solides indépendamment de tout discours offensif, car nos relations sont au-dessus de ces discours et l'Arabie saoudite verra toujours le Liban comme un pays arabe frère».

Cette déclaration intervient après la convocation mercredi par la Direction des renseignements du chef des Forces libanaises, Samir Geagea, au ministère de la Défense dans le cadre de l'enquête sur le bain de sang de Tayouneh.

Cette convocation a motivé les visites spontanées du patriarche maronite, Béchara al-Raï, mardi, au président du Parlement, Nabih Berri, au Premier ministre, Najib Mikati, et au président, Michel Aoun.

Al-Raï a dénoncé «la convocation de Geagea uniquement par la Direction des renseignements pour témoigner».

Charles Jabbour du parti des Forces libanaises a déclaré à Arab News que «Geagea ne comparaîtra pas au ministère de la Défense mercredi».

«Ils devraient commencer par convoquer le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Toutes les parties doivent témoigner, à commencer par le parti qui a appelé à la manifestation. Ce n'est que lorsqu'un juge osera convoquer Nasrallah que nous pourrons parler d'un État et d'une justice au Liban.»

La décision de convoquer Geagea a été condamnée par plusieurs personnalités politiques.

L'ancien Premier ministre, Saad Hariri, a refusé «de s'engager dans un conflit absurde et sur les lignes de front d'une guerre civile et de divisions sectaires».

«Annoncer que le Dr Geagea a été informé de comparaître devant la Direction des renseignements via une notification masquée est absurde et pourrait conduire le pays à de nouvelles divisions, ainsi qu’à l'utilisation des mécanismes de l’État pour une politique de vengeance», a-t-il ajouté.

L'ancien Premier ministre, Fouad Siniora, a également dénoncé «le parti pris des autorités judiciaires au sein du tribunal militaire concernant les événements déplorables de Tayouneh et les violations continues de la Constitution par ceux qui ont été chargés de la préserver et de la protéger».

Siniora a rejeté «les pratiques qui visent à utiliser le système judiciaire pour des représailles contre les opposants politiques, et non pour sa mission principale: rechercher la vérité et rendre la justice».

Le chef du Parti socialiste progressiste libanais, Walid Joumblat, a critiqué la «sélectivité au lieu d'une enquête transparente et juste pour une justice globale».

Il a insisté: «Tous ceux qui ont tiré des coups de feu lors des événements de Tayouneh doivent être arrêtés, sans discrimination, et ce conflit politique destructeur et futile doit prendre fin.»

Sami Gemayel, chef du parti libanais des Kataëb (les Phalanges libanaises), a annoncé son rejet de «tous les moyens auxquels le Hezbollah et le mouvement Amal ont eu recours pour entraver l'enquête sur l'explosion du port de Beyrouth».

Le Hezbollah a accusé Geagea d'avoir tiré le premier coup le 14 octobre sur les manifestants qui avaient pénétré dans la zone anti-Hezbollah et à majorité chrétienne de Ain al-Remaneh.

L'ancien Premier ministre, Hassan Diab, également mis en cause dans l'enquête sur l'explosion du port de Beyrouth, a rendu visite mardi à Cheikh Deriane, réitérant sa demande «de lever l'immunité de tous sans exception, ou d’adopter les mécanismes légaux et constitutionnels en vigueur au Conseil suprême pour le jugement des présidents et des ministres».

Jusqu'à présent, tous les politiciens accusés d'être impliqués dans l'explosion du port de Beyrouth ont refusé de comparaître devant le juge Bitar.

Les ministres du Mouvement Amal et du Hezbollah ont refusé d'assister aux séances du Conseil des ministres à moins que le juge Bitar ne soit démis de ses fonctions et que les enquêtes sur Tayouneh soient interrompues, provoquant une paralysie gouvernementale à un moment où le Liban a désespérément besoin de réformes afin de débloquer l'aide internationale qui atténuerait sans doute sa situation économique désastreuse.

Le Premier ministre Mikati a souhaité mardi que «les réunions du Conseil des ministres reprennent dès que possible afin de prendre les décisions nécessaires pour activer le travail des commissions et des comités et faire ce qui est nécessaire au gouvernement».

Mikati a ajouté qu'il espère que son gouvernement supervise «les élections législatives en toute intégrité, pour permettre à ces élections de raviver la vie politique au Liban».

Les commissions parlementaires mixtes se sont réunies mardi et ont voté en faveur du maintien de la loi électorale, rejetant ainsi la proposition d'Aoun d'apporter des amendements.

Aoun s'est opposé à la tenue des élections du 27 mars et aux propositions visant à modifier les règles de vote des expatriés en annulant les six sièges attribués aux électeurs libanais résidant à l'étranger.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Soudan: craintes de la poursuite des exactions à El-Facher

Des enfants et des familles déplacés d'El-Fasher dans un camp où ils se sont réfugiés pour échapper aux combats entre les forces gouvernementales et le RSF, à Tawila, dans la région du Darfour. (UNICEF via AP)
Des enfants et des familles déplacés d'El-Fasher dans un camp où ils se sont réfugiés pour échapper aux combats entre les forces gouvernementales et le RSF, à Tawila, dans la région du Darfour. (UNICEF via AP)
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  • Des massacres se poursuivent à El-Facher, dernière grande ville du Darfour tombée aux mains des Forces de soutien rapides (FSR) après 18 mois de siège
  • La situation est décrite comme « apocalyptique » par les diplomaties allemande et britannique, tandis que l’ONU réclame des enquêtes rapides sur les atrocités et que plus de 65 000 civils ont fui la ville, désormais en ruines

Port-Soudan: De nouvelles images satellites et l'ONG Médecins sans frontières (MSF) suggèrent samedi la poursuite des massacres dans la ville soudanaise d'El-Facher, près d'une semaine après sa prise par les paramilitaires.

Alors que les informations sur des violences contre les civils se multiplient, les chefs de la diplomatie allemande et britannique ont alerté sur une situation "absolument apocalyptique" et "véritablement terrifiante" sur le terrain.

Après 18 mois de siège, les Forces de soutien rapides (FSR, paramilitaires) de Mohamed Daglo ont pris dimanche El-Facher, dernière grande ville du Darfour (ouest) qui échappait encore à leur contrôle dans leur guerre contre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane.

Selon le Laboratoire de recherche humanitaire de l'université de Yale, qui analyse des vidéos et des images satellites, les dernières images datant de vendredi ne "montrent aucun mouvement à grande échelle" à El-Facher, ce qui suggère que la majorité de sa population est "morte, capturée ou cachée".

Le laboratoire a identifié au moins 31 groupes d'objets correspondant à des corps humains entre lundi et vendredi, dans différents quartiers, sur des sites universitaires et des sites militaires. "Les indices montrant que les massacres se poursuivent sont clairement visibles", conclut-il.

- "Tuées, retenues, pourchassées" -

MSF a lui aussi dit craindre samedi qu'un "grand nombre de personnes" y soient toujours "en grave danger de mort" et que les civils soient empêchés par les FSR et leurs alliés "d'atteindre des zones plus sûres" comme Tawila.

Des milliers de personnes ont déjà fui El-Facher pour cette ville située à environ 70 km à l'ouest, et où les équipes de MSF se sont préparées à faire face à un afflux massif de déplacés et de blessés.

Des survivants ont raconté à l'ONG que les personnes ont été séparées selon leur sexe, âge ou identité ethnique présumée, et que beaucoup sont toujours détenues contre rançon. Un survivant a rapporté des "scènes horribles" où des combattants écrasaient des prisonniers avec leurs véhicules.

"Le nombre de personnes arrivées à Tawila est très faible (...) Où sont toutes les personnes manquantes, qui ont déjà survécu à des mois de famine et de violence à El-Facher?" s'interroge Michel-Olivier Lacharité, responsable des opérations d'urgence chez MSF. "D'après ce que nous disent les patients, la réponse la plus probable, bien qu'effrayante, est qu'elles sont tuées, retenues et pourchassées lorsqu'elles tentent de fuir", relate-t-il.

Au total, plus de 65.000 civils ont fui El-Facher, où des dizaines de milliers de personnes sont encore piégées, selon l'ONU. Avant l'assaut final des paramilitaires, la ville comptait environ 260.000 habitants.

- "Apocalyptique" -

Depuis dimanche, plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux montrent des hommes en uniforme des FSR procédant à des exécutions sommaires à El-Facher, les paramilitaires affirmant que plusieurs de ces enregistrements ont été "fabriqués" par des sites liés à l'armée.

Les paramilitaires ont affirmé jeudi avoir arrêté plusieurs de leurs combattants soupçonnés d'exactions lors de la prise d'El-Facher, l'ONU réclamant vendredi des enquêtes "rapides et transparentes" après des "témoignages effroyables" d'atrocités dans cette localité.

S'exprimant en marge d'une conférence à Bahreïn, le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, a décrit samedi la situation à El-Facher comme "absolument apocalyptique", évoquant comme l'ONU la "pire crise humanitaire du monde". "Les FSR se sont publiquement engagés à protéger les civils et devront rendre compte de leurs actions", a-t-il ajouté.

"Les informations qui nous parviennent du Darfour ces derniers jours sont véritablement terrifiantes", a déclaré son homologue britannique Yvette Cooper, évoquant les "atrocités commises, exécutions de masse, famine et le viol comme arme de guerre".

Le Soudan est déchiré depuis avril 2023 par une guerre opposant l'armée, qui contrôle l'est et le nord du pays, et les FSR, désormais maîtres de l'ensemble du Darfour, une région vaste comme la France métropolitaine.

Les pourparlers en vue d'une trêve, menés depuis plusieurs mois par un groupe réunissant les Etats-Unis, l'Egypte, les Emirats arabes unis et l'Arabie saoudite, sont dans l'impasse, selon un responsable proche des négociations.

Les FSR ont reçu armes et drones des Emirats arabes unis, selon des rapports de l'ONU, tandis que l'armée bénéficie de l'appui de l'Egypte, de l'Arabie saoudite, de l'Iran et de la Turquie, selon des observateurs. Tous nient toute implication.


Le président libanais accuse Israël de répondre à son offre de négociations en intensifiant ses attaques

Le président libanais Joseph Aoun a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de négociation en intensifiant ses frappes aériennes, dont la dernière a tué un homme à moto dans le sud du Liban. (Reuters/File)
Le président libanais Joseph Aoun a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de négociation en intensifiant ses frappes aériennes, dont la dernière a tué un homme à moto dans le sud du Liban. (Reuters/File)
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  • Le président libanais Joseph Aoun accuse Israël d’avoir répondu à son offre de négociations par une intensification des frappes, qui ont tué deux personnes dans le sud du Liban
  • En visite à Beyrouth, le ministre allemand Johann Wadephul appelle à un retrait israélien du sud du Liban et à un désarmement du Hezbollah, condition jugée essentielle pour la reprise du dialogue

BEYROUTH: Le président libanais, Joseph Aoun, a accusé Israël de répondre à l'offre de négociations du Liban par une intensification de ses frappes, les dernières ayant tué vendredi deux hommes dans le sud du pays selon Beyrouth.

"Le Liban est prêt à des négociations pour mettre fin à l'occupation israélienne, mais toute négociation (...) a besoin d'une volonté réciproque, ce qui n'est pas le cas", a affirmé M. Aoun à l'issue d'un entretien avec le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul.

Le chef de l'Etat s'était déjà prononcé le 13 octobre pour des négociations entre les deux pays voisins, toujours formellement en état de guerre, et qui ont émergé en novembre dernier d'un an de conflit meurtrier entre Israël et le Hezbollah libanais.

Israël "répond à cette option en menant davantage d'attaques contre le Liban (...) et en intensifiant la tension", a déploré M. Aoun

Selon le ministère de la Santé libanais, deux personnes ont été tuées vendredi lors de deux frappes israéliennes dans le sud du pays.

L'Agence nationale d'information libanaise (Ani, officielle) a indiqué qu'un drone avait notamment visé un homme à moto dans le village de Kounine.

L'armée israélienne a affirmé avoir tué un "responsable de la maintenance du Hezbollah", qui oeuvrait selon elle à rétablir des infrastructures du mouvement pro-iranien.

La veille, une unité israélienne s'était introduite dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

M. Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

- "Condition sine qua non" -

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban disant viser des cibles du mouvement chiite, et a intensifié ses raids ces derniers jours.

L'armée israélienne se maintient aussi dans cinq positions dans le sud du Liban.

Selon un bilan de l'AFP basé sur des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées en octobre.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Le chef de la diplomatie allemande a apporté son soutien au président libanais, affirmant qu'il exhorterait son homologue israélien, Gideon Saar, à retirer l'armée israélienne du sud du Liban.

"Il doit y avoir un retrait des troupes israéliennes. Je comprends qu'Israël ait besoin de sécurité (...) Mais nous avons maintenant besoin d'un processus de confiance mutuelle. Et je m'engage à ce que les deux parties se parlent", a dit le ministre allemand.

Il a également "encouragé le gouvernement libanais à veiller à ce qu'un processus crédible, compréhensible et rapide de désarmement du Hezbollah soit mis en place", une "tâche colossale" mais, a-t-il estimé, "la condition sine qua non" pour régler les relations avec Israël.

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.