George Kordahi suscite à nouveau la polémique en défendant les Houthis

Le ministre libanais de l’Information, George Kordahi. (Photo, AFP)
Le ministre libanais de l’Information, George Kordahi. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 27 octobre 2021

George Kordahi suscite à nouveau la polémique en défendant les Houthis

  • Il questionna l’animatrice d’un ton exclamatif: «Eux! Est-ce qu’ils agressent quelqu’un?»
  • Selon la vidéo, le co-animateur a demandé à Kordahi s’il considérait les Saoudiens et les Émiratis comme une «agression étrangère»

DUBAÏ: Une fois de plus, le ministre libanais de l’Information a déclenché la frénésie des réseaux sociaux lorsqu’une vidéo de lui souhaitant un «coup d’État militaire temporaire» pour dégager et restructurer la vie politique du pays, a fait surface mardi.

«Je souhaite qu’un coup militaire se produise au Liban, mais un coup militaire temporaire qui vienne organiser et réorganiser la vie politique au Liban», a déclaré l’actuel ministre libanais de l’Information, George Kordahi, à une animatrice de télévision dans une courte vidéo.

La plate-forme indépendante de médias en ligne, Megaphone, a publié sur Twitter la vidéo de deux minutes et demie qui a été visionnée jusqu’à présent par près de 6000 utilisateurs.

Selon le journal d’information libanais Annahar online, la vidéo faisait partie d’une interview menée par une plate-forme médiatique appelée Barlamanasha3b («Parlement du peuple») et l’interview a été réalisée le 5 août dernier.

À l’époque, Kordahi n’avait pas encore été nommé ministre de l’Information dans le Conseil des ministres du Premier ministre, Najib Mikati, formé en septembre.

Lorsque la présentatrice s’est opposée à lui en disant «un coup d’État militaire temporaire n’existe pas, Kordahi a continué à dire: «Si, un coup d’État militaire temporaire pendant au moins cinq ans existe [à mon avis], ils peuvent ensuite nommer à nouveau le régime politique.»

Lorsque l’animatrice de Barlamanasha3b lui a demandé sa position sur ce qui se passe au Yémen, Kordahi a soutenu qu’«ils [en référence aux Houthis] se défendent».

Il questionna d’un ton exclamatif: «Eux! Est-ce qu’ils agressent quelqu’un?».

«À mon avis, cette guerre au Yémen est vraiment absurde et devrait prendre fin», a-t-il insisté.

Pendant ce temps, un co-animateur l’a interrogé sur les attaques de drones incessantes menées par les Houthis contre les civils et les biens saoudiens, il a répondu en disant: «Oui, mais vous pourriez aussi les voir comme des personnes… et voir les dommages qui leur sont infligés pendant qu’ils sont bombardés dans leurs maisons, leurs propriétés, leurs villages, leurs places, leurs funérailles et leurs mariages par des avions de guerre… il est temps que cette guerre prenne fin.»

Kordahi a réitéré son opinion selon laquelle «c’est une guerre absurde».

Le ministre libanais a signalé: «Nous ne pouvons pas comparer entre les efforts du Hezbollah dans la libération des terres libanaises et les efforts des Houthis qui se défendent contre l’agression étrangère.»

Selon la vidéo, le co-animateur a demandé à Kordahi s’il considérait les Saoudiens et les Émiratis comme une «agression étrangère».

«Quoi?» a-t-il répondu de manière hésitante en avançant la tête avant que le co-animateur ne reformule sa question en demandant «considérez-vous les Saoudiens et les Émiratis comme une agression étrangère contre le Yémen?»

«Une agression, c’est sûr qu’il y a une agression. Non pas parce qu’il s’agit de Saoudiens ou d’Émiratis, mais oui, il y a eu une agression au cours des cinq ou six dernières années, je ne connais plus la durée exacte!» a déclaré Kordahi avant que l’animatrice ne le corrige en disant depuis «huit ans».

«Huit ans [d’agression] sans interruption contre ces gens! Assez! Ce qui n’a pas pu être réalisé en deux ou trois ans, vous ne le réaliserez pas en huit ans. Il s’agit ici d’une guerre absurde à mon avis», a-t-il conclu.

Citant une source saoudienne, MTV News a posté sur son compte Twitter que la source a déclaré qu’ils étaient confrontés à une grave crise diplomatique à cause des déclarations offensives de Kordahi sur les pays arabes «le moment de l’interview importe peu, il a indiqué ses intentions».

Sarah Dadouch, correspondante du Washington Post basée à Beyrouth, a tweeté que l’ambassadeur saoudien au Liban venait de retweeter plusieurs articles citant des sources saoudiennes disant: «Nous sommes confrontés à une crise diplomatique aiguë à cause des commentaires du ministre des Médias, George Kordahi.»

Pendant ce temps, l’utilisateur émirati de Twitter Hassan Sajwani a publié «Le Premier ministre libanais: Les propos de George Kordahi ne représentent pas la position officielle du gouvernement sur la question yéménite, selon la chaine de télévision, Al Arabiya.»

Ancien présentateur de télévision, Kordahi a suscité la controverse par le passé en raison de ses opinions discutables sur des sujets allant du président syrien Bachar al-Assad, à son point de vue sur le harcèlement au travail.

Connu et très populaire auprès d’une grande partie de la population libanaise, la figure médiatique de 71 ans est devenue célèbre quand il a animé la version panarabe de «Qui veut gagner des millions?» pendant plusieurs années.

Arab News a publié précédemment que ses opinions politiques controversées n’avaient peut-être pas d’importance à l’époque, mais qu’elles en ont certainement maintenant, puisqu’il est membre du Conseil des ministres libanais.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com