Biden dit croire à un accord sur son nouveau plan de dépenses sociales

Le président américain Joe Biden prononce une allocution sur son projet de loi sur les dépenses sociales «Build Back Better», le 28 octobre 2021 à Washington, DC (Photo, AFP)
Le président américain Joe Biden prononce une allocution sur son projet de loi sur les dépenses sociales «Build Back Better», le 28 octobre 2021 à Washington, DC (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 28 octobre 2021

Biden dit croire à un accord sur son nouveau plan de dépenses sociales

Le président américain Joe Biden prononce une allocution sur son projet de loi sur les dépenses sociales «Build Back Better», le 28 octobre 2021 à Washington, DC (Photo, AFP)
  • Pour rallier les centristes, il a consenti à ramener le montant de son plan à 1 750 milliards de dollars sur une décennie, soit moitié moins que ce qu'il envisageait initialement
  • La Maison Blanche souligne par ailleurs que le plan «Build Back Better» contient «le plus grand effort (financier) de lutte contre le changement climatique de l'histoire américaine», soit 555 milliards de dollars

WASHINGTON: Joe Biden a annoncé jeudi, avant son départ pour l'Europe, les nouveaux contours de son plan de dépenses sociales et environnementales, présenté comme "historique", se disant confiant d'obtenir enfin le soutien de toutes les franges du parti démocrate. 

"Après des mois de négociations difficiles et intenses, nous avons un accord-cadre qui, je crois, peut être adopté", a-t-il tweeté avant de se rendre lui-même au Congrès. 

Pour rallier les centristes, il a consenti à ramener le montant de son plan à 1 750 milliards de dollars sur une décennie, soit moitié moins que ce qu'il envisageait initialement. 

Un accord représenterait une victoire politique majeure pour le président américain, qui a misé une partie de sa présidence sur l'adoption de plans d'investissements d'envergure pour réformer l'Amérique. 

"Tout le monde est sur la même longueur d'ondes", a-t-il déclaré à son arrivée au Capitole, où il rencontre les élus démocrates avant de revenir à la Maison Blanche pour y prononcer un discours à 11H30 (15H30 GMT). 

« Bonne foi » 

A la gauche du parti, on semblait plus prudent: l'élue de New York à la Chambre des représentants Alexandria Ocasio-Cortez et sa collègue de l'Etat de Washington Pramila Jayapal ont souligné qu'elles attendraient de voir le texte finalisé avant de s'engager à le voter. 

"Le président Biden est convaincu qu'il s'agit d'un cadre qui peut être adopté par les deux chambres du Congrès, et il a hâte de le signer", avait indiqué plus tôt la Maison Blanche, qui espère un consensus après des mois de tensions autour du montant et des modalités de financement du plan "Build Back Better" ("Reconstruire en mieux"). 

Un accord de principe permettrait aussi au président américain de présenter à ses partenaires internationaux, en Italie pour le G20 puis à Glasgow (Ecosse) pour la COP26 sur le climat, l'image d'Etats-Unis engagés dans la transition énergétique et la croissance, ainsi que dans la lutte contre les inégalités sociales et l'évasion fiscale. 

La Maison Blanche souligne que Joe Biden a entendu "les commentaires de toutes les parties" et "négocié de bonne foi" avec les sénateurs centristes Joe Manchin et Kyrsten Sinema, dont les voix sont indispensables car la majorité démocrate au Sénat est si ténue qu'une seule voix dissonante équivaut à un véto. 

Ces deux sénateurs ont jusqu'alors fait obstruction, jugeant le montant trop élevé et s'opposant à la manière de le financer notamment par des hausses d'impôts sur les sociétés ou les ménages les plus aisés. 

Joe Biden et son administration n'ont eu de cesse, eux, de mettre en avant l'importance de ces plans, arguant que les Etats-Unis sont en perte de compétitivité et font figure de mauvais élève parmi les pays avancés, que ce soit en matière d'éducation, d'environnement ou de filet de sécurité sociale. 

Dans un document détaillant les mesures, la Maison Blanche relève ainsi que ce plan permettrait "à la plupart des familles américaines d'économiser plus de la moitié de leurs dépenses de garde d'enfants" et "offrira(it) deux ans d'école maternelle gratuite pour chaque enfant de 3 et 4 ans en Amérique". 

Aujourd'hui, la majorité des écoles du pays n'accueillent pas les enfants avant l'âge de 5 ans. 

555 milliards pour le climat  

A l'adresse des participants de la COP26, la Maison Blanche souligne par ailleurs que le plan "Build Back Better" contient "le plus grand effort (financier) de lutte contre le changement climatique de l'histoire américaine", soit 555 milliards de dollars. 

C'est un investissement "unique (...) dans l'histoire", qui cible les bâtiments, les transports, l'industrie, l'électricité, l'agriculture et l'eau. 

"Le cadre mettra les Etats-Unis sur la bonne voie pour atteindre leurs objectifs climatiques, en réalisant à l'horizon 2030 une réduction de 50 à 52% des émissions de gaz à effet de serre par rapport aux niveaux de 2005." 

La Maison Blanche maintient que ce plan peut être financé par "les grandes entreprises rentables". 

Le projet de loi contient ainsi des mesures pour que ces entreprises "ne puissent pas réduire leur facture fiscale à zéro" et prévoit des dispositions pour que les millionnaires et milliardaires mettent davantage la main au pot. 

En revanche, il n'intègre pas la taxe sur les super-riches présentée mercredi, qui supposait d'imposer les plus-values latentes des milliardaires, ces gains dormants dans les épais portefeuilles d'actions des grandes fortunes américaines. 

Outre "Build Back Better", le Congrès doit aussi valider un second plan de quelque 1.000 milliards de dollars destiné à moderniser les infrastructures du pays. 

Les principales mesures du plan d'investissement

Voici les principales mesures incluses dans le programme d'investissements annoncé par la Maison Blanche: 

Ecole et garde d'enfants  

L'accès gratuit à une structure scolaire, avant l'entrée en école primaire, serait garanti pour les enfants de 3 et 4 ans - étendant ainsi un accès gratuit à plus de six millions d'enfants. Le programme est financé pour six ans. 

Le plan propose également que les coûts de garde d'enfants pour les familles ne dépassent pas 7% de leurs revenus, concernant potentiellement 20 millions d'enfants. 

L'actuel crédit d'impôts sur les enfants serait étendu d'un an pour plus de 35 millions de foyers américains. Les foyers touchant jusqu'à 150 000 dollars par an seraient ainsi bénéficiaires de ces aides mensuelles. 

Energie verte  

Des investissements de "résilience" sont prévus pour faire face aux évènements climatiques extrêmes comme les feux de forêt, les sécheresses, et les ouragans. 

Des crédits d'impôts pour énergie verte, à hauteur de 320 milliards de dollars, concerneraient la production, le transport, et le stockage d'énergies renouvelables, ainsi que la production de véhicules dits "propres" pour particuliers et professionnels. 

Des incitations ciblées souhaitent stimuler l'innovation technologique dans le domaine solaire, des batteries, et des matériaux de pointe. 

Couverture santé 

Le plan propose l'extension des crédits d'impôts sur les options d'assurance maladie de l'Obamacare, qui avait permis à partir de 2010 de fournir une assurance santé à des millions d'Américains jusque-là non-couverts. Cette extension irait jusqu'en 2025 et pourrait permettre à plus de trois millions de personnes d'obtenir une assurance santé. 

Le Medicare, un système public d'assurance santé destiné aux plus de 65 ans et à ceux aux revenus les plus modestes, pourrait couvrir les coûts des soins auditifs. 

Logement 

Un investissement de 150 milliards de dollars est prévu pour l'accès au logement, y compris dans les zones rurales, avec la construction de plus d'un million de maisons individuelles à louer, des aides destinées au paiement du loyer, ainsi que des aides à l'apport pour un crédit immobilier. 

Des mesures supprimées  

Plusieurs mesures présentes initialement dans le plan ont été écartées ou rabotées après d'âpres négociations entre élus démocrates au Congrès. 

L'harmonisation au niveau fédéral des règles du congé parental, aujourd'hui laissées à l'appréciation des Etats et des entreprises, a été supprimée, représentant une défaite majeure pour Joe Biden. 

Une réforme de la tarification des médicaments n'est plus à l'ordre du jour, tout comme l'expansion du Medicare aux soins dentaires et optiques. 

Les montants du plan d'investissements dans les énergies durables étaient également bien plus considérables initialement. 

De même, la taxation des 700 Américains les plus riches, afin de financer les mesures, a été mise de côté. 

Financement du plan  

La Maison Blanche affirme qu'elle demandera "aux Américains les plus riches et aux entreprises les plus profitables de payer leur juste part". 

Elle affirme en outre que le plan ne prévoit pas d'augmenter les impôts sur les petites entreprises ou sur ceux gagnant moins de 400 000 dollars par an. 

Sont notamment prévus un taux d'imposition minimal de 15% sur les grandes entreprises ou encore un taux de pénalité pour les entreprises étrangères basées dans des pays non-conformes à la réglementation américaine. 

Le plan devrait permettre également la suppression d'une niche fiscale qui permet aux plus riches d'éviter de payer la taxe sur le Medicare, et la création d'une nouvelle surtaxe sur les multimillionnaires et les milliardaires.  

Enfin des investissements sont prévus pour mieux lutter contre l'évasion fiscale, estimée à 160 milliards de dollars par an en pertes de revenus pour l'Etat. 


Washington doit exclure de nouvelles frappes pour une reprise des discussions, selon Téhéran

Téhéran a été informé que les Etats-Unis ne voulaient "pas s'engager dans un changement de régime en Iran" en ciblant le Guide suprême du pays, l'ayatollah Ali Khamenei, a aussi rapporté le ministre iranien. (AFP)
Téhéran a été informé que les Etats-Unis ne voulaient "pas s'engager dans un changement de régime en Iran" en ciblant le Guide suprême du pays, l'ayatollah Ali Khamenei, a aussi rapporté le ministre iranien. (AFP)
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  • Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a martelé vouloir empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique
  • Une ambition farouchement rejetée par le pouvoir iranien qui revendique toutefois un droit au nucléaire civil notamment pour produire de l'énergie

LONDRES: Les discussions diplomatiques avec Washington ne pourront reprendre que si les États-Unis excluent de nouvelles frappes sur l'Iran, a déclaré le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Majid Takht-Ravanchi, à la BBC.

"Nous entendons dire que Washington veut nous parler", a dit le responsable iranien, dans une interview diffusée dimanche soir par la BBC.

"Nous ne nous sommes pas mis d'accord sur une date. Nous ne nous sommes pas mis d'accord sur les modalités", a-t-il indiqué. "Nous cherchons une réponse à cette question: allons-nous assister à une répétition d'un acte d'agression alors que nous sommes engagés dans le dialogue?", a poursuivi le responsable iranien.

Les Etats-Unis "n'ont pas encore clarifié leur position", a souligné Majid Takht-Ravanchi.

Téhéran a été informé que les Etats-Unis ne voulaient "pas s'engager dans un changement de régime en Iran" en ciblant le Guide suprême du pays, l'ayatollah Ali Khamenei, a aussi rapporté le ministre iranien.

Israël a ouvert le 13 juin les hostilités en bombardant l'Iran et en tuant ses principaux responsables militaires et des scientifiques liés à son programme nucléaire.

Les Etats-Unis se sont joints à l'offensive de leur allié israélien en bombardant trois sites nucléaires dans la nuit du 21 au 22 juin.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a martelé vouloir empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique.

Une ambition farouchement rejetée par le pouvoir iranien qui revendique toutefois un droit au nucléaire civil notamment pour produire de l'énergie.

Après 12 jours de bombardements réciproques, un cessez-le-feu est entré en vigueur le 24 juin, imposé par le président américain Donald Trump.

Ce dernier a prévenu que le Pentagone mènerait "sans aucun doute" de nouvelles frappes si l'Iran enrichissait de l'uranium à des niveaux lui permettant de fabriquer des armes nucléaires.

Majid Takht-Ravanchi a de nouveau revendiqué le droit de l'Iran à enrichir de l'uranium à hauteur de 60% pour produire de l'énergie.

"Le niveau peut être discuté, la capacité peut être discutée, mais dire que vous (...) devriez avoir zéro enrichissement, et que si vous n'êtes pas d'accord, nous allons vous bombarder, c'est la loi de la jungle", a critiqué le ministre.


L'ONU appelle à « relancer le moteur du développement » face au « chaos climatique » et aux conflits

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, prononce son discours d'ouverture lors de la 4e Conférence internationale des Nations unies sur le financement et le développement à Séville, le 30 juin 2025. (Photo de Pierre-Philippe MARCOU / AFP)
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, prononce son discours d'ouverture lors de la 4e Conférence internationale des Nations unies sur le financement et le développement à Séville, le 30 juin 2025. (Photo de Pierre-Philippe MARCOU / AFP)
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  • Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a exhorté lundi la communauté internationale à « relancer le moteur du développement »
  • « Aujourd’hui, le développement, et son principal levier, la coopération internationale, sont confrontés à des vents contraires massifs », a déploré Antonio Guterres.

SEVILLE, ESPAGNE : Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a exhorté lundi la communauté internationale à « relancer le moteur du développement », alors que le monde est confronté à un « chaos climatique », à une multiplication des conflits et à un ralentissement économique global. Il s’exprimait lors de l’ouverture de la quatrième Conférence internationale sur le financement du développement (FfD4), qui se tient à Séville, dans le sud de l’Espagne, sous une chaleur accablante.

« Aujourd’hui, le développement, et son principal levier, la coopération internationale, sont confrontés à des vents contraires massifs », a déploré Antonio Guterres. Il a dressé un tableau sombre de la situation mondiale : « Un monde où la confiance s’effrite, où le multilatéralisme est mis à rude épreuve. Un monde ralenti par les tensions commerciales, des budgets d’aide amputés, secoué par les inégalités, la crise climatique et des conflits déchaînés. »

Face à ces défis, le chef de l’ONU a insisté sur la nécessité d’« accélérer les investissements à la hauteur des enjeux » afin de « réparer et relancer » la dynamique du développement. Il a rappelé que « les deux tiers des objectifs de développement durable » adoptés dans le cadre de l’Agenda 2030 accusaient déjà un sérieux retard.

« Il ne s’agit pas seulement d’une crise de chiffres, mais d’une crise humaine », a-t-il martelé, appelant les États à renforcer la mobilisation des ressources domestiques et à investir dans les domaines à fort impact, tels que l’éducation, la santé et les énergies renouvelables.

Jusqu’à jeudi, la conférence réunit quelque 50 chefs d’État et de gouvernement, dont le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, aux côtés des dirigeants des principales institutions financières internationales et de plus de 4 000 représentants de la société civile. Il s’agit de la quatrième conférence de ce type depuis 2002.

L’un des objectifs centraux de cette rencontre est de trouver des solutions concrètes au déficit de financement auquel font face les pays du Sud. Selon l’ONU, ce manque est estimé à 4 000 milliards de dollars par an pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) d’ici 2030.

Ce sommet intervient dans un contexte particulièrement tendu pour l’aide internationale, fragilisée notamment par la réduction drastique des fonds alloués à l’aide humanitaire par l’administration de Donald Trump. L’ancien président américain avait en effet supprimé 83 % du budget de l’USAID consacré aux programmes de développement à l’étranger, mettant en péril de nombreux projets dans les pays les plus vulnérables.


Ottawa annule une taxe visant les géants de la tech, reprise des négociations avec Washington

Tiff Macklem (G), gouverneur de la Banque du Canada, et Fracois-Philippe Champagne, ministre canadien des Finances et du Revenu national, font un geste après leur conférence de presse de clôture lors de la réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales du G7 à Banff, Alberta, Canada, le 22 mai 2025. (AFP)
Tiff Macklem (G), gouverneur de la Banque du Canada, et Fracois-Philippe Champagne, ministre canadien des Finances et du Revenu national, font un geste après leur conférence de presse de clôture lors de la réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales du G7 à Banff, Alberta, Canada, le 22 mai 2025. (AFP)
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  • Le Canada a annoncé dimanche annuler une taxe visant les géants de la tech dans l'espoir de parvenir à un accord commercial avec les Etats-Unis
  • Cette détente entre le Canada et les Etats-Unis survient deux jours après la rupture des discussions par le président américain

Ottawa, Canada: Le Canada a annoncé dimanche annuler une taxe visant les géants de la tech dans l'espoir de parvenir à un accord commercial avec les Etats-Unis, et la reprise des négociations en ce sens rompues deux jours plus tôt par Donald Trump.

Le ministre canadien des Finances, François-Philippe Champagne, "a annoncé aujourd'hui (dimanche, NDLR) que le Canada annulerait la taxe sur les services numériques (TSN)", selon un communiqué du gouvernement. Celui-ci précise que la reprise des négociations doit déboucher sur un accord commercial avec Washington d'ici au 21 juillet.

Cette détente entre le Canada et les Etats-Unis survient deux jours après la rupture des discussions par le président américain, qui avait qualifié de "coup direct et évident" porté au Etats-Unis la taxe d'Ottawa visant les géants du numérique.

Cette ponction de 3% sur les revenus tirés de la publicité en ligne, des plateformes de vente, des réseaux sociaux ou de la vente de données personnelles, devait entrer en vigueur lundi et toucher particulièrement les poids lourds américains de la tech.

Elle ciblait notamment les mastodontes Google, Apple, Meta (Facebook), Amazon ou Microsoft. Ceux-ci sont accusés de profiter du caractère immatériel de leur activité pour échapper à l'impôt.

"Retirer la taxe sur les services numériques fera avancer les discussions et appuiera nos efforts pour créer des emplois et bâtir de la prospérité", a estimé sur X le ministre canadien des Finances François-Philippe Champagne.

Donald Trump et la Maison Blanche n'ont pas réagi dans l'immédiat.

La TSN avait été adoptée l'an dernier à titre temporaire, dans l'attente de l'aboutissement de négociations internationales sur la taxation des multinationales.

Cette taxe ciblait les acteurs du numérique qui génèrent un chiffre d'affaires mondial annuel supérieur à 1,1 milliard de dollars canadiens, et des revenus annuels au Canada supérieurs à 20 millions de dollars canadiens.

- Droits de douane -

Vendredi, Donald Trump avait qualifié la TSN de "scandaleuse" sur son application Truth Social et indiqué que les Etats-Unis communiqueraient au Canada, dans les sept jours, le niveau des droits de douane qui lui serait imposé.

Le Premier ministre canadien Mark Carney avait promis en retour de "continuer à mener ces négociations complexes, dans l'intérêt supérieur des Canadiens".

Depuis le retour de Donald Trump au pouvoir en janvier, l'administration américaine a annoncé –- puis suspendu, dans l'attente de négociations -– plusieurs taxes sur les importations canadiennes aux Etats-Unis, tandis que le Canada a riposté en imposant des droits de douane.

Le président américain a visé en particulier les secteurs canadiens de l'automobile, de l'acier et de l'aluminium, alors que les Etats-Unis et le Canada sont, avec le Mexique, membre d'un accord de libre-échange (ACEUM ou USMCA en anglais).

Les relations entre Ottawa et Washington se sont détériorées sous le second mandat de Donald Trump, qui a demandé à plusieurs reprises que le Canada devienne le 51e Etat américain.