Majid al-Futtaim Group lance le projet du «gigantesque» Mall of Saudi

Le nouveau centre commercial sera «une communauté intégrée qui offre un tout nouveau style de vie conforme à la Vision 2030». (Photo fournie/MAF)
Le nouveau centre commercial sera «une communauté intégrée qui offre un tout nouveau style de vie conforme à la Vision 2030». (Photo fournie/MAF)
Short Url
Publié le Vendredi 29 octobre 2021

Majid al-Futtaim Group lance le projet du «gigantesque» Mall of Saudi

  • Le nouveau centre commercial comprendra la plus grande piste de ski intérieure et le plus grand dôme de neige du monde
  • Mall of Saudi, dont le coût de développement s’élève à plus de $4,3 milliards, comprendra six hôtels et environ 1600 unités résidentielles

RIYAD: Alain Bejjani, directeur général du conglomérat de commerce de détail et d'hôtellerie Majid al-Futtaim, a parlé à Arab News du «projet gigantesque» actuellement en cours dans le Royaume après avoir officiellement commencé la construction du centre commercial Mall of Saudi.

Juste après la cérémonie d’inauguration des travaux du nouveau centre commercial, Bejjani a déclaré lors du forum de la FII à Riyad: «Ce sera l'un des plus grands centres commerciaux du monde et il offrira une expérience client de pointe, à l’avant-garde de la vente au détail de demain. Ce sera une grande attraction pour le shopping, les loisirs et le divertissement, mais aussi une grande attraction touristique au niveau national et international.»

Le nouveau centre commercial, dont le coût de développement s’élève à plus de $4,3 milliards sur les quatre prochaines années, comprendra six hôtels et environ 1 600 unités résidentielles dans «une communauté intégrée qui offre un tout nouveau style de vie conforme à la Vision 2030».

Il comprendra également la plus grande piste de ski intérieure et le plus grand dôme de neige du monde, a confirmé Bejjani.

tu

 

Bien que l’avancement du projet ait été ralenti l'année dernière par les périodes de confinements liées à la pandémie, Bejjani a œuvré dans les coulisses afin d'attirer des locataires dans le nouveau complexe. «Je peux vous dire que toutes les marques mondiales sont déjà présentes dans le Mall of Saudi, ou se sont inscrites pour y être. Nous avons commencé à louer il y a un an et nous sommes très satisfaits du niveau de la demande. C'est un témoignage du marché saoudien et du retour en force que nous avons constaté après la pandémie. Le marché revient, notre reprise économique a bel et bien commencé», a-t-il déclaré.

Majid al-Futtaim Group, qui exploite des cinémas, des supermarchés et des hôtels, en plus des centres commerciaux, a été gravement touché par la pandémie l'année dernière, lorsque plusieurs de ses entreprises ont été contraintes de fermer temporairement. Bejjani a également révélé que si une reprise était en cours dans les supermarchés Carrefour, le commerce de détail de l'alimentation en Arabie saoudite était en train de subir un «recalibrage».

«L'année dernière, nous accumulions et achetions au-delà de nos besoins. Cela n’est plus le cas aujourd’hui puisque les gens n'ont plus peur de subvenir à leurs besoins en épicerie. Un recalibrage a donc eu lieu en début de 2021. Mais à partir de septembre, nous assistons au retour de la croissance et c'est très important. L'année prochaine sera certainement une année de progrès économique», a-t-il déclaré. 

gjry
Alain Bejjani, PDG de Majid al-Futtaim, en présence de Frank Kane à Riyad. (Photo fournie)

 

De nombreux ménages ont opté pour l’achat de produits essentiels en ligne pendant la pandémie, et une partie de cette tendance s’est maintenue. Les ventes d'épicerie en ligne en Arabie saoudite représentent environ 10 à 12% des ventes totales, a-t-il indiqué, les pourcentages les plus élevés de la région.

Deux autres grands marchés pour Majid al-Futtaim Group – aux Émirats arabes unis et en Égypte – affichaient également une forte croissance de la reprise, a-t-il ajouté. «La reprise dans l'économie mondiale du commerce de détail est plus forte que dans d'autres secteurs de l'économie», a-t-il ajouté.

Sur l’activité de Vox Cinemas, Bejjani a affirmé que les craintes que le cinéma perde du terrain face aux services de streaming comme Netflix s'étaient avérées tout à fait fausses. «Les gens veulent vivre l'expérience, ils reviennent au cinéma», a-t-il ajouté.

Mais le secteur du cinéma a toujours besoin de contenu de bonne qualité, après que les studios ont été contraints d'arrêter la production l'année dernière.

guo

 

Majid al-Futtaim Group étudie les moyens de promouvoir le contenu cinématographique régional et local. «Ce que nos clients veulent, c'est du contenu arabe, du contenu khaliji, du contenu égyptien, et l'un de nos projets est de favoriser le développement et la production de contenu local. C'est quelque chose que nous faisons avec plusieurs de nos partenaires», a clarifié Bejjani.

Il a de plus évoqué les niveaux chroniquement bas du commerce transfrontalier dans les pays du CCG, en comparaison avec d'autres blocs commerciaux tels que l'UE et l’Association des nations de l'Asie du Sud-Est.

«La productivité de la main-d'œuvre dans la région du Moyen-Orient élargi est deux fois moins élevée que dans d'autres parties du monde», a-t-il indiqué, plaidant pour la fin des droits de douane et une circulation plus libre de la main-d'œuvre, ce qui pourrait potentiellement impliquer un «visa d'affaires» spécial permettant une entrée multiple dans les pays du CCG.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Assurance chômage: les partenaires sociaux conviés à négocier pour faire des économies

Le Premier ministre français François Bayrou quitte le Palais présidentiel de l'Élysée à Paris après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 30 juillet 2025. (AFP)
Le Premier ministre français François Bayrou quitte le Palais présidentiel de l'Élysée à Paris après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 30 juillet 2025. (AFP)
Short Url
  • Les partenaires sociaux sont invités par le gouvernement à dégager de 2 à 2,5 milliards d'euros d'économies par an en moyenne sur l'assurance chômage entre 2026 et 2029
  • Cette lettre de cadrage, envoyée vendredi par le Premier ministre François Bayrou propose d'ouvrir une négociation en ce sens et de parvenir à un accord d'ici le 15 novembre

PARIS: Les partenaires sociaux sont invités par le gouvernement à dégager de 2 à 2,5 milliards d'euros d'économies par an en moyenne sur l'assurance chômage entre 2026 et 2029, dans le cadre de négociations dont il vient de fixer la feuille de route et qui sont déjà critiquées par les syndicats.

Cette lettre de cadrage, envoyée vendredi par le Premier ministre François Bayrou et consultée samedi par l'AFP, propose d'ouvrir une négociation en ce sens et de parvenir à un accord d'ici le 15 novembre, avec l'objectif d'atteindre entre "2 milliards d'euros et 2,5 milliards d'euros" d'économies par an en moyenne au cours des quatre prochaines années, "avec une montée en charge progressive".

Le but sera d'atteindre "a minima 4 milliards d'euros d'économies en régime de croisière à partir de 2030", ajoute le document, confirmant des montants évoqués mi-juillet.

Estimant qu'"il faut travailler plus", M. Bayrou avait souhaité le 15 juillet que les partenaires sociaux ouvrent des négociations sur le sujet pour participer à l'effort budgétaire.

"La situation financière du régime de l'assurance chômage et la nécessité de travailler plus nombreux rendent nécessaire une évolution des règles de l'assurance chômage", écrit le Premier ministre dans sa lettre accompagnant le document de travail.

Afin de "favoriser le retour rapide à l'emploi", le document précise qu'il faudra "modifier la durée minimale d'emploi et la période de référence nécessaire à l'ouverture d'un droit au chômage qui détermine la durée maximale d'indemnisation".

La France est "l'un des pays de l'Union européenne où les conditions d'indemnisation sont parmi les plus favorables et présente une durée maximale d'indemnisation plus élevée que la moyenne européenne", assure le Premier ministre.

- Tour de vis -

Dans le même objectif d'accélérer le retour sur le marché du travail, le document précise qu'il sera nécessaire de "renforcer les incitations" envers les personnes ayant conclu une rupture conventionnelle et d'"examiner l'opportunité d'adapter" les incitations de retour à l'emploi selon le niveau de rémunération et le montant de l'allocation.

Le chef du gouvernement ajoute qu'il faudra en outre "intensifier l'effort réalisé pour le retour à l'emploi des séniors.

"C'est un saccage totalement inadmissible", a réagi le représentant de la CGT Denis Gravouil auprès de l'AFP. Le syndicaliste a dénoncé "un plan d'économies violent" qui touchera "les plus précaires, en allongeant la durée de travail nécessaire pour prétendre à l'ouverture des droits au chômage", mais aussi "les personnes en CDI qui ont perdu leur emploi en raison de la réduction de la durée d'indemnisation annoncée".

"Nous allons tout faire pour faire capoter ce projet, si ce gouvernement se maintient", a prévenu le cadre syndical.

Lors de l'annonce de ce nouveau tour de vis sur l'assurance chômage, la numéro un de la CFDT, Marylise Léon, avait également qualifié ces pistes budgétaires de "carnage total pour les demandeurs d'emploi".

Cette nouvelle réforme intervient alors que les partenaires sociaux ont conclu un accord en novembre 2024, avec de nouvelles règles pour quatre ans, entrées en vigueur pour la plupart au 1er avril de cette année.

Avant une réunion en intersyndicale le 1er septembre pour étudier les suites à donner aux annonces du Premier ministre, FO a déjà appelé à la "mobilisation et à la grève" et déposé un préavis du 1er septembre au 30 novembre.

Les syndicats ont aussi lancé collectivement une pétition pour dire "non au budget Bayrou", signée par plus de 300.000 personnes, et une plateforme de "décodage" des mesures annoncées, qui sur l'assurance chômage dénonce une "nouvelle baisse drastique" des droits.

Reste donc à savoir si ces négociations aboutiront, ou même si elles auront lieu. Faute de quoi le gouvernement reprendra la main et imposera ses règles.

En juin 2024, une réforme portée par l'ancien Premier ministre Gabriel Attal, rejetée par les syndicats, prévoyait elle aussi de durcir les conditions d'accès et les règles d'indemnisation. Elle avait toutefois été suspendue en raison de la dissolution de l'Assemblée nationale.


L'or s'envole à New York après des informations sur de possibles droits de douane

Les commerçants attendent les clients dans une bijouterie à Srinagar, le 7 août 2025. Les exportateurs indiens ont averti que le coût des droits de douane supplémentaires imposés par les États-Unis risquait de rendre les entreprises « non viables » après que le président Donald Trump ait ordonné des taxes plus élevées, totalisant 50 % sur les produits indiens importés. (AFP)
Les commerçants attendent les clients dans une bijouterie à Srinagar, le 7 août 2025. Les exportateurs indiens ont averti que le coût des droits de douane supplémentaires imposés par les États-Unis risquait de rendre les entreprises « non viables » après que le président Donald Trump ait ordonné des taxes plus élevées, totalisant 50 % sur les produits indiens importés. (AFP)
Short Url
  • Cette année, le cours de l'or avait aussi été "soutenu par son statut de valeur refuge et un affaiblissement du dollar", également considéré comme un actif sûr, rappelle Danni Hewson, d'AJ Bell
  • Pour la Suisse, haut lieu du raffinage d'or, il s'agit d'un nouveau coup dur, alors que le pays alpin s'est vu infliger jeudi de lourdes surtaxes de 39% sur ses produits importés aux Etats-Unis

LONDRESLe cours de l'or a atteint un nouveau record vendredi à New York après des informations de presse selon lesquelles les Etats-Unis imposeront désormais des droits de douane sur certains lingots.

Les États-Unis pourraient désormais taxer les importations de lingots d'or d'un kilo et ceux de 100 onces, les formats négociés à New York, d'après un article du Financial Times jeudi, qui donne comme source un document de l'administration américaine.

Dans la foulée de sa publication, le prix de l'or sur la bourse des matières premières de New York, le Comex, pour livraison en décembre 2025, a atteint un sommet de 3.534,10 dollars l'once (31,1 g). Vers 09H30 GMT (11H30 à Paris), il s'affichait à 3.488,80 dollars.

Le marché affiche "son choc et sa confusion" devant cette nouvelle inattendue, explique à l'AFP Han Tan, analyste chez Nemo.Money.

Mais son équivalent négocié à Londres évoluait vers 9H30 GMT à 3.400,65 dollars, à plus de 100 dollars de son record historique enregistré en avril.

La demande en or --et avec elle son cours-- avait déjà explosé plus tôt cette année outre-Atlantique, les acheteurs américains cherchant à accumuler des stocks en prévisions d'éventuelles surtaxes sur le métal précieux, jusqu'à présent épargné par l'offensive douanière de Donald Trump.

Ces "provisions restent élevées", précise Stephen Innes, analyste chez SPI AM.

Cette année, le cours de l'or avait aussi été "soutenu par son statut de valeur refuge et un affaiblissement du dollar", également considéré comme un actif sûr, rappelle Danni Hewson, d'AJ Bell.

Pour la Suisse, haut lieu du raffinage d'or, il s'agit d'un nouveau coup dur, alors que le pays alpin s'est vu infliger jeudi de lourdes surtaxes de 39% sur ses produits importés aux Etats-Unis.

La Suisse "sert souvent de plaque tournante du raffinage entre le marché londonien, qui se négocie généralement en lingots de 400 onces (12,44 kg), et les tailles plus petites, principalement échangées et acceptées sur le marché américain", précise Ole Hansen, analyste de Saxo Bank.

"Au cours de l'année écoulée, la Suisse a expédié pour 61,5 milliards de dollars d'or outre-Atlantique", dont "deux cinquièmes transitent par les États-Unis", souligne M. Innes.

Elle "risque désormais une gifle de 24 milliards de dollars" de surtaxes.


France: le déficit commercial se creuse encore en juin et au premier semestre

Dans le détail au mois de juin, les importations ont augmenté de 0,4 milliard d'euros pour atteindre 57,6 milliards d'euros. Les exportations augmentent de 0,3 milliard d'euros et s'établissent à 49,9 milliards d'euros. (AFP)
Dans le détail au mois de juin, les importations ont augmenté de 0,4 milliard d'euros pour atteindre 57,6 milliards d'euros. Les exportations augmentent de 0,3 milliard d'euros et s'établissent à 49,9 milliards d'euros. (AFP)
Short Url
  • L'évolution des exportations vers les Etats-Unis "ne permet pas pour le moment d'identifier d'effet manifeste des droits de douane" et les douanes n'observent pas de "baisse significative" des exportations de la France vers les Etats-Unis
  • Cette baisse des exportations de la France vers les Etats-Unis est également moindre en comparaison à celles observées chez ses principaux partenaires européens

PARIS: Le déficit commercial de la France s'est encore creusé en juin pour atteindre 7,7 milliards d'euros, notamment affecté une dégradation du solde énergétique et des produits manufacturés, ont indiqué les douanes jeudi.

Pour l'ensemble du premier semestre, le déficit atteint 43 milliards d'euros, soit une dégradation de 4,4 milliards d'euros par rapport au second semestre 2024, en raison d'une hausse des importations qui dépasse celle des exportations, détaillent les douanes.

Depuis l'entrée en vigueur des droits de douane additionnels provisoires aux États-Unis début avril, devenus effectifs jeudi pour les produits en provenance de dizaines d'économies, les exportations de la France vers les Etats-Unis "diminuent légèrement" en glissement annuel, constatent les douanes.

En revanche, l'évolution des exportations vers les Etats-Unis "ne permet pas pour le moment d'identifier d'effet manifeste des droits de douane" et les douanes n'observent pas de "baisse significative" des exportations de la France vers les Etats-Unis en comparaison à la même période en 2024.

Cette baisse des exportations de la France vers les Etats-Unis est également moindre en comparaison à celles observées chez ses principaux partenaires européens.

Et la hausse des importations en provenance de la Chine, d'Asie du sud-est, du Mexique et du Canada pourrait traduire un "possible report vers la France" et l'UE d'une partie des exportations de ces pays, note encore le communiqué.

Dans le détail au mois de juin, les importations ont augmenté de 0,4 milliard d'euros pour atteindre 57,6 milliards d'euros. Les exportations augmentent de 0,3 milliard d'euros et s'établissent à 49,9 milliards d'euros.

Sur ce mois, le creusement du déficit commercial s'explique notamment par une diminution du solde énergétique (-0,1 milliard d'euros) en raison d'une légère hausse des importations, ainsi que celui des produits manufacturés (-0,3 milliards d'euros), selon les douanes.