A Rome, Biden cajole les Européens

 Joe Biden, président des Etats-Unis (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 31 octobre 2021

A Rome, Biden cajole les Européens

 Joe Biden, président des Etats-Unis (Photo, AFP)
  • Joe Biden et la cheffe de la Commission européenne Ursula von der Leyen sont venus ensemble devant les journalistes célébrer «une nouvelle ère»
  • S'approchant aussi près que possible d'un mea culpa, Joe Biden a reconnu la «maladresse» des Etats-Unis dans l'affaire des sous-marins

ROME: Grands projets sur l'acier et l'aluminium, cordialité débordante avec Macron, promesses de consultations étroites sur de nombreux sujets: Joe Biden a cajolé ses alliés européens, lors de son déplacement à Rome pour le sommet du G20.  

Du Vatican au Colisée en passant par le Forum Romain, il n'y a pas beaucoup de merveilles de la capitale romaine que les passagers du gigantesque convoi présidentiel - plus de 80 voitures par moment - n'aient vues, au moins furtivement, depuis l'arrivée jeudi du président américain.  

Lequel a multiplié les entrevues et les annonces.  

Dimanche, au dernier jour du sommet du G20, Joe Biden et la cheffe de la Commission européenne Ursula von der Leyen sont venus ensemble devant les journalistes célébrer « une nouvelle ère » et une « étape importante » de la relation transatlantique.  

Tous deux ont annoncé la fin d'une brouille commerciale sur l'acier, datant de la présidence Trump, et promis de conclure dans ce secteur un vaste accord, à la fois pour lutter contre le changement climatique et résister à la concurrence chinoise.  

Joe Biden y a vu « la preuve de la force de notre partenariat. »  

« Nous avons restauré la confiance et la communication », a dit la présidente de l'exécutif européen, après que Donald Trump a eu beaucoup malmené les Européens.   

Le président américain avait déjà vu vendredi le Premier ministre italien Mario Draghi - présenté parfois comme la nouvelle étoile de la scène politique européenne - et le président français Emmanuel Macron.  

Soucieux d'arrondir les angles après une crise à propos d'un contrat de sous-marins australiens soufflé par les Américains aux Français, le démocrate de 78 ans n'a pas ménagé sa peine, se déplaçant à l'ambassade de France près le Saint-Siège, multipliant les poignées de mains  et clamant son « affection » pour le pays de La Fayette.  

Maladresse  

S'approchant aussi près que possible d'un mea culpa, Joe Biden a reconnu la « maladresse » des Etats-Unis dans l'affaire des sous-marins.   

Samedi, au sommet des vingt premières puissances économiques mondiales, boudé par ses grands rivaux le président chinois Xi Jinping et le président russe Vladimir Poutine, le président des Etats-Unis a continué sur sa lancée.  

Il a vu Emmanuel Macron, la chancelière Angela Merkel et le Premier ministre britannique Boris Johnson, pour harmoniser les positions sur le nucléaire iranien.  

Le président des Etats-Unis s'est également entretenu avec Olaf Scholz, probable successeur de la chancelière allemande Angela Merkel.  

Un haut responsable américain a assuré que les alliés des Etats-Unis, un peu refroidis après un retrait d'Afghanistan chaotique, mené d'après eux sans guère de concertation, « ont la conviction qu'il faut faire le plus de progrès possibles tant qu'il y a un président (américain) en exercice qui est profondément attaché à la relation transatlantique ».   

Nucléaire  

Ce haut responsable de la Maison Blanche a par ailleurs balayé toute divergence de vue sur la Chine, assurant avoir constaté une « forte convergence » avec les Européens « sur la nature du défi ».  

Joe Biden, même s'il rejette toute idée de nouvelle guerre froide avec Pékin, a adopté une ligne dure qui ne fait pas l'unanimité en Europe, loin s'en faut.  

Washington a également promis, selon un haut responsable, de « consulter étroitement ses alliés » à propos de la revue, qui est en cours, de ce que l'on appelle la »posture nucléaire » américaine.  

Il s'agit pour la première puissance mondiale de formaliser dans quelles circonstances elle pourrait faire usage du feu nucléaire, en particulier si ses alliés étaient attaqués.  

Selon le Financial Times, le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne, mais aussi le Japon et l'Australie craignent que les Etats-Unis n'adoptent une définition trop restreinte, au moins sur le papier.  

Dans un communiqué commun, Joe Biden et Emmanuel Macron ont d'ailleurs écrit vendredi que « les alliés doivent continuer de mener des consultations étroites sur les questions relatives au contrôle nucléaire et à la maîtrise des armements, notamment dans le cadre de l'OTAN ».  


La CPI rejette un appel d'Israël contestant sa compétence

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
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  • Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas
  • Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a rejeté lundi une demande en appel d'Israël qui contestait sa compétence pour enquêter sur des crimes présumés dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas.

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.

Ils sont soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité à Gaza. Famine, meurtre et persécution font partie des chefs d'accusation.

Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas.

Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties".

La Cour examine actuellement une autre contestation israélienne de sa compétence, en plus d'une demande de récusation du procureur Karim Khan.

Elle a dit non en juillet à une demande d'Israël de rejet des mandats d'arrêts, ainsi qu'à l'appel de cette décision en octobre.

Créée en 2002, la CPI poursuit des individus accusés des pires atrocités tels que les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et le génocide.

Israël n'adhère pas au traité de Rome ayant institué la CPI, ce qui ne les empêche pas d'introduire des contestations juridiques auprès de la Cour.

La Cour avait déjà statué en 2021 que sa compétence territoriale s'étendait à Gaza.

Les accusations de génocide commis par Israël envers les Palestiniens dans la bande de Gaza se sont multipliées depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023, après l'attaque du Hamas contre Israël ayant coûté la vie à 1.221 personnes côté israélien, principalement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Les représailles israéliennes à Gaza ont depuis fait plus de 70.000 morts, selon les chiffres du ministère de la Santé du territoire palestinien contrôlé par le Hamas, que l'ONU considère comme fiables.

Sous fortes pressions américaines, une trêve fragile est en vigueur depuis le 10 octobre.

 


Un pilote de ligne dit avoir évité une collision avec un avion militaire américain au large du Venezuela

Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
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  • Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne
  • Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants

NEW YORK: La compagnie américaine JetBlue a annoncé lundi avoir fait état aux autorités d'un incident en vol, l'un de ses pilotes ayant affirmé avoir dû modifier sa trajectoire pour éviter une collision avec un avion ravitailleur de l'armée américaine, au large du Venezuela.

Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne.

Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants.

Le dirigeant a toujours réfuté ces allégations, affirmant que Washington s'en servait comme d'un prétexte pour le renverser et mettre la main sur les immenses réserves de pétrole du pays.

Vendredi, l'un des pilotes d'un vol JetBlue assurant la liaison entre l'île caribéenne de Curaçao et New York, a signalé, par radio au contrôle aérien, avoir dû interrompre son ascension après détection d'un avion ravitailleur de l'US Air Force.

Toujours selon le pilote, dont la conversation avec les contrôleurs a été enregistrée et est disponible sur le site LiveATC.net, l'appareil militaire n'avait pas activé son transpondeur, l'émetteur-récepteur qui permet au trafic aérien de le repérer.

"On a failli avoir une collision", explique le pilote. "C'est scandaleux."

"Scandaleux", lui répond le contrôleur aérien. "Vous avez tout à fait raison."

Sollicité par l'AFP, JetBlue a salué l'initiative de l'équipage ayant "rapporté promptement cet incident" à sa hiérarchie, qui en a fait état "aux autorités fédérales". La compagnie américaine "contribuera à toute enquête" sur les circonstances de ce chassé-croisé.

Le commandement militaire américain dédié à cette région, l'US Southern Command, a expliqué à l'AFP "étudier" le dossier, tout en rappelant que "la sécurité (demeurait sa) priorité absolue".

Fin novembre, l'Agence de régulation de l'aviation civile, la FAA, avait demandé aux vols opérant dans la région où se trouve le Venezuela de "faire preuve de prudence".

Elle avait justifié cet avis par "une détérioration des conditions de sécurité et du renforcement de l'activité militaire au Venezuela et dans ses environs".

La FAA avait évoqué des "menaces qui pourraient présenter un risque pour les appareils (commerciaux) à toutes altitudes, que ce soit en vol, à l'atterrissage et au décollage".

 


Le réalisateur hollywoodien Rob Reiner et sa femme retrouvés morts à leur domicile

Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
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  • D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire
  • Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery"

LOS ANGELES: Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN.

La police de Los Angeles a fait état de deux personnes retrouvées mortes dans la maison du réalisateur du film "Quand Harry rencontre Sally", mais n'a pas confirmé publiquement leur identité, lors d’une conférence de presse dimanche soir.

Selon la chaîne NBC, le couple serait mort des suites de coups de couteau.

Rob Reiner était âgé de 78 ans.

D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire. Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery".

Retrouvant parfois son rôle de comédien, il était apparu récemment dans la série "The Bear".

"C'est avec une profonde tristesse que nous annonçons le décès tragique de Michele et Rob Reiner. Nous sommes bouleversés par cette perte soudaine et nous demandons le respect de notre vie privée en cette période incroyablement difficile", a annoncé la famille du couple dans un communiqué cité par la revue Variety.

"C'est une perte immense pour notre ville et notre pays. L'héritage de Rob Reiner est profondément ancré dans la culture et la société américaines", a déclaré la maire de Los Angeles, Karen Bass sur son compte X.

Elle a salué "son oeuvre créative ainsi que son engagement pour la justice sociale et économique" qui "ont transformé la vie d'innombrables personnes".

"Acteur, réalisateur, producteur, scénariste et militant politique engagé, il a toujours mis ses talents au service des autres", a ajouté Mme Bass.