Les inspections en Iran «c’est comme un vol dans un ciel très nuageux», se plaint l'AIEA

Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Rafael Mariano Grossi, lors du sommet des Nations unies sur le climat COP26 à Glasgow, mardi. (AP)
Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Rafael Mariano Grossi, lors du sommet des Nations unies sur le climat COP26 à Glasgow, mardi. (AP)
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Publié le Mercredi 03 novembre 2021

Les inspections en Iran «c’est comme un vol dans un ciel très nuageux», se plaint l'AIEA

  • L'AIEA n'a pas pu accéder aux images de surveillance des sites nucléaires iraniens
  • Les pays occidentaux craignent que l'Iran ne développe les compétences et le savoir-faire pour construire une bombe atomique

GLASGOW, Écosse: Le directeur de l'organisme de surveillance atomique de l'ONU a comparé les efforts de son agence pour surveiller le programme nucléaire iranien à un vol à travers de gros nuages, avertissant que la situation ne pouvait durer plus longtemps.

Depuis février, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a été incapable d’accéder aux images de surveillance des sites nucléaires iraniens, aux moniteurs d'enrichissement en ligne et aux scellés électroniques.

Les inspections physiques des installations nucléaires iraniennes ont également été problématiques alors même que Téhéran continue de développer de nouvelles centrifugeuses et d’enrichir l'uranium jusqu'à des niveaux de pureté plus proches de ce qui est requis pour une arme atomique. Les pays occidentaux craignent que l'Iran ne développe les compétences et le savoir-faire nécessaires pour construire une bombe atomique, bien que Téhéran nie avoir de telles ambitions.

«Je dirais que nous volons dans un ciel très nuageux», a déclaré le directeur de l'AIEA, Rafael Mariano Grossi, à propos de la capacité de son agence à exercer sa fonction de surveillance en Iran. «Nous volons donc, et nous pouvons continuer de la même manière, mais pas pour trop longtemps.»

Grossi a déclaré à l'Associated Press qu'il espérait retourner en Iran prochainement «et avoir des discussions de haut niveau appropriées, en face à face», qui rétabliraient la capacité de l'agence à savoir en temps réel ce que fait le pays.

«C'est dans leur intérêt autant que dans l'intérêt de la communauté internationale, car s'ils prennent au sérieux leurs intentions de poursuivre leur programme nucléaire à des fins civiles, ils doivent donner les garanties de ce qui se passe là-bas», a-t-il déclaré en marge du sommet de l'ONU sur le climat, à Glasgow.

«Il faut, à un moment donné, faire face à cette situation», a affirmé Grossi. «Sinon, nous allons nous retrouver dans un territoire très incertain, et j'espère que ce ne sera pas le cas.»

L'AIEA a été chargée de surveiller l’accord de 2015, connu sous le nom de Plan d'action global commun ou PAGC, visant à freiner l'activité nucléaire de l'Iran en échange de la levée des sanctions paralysantes.

Les États-Unis se sont retirés de l'accord sous l'ancien président Donald Trump, et ont réimposé les sanctions à l'Iran. Les pays européens ont tenté de ramener les États-Unis dans l'accord nucléaire, mais leurs efforts ont été contrecarrés par la réticence du nouveau gouvernement inflexible de Téhéran à reprendre les pourparlers officiels qui incluraient la révision de certaines parties de l'accord de 2015.

«Avec le changement de gouvernement, nous avons constaté des niveaux de sécurité renforcés autour de leurs installations, ce qui a parfois conduit à des moments délicats avec nos inspecteurs», a indiqué Grossi.

«Nous vérifions cela très, très attentivement. Je ne mettrais jamais mes inspecteurs en danger», a-t-il déclaré, sans donner davantage de précisions.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Sommet à Doha pour discuter de la riposte arabo-islamique à l’attaque israélienne contre le Qatar

Une photo prise le 15 octobre 2022 montre une vue de la ligne d'horizon de la capitale qatarie Doha. (AFP)
Une photo prise le 15 octobre 2022 montre une vue de la ligne d'horizon de la capitale qatarie Doha. (AFP)
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  • Un sommet arabo-islamique extraordinaire discutera de l’attaque israélienne contre l’État du Qatar ciblant des hauts responsables du Hamas

DUBAÏ : Le ministère des Affaires étrangères du Qatar a déclaré samedi qu’un sommet arabo-islamique d’urgence, qui se tiendra dans la capitale Doha, discutera d’un projet de résolution concernant l’attaque israélienne contre l’État du Golfe, selon l’Agence de presse du Qatar (QNA).

« Le sommet examinera un projet de résolution sur l’attaque israélienne contre l’État du Qatar, présenté par la réunion préparatoire des ministres des Affaires étrangères arabes et islamiques, prévue demain dimanche », a déclaré à la QNA le porte-parole du ministère, Majid ben Mohammed Al Ansari.

Le ministère avait annoncé plus tôt que Doha accueillerait un sommet arabo-islamique extraordinaire pour débattre de l’attaque israélienne contre l’État du Qatar visant des dirigeants de haut rang du Hamas.

Al Ansari a souligné que « la tenue de ce sommet arabo-islamique à ce moment précis revêt une importance particulière, car elle reflète la large solidarité arabe et islamique avec l’État du Qatar face à l’agression israélienne lâche ».

La réunion préparatoire des ministres des Affaires étrangères se tiendra dimanche. Le sommet débutera lundi.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza : Israël affirme que 250 000 habitants ont fui la ville, 32 morts dans de nouvelles frappes

Les habitants de Gaza ont déclaré que le coût du voyage vers le sud était prohibitif et qu'il n'y avait plus d'espace pour planter des tentes dans les zones désignées. (AFP)
Les habitants de Gaza ont déclaré que le coût du voyage vers le sud était prohibitif et qu'il n'y avait plus d'espace pour planter des tentes dans les zones désignées. (AFP)
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  • Plus de 250 000 habitants auraient fui Gaza-ville ces dernières semaines, selon l'armée israélienne qui multiplie les frappes et ordonne des évacuations massives, malgré les risques humanitaires
  • La guerre, déclenchée après l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, a causé plus de 64 000 morts à Gaza selon le ministère de la Santé local

Jérusalem: L'armée israélienne a affirmé samedi que plus de 250.000 habitants avaient quitté ces dernières semaines la ville de Gaza vers d'autres secteurs du territoire palestinien, après une intensification des bombardements et raids israéliens.

De son côté, la Défense civile dans la bande de Gaza a fait état de cinq Palestiniens tués depuis l'aube dans les bombardements israéliens, au lendemain de la mort selon elle d'au moins 50 personnes à travers le territoire assiégé et dévasté par 23 mois de guerre.

"Selon les estimations de l'armée, plus d'un quart du million d'habitants de la ville de Gaza l'ont quittée pour leur propre sécurité", a déclaré le porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichay Adraee, sur X.

Selon des estimations récentes de l'ONU, environ un million de Palestiniens vivent dans et autour de la ville de Gaza, la plus grande du territoire.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

L'armée dit vouloir prendre le contrôle de Gaza-ville, qu'elle présente comme l'un des derniers bastions du mouvement islamiste palestinien Hamas.

Samedi, l'armée de l'air israélienne a largué des tracts exhortant les habitants des quartiers ouest de la ville à les évacuer, alors que la Défense civile locale a fait état de frappes aériennes continues.

"L'armée agit avec force dans votre secteur et est déterminée à démanteler et à vaincre le Hamas", pouvait-on lire dans le tract. "Pour votre sécurité, évacuez immédiatement via la rue al-Rachid vers le sud (du territoire). Vous avez été prévenus."

Les forces israéliennes ont détruit plusieurs tours d'habitation à Gaza-ville ces derniers jours, l'armée affirmant son intention d'"intensifier le rythme (de ses) frappes ciblées (...) afin de nuire aux infrastructures terroristes du Hamas (...) et réduire la menace pour (ses) troupes".

De nombreux acteurs humanitaires jugent que le déplacement une nouvelle fois de la population du nord vers le sud du territoire est impossible et dangereux.

La guerre à Gaza a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, qui a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des sources officielles israéliennes.

L'offensive israélienne menée en riposte à fait au moins 64.756 morts dans la bande de Gaza, selon des données du ministère de la Santé de Gaza, placé sous l'autorité du Hamas. Elle a aussi dévasté le territoire palestinien et provoqué un désastre humanitaire.

L'ONU a déclaré la famine à Gaza. Israël, qui assiège le territoire, dément.


Le Liban fait état d'une personne tuée dans une frappe israélienne dans le sud

Des panaches de fumée s'élèvent après une frappe israélienne sur la colline d'Ain el-Taher dans le village de Nabatiyeh al-Faouqa, au sud du Liban, le 31 août 2025. (AFP)
Des panaches de fumée s'élèvent après une frappe israélienne sur la colline d'Ain el-Taher dans le village de Nabatiyeh al-Faouqa, au sud du Liban, le 31 août 2025. (AFP)
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  • Une personne a été tuée vendredi lors d'une attaque israélienne dans le sud du Liban, dans un contexte de raids réguliers visant le Hezbollah malgré un cessez-le-feu en vigueur depuis novembre 2024
  • Le gouvernement libanais, sous pression américaine, a chargé son armée de désarmer le Hezbollah dans le sud du pays d’ici trois mois

BEYROUTH: Le ministère libanais de la Santé a indiqué vendredi qu'une personne avait été tuée dans une frappe israélienne dans le sud, où Israël mène régulièrement des raids disant viser le Hezbollah.

"Une frappe ennemie israélienne sur la ville d'Aitaroun a tué une personne", a déclaré le ministère dans un communiqué.

L'armée israélienne continue de mener des attaques régulières au Liban, affirmant cibler des membres ou sites du Hezbollah, malgré l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Jeudi, le ministère de la Santé avait annoncé la mort d'une personne dans une frappe de drone israélienne dans le sud, après des attaques israéliennes lundi dans l'est du pays ayant tué cinq personnes.

Sous pression américaine et craignant une intensification des frappes israéliennes, le gouvernement libanais a ordonné le mois dernier à l'armée d'élaborer un plan visant à désarmer le Hezbollah.

Selon Beyrouth, l’armée libanaise doit achever ce désarmement d'ici trois mois en ce qui concerne la partie du sud du pays proche de la frontière avec Israël.