L'Iran rejette les déclarations des Occidentaux sur son programme nucléaire

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Publié le Lundi 01 novembre 2021

L'Iran rejette les déclarations des Occidentaux sur son programme nucléaire

  • En marge du sommet du G20 à Rome, la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis ont affirmé samedi leur "détermination à faire en sorte que l'Iran ne puisse jamais fabriquer ou acquérir une arme nucléaire"
  • L'Iran avait affirmé plus tôt cette année avoir entrepris la recherche d'uranium métal afin de fournir du combustible pour un réacteur nucléaire de recherche, un sujet sensible car cette matière peut être utilisée dans la fabrication d'armes nucléaires

TEHERAN: L'Iran a rejeté lundi les déclarations des Occidentaux sur son programme nucléaire et fustigé la politique de "pression maximale" des Etats-Unis, accusés de chercher à le faire plier avant une éventuelle reprise des négociations.


En marge du sommet du G20 à Rome, la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis ont affirmé samedi leur "détermination à faire en sorte que l'Iran ne puisse jamais fabriquer ou acquérir une arme nucléaire".


Ils ont fait part de leur "vive et croissante inquiétude face au rythme accéléré des mesures provocatrices prises par l'Iran dans le domaine nucléaire, telles que la production d'uranium hautement enrichi et d'uranium métal enrichi".


La diplomatie iranienne a rejeté ses accusations: "la production d'uranium métal et d'uranium hautement enrichi est faite à des fins pacifiques et à des usages civils", a réagi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh.


"Il convient donc de noter que de telles positions (des Occidentaux) ne collent pas à la réalité et n'apporteront pas de résultats constructifs", a-t-il ajouté devant la presse.


L'Iran avait affirmé plus tôt cette année avoir entrepris la recherche d'uranium métal afin de fournir du combustible pour un réacteur nucléaire de recherche, un sujet sensible car cette matière peut être utilisée dans la fabrication d'armes nucléaires.

« Pression maximale »

L'Iran et six grandes puissances (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) avaient conclu en 2015 un accord historique offrant à Téhéran un allègement des sanctions internationales en échange d'une limitation drastique de son programme nucléaire et de garanties prouvant qu'il ne cherchait pas à acquérir la bombe atomique.


Mais les Américains se sont retirés unilatéralement du pacte en 2018 et ont rétabli des sanctions contre l'Iran, qui s'est en réponse progressivement affranchi de ses engagements.


Les négociations pour relancer le pacte sont au point mort depuis juin, les deux parties campant sur leurs positions.


Accusant notamment les parties européennes à l'accord "d'inaction dans l'accomplissement de leurs obligations", M. Khatibzadeh s'en est aussi pris aux Américains, responsables selon lui du blocage.


"Contrairement à ses déclarations, la nouvelle administration américaine continue de mener une politique de pression maximale qui conduit à de nouvelles sanctions ou à la réimposition de sanctions précédemment levées", a-t-il dit.


Les Etats-Unis ont imposé vendredi de nouvelles sanctions financières à un "réseau" lié au programme de drones iraniens.


Téhéran a assuré ne pas être impressionné par les menaces américaines, notamment celles formulées mi-octobre sur un recours à l'option militaire si la diplomatie échouait.


Qualifiant d'"absurdes" ces menaces, M. Khatibzadeh a souligné que "les Etats-Unis savent mieux que quiconque que leur seule option est de se conformer à la primauté du droit" et a rappelé que son pays avait "confiance dans ses capacités militaires et sécuritaires".


"Lorsque les pourparlers commenceront (...) dans les deux ou trois prochaines semaines, l'Iran va les suivre avec une attention particulière car négocier pour négocier ne fait pas partie de sa politique", a-t-il encore dit.


Mais, malgré l'insistance des Occidentaux, Téhéran n'a toujours pas indiqué de date précise pour la reprise des négociations.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.