La réalité augmentée, un avant-goût du métavers selon Magic Leap

La patronne de la start-up américaine Magic Leap, Peggy Johnson, présente cette semaine à Lisbonne pour le Web Summit, conférence annuelle surnommée le «Davos des geeks» (Photo, AFP)
La patronne de la start-up américaine Magic Leap, Peggy Johnson, présente cette semaine à Lisbonne pour le Web Summit, conférence annuelle surnommée le «Davos des geeks» (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mercredi 03 novembre 2021

La réalité augmentée, un avant-goût du métavers selon Magic Leap

La patronne de la start-up américaine Magic Leap, Peggy Johnson, présente cette semaine à Lisbonne pour le Web Summit, conférence annuelle surnommée le «Davos des geeks» (Photo, AFP)
  • Pour Magic Leap, les rêves lointains de Mark Zuckerberg sont fondés sur une réalité plus modeste mais qui existe déjà: la réalité augmentée
  • Magic Leap produit des casques de réalité augmentée dont se sont déjà servi des chirurgiens pour préparer la séparation de jumeaux conjoints ou des surveillants d'usines

LISBONNE: Dans la maquette du métavers dévoilée par Facebook, les internautes du futur sont transportés dans un univers peuplé de poissons volants et de robots gentils. Pour Magic Leap, les rêves lointains de Mark Zuckerberg sont fondés sur une réalité plus modeste mais qui existe déjà: la réalité augmentée.  

« Nous sommes au commencement du métavers, en quelque sorte », affirme dans un entretien à l'AFP la patronne de la start-up américaine Magic Leap, Peggy Johnson, présente cette semaine à Lisbonne pour le Web Summit, conférence annuelle surnommée le « Davos des geeks ».  

Magic Leap produit des casques de réalité augmentée dont se sont déjà servi des chirurgiens pour préparer la séparation de jumeaux conjoints ou des surveillants d'usines.  

Dans les deux cas, des informations complémentaires s'affichent auprès de ce qui attire leur regard.  

L'expérience n'est peut-être pas aussi immersive que celle de la réalité virtuelle dont rêve le patron de Facebook, mais elle vient tout de même brouiller la frontière entre la réalité physique et le monde numérique, idée centrale du métavers.  

« Avec la réalité augmentée, on met un casque et on reste dans notre monde, mais on y ajoute des contenus numériques », explique Mme Johnson.  

Pour l'instant, le contact du grand public avec la réalité augmentée est limité au jeu Pokemon Go ou aux filtres qui permettent d'ajouter des oreilles comiques à l'image de quelqu'un.  

Mais c'est dans le domaine de la santé que le véritable potentiel de la réalité augmenté a commencé à être exploré, relève Mme Johnson.  

« Elle permet de consulter des experts qui voient la même chose que vous depuis une autre partie du monde » ou alors, ajoute-t-elle, « pendant une opération, on peut tracer des lignes numériques là où l'incision sera faite, par exemple ».  

Avec une ambition de départ qui, en 2010, était d'offrir la réalité augmentée au plus grand nombre, Magic Leap a fait le buzz et levé près de 2,3 milliards de dollars.  

Mais son premier casque, dévoilé en 2018, a largement déçu à cause de sa taille, jugée trop grande, et d'un prix considéré trop élevé pour le grand public.  

Critiques de restaurant et noms oubliés   

Ancienne cadre chez Microsoft, Peggy Johnson a été nommée au poste de directrice générale en août 2020 afin d'opérer un changement de cap vers le développement de casques à usage professionnel.  

La start-up basée en Floride a annoncé le mois dernier la levée de 500 millions de dollars supplémentaires et la sortie prévue pour 2022 d'un nouveau casque. Plus léger, le Magic Leap 2, s'adresse toujours à ceux qui ont déjà l'habitude de porter des casques au travail.  

Google Glass, une paire de lunettes connectées qui avait également échoué à devenir un produit de masses après son lancement en 2014, a elle aussi ressurgi en vue d'une utilisation professionnelle.  

Peggy Johnson juge qu'il faudra »encore plusieurs années » pour que Magic Leap ou un de ses concurrents parviennent à créer un casque de réalité augmentée pour les consommateurs en général. Mais, selon elle, c'est alors que la réalité augmentée pourra véritablement transformer la vie quotidienne.  

On pourrait par exemple imaginer de voir apparaître des critiques des restaurants devant lesquels on passe dans la rue avant de choisir où prendre son repas, détaille-t-elle.  

Oublier le nom de quelqu'un ne sera plus un problème: dès qu'une personne s'approche de vous, son nom s'affiche au-dessus de sa tête.  

« Actuellement nous avons tous le nez dans nos téléphones portables », note Mme Johnson en espérant que la réalité augmentée nous aidera à mieux appréhender le monde, en y ajoutant une couche d'information supplémentaire.  

Si cette révolution a bien lieu, le marché sera serré: Facebook travaille sur son propre casque de réalité augmenté et, selon les rumeurs, Apple pourrait lui emboîter le pas. Dans le même temps, la dernière version des « Spectacles » du développeur de Snapchat sont déjà en phase de test.  

Quel sera l'avenir du métavers dans 15 ans? « Je pense que l'on reviendra sur nos pas pour aller chercher le casque qu'on a oublié chez nous, répond Peggy Johnson. Comme on fait aujourd'hui avec notre portable. »  

 


La réalisatrice marocaine Asmae El-Moudir rejoint le jury Un Certain Regard à Cannes

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
Short Url
  • Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement
  • Un Certain Regard met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents

DUBAÏ: Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que la réalisatrice, scénariste et productrice marocaine Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement, qui se tiendra du 14 au 25 mai.

Elle sera accompagnée de la scénariste et réalisatrice sénégalaise Maïmouna Doucouré, de l'actrice luxembourgeoise Vicky Krieps et du critique de cinéma, réalisateur et écrivain américain Todd McCarthy.

Xavier Dolan sera le président du jury Un Certain Regard.

L'équipe supervisera l'attribution des prix de la section Un Certain Regard, qui met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents, à partir d'une sélection de 18 œuvres, dont huit premiers films.

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges », acclamé par la critique.

Le film a remporté les honneurs de la section Un Certain Regard, ainsi que le prestigieux prix L'œil d'Or du meilleur documentaire au festival de 2023. Le film explore le parcours personnel de la réalisatrice, élucidant les mystères de l'histoire de sa famille avec pour toile de fond les émeutes du pain de 1981 à Casablanca.

Asmae El-Moudir n'est pas la seule Arabe à rejoindre l'équipe de Cannes. 

L'actrice maroco-belge Lubna Azabal a été nommée cette semaine présidente du jury des courts-métrages et de La Cinef lors du festival. Les prix La Cinef sont la sélection du festival dédiée aux écoles de cinéma.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
Short Url
  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Istituto Marangoni de Milan va ouvrir un campus à Riyad

Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
Short Url
  • La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi
  • L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami

RIYAD: L’Istituto Marangoni, basé à Milan, en collaboration avec la Commission saoudienne de la mode, ouvrira à Riyad un institut de formation supérieure proposant des cours spécialisés dans la mode et le luxe, avec l’intention de l’inaugurer en 2025. 

Selon un communiqué, la mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. 

photo
Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. (Photo fournie) 

«Nous sommes très heureux d’établir un partenariat avec l’Istituto Marangoni. Il s’agit de l’un des principaux établissements d’enseignement mondiaux axés sur la mode et le design. Il possède de nombreux campus à travers le monde, mais c’est la première fois qu’il en ouvre un en Arabie saoudite. Il s’agit également du premier établissement d’enseignement au Royaume en tant que destination d’investissement direct étranger, ce qui montre son engagement vis-à-vis du potentiel du marché saoudien, en particulier pour les créateurs et les entreprises. Grâce à ce partenariat, nous serons en mesure de former tous les créateurs locaux en Arabie saoudite et de leur proposer des emplois», déclare à Arab News Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode du ministère de la Culture d’Arabie saoudite. 

Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. Les étudiants pourront choisir de suivre leurs études à Riyad, avec la possibilité d’intégrer le marché de la mode grâce à un stage de six mois au cours de la dernière année d’études, ou de poursuivre leurs études de licence dans n’importe quel campus international de l’Istituto Marangoni. 

photo
La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. (Photo fournie) 

L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami. 

Dans un communiqué, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, déclare: «Nous avons établi cet important partenariat avec la Commission saoudienne de la mode parce que nous sommes convaincus qu’elle élaborera un programme solide en vue de créer un système de luxe et de mode en Arabie saoudite.» 

«Nous voulons mettre nos connaissances et nos compétences à la disposition de la nouvelle génération. Les jeunes générations – notamment les femmes – veulent pouvoir suivre des études en Arabie saoudite et non pas seulement à l’étranger», ajoute-t-elle. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com