ABBA de retour pour un nouveau «Voyage» après 40 ans à quai

Le groupe ABBA, photo d'archives AFP datée de 1974.
Le groupe ABBA, photo d'archives AFP datée de 1974.
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Publié le Vendredi 05 novembre 2021

ABBA de retour pour un nouveau «Voyage» après 40 ans à quai

  • L'annonce début septembre de leur reformation, lors d'une cérémonie XXL tournée dans plusieurs capitales, avait fait le tour du monde, après des années de spéculations
  • ABBA fait son grand retour vendredi avec un nouvel album "Voyage", après quarante ans de silence des légendes suédoises de la disco-pop

STOCKHOLM: ABBA fait son grand retour vendredi avec un nouvel album "Voyage", après quarante ans de silence des légendes suédoises de la disco-pop, qui peaufinent pour l'an prochain un concert d'avatars numériques dans une salle en construction à Londres.


Avec sa flopée de tubes ayant traversé contre toute attente toutes les modes, le quatuor va-t-il retrouver les sommets de sa jeunesse?


Depuis leur séparation de fait fin 1982, un an après leur dernier album "The Visitors", Agnetha, Björn, Benny et Anni-Frid (acronyme ABBA) n'avaient plus sorti de chansons et rangé aux vestiaires leurs célèbres costumes kitsch.


L'annonce début septembre de leur reformation, lors d'une cérémonie XXL tournée dans plusieurs capitales, avait fait le tour du monde, après des années de spéculations.


Composé de dix titres, "Voyage" est le fruit imprévu d'un projet sur lequel ABBA travaille depuis des années: un concert d'avatars numériques "révolutionnaires", censé reléguer au rayon de vieilleries les hologrammes qui ont fleuri ces dernières années dans le monde de la musique.


Certains points restent mystérieux mais une chose est claire: c'est les ABBA d'aujourd'hui qu'on entendra chanter et c'est eux qui auront commandé les mouvements des "ABBAtars", mais ces derniers les représenteront avec leur physique de... 1979. 


C'est en préparant ce projet en partenariat avec une société d'effets spéciaux du père de Star Wars George Lucas - maintes fois retardé par des difficultés techniques, puis par le Covid - que naît l'idée de refaire de la musique ensemble. 

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Photo d'archives AFP datée de 1976.


Dès 2018, ABBA avait confirmé les rumeurs de son retour en studio et on savait que l'enregistrement d'au moins deux nouvelles chansons était conservé à l'abri des oreilles indiscrètes.


"Au début, c'était seulement deux chansons, et puis on s'est dit. +Peut être qu'on pourrait en faire quelques autres (...) et puis j'ai demandé: "Et si on faisait un album complet?", a expliqué Benny Andersson, 74 ans, lors de l'annonce de l'album.


Lui et Björn Ulvaeus, 76 ans, en assurent la promotion ces dernières semaines, Agnetha Fältskog et Anni-Frid Lyngstad ayant choisi de s'épargner cette épreuve à respectivement 71 et 75 printemps.

Cinq choses à savoir sur ABBA

Machine à tubes pop qui a écoulé des dizaines de millions de disques, le groupe culte suédois ABBA est de retour vendredi avec son premier album depuis près de 40 ans. Voici cinq choses à savoir sur le groupe.

Un nom, quatre prénoms, et du hareng

Formé par étapes à l'aube des années 1970, le groupe connaît ses premiers succès en Suède. Mais il peine à se trouver un nom et après le flop du nom "Festfolk" et un concours lancé dans les journaux, Agnetha Fältskog, Björn Ulvaeus, Benny Andersson et Anni-Frid Lyngstad retiennent finalement "ABBA", un acronyme de leurs quatre prénoms. Problème: le nom est déjà utilisé par une conserverie de poissons. Après un coup de fil au directeur de l'entreprise, Agnetha obtient l'autorisation d'utiliser le nom, en échange d'une promesse facile de ne jamais se lancer dans la poissonnerie. Le hareng Abba - sans majuscules - se vend toujours dans tous les supermarchés de Suède.

« Waterloo », un triomphe à l'Eurovision

Après avoir manqué le coche en 1973 avec le single "Ring Ring", le quatuor parvient à se qualifier pour représenter la Suède à l'Eurovision 1974, qui se tient à Brighton, dans le sud de l'Angleterre. Avec leur guitare en forme d'étoile et leurs costumes si "seventies" en satin moulant, ABBA triomphe avec "Waterloo", reléguant à la sixième place la diva de "Grease", Olivia Newton-John. Devant des millions de téléspectateurs, le phénomène est né. Son titre, filant la métaphore sentimentale sur la fameuse défaite napoléonienne, devient numéro un en Europe. "Mamma Mia" (1975), puis "Dancing Queen" (1976) - joué pour la première fois à l'occasion du mariage du roi de Suède Carl XVI Gustav avec la reine Silvia en juin 1976 - confirmeront la lancée d'une longue liste de tubes.

 

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Waterloo, la chanson des ABBA lors de l'Eurovision de 1974. (Photo d'archives AFP).

Des costumes « fous »

Voulus au départ pour se distinguer de la masse des concurrents de l'Eurovision, les costumes scintillants deviendront la marque de fabrique d'ABBA. "J'ai demandé à Björn: +qu'est ce que vous voudriez, qu'est ce que je peux produire pour vous? Et il m'a répondu: rien n'est trop fou", explique Owe Sandström, le designer des célèbres tenues du groupe, devant une sélection exposée au musée ABBA de Stockholm. Un appel à l'extravagance suivi avec joie par le costumier, qui mêle des influences de cabarets, de cirque, d'animaux... Sequins, perles, cristaux, tout ce qui brille est pour ABBA. Un de ses préférés: celui porté par Björn lors de la présentation du tube "Chiquitita" (1979) aux Nations Unies, une tenue inspirée du flamenco.

La Suède, championne de l'exportation de musique

Encore aujourd'hui, seuls trois pays dans le monde exportent plus de musique qu'ils n'en importent: les Etats-Unis, le Royaume-Uni et... la Suède, selon une récente étude indépendante commandée par Export Music Sweden. Avec ses 400 millions de ventes sur tous supports revendiquées par la maison de disques Universal, Abba est un des plus gros vendeurs de disques de l'histoire et a contribué à installer le pays nordique de quelque 10 millions d'habitants au sommet. Mais la tendance s'est poursuivie avec le succès de groupes suédois comme Roxette, Ace of Base, The Cardigans, ou plus récemment Swedish House Mafia, Lykke Li ou le regretté Avicii, sans compter de très influents producteurs comme Max Martin, père naturel de dizaines de hits. 

Deux mariages et deux divorces

ABBA est un quatuor mais a aussi formé deux couples. En 1971, Agnetha épouse Björn. En 1978, Frida et Benny, ensemble depuis plusieurs années, se marient à leur tour. Mais les duos s'épuisent, fatigués notamment par le succès du groupe. En 1979, Agnetha et Björn divorcent et en 1981 c'est au tour de Frida et Benny de se séparer. Une fin de leur passion qui se traduit dans leurs chansons, comme le poignant "The Winner Takes It All" (1980). En 1981, ABBA sort un dernier album et l'année suivante le groupe cesse de se produire en public. Mais son succès se poursuivra, notamment avec la compilation "ABBA Gold" sortie en 1992.

« Toujours le son ABBA »

Trois des dix chansons de l'album, disponible depuis minuit heure locale dans tous les pays du monde, avaient déjà été dévoilées: d'abord "I Still Have Faith In You" (Je crois toujours en toi) et "Don't Shut Me Down" (Ne me ferme pas la porte). Puis une version modernisée de "Just A Notion", enregistré en 1978 mais jamais publié jusqu'ici.


"Waterloo", "Dancing Queen", "Mamma Mia", "The Winner Takes It All", "Money Money Money": la nouvelle livraison ne souffrira-t-elle pas de la comparaison avec l'âge d'or?

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Voyage, le nouvel album d'ABB. (AFP). 


"Nous n'avons rien à prouver - qu'est ce que ça peut faire si les gens pensent que nous étions meilleurs avant?", a botté en touche Benny Andersson dans une interview au quotidien suédois Dagens Nyheter. "Si cela n'avait pas été assez bien, nous n'en aurions rien fait".


Pour Jean-Marie Potiez, un des meilleurs experts internationaux du groupe, "les voix d'Agnetha et d'Anni-Frid ont perdu dans les aigus, ce qui est normal vu leur âge, mais ont gagné en profondeur, en sensibilité". 


"Quand elles chantent ensemble, toutes les deux, comme sur Don't Shut Me Down, c'est le son ABBA".


"C'est le son ABBA, mais ce n'est pas nostalgique, pas figé dans ce qu'ils étaient. Ca correspond à qui ils sont aujourd'hui", s'enthousiasme un fan suédois, Peter Palmquist.


Malgré les années et deux divorces - Björn avec Agnetha et Benny avec Anni-Frid ont été mariés plusieurs années - les quatre étaient restés bons amis.


Mais "Voyage", neuvième album studio du groupe, sera bel et bien le dernier, ont confirmé les deux "B" dans une interview au Guardian fin octobre.

                


Le Salon des Arts met en lumière l’échange culturel à la Résidence de France à Djeddah

La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
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  • Le programme a présenté des performances live et des études visuelles reflétant l’esprit de l’échange culturel et mettant en avant la coopération culturelle croissante entre la France et l’Arabie Saoudite
  • Le Consulat de France à Djeddah a annoncé la création d’une nouvelle communauté d’anciens artistes en résidence à la Cité Internationale des Arts à Paris

​​​​​​DJEDDAH : La première édition du Salon des Arts s’est tenue mercredi soir à la Résidence de France à Djeddah, réunissant art, musique et échanges entre artistes saoudiens et français.

Le programme a proposé des performances live et des études visuelles reflétant l’esprit de l’échange culturel et mettant en avant la coopération culturelle croissante entre la France et l’Arabie Saoudite.

Au cours de la soirée, le Consulat de France à Djeddah a annoncé la création d’une nouvelle communauté d’anciens artistes en résidence à la Cité Internationale des Arts à Paris, initiative soutenue par les artistes saoudiennes Zahra Bundakji et Danah Qari. L’événement a également présenté des artistes saoudiens tels que Joud Fahmy, Zahiyah Al-Raddadi, Bricklab et Nour Gary.

Le Consul général de France à Djeddah, Mohamed Nehad, a déclaré : « Beaucoup d’artistes saoudiens présents ont déjà séjourné en France dans le cadre du programme de résidence, que j’aime comparer à un cocon de startup, un espace qui équipe les artistes de nouveaux outils, les connecte avec d’autres à travers le monde et les aide à développer et affiner leurs compétences.

« Des rencontres comme celle-ci sont essentielles pour renouer avec ces artistes, présenter leurs travaux à la Résidence de France et renforcer leurs liens. L’esprit de la France a toujours été de connecter les artistes français aux talents locaux pour créer ensemble, mêler saveurs françaises et saoudiennes, et construire quelque chose de significatif reflétant les deux cultures. »

Il a ajouté : « La scène artistique saoudienne est aujourd’hui incroyablement jeune et pleine d’énergie. Ces artistes nous inspirent et nous dynamisent avec leurs idées brillantes, rechargeant notre énergie créative à chaque rencontre. »

L’attaché culturel Quentin Richard a décrit l’événement comme un reflet du dialogue artistique continu entre les deux pays, déclarant : « Les résidences artistiques à la Cité Internationale des Arts à Paris et ici à Djeddah illustrent la vitalité du dialogue entre artistes français et saoudiens. Elles favorisent une dynamique d’échange basée sur la créativité, le respect mutuel et la découverte partagée de nos cultures. »

Le groupe français Oriki, dont les membres incluent Woz Kaly, Yann Saletes, Mourad Baitiche, Michel Teyssier et Khaled Baitiche, actuellement en résidence à Hayy Cinema en collaboration avec l’artiste saoudienne Salma Murad, a également participé à l’événement.

De nouvelles résidences artistiques débuteront en décembre en partenariat avec le Musée Tariq Abdulhakim et la galerie Athr.

Le chanteur d’Oriki, Woz Kaly, a déclaré : « Entre la première visite et aujourd’hui, il y a un lien émotionnel avec le territoire, la communauté et les artistes. Tant que ce lien existe, tout peut se créer à travers l’art. Lors de l’événement, nous avons interprété trois chansons faisant partie de notre projet de ciné-concert, chacune inspirée d’une scène de film différente.

« Même sans l’écran, l’idée est que le public imagine l’histoire à travers la musique et ressente son émotion. C’est un aperçu de ce que nous développons depuis notre arrivée à Djeddah. »

Pour Bundakji, le Salon des Arts a offert au public une rare plongée dans le processus créatif lui-même.

« Les gens connaissent l’artiste dans son atelier, mais ils ne voient jamais ce qui s’y passe. Ils ne voient pas les recherches, les idées, les expérimentations, les échecs », a-t-elle expliqué, ajoutant que l’événement permettait aux visiteurs d’interagir directement avec le processus artistique.

« Entre l’atelier et l’œuvre finale, il y a un grand espace où nous pouvons nous rencontrer, partager nos idées, où naissent les amitiés et la communauté. Je crois que c’est la vie elle-même, où les gens se connectent, parlent d’art et apprennent à se connaître face à face, pas seulement en voyant mon travail et mon nom sur un titre », a-t-elle poursuivi.

Elle a décrit la soirée comme un espace permettant aux visiteurs de toucher et d’expérimenter les recherches derrière chaque œuvre, « une tranche de la pratique de chacun dans son atelier ».

Qari a ajouté : « Je pense que c’est un bel espace pour que les gens se réunissent et aient réellement une conversation sur la vie qui imite l’art qui imite la vie. Nous voyons tous le travail des autres en exposition, mais nous ne connaissons pas vraiment les sentiments derrière ces œuvres. »

Elle a conclu : « Tout ce que nous créons provient de quelque chose dans nos vies : des histoires, des sentiments, des rêves, des peurs, des échecs. C’est une opportunité intime de créer un lien authentique entre les gens et de s’inspirer mutuellement. Utiliser la création d’autrui comme muse pour ce que nous vivons, pour savoir que nous ne sommes pas seuls. N’est-ce pas là le but de l’art et de la poésie, après tout ? »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Opéra de Saint-Pétersbourg présente Rigoletto de Verdi à Dubaï et Abou Dhabi

Rigoletto de Verdi mis en scène par Yuri Alexandrov, présenté par l’Opéra d’État de Saint-Pétersbourg. (Fournie)
Rigoletto de Verdi mis en scène par Yuri Alexandrov, présenté par l’Opéra d’État de Saint-Pétersbourg. (Fournie)
Direction artistique signée par Yuri Alexandrov, nommé Artiste du Peuple de Russie et lauréat du Golden Mask. (Fournie)
Direction artistique signée par Yuri Alexandrov, nommé Artiste du Peuple de Russie et lauréat du Golden Mask. (Fournie)
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  • L’Opéra de Saint-Pétersbourg, dirigé par Yuri Alexandrov, présente Rigoletto de Verdi à Dubaï et Abou Dhabi du 19 au 23 novembre
  • La mise en scène d’Alexandrov revisite le mythe du bouffon tragique, dans une production somptueuse portée par une troupe d’excellence

Dubaï: Le public des Émirats arabes unis s’apprête à vivre une expérience lyrique exceptionnelle : le chef-d’œuvre de Giuseppe Verdi, Rigoletto, sera présenté par le Théâtre d’État de l’Opéra de Saint-Pétersbourg, sous la direction du célèbre metteur en scène russe Yuri Alexandrov, les 19 et 20 novembre au Zabeel Theatre de Dubaï, puis les 22 et 23 novembre au Cultural Foundation Theatre d’Abou Dhabi.

Organisé par Art For All, cet événement marque le grand retour de la troupe russe aux Émirats, après son succès lors du programme culturel russe de l’Expo 2020. Fondée en 1987, l’Opéra de Saint-Pétersbourg s’est imposée comme l’une des compagnies lyriques les plus respectées d’Europe.

Un metteur en scène au génie reconnu

Figure majeure du monde lyrique, Yuri Alexandrov, nommé Artiste du Peuple de Russie et lauréat des prestigieux prix Golden Mask et Golden Sofit, a signé plus de 300 productions dans des maisons d’opéra de renommée mondiale, parmi lesquelles La Scala, le Metropolitan Opera de New York, l’Arena di Verona et le Théâtre Mariinsky.

Sa mise en scène de Rigoletto se distingue par une approche audacieuse, psychologique et profondément humaine. Alexandrov y réinvente les clichés traditionnels : ici, le bouffon n’est plus un vieillard difforme, mais un homme rusé, sarcastique, habité par la douleur et les contradictions morales d’un monde corrompu.

“Notre version de Rigoletto a triomphé dans de nombreux pays. Nos chanteurs, formés à cette exigence musicale, offrent une interprétation puissante et sincère,” explique Yuri Alexandrov.

Un spectacle grandiose

Mêlant costumes somptueux, décors fastueux et orchestre d’exception, Rigoletto incarne la quintessence de l’opéra italien. Le spectacle, chanté en italien avec surtitres en anglais, dure 3h15 (avec deux entractes).

Avec cette nouvelle tournée, Yuri Alexandrov confirme son rôle de passeur culturel entre la tradition russe et les scènes internationales, offrant au public émirien une immersion dans la puissance émotionnelle du théâtre lyrique.

En savoir plus : rigoletto.platinumlist.net.


Noor Riyadh annonce les artistes du festival de lumière et d’art 2025

L'exposition comprendra une installation spéciale intitulée « Scènes d'un mariage » (photo) consacrée à l'œuvre de la regrettée Safeya Binzagr (1940-2024), figure de proue du mouvement artistique moderne en Arabie saoudite et première femme artiste saoudienne à avoir présenté une exposition solo en 1968. (Fourni)
L'exposition comprendra une installation spéciale intitulée « Scènes d'un mariage » (photo) consacrée à l'œuvre de la regrettée Safeya Binzagr (1940-2024), figure de proue du mouvement artistique moderne en Arabie saoudite et première femme artiste saoudienne à avoir présenté une exposition solo en 1968. (Fourni)
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  • Noor Riyadh 2025 réunira 59 artistes de 24 nationalités autour du thème « En un clin d’œil », symbole de la transformation rapide de la capitale saoudienne
  • Le festival, porté par Riyadh Art, veut faire de la lumière un langage universel reliant cultures et générations, tout en rendant hommage à la pionnière Safeya Binzagr

RIYADH : Le festival annuel Noor Riyadh, le plus grand festival international de lumière et d’art de la région, a dévoilé la liste de ses artistes participants, en préparation du lancement de son édition 2025, prévue du 20 novembre au 6 décembre.

Sous la direction curatoriale de Mami Kataoka, Li Zhenhua et Sara Almutlaq, l’événement se tiendra dans plusieurs pôles à travers Riyad et présentera 60 œuvres de 59 artistes issus de 24 nationalités, dont 35 créations inédites.

« Noor Riyadh se définit par ses artistes : leurs idées, leur courage et leur vision », a déclaré Nouf Almoneef, directrice du festival. « Chaque œuvre saisit l’élan de la ville à travers la lumière, nous rappelant que la créativité est un langage universel qui relie les cultures et inspire le dialogue. »

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« Love Difference » (2025) de l'artiste italien Michelangelo Pistoletto. (Fourni)

Le thème curatorial de cette année, « In the Blink of an Eye » (En un clin d’œil), reflète la transformation rapide qui façonne Riyad.

Le festival présentera des œuvres répondant à ce thème, signées par des artistes internationaux et locaux de renom, parmi lesquels Saad Al-Howede, Monira Al-Qadiri, Abdulrahman Al-Soliman, James Clar, Ivana Franke, fuse*, Ayoung Kim, Shinji Ohmaki, Michelangelo Pistoletto et Muhannad Shono.

L’exposition comprendra également une installation spéciale dédiée à la feue Safeya Binzagr (1940–2024), figure majeure de l’art moderne saoudien et première artiste femme du Royaume à avoir tenu une exposition solo en 1968.

« La lumière est à la fois un médium et une métaphore de la transformation », a expliqué Mami Kataoka, responsable du conseil curatorial. « In the Blink of an Eye montre à quelle vitesse la perception peut basculer — offrant un instant de pause au cœur du changement, pour y voir la beauté du mouvement perpétuel. »

L’édition 2025 est portée par une équipe curatoriale internationale qui rassemble des perspectives diverses sur la culture contemporaine, connectant le cœur historique de Riyad à sa ligne d’horizon moderne et à son réseau de métro. L’exposition invite le public à explorer la lumière comme vecteur de perception, de mémoire et d’élan collectif.

Cette année, Noor Riyadh se déploiera sur six sites emblématiques : le quartier Qasr Al-Hokm, le Centre historique du roi Abdulaziz, la station de métro stc, la station de métro KAFD, la tour Al-Faisaliah et le district JAX.

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« Memory Melting » (2025) de l'artiste saoudien Saad Al-Howede. (Fourni)

Organisé sous l’égide de la Commission royale pour la ville de Riyad et de Riyadh Art, Noor Riyadh incarne la mission de cette dernière : transformer la capitale saoudienne en stimulant la créativité et en enrichissant la vie quotidienne.

Depuis sa création, Riyadh Art a présenté plus de 550 œuvres d’art signées par 500 artistes saoudiens et internationaux, attirant plus de 9,6 millions de visiteurs. Noor Riyadh transforme les espaces publics du quotidien en expériences artistiques inédites, cherchant à créer un sentiment d’émerveillement partagé au sein des communautés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com