Le ministère britannique de la Défense règle 417 demandes d'indemnisation de guerre en Irak en 2021

Le ministère britannique de la Défense a réglé 417 demandes d'indemnisation liées à la guerre en Irak. (Dossier/AFP)
Le ministère britannique de la Défense a réglé 417 demandes d'indemnisation liées à la guerre en Irak. (Dossier/AFP)
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Publié le Samedi 06 novembre 2021

Le ministère britannique de la Défense règle 417 demandes d'indemnisation de guerre en Irak en 2021

  • Un cas concerne le décès d'un garçon de 13 ans
  • Les paiements comprennent l’indemnisation d’agressions, d’aveuglement par cagoule

LONDRES: Le ministère britannique de la Défense a réglé 417 demandes d'indemnisation liées à la guerre en Irak, versant plusieurs millions de livres sterling pour en finir avec les accusations selon lesquelles les Irakiens auraient subi des traitements cruels et inhumains – y compris des détentions arbitraires et des agressions – aux mains des troupes britanniques.

Avec celles de cette année les réclamations individuelles qui ont été réglées depuis l'invasion en 2003 se chiffrent à quelques dizaines de milliers.

Les 417 règlements réglés cette année interviennent après que des décisions de la Haute Cour ont conclu qu'il y avait eu des violations des Conventions de Genève et de la Loi sur les droits de l'homme par les forces britanniques en Irak.

Martyn Day, un partenaire principal de Leigh Day, les avocats qui ont intenté l'action, déclare au Guardian : « Alors que nous avons eu des politiciens comme David Cameron et Theresa May qui nous ont critiqués pour avoir prétendument pourchassé les ambulances, le ministère de la Défense a tranquillement réglé les réclamations. Les règlements ici couvrent des cas divers, de séquestration, d'agression.

« Ce que cela prouve, c'est que lorsqu'il s'agit de maintenir l’ordre dans un état étranger, les militaires ne sont tout simplement pas les personnes les plus indiquées. »

L'un des cas concerne la mort d'un garçon de 13 ans. Les autres procédures judiciaires restent hautement confidentielles.

Les derniers règlements financiers étaient basés sur quatre affaires tests qui ont été conclues par la Haute Cour en 2017, lorsque quatre hommes ont reçu un total de 84 000 £ (98 000 €) après trois incidents distincts au cours desquels des troupes britanniques ont enfreint les Conventions de Genève.

Un demandeur en 2017 s'est vu accorder 33 000 £ par le tribunal pour détention illégale et il a été déterminé qu'il avait été battu en 2007 par « un ou plusieurs outils », qui impliquaient probablement des crosses de fusil.

Deux marins marchands irakiens se sont arrangés avec le ministère après leur détention en 2003. L'un a reçu 28 000 £ après une agression et l’usage d’une cagoule. L'autre a collecté 10 000 £, après avoir également subi le port d’une cagoule.

La cagoule, où généralement un sac de sable ou un autre tissu est placé sur la tête, est la raison de bon nombre des dernières réclamations réglées. Elle a été interdite en 1972 par l'ancien Premier ministre Ted Heath, mais sa pratique s'est poursuivie en Irak, où de nombreux soldats ont admis qu'ils ne savaient pas qu’elle était illégale.

Il n'y a eu aucune déclaration sur les revendications réglées par le ministère, mais une divulgation officielle publiée cette semaine montre que les actions civiles ont été résolues.

Elle souligne que 417 réclamations de « droit privé irakien » ont été réglées en 2020/21.

Les espoirs de poursuites pénales après les 417 règlements sont minces, le gouvernement ayant dissous l'équipe des allégations historiques en Irak en 2017.

L'équipe a été dissoute après la conclusion de l'enquête Al-Sweady en 2014, lorsqu'elle a découvert que les allégations selon lesquelles les troupes britanniques avaient assassiné des Irakiens détenus et mutilé leurs corps avaient été fabriquées.

L'avocat principal derrière les réclamations fabriquées, Phil Shiner, a par la suite été radié du barreau.

La conduite de Shiner est un motif important d'une croisade menée par des vétérans militaires et des représentants du gouvernement pour empêcher des campagnes juridiques historiques contre les troupes britanniques.

Cette campagne a obtenu l'adoption cette année de la loi sur les opérations à l'étranger, qui introduit une présomption contre les poursuites pénales cinq ans après les faits.

La loi introduit également un arrêt de longue durée pour empêcher que des poursuites civiles soient intentées après six ans.

Un porte-parole du ministère déclare au Guardian : « Alors que la grande majorité du personnel britannique s'est conformée aux normes les plus élevées en Irak et en Afghanistan, nous reconnaissons qu'il a été nécessaire de négocier le règlement des réclamations en suspens dans les deux litiges civils irakien et afghan. « 

Le ministère ajoute que la police de service et le service des poursuites judiciaires restent ouverts à la possibilité d'examiner des allégations criminelles si de nouvelles preuves devaient faire surface.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.