«L’écriture canalise mon angoisse» : à 14 ans, la libanaise Rita Younes déjà auteure d’un roman

 Le voyage de Yowachim et le mystère d’Esmeralde. (Photo fournie)
Le voyage de Yowachim et le mystère d’Esmeralde. (Photo fournie)
"Si l’univers est fictif on devine que cette histoire a été rédigée en temps de pandémie". (Photo fournie)
"Si l’univers est fictif on devine que cette histoire a été rédigée en temps de pandémie". (Photo fournie)
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Publié le Lundi 08 novembre 2021

«L’écriture canalise mon angoisse» : à 14 ans, la libanaise Rita Younes déjà auteure d’un roman

  • A 14 ans, cette passionnée de Littérature, de Théâtre et de Poésie a su profiter du confinement pour écrire un roman
  • « J’ai commencé à écrire au moment où ma mère avait contracté le coronavirus »

BEYROUTH : Oubliez Tiktok et Instagram. Pour faire passer le temps, Rita Younes préfère l’écriture. A 14 ans et à contre-courant de la génération Z, cette passionnée de Littérature, de Théâtre et de Poésie a su profiter du confinement pour écrire un roman. Inspirée par les différents classiques de la littérature française et arabe qu’elle a pu lire ou étudier, Rita, a laissé libre cours à son imagination pour écrire Le voyage de Yowachim et le mystère d’Esmeralde.

Ainsi, ce qui à première vue la distingue de la plupart des filles de son âge, c’est sa maturité. Car malgré son très jeune âge, cette fille d’un père écrivain et d’une mère médecin n’en est pas à son premier essai. Elle a déjà écrit ou présenté six pièces de théâtre dans sa langue maternelle, l’arabe libanais.

Par sa plume, elle choisit de nous raconter l’histoire d’un petit garçon, Yowachim, qui part en quête d’un médicament pour son père, malade. Il doit faire face à de nombreux obstacles et rencontre en route une jeune fille nommée Pauline.

Si l’univers est fictif on devine que cette histoire a été rédigée en temps de pandémie. « J’ai commencé à écrire au moment où ma mère avait contracté le coronavirus », précise Rita. « L’écriture me soulage, canalise toute mon angoisse et joue un rôle clé », admet-elle, à une période où comme beaucoup de jeunes, elle se sentait isolée.

Rita Younes, jeune collégienne libanaise, auteure du roman intitulé Le voyage de Yowachim et le mystère d’Esmeralde. (Photo fournie)

Le temps d’une histoire mêlant mystérieux, magie noire et fiction, elle s’évade, dans un univers que l’on devine influencé par le 18ème siècle en France et les Lumières. Pas étonnant pour celle qui, comme une partie des Libanais de son âge, parle français depuis qu’elle a quatre ans et fut élevée dans un univers mêlant littérature française et arabe, de Charles Perrault au comédien George Khabbaz, en passant par les œuvres philosophiques de Khalil Gebran.

De l’esprit critique des Lumières, elle tire un refus du concept de classes sociales, thématique qu’elle aborde dans son roman. « Qui-sommes-nous pour déterminer une personne par un prétendu rang social ? », s’indigne-t-elle, dans une société libanaise fortement inégalitaire. « Ce qui compte pour moi, c’est la personne, par son rang ».

Si cette passionnée se consacre à l’écriture depuis l’âge de 11 ans, elle le fait surtout pour la liberté que cela lui procure, puisqu’elle admet ne pas vraiment aimer étudier la Littérature pour autant.  « Dans le contexte libanais instable et catastrophique, il est difficile de savoir si je poursuis dans cette voie (artistique) », reconnaît la jeune libanaise, également amatrice de piano, de danse et de chant.

Mais quand on lui demande quel est l’enseignement principal de son œuvre qu’elle voudrait transmettre aux jeunes, elle répond, de manière lucide, qu’en dépit des obstacles, « il ne faut jamais cesser de chercher le chemin qui nous mène à la clarté ». A l’entendre s’exprimer clairement dans la langue de Molière, sa seconde langue, nul doute que, le chemin de la clarté, Rita l'a emprunté depuis longtemps.


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.