Face à l’effondrement de la livre, les banques libanaises licencient à tour de bras

Le siège de la Banque du Liban, rue Kantari à Beyrouth, Liban. (Reuters)
Le siège de la Banque du Liban, rue Kantari à Beyrouth, Liban. (Reuters)
Short Url
Publié le Mardi 09 novembre 2021

Face à l’effondrement de la livre, les banques libanaises licencient à tour de bras

  • «L’année 2021 a été très dure pour les employés de banque au Liban»
  • De nombreuses banques commerciales proposent une série de mesures incitatives pour que les employés démissionnent volontairement

BEYROUTH: Les banques libanaises se détachent discrètement de leurs employés et cherchent à fermer des succursales afin de réduire les dépenses opérationnelles, dans un contexte d’effondrement de la livre libanaise, monnaie locale du pays.

Ces mesures sont prises depuis que la Banque du Liban (BDL) a renforcé la réglementation applicable aux banques commerciales

Alors que certaines banques réduisent leurs effectifs, d’autres choisissent de vendre des actifs à l’étranger.

On estime que le nombre de succursales qui ont fermé leurs portes varie entre 300 et 400 sur un total de 1 100. Les employés et les contractants ont été les premiers à subir les conséquences de ces décisions.

Georges Al-Hajj, président de la Fédération des syndicats des employés de banque, a avoué que l'année 2021 a été «très dure» pour les employés de banque au Liban. Et d’ajouter: «Bien qu'il n’y ait pas eu de statistiques qui montrent le nombre exact d'employés licenciés, on sait que celui-ci ne s’élève pas au-delà de 4 500.»

Cependant, on s’attend à ce que d’autres employés de banque soient, eux aussi, bientôt licenciés.

 «Nous sommes en pleine tempête, et la crise persistera jusqu'à ce que le Liban aboutisse à un accord avec le Fonds monétaire international en ce qui concerne le processus de restructuration du secteur bancaire», a déclaré Al-Hajj.

En 2018, le nombre d'employés du secteur bancaire était estimé à environ 26 000, l’étude ayant été réalisée auprès de 61 banques. Depuis 2019, le secteur a perdu plus de 17 % de ses effectifs.

Le Dr Jassem Ajaka, expert en économie et en stratégie, a averti que «près de la moitié des employés de banque seraient licenciés».

«Suite à la détérioration de la situation économique et à la suspension des activités bancaires qui résulte de la décision de bloquer les transferts financiers, le secteur bancaire ne fait plus de profits», a-t-il déclaré à Arab News.

«Les banques ne sont pas des organisations caritatives, et la réalité est dure pour tout le monde».

 «Les employés du secteur bancaire représentent une grande partie de la classe moyenne au Liban et le fait de les soustraire de l'économie nuira davantage à la société libanaise.»

 «En 2019, la Fédération a anticipé cette crise et a exhorté les banques qui prévoyaient de licencier leurs employés à en informer le ministère du Travail. Certaines banques l'ont fait, mais d'autres non. Nous ne connaissons donc pas le nombre exact d'employés licenciés», a dit Al-Hajj.

"Les banques ont plusieurs excuses pour ces licenciements massifs: certaines mettent les salariés en préretraite, d’autres demandent elles-mêmes aux employés de démissionner et d’autres encore mettent simplement fin aux contrats pour des raisons économiques», a-t-il pousuivi.

De nombreuses banques commerciales proposent également une série de mesures incitatives pour que les employés démissionnent volontairement.

Le salaire moyen d'un employé de banque ordinaire varie entre 2 000 000 et 2 500 000 livres libanaises, soit l'équivalent de 100 dollars aujourd'hui mais de 1 500 dollars avant la crise économique et la dépréciation de la livre.

Cette année, la Fédération libanaise des syndicats des employés de banque a émis de nouveaux protocoles sur les droits financiers des employés licenciés, mais, d’après Al-Hajj, «les banques n'ont pas été très réceptives jusqu'à présent.»

Les nouvelles règles stipulent que «les employés licenciés doivent recevoir 18 salaires mensuels ainsi qu'une prime de deux mois de salaire pour chaque année d'emploi jusqu'à 6 ans ; un mois et demi de salaire pour chaque année d'emploi pour ceux qui ont travaillé entre 6 et 12 ans ; et un mois de salaire pour chaque année d'emploi pour ceux qui ont travaillé entre 12 ans et 44 ans.»

Selon l'ancien protocole, les employés licenciés ne recevaient que 16 mois de salaire en compensation d'un licenciement arbitraire.

Toutefois, certaines banques ont choisi d'indemniser leurs employés en leur versant 24 mois de salaire en plus d'autres incitations, afin d'éviter les heurts avec le personnel licencié.

 «En plus des licenciements massifs, un autre problème aussi grave que le premier est survenu: c’est la dévaluation des salaires des employés et ses répercussions tragiques sur les conditions de vie des Libanais», a ajouté Al-Hajj.

«Ce problème ne fait que s'aggraver alors que la crise bat son plein et, par conséquent, de nombreux employés hautement qualifiés démissionnent volontairement.»

«Cela aura des conséquences sur l'avenir du secteur bancaire. Malheureusement, le seul moyen d’empêcher le départ de ces employés est de repenser leurs salaires dérisoires.»

Bechara Al-Asmar, chef de l'Union générale du travail, estime que le nombre d'employés licenciés au Liban «depuis la crise économique et le début de la pandémie du coronavirus s'élève à plus de 500 000 personnes.»

L'Observatoire libanais des droits des travailleurs et des employés a également déclaré qu'entre 500 000 et 800 000 travailleurs avaient perdu leur emploi, ce qui a fait grimper le taux de chômage du pays au-dessus de 50%.

Il a ensuite indiqué que, parmi les employés du secteur public, de l'armée et de la sécurité qui ont conservé leur emploi, la plupart ont perdu environ 90% de la valeur de leurs salaires.

Toujours selon l'Observatoire, «325 institutions auraient soumis au ministère du Travail des demandes de licenciement de salariés au début de l'année 2020.»

Il précise que la première vague de licenciements massifs a principalement visé les travailleurs du secteur du tourisme et que la crise s'est ensuite étendue aux petites entreprises et à l'important marché noir du pays.

«La deuxième vague a touché le secteur de l'éducation, où plus de 2 000 enseignants ont été licenciés en 2020, selon le Syndicat des enseignants des écoles privées, et leurs salaires ont été réduits de 40%, parce que de nombreuses familles ont renoncé à l'enseignement privé et ont inscrit leurs enfants dans des écoles publiques.»

Selon l'Observatoire, les licenciements massifs ont également touché «de grandes entreprises et institutions que l’on croyait assez solides pour supporter les effets de la crise, comme l'Université américaine de Beyrouth qui a licencié plus de 1 200 travailleurs, la société Coca-Cola qui en a renvoyé 350 et Adidas qui a congédié 250 de ses employés.»

Le groupe Alshaya, opérateur multinational de franchise de commerce de détail, a également fermé la plupart de ses entreprises au Liban et a licencié des employés, d’après l'Observatoire.

Par ailleurs, les licenciements ont touché «les travailleurs domestiques et les travailleurs non-libanais d'Asie et d'Afrique, étant donné que les employeurs n'étaient plus en mesure de les payer en dollars américains.»

Enfin, des groupes vulnérables ont aussi été affectés, comme les travailleurs journaliers et les réfugiés palestiniens, dont le nombre est difficile à estimer vu qu’ils ne sont pas enregistrés dans la caisse de sécurité sociale ou auprès du ministère du Travail", a conclu l'Observatoire.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir tué trois membres du Hezbollah dans le sud du Liban

Samedi, l'armée israélienne avait indiqué avoir suspendu "temporairement" une frappe prévue sur un bâtiment de la région méridionale de Yanouh, qu'elle avait décrit comme une infrastructure du Hezbollah. (AFP)
Samedi, l'armée israélienne avait indiqué avoir suspendu "temporairement" une frappe prévue sur un bâtiment de la région méridionale de Yanouh, qu'elle avait décrit comme une infrastructure du Hezbollah. (AFP)
Short Url
  • "Les terroristes ont participé à des tentatives visant à rétablir les infrastructures" du mouvement libanais, en violation de l'accord de cessez-le-feu de novembre 2024
  • Puis dans un autre communiqué, l'armée a précisé avoir tué "un terroriste" dans la région de Jwaya, qui avait "activé des agents (du Hezbollah) au sein des services de sécurité libanais".

JERUSALEM: L'armée israélienne a déclaré avoir tué dimanche trois membres du Hezbollah dans le sud du Liban, Beyrouth faisant état également de trois morts dans des frappes israéliennes dans la région.

"Depuis ce matin (dimanche), l'armée a frappé trois terroristes du Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", a précisé l'armée israélienne dans un communiqué.

"Les terroristes ont participé à des tentatives visant à rétablir les infrastructures" du mouvement libanais, en violation de l'accord de cessez-le-feu de novembre 2024, a-t-elle ajouté.

L'armée a ensuite affirmé avoir "éliminé" deux d'entre eux "en moins d'une heure", dans les régions de Yater et Bint Jbeil (sud du Liban).

Puis dans un autre communiqué, l'armée a précisé avoir tué "un terroriste" dans la région de Jwaya, qui avait "activé des agents (du Hezbollah) au sein des services de sécurité libanais".

Le ministère libanais de la Santé avait auparavant fait état de trois morts dans des frappes israéliennes à Yater, Safad Al-Battikh et Jwaya.

Un cessez-le-feu est en vigueur depuis novembre 2024 après plus d'un an d'hostilités entre Israël et le mouvement islamiste libanais, en marge de la guerre à Gaza.

Malgré cette trêve, Israël mène régulièrement des frappes au Liban, notamment dans le sud, bastion du Hezbollah, affirmant viser des membres et des infrastructures du mouvement libanais pour l'empêcher de se réarmer.

Samedi, l'armée israélienne avait indiqué avoir suspendu "temporairement" une frappe prévue sur un bâtiment de la région méridionale de Yanouh, qu'elle avait décrit comme une infrastructure du Hezbollah.

L'armée libanaise est censée achever d'ici la fin de l'année le démantèlement, prévu par l'accord de cessez-le-feu, des infrastructures militaires du Hezbollah entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, situé à une trentaine de km plus au nord.

Depuis, les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe pro-iranien, et tarir les sources de financement de la formation islamiste.

Israël maintient cinq positions dans la zone, malgré son retrait du territoire libanais prévu par l'accord de cessez-le-feu.

Dans un discours samedi, le chef du Hezbollah, Naim Qassem, qui a rejeté à plusieurs reprises la perspective d'un désarmement du mouvement, a déclaré que celui-ci "ne permettra pas à Israël d'atteindre son objectif" de mettre fin à la résistance, "même si le monde entier s'unit contre le Liban".

 


Un an après la chute d’Assad, les Syriens affichent un fort soutien à al-Chareh

Des citoyens syriens brandissent leurs drapeaux nationaux lors des célébrations marquant le premier anniversaire du renversement de l'ancien président Bachar al-Assad à Damas, lundi. (AP)
Des citoyens syriens brandissent leurs drapeaux nationaux lors des célébrations marquant le premier anniversaire du renversement de l'ancien président Bachar al-Assad à Damas, lundi. (AP)
Short Url
  • Un sondage révèle un optimisme croissant et un large soutien aux progrès du gouvernement après la chute d’Assad
  • L’Arabie saoudite apparaît comme le pays étranger le plus populaire, Trump reçoit également un soutien marqué

LONDRES : Alors que les Syriens ont célébré cette semaine le premier anniversaire de la chute de Bachar Al-Assad, une enquête menée dans le pays révèle un soutien massif au nouveau président et place l’Arabie saoudite comme principal partenaire international apprécié.

L’ancien président avait fui le pays le 8 décembre 2024, après une offensive éclair de l’opposition jusqu’à Damas, mettant fin à 14 ans de guerre civile.

La campagne était menée par Ahmad al-Chareh, aujourd’hui président du pays, qui s’efforce de stabiliser la Syrie et de rétablir des relations avec ses partenaires internationaux.

Ces efforts ont été salués dans un sondage récemment publié, montrant que 81 % des personnes interrogées ont confiance dans le président et 71 % dans le gouvernement national.

Les institutions clés bénéficient également d’un fort soutien : plus de 70 % pour l’armée et 62 % pour les tribunaux et le système judiciaire.

L’enquête a été menée en octobre et novembre par Arab Barometer, un réseau de recherche américain à but non lucratif.

Plus de 1 200 adultes sélectionnés aléatoirement ont été interrogés en personne à travers le pays sur une large gamme de sujets, notamment la performance du gouvernement, l’économie et la sécurité.

Le large soutien exprimé envers al-Chareh atteint un niveau enviable pour de nombreux gouvernements occidentaux, alors même que la Syrie fait face à de profondes difficultés.

Le coût de la reconstruction dépasse les 200 milliards de dollars selon la Banque mondiale, l’économie est dévastée et le pays connaît encore des épisodes de violence sectaire.

Al-Chareh s’efforce de mettre fin à l’isolement international de la Syrie, cherchant l’appui de pays de la région et obtenant un allègement des sanctions américaines.

Un soutien clé est venu d’Arabie saoudite, qui a offert une aide politique et économique. Le sondage place le Royaume comme le pays étranger le plus populaire, avec 90 % d’opinions favorables.

Le Qatar recueille lui aussi une forte popularité (plus de 80 %), suivi de la Turquie (73 %).

La majorité des personnes interrogées — 66 % — expriment également une opinion favorable envers les États-Unis, saluant la décision du président Donald Trump d’assouplir les sanctions et l’impact attendu sur leur vie quotidienne.

Après sa rencontre avec al-Chareh à Washington le mois dernier, Trump a annoncé une suspension partielle des sanctions, après en avoir déjà assoupli plusieurs volets.

Le sondage montre que 61 % des Syriens ont une opinion positive de Trump — un niveau supérieur à celui observé dans une grande partie du Moyen-Orient.

En revanche, l’enthousiasme est bien moindre concernant les efforts américains pour normaliser les relations entre la Syrie et Israël.

Seuls 14 % soutiennent cette démarche, et à peine 4 % disent avoir une opinion favorable d’Israël.

Lors du chaos provoqué par la chute d’Assad, l’armée israélienne a occupé de nouveaux territoires dans le sud de la Syrie et a mené de fréquentes attaques au cours de l’année écoulée.

Plus de 90 % des Syriens considèrent l’occupation israélienne des territoires palestiniens et les frappes contre l’Iran, le Liban et la Syrie comme des menaces critiques pour leur sécurité.

Dans Foreign Policy, Salma Al-Shami et Michael Robbins (Arab Barometer) écrivent que les résultats de l’enquête donnent des raisons d’être optimiste.

« Nous avons constaté que la population est pleine d’espoir, favorable à la démocratie et ouverte à l’aide étrangère », disent-ils. « Elle approuve et fait confiance à son gouvernement actuel. »

Mais ils notent aussi plusieurs sources d’inquiétude, notamment l’état de l’économie et la sécurité interne.

Le soutien au gouvernement chute nettement dans les régions majoritairement alaouites.

La dynastie Assad, au pouvoir pendant plus de 50 ans, était issue de la minorité alaouite, dont les membres occupaient de nombreux postes clés.

L’économie reste la principale préoccupation : seuls 17 % se disent satisfaits de sa performance, et beaucoup s’inquiètent de l’inflation, du chômage et de la pauvreté.

Quelque 86 % déclarent que leurs revenus ne couvrent pas leurs dépenses, et 65 % affirment avoir eu du mal à acheter de la nourriture le mois précédent.

La sécurité préoccupe aussi : 74 % soutiennent les efforts du gouvernement pour collecter les armes des groupes armés et 63 % considèrent l’enlèvement comme une menace critique.

À l’occasion de l’anniversaire de la chute d’Assad, lundi, al-Chareh a affirmé que le gouvernement œuvrait à construire une Syrie forte, à consolider sa stabilité et à préserver sa souveraineté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël mène une série de frappes contre le Hezbollah au Liban

Des soldats libanais debout sur un véhicule militaire à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
Des soldats libanais debout sur un véhicule militaire à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
Short Url
  • Israël a frappé vendredi plusieurs sites du Hezbollah au sud et à l’est du Liban, ciblant notamment un camp d’entraînement de sa force d’élite al-Radwan, malgré le cessez-le-feu conclu en novembre 2024
  • Ces raids interviennent alors que l’armée libanaise doit achever le démantèlement des infrastructures militaires du Hezbollah le long de la frontière israélienne d’ici le 31 décembre

BEYROUTH: Israël a mené une série de frappes aériennes contre le sud et l'est du Liban vendredi matin, selon les médias officiels, l'armée israélienne affirmant viser des objectifs du Hezbollah pro-iranien dont un camp d'entrainement.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe islamiste libanais, Israël continue de mener des attaques régulières contre le Hezbollah, l'accusant de se réarmer.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani), les raids de vendredi, qualifiés en partie de "violents", ont visé une dizaine de lieux, certains situés à une trentaine de km de la frontière avec Israël.

Dans un communiqué, l'armée israélienne a affirmé avoir "frappé un complexe d'entrainement" de la force d'élite du Hezbollah, al-Radwan, où des membres de la formation chiite apprenaient "l'utilisation de différents types d'armes", devant servir dans "des attentats terroristes".

L'armée israélienne a également "frappé des infrastructures militaires supplémentaires du Hezbollah dans plusieurs régions du sud du Liban", a-t-elle ajouté.

L'aviation israélienne avait déjà visé certains des mêmes sites en début de semaine.

Ces frappes interviennent alors que l'armée libanaise doit achever le démantèlement le 31 décembre des infrastructures militaires du Hezbollah entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, situé à une trentaine de km plus au nord, conformément à l'accord de cessez-le-feu.

Les zones visées vendredi se trouvent pour la plupart au nord du fleuve.

Le Hezbollah a été très affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe.