Les États-Unis et l'Égypte concluent un dialogue stratégique

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, a prononcé un discours lors de la session de clôture du dialogue stratégique américano-égyptien. (@MfaEgypte)
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, a prononcé un discours lors de la session de clôture du dialogue stratégique américano-égyptien. (@MfaEgypte)
Short Url
Publié le Mercredi 10 novembre 2021

Les États-Unis et l'Égypte concluent un dialogue stratégique

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, a prononcé un discours lors de la session de clôture du dialogue stratégique américano-égyptien. (@MfaEgypte)
  • Washington et Le Caire ont appelé à la reprise des négociations sur le barrage de la Renaissance en Éthiopie
  • Les deux parties réaffirment leur engagement à renforcer leur coopération économique, climatique, ainsi qu’en matière de défense

LE CAIRE: Les États-Unis ont réaffirmé leur soutien à la sécurité de l'eau en Égypte, dans la déclaration finale du dialogue stratégique entre les deux pays. 

Washington et Le Caire ont appelé à la reprise des négociations sur un accord concernant le remplissage et l'exploitation du barrage de la Renaissance en Éthiopie, sous les auspices du président de l'Union africaine, conformément à la déclaration présidentielle du Conseil de sécurité de l'ONU le 15 septembre. 

Les États-Unis ont souligné l'importance de leur partenariat stratégique avec l'Égypte et de la tenue de consultations régulières. 

Selon le communiqué, Washington et Le Caire soulignent l'importance d'organiser les élections en Libye selon les dates prévues ainsi que la nécessité de retirer de ce pays les forces étrangères et les mercenaires. 

Les États-Unis ont remercié l’Égypte pour son leadership dans la médiation visant à trouver des solutions aux conflits régionaux, en particulier en ce qui concerne la bande de Gaza. 

Selon le communiqué, les deux parties ont discuté de la situation au Soudan ainsi que du règlement des conflits régionaux et des crises humanitaires en Syrie, au Liban et au Yémen. Ils sont également convenus de poursuivre les consultations de haut niveau sur les questions du Moyen-Orient et de l'Afrique. 

Le communiqué indique que les deux parties ont eu un dialogue constructif sur les droits humains et les libertés fondamentales. 

L'Égypte s’est félicitée de l'élection des États-Unis au Conseil des droits de l’homme de l'ONU, tandis que Washington a salué les projets du Caire visant à promouvoir les droits humains, en coopération avec la société civile. 

Les deux pays ont réaffirmé leur engagement à élargir et à approfondir la coopération économique, commerciale et climatique. 

Ils ont également échangé leurs points de vue sur l'augmentation des investissements dans les deux pays, les États-Unis saluant la nomination de l'Égypte par l’UA pour accueillir la COP27 à Charm el-Cheikh. 

Les deux parties ont annoncé le lancement d'une commission économique conjointe de haut niveau, de même que la formation d'un groupe de travail égypto-américain sur le climat. 

Ils ont également exprimé leur intention de signer un protocole d'accord entre l'American Export-Import Bank et le ministère égyptien des Finances. 

Les États-Unis et l'Égypte ont réaffirmé leur engagement pour la coopération en matière de défense, afin de relever les défis actuels et futurs, notamment dans les domaines de la lutte contre le terrorisme, du contrôle des frontières et de la sécurité maritime. 

Washington a relevé l'importance du récent contrat de financement d'un milliard de dollars (1 dollar = 0,86 euro) pour renouveler les hélicoptères Apache égyptiens, contrat qui soutient les emplois aux États-Unis et améliore la préparation militaire égyptienne. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le ministre israélien de la Défense promet de ne "jamais quitter" Gaza

Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
Short Url
  • Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré qu’Israël « ne quitterait jamais Gaza » et évoqué la création d’avant-postes, avant que son ministère ne précise qu’il n’y a aucune intention de recolonisation
  • Ces propos interviennent alors qu’une trêve fragile est en vigueur et que les médiateurs appellent à la mise en œuvre du plan Trump, qui prévoit un retrait complet israélien de Gaza

JERUSALEM: Le ministre de la Défense israélien Israël Katz a affirmé mardi qu'Israël "ne quitterait jamais Gaza", évoquant la possible création d'avant-postes dans le territoire palestinien ravagé par la guerre, avant que ses services ne modèrent ses propos.

"Nous sommes au cœur de Gaza et nous ne quitterons jamais Gaza", a déclaré M. Katz en déplacement dans la colonie de Beit-El en Cisjordanie occupée, lors d'un discours filmé par des médias israéliens.

"Nous sommes là-bas pour empêcher ce qui s'est passé" de se reproduire, a-t-il ajouté, en référence à l'attaque meurtrière du Hamas palestinien en Israël le 7 octobre 2023.

M. Katz a évoqué l'installation d'avant-postes dans le nord de Gaza, pour remplacer des colonies évacuées par Israël lors de son retrait unilatéral de 2005, citant le modèle de "Nahal", associant présence militaire et implantation agricole.

"Au moment opportun (...) nous établirons dans le nord de Gaza, des avant-postes Nahal à la place des communautés (des anciennes colonies) qui ont été déracinées", a-t-il dit.

Ses services ont rapidement tempéré ses propos, assurant qu'ils "s'inscrivaient exclusivement dans un contexte sécuritaire."

"Le gouvernement n'a aucune intention d'établir des colonies dans la bande de Gaza", selon un communiqué.

Les déclarations du ministre interviennent dans le contexte d'une fragile trêve entrée en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas, sous l'égide de Washington et de médiateurs régionaux.

Les pays médiateurs --Qatar et Égypte-- appellent à la mise en œuvre de la deuxième phase du plan de paix du président américain Donald Trump. Cette étape prévoit notamment un retrait complet des forces israéliennes de la bande de Gaza, et le plan stipule qu'"Israël ne va ni occuper ni annexer Gaza."

Les propos de M. Katz ont suscité de vives critiques dans l'opposition.

"Le gouvernement vote d'une main en faveur du plan Trump, et de l'autre il vend des fables sur des centres de peuplement isolés à Gaza", a assené sur X Gadi Eizenkot, ancien ministre et ancien chef d'état-major.

Jeudi dernier, quelques dizaines d'Israéliens ont pénétré illégalement dans la bande de Gaza, en violation des consignes de l'armée, et y ont planté symboliquement un drapeau israélien, pour appeler à la réoccupation et à la recolonisation du territoire palestinien, réclamée notamment par les ministres d'extrême droite du gouvernement Netanyahu.


Liban: l'Italie souhaite maintenir sa présence militaire après le départ de la force de l'ONU

L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
Short Url
  • L’Italie confirme qu’elle maintiendra une présence militaire au Liban même après le retrait progressif de la Finul à partir du 31 décembre 2026
  • Rome met en avant le rôle clé des forces armées libanaises pour la stabilité du Liban et de la région, et appelle à des résultats concrets pour éviter toute exploitation de l’instabilité

ROME: L'Italie souhaite maintenir sa présence militaire au Liban, après le départ des Casques bleus de l'ONU qui commence le 31 décembre 2026, a indiqué lundi le ministère italien de la Défense.

"Même après" le départ de la force de maintien de la paix dans le sud du Liban (Finul) de l'ONU, l'Italie continuera à jouer son rôle soutenant avec conviction la présence internationale" dans ce pays, selon les propos du ministre de la Défense Guido Crosetto sur X.

Interrogé par l'AFP pour savoir si cela signifiait une "présence militaire" italienne, un porte-parole du ministère a confirmé que oui.

M. Crosetto a également souligné "le rôle fondamental" des forces armées libanaises "pour garantir la stabilité non seulement au Liban mais dans toute la région".

Le ministre a en outre assuré que Rome œuvrait à ce que les discussions en cours dans la région se traduisent par "des résultats concrets et que personne ne puisse tirer des avantages d'une situation d'instabilité dans le sud du Liban".

L'Italie est, avec 1.099 militaires, le deuxième contributeur de la Finul, derrière l'Indonésie (1.232) et cinq généraux italiens ont été parmi les chefs des Casques bleus au cours des 20 dernières années.


Un mort dans des frappes israéliennes au Liban (ministère)

Une photographie montre l'épave d'un véhicule visé par une frappe aérienne israélienne sur la route reliant le village frontalier d'Odeisseh, dans le sud du Liban, à Markaba, le 16 décembre 2025. (AFP)
Une photographie montre l'épave d'un véhicule visé par une frappe aérienne israélienne sur la route reliant le village frontalier d'Odeisseh, dans le sud du Liban, à Markaba, le 16 décembre 2025. (AFP)
Short Url
  • Des frappes israéliennes dans le sud du Liban ont fait un mort et un blessé, Israël affirmant viser des membres du Hezbollah malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Sous pression internationale, le Liban s’est engagé à désarmer le Hezbollah au sud du Litani, mais Israël accuse le mouvement de se réarmer, une accusation relayée par le sénateur américain Lindsey Graham

BEYROUTH: Des frappes israéliennes dans le sud du Liban ont fait un mort et un blessé dimanche, a annoncé le ministère libanais de la Santé, tandis que l'armée israélienne a déclaré avoir visé des membres du Hezbollah.

Israël continue à mener régulièrement des frappes au Liban et affirme viser le mouvement islamiste soutenu par l'Iran, malgré un cessez-le-feu qui a mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an d'hostilités, en marge de la guerre dans la bande de Gaza.

Israël maintient également des troupes dans cinq positions frontalières du sud du Liban qu'il estime stratégiques.

Selon le ministère libanais de la Santé, deux frappes israéliennes ont touché dimanche un véhicule et une moto dans la ville de Yater, à environ cinq kilomètres de la frontière avec Israël, tuant une personne et en blessant une autre.

L'armée israélienne a déclaré avoir "frappé un terroriste du Hezbollah dans la zone de Yater" et ajouté peu après avoir "frappé un autre terroriste du Hezbollah" dans la même zone.

Dimanche également, l'armée libanaise a annoncé que des soldats avaient découvert et démantelé "un dispositif d'espionnage israélien" à Yaroun, une autre localité proche de la frontière.

Sous forte pression américaine et par crainte d'une intensification des frappes israéliennes, le Liban s'est engagé, comme prévu par l'accord de cessez-le-feu, à désarmer le Hezbollah et à démanteler d'ici la fin de l'année toutes ses structures militaires entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, à une trentaine de kilomètres plus au nord.

Israël a mis en doute l'efficacité de l'armée libanaise et accusé le Hezbollah de se réarmer, tandis que le mouvement chiite a rejeté les appels à abandonner ses armes.

En visite en Israël dimanche, le sénateur américain Lindsey Graham a lui aussi accusé le mouvement de se réarmer. "Mon impression est que le Hezbollah essaie de fabriquer davantage d'armes (...) Ce n'est pas un résultat acceptable", a-t-il déclaré dans une vidéo diffusée par le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Plus de 340 personnes ont été tuées par des tirs israéliens au Liban depuis le cessez-le-feu, selon un bilan de l'AFP basé sur les chiffres du ministère libanais de la Santé.