L'eau est la clé de la sécurité nationale égyptienne, affirme Al-Sissi

Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, s'exprimant lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue hongrois, dans la salle Maria Theresia du palais présidentiel à Budapest, en Hongrie, le 12 octobre 2021. (Fichier/AFP)
Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, s'exprimant lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue hongrois, dans la salle Maria Theresia du palais présidentiel à Budapest, en Hongrie, le 12 octobre 2021. (Fichier/AFP)
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Publié le Jeudi 11 novembre 2021

L'eau est la clé de la sécurité nationale égyptienne, affirme Al-Sissi

  • Les présidents égyptien et tanzanien ont signé un accord pour remplir et exploiter le Grand barrage de la Renaissance (Gerd)
  • La question du Gerd est «un problème existentiel qui concerne la vie de millions d'Égyptiens», a expliqué Al-Sissi lors d’une conférence de presse

LE CAIRE: Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a conclu un accord juridique à force exécutoire pour remplir et exploiter le Grand barrage éthiopien de la Renaissance (Gerd).

Lors de la réception au Palais fédéral de la présidente tanzanienne, Samia Hassan, Al-Sissi a déclaré que le nouvel accord «renforcerait la sécurité et la stabilité dans l'ensemble de la région, ouvrirait des perspectives de coopération entre les pays du bassin du Nil et concrétiserait les intérêts communs des différentes parties».

Le porte-parole de la présidence égyptienne, Bassam Radi, a affirmé que la réunion avait porté sur les derniers développements concernant le barrage, les deux parties acceptant d'intensifier la coordination sur cette question sensible et vitale.

Le porte-parole a précisé qu'Al-Sissi avait accueilli Hassan lors de sa première visite officielle en Égypte, afin de renforcer les relations et de consolider la coopération stratégique entre Le Caire et la Tanzanie. Au cours de la réunion, ils ont également organisé la constitution d'un comité conjoint entre les deux pays.

«Nous avons échangé des points de vue sur un certain nombre de problèmes régionaux et internationaux d'intérêt commun, et nous avons également examiné les développements concernant la question du Gerd, un problème existentiel qui concerne la vie de millions d'Égyptiens», a expliqué le président égyptien lors d’une conférence de presse.

 «Nous avons souligné la nécessité de parvenir à un accord juridique à force exécutoire qui réglemente le remplissage et l'exploitation du barrage, en se conformant au droit international et aux conclusions du Conseil de sécurité, loin de toute approche unilatérale cherchant à imposer un fait accompli, au mépris des droits fondamentaux des peuples. Nous avons également affirmé notre vision de faire du Nil une source de coopération et de développement qui soit une planche de salut pour les habitants des pays du bassin du Nil», a-t-il poursuivi.

Il a ajouté qu’il tenait «à réaffirmer le plein soutien à la mise en œuvre du projet de construction du barrage Julius Nyerere en Tanzanie pour atteindre des meilleurs niveaux de performance et des normes de construction, afin que ce barrage devienne un modèle de premier plan et un symbole de la coopération et de l'amitié entre l'Égypte, la Tanzanie et tous les pays africains frères. Il a également précisé que la «réalisation de ce projet national permettrait de réaliser les espoirs et les aspirations du peuple frère tanzanien pour une vie meilleure».

Le président a poursuivi que «ce projet représente également un modèle du soutien égyptien aux droits des pays du bassin du Nil, afin qu’ils puissent utiliser de manière optimale leurs ressources en eau d'une manière qui n’affecte pas les droits et les capacités des autres pays».

Pour sa part, Hassan a affirmé la volonté de la Tanzanie de développer ses relations avec l'Égypte et d'obtenir le soutien des entreprises égyptiennes travaillant dans les infrastructures, à la lumière des plans de développement ambitieux de son pays, en particulier le barrage Julius Nyerere.

La présidente tanzanienne a également salué le rôle central joué par l'Égypte au niveau régional dans le maintien de la paix et de la sécurité, louant l’action du Caire pour avoir soutenu la stabilité dans la région des Grands Lacs, en Afrique de l'Est et dans le bassin du Nil, ce qui, selon elle, s'est reflété par le soutien égyptien à la résolution des problèmes en suspens lors des forums internationaux.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: le Hamas rencontre les médiateurs au Caire

L'Egypte et le Qatar sont des médiateurs de longue date dans les pourparlers indirects avec Israël et le Hamas pour mettre un terme à la guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023. (AFP)
L'Egypte et le Qatar sont des médiateurs de longue date dans les pourparlers indirects avec Israël et le Hamas pour mettre un terme à la guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023. (AFP)
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  • Cette rencontre intervient au lendemain de frappes israéliennes sur Gaza, Israël ayant accusé le Hamas de violations du cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre, ce que le mouvement islamiste a réfuté
  • La source a précisé que la rencontre avec les médiateurs au Caire devrait porter notamment sur "les dizaines de frappes aériennes israéliennes" ayant fait la veille "des dizaines de morts dans la bande de Gaza"

LE CAIRE: Une délégation du Hamas, conduite par Khalil al-Hayya, rencontre lundi au Caire des responsables égyptiens et qataris pour évoquer le cessez-le-feu fragile et l'après-guerre à Gaza, a indiqué à l'AFP une source proche des négociations.

Cette rencontre intervient au lendemain de frappes israéliennes sur Gaza, Israël ayant accusé le Hamas de violations du cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre, ce que le mouvement islamiste a réfuté.

La source a précisé que la rencontre avec les médiateurs au Caire devrait porter notamment sur "les dizaines de frappes aériennes israéliennes" ayant fait la veille "des dizaines de morts dans la bande de Gaza".

L'Egypte et le Qatar sont des médiateurs de longue date dans les pourparlers indirects avec Israël et le Hamas pour mettre un terme à la guerre à Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023.

"Unifier" les mouvements 

Par ailleurs, "la délégation, aux côtés de plusieurs dirigeants du mouvement, tiendra des réunions avec des responsables égyptiens au sujet du dialogue interpalestinien que l'Egypte doit prochainement parrainer", a précisé la source familière des négociations.

L'Egypte a déjà accueilli plusieurs rencontres entre les mouvements politiques palestiniens, notamment les deux principaux groupes politiques palestiniens, le Hamas et le Fatah de Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne.

Ces deux mouvements sont opposés depuis des décennies.

"Ce dialogue vise à unifier le corps politique palestinien et à aborder les grandes questions, notamment l'avenir de la bande de Gaza et la formation d'un comité d'experts indépendants chargé de la gestion du territoire", a déclaré la source, faisant écho à la mise en place d'une autorité de transition formée de technocrates chapeautée par un comité dirigé par le président américain Donald Trump, et proposée par ce dernier.

Le Hamas a déjà fait savoir qu'il ne tenait pas à gouverner la bande de Gaza, ravagée par deux ans de guerre.

Plusieurs responsables politiques palestiniens ont également évoqué ces derniers mois la création d'un groupe de gestionnaires palestiniens, non affiliés, en charge d'administrer le territoire où le Hamas avait pris le pouvoir par la force en 2007.

Une autre source informée a affirmé que "les contacts et efforts des médiateurs ont permis hier soir de rétablir le calme et de réactiver le cessez-le-feu à Gaza", ajoutant que "les médiateurs continueront de suivre et de surveiller les violations israéliennes".


Gaza: la Défense civile annonce un nouveau bilan de 45 morts dans des frappes israéliennes dimanche

La Défense civile de la bande de Gaza a fait état d'au moins 45 personnes tuées dimanche au cours de frappes aériennes israéliennes dans le territoire palestinien, révisant à la hausse un précédent bilan de 33 morts. (AFP)
La Défense civile de la bande de Gaza a fait état d'au moins 45 personnes tuées dimanche au cours de frappes aériennes israéliennes dans le territoire palestinien, révisant à la hausse un précédent bilan de 33 morts. (AFP)
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  • Quatre hôpitaux du territoire palestinien ont confirmé ce bilan de 45 décès à l'AFP, disant avoir reçu morts et blessés
  • L'armée israélienne a déclaré avoir frappé dans la journée des dizaines de cibles du Hamas à travers le territoire palestinien, Israël et le Hamas s'accusant mutuellement de violer un cessez-le-feu parrainé par le président américain Donald Trump

GAZA: La Défense civile de la bande de Gaza a fait état d'au moins 45 personnes tuées dimanche au cours de frappes aériennes israéliennes dans le territoire palestinien, révisant à la hausse un précédent bilan de 33 morts.

L'armée israélienne a déclaré avoir frappé dans la journée des dizaines de cibles du Hamas à travers le territoire palestinien, Israël et le Hamas s'accusant mutuellement de violer un cessez-le-feu parrainé par le président américain Donald Trump, en vigueur depuis le 10 octobre.

"Au moins 45 personnes ont été tuées du fait de frappes aériennes israéliennes sur plusieurs endroits de la bande de Gaza", a indiqué Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile, service de secours opérant sous l'autorité du Hamas.

Quatre hôpitaux du territoire palestinien ont confirmé ce bilan de 45 décès à l'AFP, disant avoir reçu morts et blessés.

L'hôpital Al-Awda à Nuseirat a recensé 24 morts, l'hôpital Al-Aqsa à Deir al-Balah 12, l'hôpital Nasser à Khan Younès cinq et celui d'Al-Shifa à Gaza-ville  quatre.

Des dizaines de blessés ont également été pris en charge par ces hôpitaux. L'armée israélienne a déclaré à l'AFP qu'elle vérifiait les informations concernant les frappes.

Parmi les victimes figure, selon M. Bassal, six personnes tuées quand une frappe israélienne a ciblé "un groupe de civils" dans la ville de Zuwaida (centre).

Il a également fait état de deux autres Gazaouis, dont un journaliste, tués dans la partie ouest de cette ville.

Deux frappes distinctes ont par ailleurs tué six personnes, dont des enfants, près de Nuseirat (centre) et blessé 13 autres, a-t-il indiqué.

Il a aussi fait état d'une femme et deux enfants tués dans une frappe de drone sur une tente abritant des personnes déplacées au nord de Khan Younès (sud).

Dans la soirée, l'armée israélienne a annoncé cesser ses frappes et reprendre l'application du cessez-le-feu.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

 


Mohammed ben Salmane et Emmanuel Macron discutent de l'évolution de la situation à Gaza

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  • Les entretiens ont porté sur la situation dans la bande de Gaza et sur les efforts en cours pour mettre fin au conflit et rétablir la stabilité au Moyen-Orient
  • Le prince Mohammed et M. Macron ont souligné l'importance d'alléger immédiatement les souffrances humanitaires du peuple palestinien et de parvenir à un retrait israélien complet

RIYADH : Le prince héritier Mohammed bin Salman a reçu dimanche un appel téléphonique du président français Emmanuel Macron, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Les deux dirigeants ont passé en revue la coopération dans divers domaines et ont discuté des développements régionaux et internationaux d'intérêt commun.

Les entretiens ont porté sur la situation dans la bande de Gaza et sur les efforts en cours pour mettre fin au conflit et rétablir la stabilité au Moyen-Orient.

Le prince Mohammed et M. Macron ont souligné l'importance d'alléger immédiatement les souffrances humanitaires du peuple palestinien et de parvenir à un retrait israélien complet.

Ils ont également souligné la nécessité de prendre des mesures concrètes en vue d'une paix juste et durable fondée sur la solution des deux États.