Géants de la tech, startups, jeu vidéo... La ruée vers le «métavers» est lancée

Rebaptisé Meta, le groupe de Mark Zuckerberg ambitionne de s'imposer comme le créateur d'un espace numérique universel de référence. (Photo, AFP)
Rebaptisé Meta, le groupe de Mark Zuckerberg ambitionne de s'imposer comme le créateur d'un espace numérique universel de référence. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 12 novembre 2021

Géants de la tech, startups, jeu vidéo... La ruée vers le «métavers» est lancée

  • Le «métavers», contraction de méta-univers, est une sorte de doublure numérique du monde physique, accessible via internet
  • Grâce notamment à la réalité virtuelle et augmentée, il devrait permettre de démultiplier les interactions humaines, en les libérant des contraintes physiques

PARIS : Qui règnera sur le "métavers"? Du géant Facebook, qui en a fait sa priorité stratégique, aux acteurs du jeu vidéo comme Roblox ou Fortnite, en passant par des startups spécialisées, l'univers numérique parallèle aiguise de nombreux appétits. Mais y aura-t-il de la place pour tout le monde ?

Le "métavers", contraction de méta-univers, est une sorte de doublure numérique du monde physique, accessible via internet. Grâce notamment à la réalité virtuelle et augmentée, il devrait permettre de démultiplier les interactions humaines, en les libérant des contraintes physiques.

Considéré comme le prochain grand saut dans l'évolution d'internet, ce "Graal", imaginé par la science-fiction depuis près de 30 ans, est devenu un nouvel horizon de développement. Mais y aura-t-il de la place pour tous les prétendants au regard des colossaux investissements nécessaires à sa création ?

"Il y a une forte chance pour qu'il y ait plusieurs métavers, une multitude d'expériences immersives disponibles en plusieurs points", estime Nicolas Reffait, associé en charge des médias au sein du cabinet BearingPoint.

"Ce n'est pas le sens de l'histoire qu'il n'y ait qu'un seul métavers porteur de l'ensemble des expériences, complète-t-il. Par nature, on n'imagine pas qu'il puisse être possédé". Revue des forces en présence.

Facebook et «métavers d'entreprise»

Les géants américains de la tech, Facebook en tête, ont déjà lancé les grandes manoeuvres.

Rebaptisé Meta, le groupe de Mark Zuckerberg ambitionne de s'imposer comme le créateur d'un espace numérique universel de référence, comme ont pu l'être l'App Store d'Apple, ou le moteur de recherche de Google.

Pour y parvenir, il compte investir plusieurs dizaines de milliards de dollars chaque année et embaucher 10 000 personnes d'ici cinq ans en Europe.

Mais les autres "Gafam" n'entendent pas rester sur la touche, à l'image de Microsoft et son "métavers d'entreprise".

À l'occasion de sa conférence annuelle dédiée aux professionnels, l'entreprise a annoncé mardi dernier le lancement de "Mesh", une nouvelle fonctionnalité dans le logiciel Teams qui permettra d'apparaître, au cours de l'année 2022, sous la forme d'avatar personnalisé au lieu d'activer la vidéo.

Sur le même créneau des entreprises, le champion des processeurs Nvidia a déjà lancé sa plateforme "Omniverse", qui entend permettre à des équipes de conception 3D internationales travaillant sur plusieurs suites logicielles "de collaborer en temps réel dans un espace virtuel partagé".

Jeux vidéo et concerts virtuels

Plus que des simples jeux vidéo en ligne gratuits, Roblox, Minecraft ou Fortnite sont devenus, à la faveur de la pandémie, des plateformes de divertissement, où les joueurs peuvent mener une vie sociale parallèle.

Au point de bousculer l'hégémonie des réseaux sociaux comme Instagram, TikTok ou Snapchat et renforcer leur ambition de construire leur propre "métavers".

Epic Games, l'éditeur de Fortnite, a indiqué qu'une partie du milliard de dollars levé cette année auprès d'investisseurs serait consacrée à son développement.

Premiers avant-goûts concrets: les concerts virtuels de stars internationales comme le rappeur américain Travis Scott ou la chanteuse pop Zara Larsson, qui ont été suivis par plusieurs dizaines de millions de joueurs.

"C'est une opportunité incroyable pour se connecter avec une audience plus jeune. C'est vraiment le futur", a plaidé la chanteuse suédoise, la semaine passée lors du Web Summit.

Mais aussi de multiplier ses sources de revenus. Si un fan de Zara Larsson a la possibilité d'acheter un t-shirt à son effigie à la sortie de ses concerts physiques, il peut dorénavant dépenser son argent dans la boutique virtuelle de la chanteuse sur Roblox pour habiller son avatar avec des lunettes de soleil collector.

Startups et alliance nationale

Sur Decentraland, une plateforme en ligne considérée comme l'un des précurseurs du "métavers", il est possible d'acheter des parcelles de terrain virtuel sous forme de NFT (certificats d'authenticité numérique pour des contenus en ligne) via une cryptomonnaie associée baptisée MANA.

Plusieurs autres startups tentent de marcher sur ses traces comme The Sandbox, qui vient de lever 93 millions de dollars auprès d'un pool d'investisseurs.

En Corée du Sud, c'est une coalition d'entreprises et d'institutions publiques qui a été formée en mai sous la houlette du Ministère des Sciences pour éviter "une dépendance aux acteurs transnationaux" étrangers, explique Nicolas Reffait.

Baptisée la "Metaverse Alliance", elle regroupe plus de 200 entreprises aux côtés de champions locaux comme Samsung.


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com