L'Égypte signe des accords «lucratifs» en matière de gaz naturel

Le gaz naturel joue un rôle important dans l'obtention de rendements économiques, en plus d'attirer de nouvelles entreprises internationales vers la recherche et l'exploration en Égypte. (Photo, Shutterstock)
Le gaz naturel joue un rôle important dans l'obtention de rendements économiques, en plus d'attirer de nouvelles entreprises internationales vers la recherche et l'exploration en Égypte. (Photo, Shutterstock)
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Publié le Mardi 22 septembre 2020

L'Égypte signe des accords «lucratifs» en matière de gaz naturel

  • Cinq accords ont été signés au cours du dernier exercice
  • Aux 934 millions de dollars d'investissements s’ajoutent des subventions de signature d'une valeur de 51 millions de dollars

LE CAIRE : L'Egyptian Natural Gas Holding Company (EGAS) a signé huit accords de recherche et d'exploration, avec des investissements qui s’élèvent à 934 millions de dollars.

Cinq accords ont été signés au cours du dernier exercice, et trois autres l’ont été au cours du premier trimestre de cet exercice.

Le ministre du Pétrole et des Ressources minérales, Tarek El-Molla, a déclaré que la stratégie globale adoptée par le ministère pour développer les ressources en gaz naturel de l'Égypte a réussi à enregistrer les taux de production de gaz naturel les plus élevés de l'histoire du pays, au point d’atteindre l'autosuffisance en gaz, et à reprendre les exportations.

Il a déclaré que le gaz naturel joue un rôle important dans l'obtention de rendements économiques, en plus d'attirer de nouvelles entreprises internationales vers la recherche et l'exploration en Égypte.

El-Molla a également affirmé qu'un projet visant à transformer l'Égypte en un centre régional pour la manutention et le commerce du gaz et du pétrole est en cours de préparation.

Le ministre a souligné l'importance de la mise en œuvre du projet national de fourniture de gaz naturel à tous les gouvernorats et citoyens égyptiens.

Magdy Galal, chef d'EGAS, a passé en revue l'évolution des taux de production de gaz naturel au cours des cinq dernières années, et les efforts déployés pour faire face à la tarissement naturel des puits.

Il a déclaré qu'au cours du dernier exercice, la société a signé un total de cinq accords. Aux 934 millions de dollars d'investissements s’ajoutent des subventions de signature d'une valeur de 51 millions de dollars.

Il a ajouté que la société détient 37 accords en cours, résultat d'une stratégie du ministère du Pétrole et des Ressources minérales, qui a attiré de nouveaux investissements, et de l'entrée d'Exxon Mobil et Chevron dans le domaine de la recherche et de l'exploration en Égypte, ainsi qu’une augmentation des investissements de sociétés telles que Shell et Total.

Toujours selon Galal, la société finalise actuellement six autres accords avec des investissements d’une valeur de 731 millions de dollars, en plus de 14 millions de dollars compris avec les subventions de signature.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


A Beyrouth, le manque de pluie aggrave les pénuries d'eau

Un camion de livraison d'eau embouteillée roule sur une route à Beyrouth, la capitale du Liban, le 14 août 2025. Les gens achètent de l'eau par camions entiers à Beyrouth, alors que l'approvisionnement de l'État est confronté aux pires pénuries depuis des années. Le secteur public, qui souffre de fuites, est en difficulté après des précipitations record et les puits locaux sont à sec. (AFP)
Un camion de livraison d'eau embouteillée roule sur une route à Beyrouth, la capitale du Liban, le 14 août 2025. Les gens achètent de l'eau par camions entiers à Beyrouth, alors que l'approvisionnement de l'État est confronté aux pires pénuries depuis des années. Le secteur public, qui souffre de fuites, est en difficulté après des précipitations record et les puits locaux sont à sec. (AFP)
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  • Beyrouth subit ses pires pénuries d'eau depuis des décennies, poussant de nombreuses familles à acheter une eau salée et coûteuse faute de distribution publique régulière
  • La crise est aggravée par une pluviométrie exceptionnellement basse, des infrastructures vétustes et une surexploitation des nappes phréatiques entraînant l’intrusion d’eau de mer

BEYROUTH: Avec des pluies au plus bas et des puits à sec, Beyrouth subit ses pires pénuries d'eau depuis des années, contraignant les habitants de la capitale libanaise à s'approvisionner auprès de camions-citernes.

"Avant, l'eau de l'Etat arrivait un jour sur deux, maintenant c'est tous les trois jours", raconte Rima al-Sabaa, 50 ans, en rinçant avec précaution la vaisselle dans le quartier de Bourj el-Barajneh, au sud de Beyrouth. Et le filet qui en sort est "mince".

Lorsque l'eau vient à manquer, sa famille doit en acheter auprès de camions-citernes -- pompée dans des sources et puits privés -- pour plus de 5 dollars le remplissage. Une eau salée qui, précise-t-elle, fait tout rouiller.

Comme beaucoup de Libanais, Mme Sabaa, aide à domicile pour personnes âgées, doit également recourir à l'eau en bouteille pour boire.

"Où suis-je censée trouver l'argent?", soupire-t-elle, dans un pays enlisé depuis des années dans une crise économique qui a appauvri une grande partie de la population et peine encore à se relever de la récente guerre entre Israël et le Hezbollah.

Les pénuries d'eau ne sont pas nouvelles au Liban: selon le plan national pour l'eau, à peine la moitié des habitants "dispose d'un accès régulier et suffisant aux services publics d'eau".

Le stockage en surface, notamment via les barrages, reste insuffisant, et près de la moitié de l'eau du réseau public est qualifiée de "non génératrice de revenus", perdue à cause de fuites ou de branchements illégaux.

Mais cette année, la situation est exacerbée par une pluviométrie historiquement basse.

La période 2024-2025 est "la pire des 80 dernières années" en termes de précipitations, affirme à l'AFP Mohamad Kanj, du département météorologique. Un rapport de la Banque mondiale publié cette année avertit que "le changement climatique pourrait réduire de moitié l'eau disponible pendant la saison sèche d'ici 2040".

– Rationnement –

Le ministre de l'Energie et de l'eau, Joseph Saddi, a reconnu début août que "la situation est très difficile".

Les pénuries se font sentir de façon inégale dans le Grand Beyrouth, où, même en temps normal, les toits sont encombrés de citernes, les rues sillonnées de camions-citernes et où la plupart des usagers du réseau délabré n'ont pas de compteurs.

Le mois dernier, le gouvernement a lancé une campagne pour encourager les économies d'eau, diffusant des images de sources et de lacs asséchés à traves le pays.

Au nord de la capitale, à la station de pompage de Dbayeh, l'eau ne faisait que stagner, là où elle aurait dû jaillir.

"Je suis ici depuis 33 ans et c'est la pire crise que nous ayons connue", constate Zouhair Azzi, employé de la station.

Antoine Zoghbi, de l'Etablissement des eaux de Beyrouth et du Mont-Liban, expliquait en juillet que le rationnement commence habituellement en octobre ou novembre, après l'été et avant les pluies hivernales.

Mais cette année, il a démarré plusieurs mois plus tôt "parce qu'il nous manque 50% de la quantité d'eau" nécessaire dans certaines sources, précise-t-il à l'AFP. Il ajoute que, dans certains puits, le rationnement a même débuté dès juin afin de limiter le risque de surexploitation et d'intrusion d'eau de mer.

En 2020, la Banque mondiale avait annulé un prêt destiné à financer un barrage au sud de la capitale, après l'opposition d'écologistes qui redoutaient la destruction d'une vallée riche en biodiversité.

– Puits à sec –

Bilal Salhab, 45 ans, livre de l'eau avec un petit camion rouillé. La demande a explosé, observe-t-il, les familles passant commande plusieurs fois par semaine.

"La crise de l'eau est très grave", alerte-t-il, ajoutant qu'il peine à remplir son camion car les puits se sont asséchés ou sont devenus salés.

Dans certaines zones du Grand Beyrouth, les puits remplacent ou complètent depuis longtemps le réseau public.

Mais beaucoup sont aujourd'hui épuisés ou dégradés, abîmant les canalisations et laissant aux habitants une eau impropre à la consommation.

Pour Nadim Farajalla, en charge du développement durable à l'Université libano-américaine, la ville a grandi en taille et en population depuis le début de la guerre civile (1975-1990), mais les infrastructures hydrauliques n'ont pas suivi.

Nombreux sont ceux qui ont foré illégalement, notamment à des profondeurs qui exploitent les réserves stratégiques d'eaux souterraines, explique-t-il à l'AFP.

"Les aquifères côtiers souffrent d'intrusions d'eau de mer, parce que nous pompons beaucoup plus que ce qui est rechargé", avertit-il.

Selon lui, le rationnement et les campagnes de sensibilisation auraient dû commencer plus tôt, car "nous savions tous que le manteau neigeux et les précipitations étaient vraiment" en dessous de la moyenne.


A Beyrouth, le manque de pluie aggrave les pénuries d'eau

La période 2024-2025 est "la pire des 80 dernières années" en termes de précipitations. (AFP)
La période 2024-2025 est "la pire des 80 dernières années" en termes de précipitations. (AFP)
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  • "Où suis-je censée trouver l'argent?", soupire-t-elle, dans un pays enlisé depuis des années dans une crise économique qui a appauvri une grande partie de la population et peine encore à se relever de la récente guerre entre Israël et le Hezbollah
  • Les pénuries d'eau ne sont pas nouvelles au Liban: selon le plan national pour l'eau, à peine la moitié des habitants "dispose d'un accès régulier et suffisant aux services publics d'eau"

BEYROUTH: Avec des pluies au plus bas et des puits à sec, Beyrouth subit ses pires pénuries d'eau depuis des années, contraignant les habitants de la capitale libanaise à s'approvisionner auprès de camions-citernes.

"Avant, l'eau de l'Etat arrivait un jour sur deux, maintenant c'est tous les trois jours", raconte Rima al-Sabaa, 50 ans, en rinçant avec précaution la vaisselle dans le quartier de Bourj el-Barajneh, au sud de Beyrouth. Et le filet qui en sort est "mince".

Lorsque l'eau vient à manquer, sa famille doit en acheter auprès de camions-citernes -- pompée dans des sources et puits privés -- pour plus de 5 dollars le remplissage. Une eau salée qui, précise-t-elle, fait tout rouiller.

Comme beaucoup de Libanais, Mme Sabaa, aide à domicile pour personnes âgées, doit également recourir à l'eau en bouteille pour boire.

"Où suis-je censée trouver l'argent?", soupire-t-elle, dans un pays enlisé depuis des années dans une crise économique qui a appauvri une grande partie de la population et peine encore à se relever de la récente guerre entre Israël et le Hezbollah.

Les pénuries d'eau ne sont pas nouvelles au Liban: selon le plan national pour l'eau, à peine la moitié des habitants "dispose d'un accès régulier et suffisant aux services publics d'eau".

Le stockage en surface, notamment via les barrages, reste insuffisant, et près de la moitié de l'eau du réseau public est qualifiée de "non génératrice de revenus", perdue à cause de fuites ou de branchements illégaux.

Mais cette année, la situation est exacerbée par une pluviométrie historiquement basse.

La période 2024-2025 est "la pire des 80 dernières années" en termes de précipitations, affirme à l'AFP Mohamad Kanj, du département météorologique. Un rapport de la Banque mondiale publié cette année avertit que "le changement climatique pourrait réduire de moitié l'eau disponible pendant la saison sèche d'ici 2040".

Rationnement 

Le ministre de l'Energie et de l'eau, Joseph Saddi, a reconnu début août que "la situation est très difficile".

Les pénuries se font sentir de façon inégale dans le Grand Beyrouth, où, même en temps normal, les toits sont encombrés de citernes, les rues sillonnées de camions-citernes et où la plupart des usagers du réseau délabré n'ont pas de compteurs.

Le mois dernier, le gouvernement a lancé une campagne pour encourager les économies d'eau, diffusant des images de sources et de lacs asséchés à traves le pays.

Au nord de la capitale, à la station de pompage de Dbayeh, l'eau ne faisait que stagner, là où elle aurait dû jaillir.

"Je suis ici depuis 33 ans et c'est la pire crise que nous ayons connue", constate Zouhair Azzi, employé de la station.

Antoine Zoghbi, de l'Etablissement des eaux de Beyrouth et du Mont-Liban, expliquait en juillet que le rationnement commence habituellement en octobre ou novembre, après l'été et avant les pluies hivernales.

Mais cette année, il a démarré plusieurs mois plus tôt "parce qu'il nous manque 50% de la quantité d'eau" nécessaire dans certaines sources, précise-t-il à l'AFP. Il ajoute que, dans certains puits, le rationnement a même débuté dès juin afin de limiter le risque de surexploitation et d'intrusion d'eau de mer.

En 2020, la Banque mondiale avait annulé un prêt destiné à financer un barrage au sud de la capitale, après l'opposition d'écologistes qui redoutaient la destruction d'une vallée riche en biodiversité.

Puits à sec 

Bilal Salhab, 45 ans, livre de l'eau avec un petit camion rouillé. La demande a explosé, observe-t-il, les familles passant commande plusieurs fois par semaine.

"La crise de l'eau est très grave", alerte-t-il, ajoutant qu'il peine à remplir son camion car les puits se sont asséchés ou sont devenus salés.

Dans certaines zones du Grand Beyrouth, les puits remplacent ou complètent depuis longtemps le réseau public.

Mais beaucoup sont aujourd'hui épuisés ou dégradés, abîmant les canalisations et laissant aux habitants une eau impropre à la consommation.

Pour Nadim Farajalla, en charge du développement durable à l'Université libano-américaine, la ville a grandi en taille et en population depuis le début de la guerre civile (1975-1990), mais les infrastructures hydrauliques n'ont pas suivi.

Nombreux sont ceux qui ont foré illégalement, notamment à des profondeurs qui exploitent les réserves stratégiques d'eaux souterraines, explique-t-il à l'AFP.

"Les aquifères côtiers souffrent d'intrusions d'eau de mer, parce que nous pompons beaucoup plus que ce qui est rechargé", avertit-il.

Selon lui, le rationnement et les campagnes de sensibilisation auraient dû commencer plus tôt, car "nous savions tous que le manteau neigeux et les précipitations étaient vraiment" en dessous de la moyenne.


Les Houthis revendiquent un tir de missile contre Israël, intercepté par l'armée

Les rebelles Houthis au Yémen, soutenus par l'Iran, lancent régulièrement des attaques aux missiles et drones contre Israël, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza. (AFP)
Les rebelles Houthis au Yémen, soutenus par l'Iran, lancent régulièrement des attaques aux missiles et drones contre Israël, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Il y a peu, un missile lancé depuis le Yémen a été intercepté par les forces aériennes d'Israël", a indiqué l'armée dans un communiqué
  • Le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Saree, a affirmé plus tard que les rebelles avaient visé l'aéroport Ben Gourion, près de Tel-Aviv, "à l'aide d'un missile balistique hypersonique"

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt jeudi avoir intercepté un missile du Yémen, revendiqué par les rebelles Houthis qui visent régulièrement Israël en soutien, selon eux, à la population de Gaza.

"Il y a peu, un missile lancé depuis le Yémen a été intercepté par les forces aériennes d'Israël", a indiqué l'armée dans un communiqué.

Le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Saree, a affirmé plus tard que les rebelles avaient visé l'aéroport Ben Gourion, près de Tel-Aviv, "à l'aide d'un missile balistique hypersonique".

Les rebelles Houthis au Yémen, soutenus par l'Iran, lancent régulièrement des attaques aux missiles et drones contre Israël, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza.

Le territoire palestinien est en proie à une guerre dévastatrice déclenchée par une attaque menée par le mouvement islamiste Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Israël a mené plusieurs frappes de représailles au Yémen, ciblant des régions sont contrôle des Houthis, y compris des ports de l'ouest du pays et l'aéroport de la capitale Sanaa.